Thee Oh Sees
Putrifiers II |
Label :
In The Red |
||||
Moins d'un an après la sortie de l'extraordinaire Carrion Crawler/The Dream, John Dwyer et sa bande reviennent avec Putrifiers II, et on peut dire qu'il y a quasiment un monde d'écart entre les deux. Si Carrion Crawler est un sommet de Krautrock, Putrifiers II est, en comparaison, beaucoup plus doux voire mélancolique par moment. Ce changement de cap rappel celui opéré sur Castlemania, où les Oh Sees jouaient un folk psysché déglingué, Putrifiers II se rapproche quant à lui du son lo-fi de Goodbye Bread de Ty Segall. Encore une fois Dwyer et sa troupe démontrent un grand talent dans ce style, cette étonnante facilité est presque énervante.
Bon, certes l'album est plus calme qu'auparavant mais, entre nous, c'est les Oh Sees quand même! Putrifiers commence par une bonne giclée rock'n'roll. "Wax Face" est pur morceau made in Dwyer, guitare assassine et rythmique implacable, pour le moment on reste en territoire connu. C'est avec "Hang A Picture" qu'on découvre la vraie nature de l'album : la pop psyché. La surprise est encore plus grand sur "So Nice", des violons et autres arrangements à cordes viennent s'immiscer dans la composition. Un titre très loin de ce que les Oh Sees on pu proposer auparavant, mais passé l'étonnement, "So Nice" s'avère un très beau morceau. Après le très 70's "Flood New Light" se trouve le morceau éponyme du disque, morceau qui rappel le plus Goodbye Bread. Même si Segall est bien plus jeune que Dwyer, les deux artistes se respectent énormément. Un titre comme "Putrifiers II" est un bel exemple de la manière dont les groupes de San Francisco s'inspirent les uns des autres.
La surprise reste de la partie avec "Will We Be Scared", long titre toute en retenue, on peut même dire que Dwyer nous offre une ballade. Une ballade tellement réussi, qu'on croirait presque que le groupe à une longue expérience en la matière. Le ton se durcit avec "Lupine Dominus", une rythmique qui claque, un Dwyer qui maltraite sa guitare, et cette touche d'orgue qui donne comme toujours un mélange détonnant. Un bon gros morceau Krautrock en somme. La ligne directrice de l'album reste quand même la pop psyché, "Goodbye Baby" est ce rappel à l'ordre, de même que la piste finale "Wicked Park". Ces deux titres résument bien la démarche des Oh Sees, et surtout celle de Dwyer. Avec Putrifiers II, on ressent vraiment un désir d'explorer de nouvel horizon.
Cette cuvée 2012 des Thee Oh Sees est excellente, mais ça, on n'en doutait pas. Comme avec Castlemania, ils ont une nouvelle fois réussi à prendre un virage serré vers de nouvelle contré musicale. À 37 ans John Dwyer à toujours des ressources, et continue de surprendre, Putrifiers II en est la preuve parfaite. Les Oh Sees ont encore de beaux jours devant eux, et ça, c'est chouette.
Bon, certes l'album est plus calme qu'auparavant mais, entre nous, c'est les Oh Sees quand même! Putrifiers commence par une bonne giclée rock'n'roll. "Wax Face" est pur morceau made in Dwyer, guitare assassine et rythmique implacable, pour le moment on reste en territoire connu. C'est avec "Hang A Picture" qu'on découvre la vraie nature de l'album : la pop psyché. La surprise est encore plus grand sur "So Nice", des violons et autres arrangements à cordes viennent s'immiscer dans la composition. Un titre très loin de ce que les Oh Sees on pu proposer auparavant, mais passé l'étonnement, "So Nice" s'avère un très beau morceau. Après le très 70's "Flood New Light" se trouve le morceau éponyme du disque, morceau qui rappel le plus Goodbye Bread. Même si Segall est bien plus jeune que Dwyer, les deux artistes se respectent énormément. Un titre comme "Putrifiers II" est un bel exemple de la manière dont les groupes de San Francisco s'inspirent les uns des autres.
La surprise reste de la partie avec "Will We Be Scared", long titre toute en retenue, on peut même dire que Dwyer nous offre une ballade. Une ballade tellement réussi, qu'on croirait presque que le groupe à une longue expérience en la matière. Le ton se durcit avec "Lupine Dominus", une rythmique qui claque, un Dwyer qui maltraite sa guitare, et cette touche d'orgue qui donne comme toujours un mélange détonnant. Un bon gros morceau Krautrock en somme. La ligne directrice de l'album reste quand même la pop psyché, "Goodbye Baby" est ce rappel à l'ordre, de même que la piste finale "Wicked Park". Ces deux titres résument bien la démarche des Oh Sees, et surtout celle de Dwyer. Avec Putrifiers II, on ressent vraiment un désir d'explorer de nouvel horizon.
Cette cuvée 2012 des Thee Oh Sees est excellente, mais ça, on n'en doutait pas. Comme avec Castlemania, ils ont une nouvelle fois réussi à prendre un virage serré vers de nouvelle contré musicale. À 37 ans John Dwyer à toujours des ressources, et continue de surprendre, Putrifiers II en est la preuve parfaite. Les Oh Sees ont encore de beaux jours devant eux, et ça, c'est chouette.
Très bon 16/20 | par Bambou |
En ligne
259 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages