Blur
13 |
Label :
Food |
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Le successeur de Blur divise dès sa sortie. Indéniablement, il représente un nouveau virage dans leur carrière, et éloigne le groupe de la pop très english de Parklife par exemple. Certains y voient un album génial, subversif, novateur. D'autres une sombre merde expérimentalo-noisy, sans aucun intérêt.
"Tender" nous plonge dans l'album d'une jolie manière, Coxon y fait des merveilles, et on se dit que l'on va peut-être avoir droit à un album de pop coolos, bien écrit. Avec "Bugman" on oublie l'idée d'un album tranquille, Blur se la joue son dégueulasse, saturation de radio FM, riff bourrin, et beuglements. On commence à dodeliner de la tête. Le final est monstrueux.
"Coffee And TV" est sans aucun doute la perle de cet album, parfaite. Du Blur comme on aime. On se dit : c'est bien, ça commence super bien. "Swamp Song" nous remet un tranche de gros son avec un tempo lourdaud et un riff criard, mais n'apporte rien, on écoute stoïque les pitreries de Damon en attendant la suite.
Jusque là, tout va bien.
"1992". Aïe, ça coince. Du Radiohead sans imagination ni le talent. On a presque honte pour eux d'avoir voulu jouer sur ce terrain. "B.l.u.R.e.m.i" et ses voix de Donald nous recolle un gros sourire, drôle et puissante, avec toujours ce fond noisy qui n'est pas pour déplaire, mais ne dissipe pas le doute, renforcé même par un espèce de final bizarre sans intérêt. "Battle" joue sur un terrain electro-pop tranquille, mais cette fois si c'est réussi, la chanson est progressive à souhait, distille quelques expérimentations soniques par-ci par-là, avec inspiration et un final bordélique sur fond d'Hammond sympa.
"The Mellow Song" est incroyablement touchante, sur fond de sanglots, Blur fait monter tranquillement une ballade poppy, dans des sphères noisy et électronique. "Trailerpark" est juste moyenne, écoutable, le final métallo n'est pas très original. "Caramel" s'envole trop haut pour qu'on la suive, et bien trop longtemps pour qu'on supporte d'attendre la fin. On zappe. Tiens! Ben zappons aussi "Trimm trabb" avec son titre qui veut rien dire .
La déception s'est bel et bien installée chez l'auditeur, l'album est inégal et le son est plus que moyen. "No Distance Left To Run" est le dernier petit sursaut du groupe ET de l'auditeur avant la fin de l'album. Avec cette jolie ballade qui rappelle "Tender", on se dit que l'on préfère vraiment quand Blur garde les pieds sur terre. "Optigan 1" viderait sans problème une salle de cinéma. Sans intérêt aucun.
L'album est long, et globalement on est déçu, quelques titres tirent leur épingle du jeu, marquent l'auditeur et sauvent l'album, mais Blur semble avoir perdu le sens des choses. 13 est certes un virage, mais qui mène Blur droit dans le platane que sera Think Tank.
"Tender" nous plonge dans l'album d'une jolie manière, Coxon y fait des merveilles, et on se dit que l'on va peut-être avoir droit à un album de pop coolos, bien écrit. Avec "Bugman" on oublie l'idée d'un album tranquille, Blur se la joue son dégueulasse, saturation de radio FM, riff bourrin, et beuglements. On commence à dodeliner de la tête. Le final est monstrueux.
"Coffee And TV" est sans aucun doute la perle de cet album, parfaite. Du Blur comme on aime. On se dit : c'est bien, ça commence super bien. "Swamp Song" nous remet un tranche de gros son avec un tempo lourdaud et un riff criard, mais n'apporte rien, on écoute stoïque les pitreries de Damon en attendant la suite.
Jusque là, tout va bien.
"1992". Aïe, ça coince. Du Radiohead sans imagination ni le talent. On a presque honte pour eux d'avoir voulu jouer sur ce terrain. "B.l.u.R.e.m.i" et ses voix de Donald nous recolle un gros sourire, drôle et puissante, avec toujours ce fond noisy qui n'est pas pour déplaire, mais ne dissipe pas le doute, renforcé même par un espèce de final bizarre sans intérêt. "Battle" joue sur un terrain electro-pop tranquille, mais cette fois si c'est réussi, la chanson est progressive à souhait, distille quelques expérimentations soniques par-ci par-là, avec inspiration et un final bordélique sur fond d'Hammond sympa.
"The Mellow Song" est incroyablement touchante, sur fond de sanglots, Blur fait monter tranquillement une ballade poppy, dans des sphères noisy et électronique. "Trailerpark" est juste moyenne, écoutable, le final métallo n'est pas très original. "Caramel" s'envole trop haut pour qu'on la suive, et bien trop longtemps pour qu'on supporte d'attendre la fin. On zappe. Tiens! Ben zappons aussi "Trimm trabb" avec son titre qui veut rien dire .
La déception s'est bel et bien installée chez l'auditeur, l'album est inégal et le son est plus que moyen. "No Distance Left To Run" est le dernier petit sursaut du groupe ET de l'auditeur avant la fin de l'album. Avec cette jolie ballade qui rappelle "Tender", on se dit que l'on préfère vraiment quand Blur garde les pieds sur terre. "Optigan 1" viderait sans problème une salle de cinéma. Sans intérêt aucun.
L'album est long, et globalement on est déçu, quelques titres tirent leur épingle du jeu, marquent l'auditeur et sauvent l'album, mais Blur semble avoir perdu le sens des choses. 13 est certes un virage, mais qui mène Blur droit dans le platane que sera Think Tank.
Correct 12/20 | par Boom |
Posté le 12 septembre 2005 à 22 h 24 |
13 fait partie de ces disques incompris que chaque grand groupe qui se respecte doit compter dans sa discographie. On évoquera dans cette famille Their Satanic Majesties Request (67) des Stones, Trompe Le Monde (91) des Pixies, Le Loir Et Cher (76) de Michel Delpech. Le vilain petit canard, l'album drogué, le truc pas maîtrisé, mal né, bref, le disque qui fout les jetons.
La première écoute de cet album est une expérience assez unique, on ne distingue pas les débuts et fin des morceaux, ceux-ci étant entrecoupés de mini-instrumentaux (dont un excellent et assez funky entre "Caramel" et "Trimm Trabb"). C'est le seul disque vraiment rock de Blur, et Coxon y donne toute sa mesure.
En appuyant sur "on", on entendra à la suite du gentil gospel-pop "Tender", une succession de morceaux crasseux, fourbus, hirsutes, punk et prog, grunge & folk, avec des sons saturés, du melodica, des synthés antédiluviens, des parasites, des grosses (très grosses guitares), avec par-ci par-là, des mélodies superbes ("Coffe & TV"), des classiques post-grunge (l'immense "Trimm Trabb"), des fils de "Song 2" (sur l'album Blur, précédent et surestimé), des chansons à se flinguer, d'autres à s'ouvrir les veines. Ah oui, il est temps de le souligner, 13 est franchement moins rigolo qu'un disque de Carlos. En effet, c'était pas la déconne tous les jours pour nos amis en 1999, Damon venait de se faire larguer par Justine et il n'avait manifestement plus envie de chanter "Girls & Boys" en se faisant remixer par les Pet Shop Boys.
Sinon, on peut préférer la fraicheur de Parklife, les arrangements de The Great Escape, le gloubiboulga slacker-rap de Blur ou même la world-pop sympa de Think Tank. Mais c'est celui-ci mon préféré.
La première écoute de cet album est une expérience assez unique, on ne distingue pas les débuts et fin des morceaux, ceux-ci étant entrecoupés de mini-instrumentaux (dont un excellent et assez funky entre "Caramel" et "Trimm Trabb"). C'est le seul disque vraiment rock de Blur, et Coxon y donne toute sa mesure.
En appuyant sur "on", on entendra à la suite du gentil gospel-pop "Tender", une succession de morceaux crasseux, fourbus, hirsutes, punk et prog, grunge & folk, avec des sons saturés, du melodica, des synthés antédiluviens, des parasites, des grosses (très grosses guitares), avec par-ci par-là, des mélodies superbes ("Coffe & TV"), des classiques post-grunge (l'immense "Trimm Trabb"), des fils de "Song 2" (sur l'album Blur, précédent et surestimé), des chansons à se flinguer, d'autres à s'ouvrir les veines. Ah oui, il est temps de le souligner, 13 est franchement moins rigolo qu'un disque de Carlos. En effet, c'était pas la déconne tous les jours pour nos amis en 1999, Damon venait de se faire larguer par Justine et il n'avait manifestement plus envie de chanter "Girls & Boys" en se faisant remixer par les Pet Shop Boys.
Sinon, on peut préférer la fraicheur de Parklife, les arrangements de The Great Escape, le gloubiboulga slacker-rap de Blur ou même la world-pop sympa de Think Tank. Mais c'est celui-ci mon préféré.
Excellent ! 18/20
Posté le 01 mai 2006 à 00 h 18 |
Blur, l'un de mes groupes préférés depuis que j'ai 10 ans, ou peut-être moins. Ma chanson fétiche est "Coffee And TV", alors c'est pour dire que je les adule, que je les vénère même. Pour toutes ces raisons, ça me fait presque mal de le dire, mais cet album est une grosse daube.
Le premier titre, "Tender" : je me suis presque demandée si je m'étais pas trompée d'album. En gros, c'est de la country très cheap et le refrain c'est : ‘Come on, come on, get through it'. Imaginez un duo entre Sheryl Crow et Scatman (si, vous connaissez, le vieux shnock qui chantait plus vite que son ombre), et vous aurez un petit aperçu de la bouillie infâme que ça donne.
"Bugman", le second titre : Blur qui essaie de se la jouer rock, mais le problème c'est qu'ils s'y connaissent pas trop, alors ça donne du Offspring (et c'est pas un compliment) mal foutu. Et là, on arrive à THE song, leur meilleure chanson, meilleure chanson de tous les temps selon moi mais je doute que tout le monde le pense : ça c'est du grand Blur, leurs sonorités pop-rock-punk savamment mélangées pour donner une chanson indémodable, inclassable, au-dessus de tout ce qu'ils ont fait avant, et de ce qu'ils feront après. Et puis je suis fan de ce solo de guitare endiablé au milieu de la chanson, et puis le clip qui met en scène la brique de lait... j'en ai pleuré. Cette chanson, vous l'aurez deviné c'est "Coffee And TV". Les paroles sont totalement incompréhensibles ou alors profondément munies de sens, à vous de choisir :
'Do you feel like a chain store?
Practically floored
One of many zeros
Kicked around bored
Your ears are full but your empty
Holding out your heart
To people who never really
Care how you are'
"Swamp Song"... c'est carrément n'importe quoi. On aurait dit qu'ils étaient en train d'essayer des sons et qu'ils ont choisis n'importe lequel, qu'ils ont écrits du n'importe quoi dessus et qu'ils l'ont introduit dans l'album, juste comme ça, pour faire joli. "1992" est une assez bonne chanson, qui rappelle un peu les mélodies psychédéliques de Air, mais elle est beaucoup trop longue. Cependant, on sent ici la véritable patte de Blur qui ressurgit, la guitare électrique qui grésille, le son qui s'envole, le rythme qui s'accélère peu à peu, le volume qui augmente, la voix qui s'étoffe et s'étouffe, et tout ça qui explose enfin pour nous donner un titre vraiment intéressant et fouillé. Et là, la joie qui retombe vite avec "B.L.U.R.E.M.I", encore ce rock agressif et toujours mal fait : laissez le rock à ceux qui savent en faire et reprenez votre propre style, les gars, y en a marre !
"Battle", en dépit du titre, est un titre apaisé et apaisant. Vraiment étrange comment les styles de musique se succèdent, d'une qualité vraiment inégale. "Mellow Song" paraît être la suite de "Battle", exactement le même rythme, la même mélodie, je vois pas l'intérêt de mettre 2 chansons pareilles. "Trailer Park" sonne comme du Garbage à première écoute, mais bon, c'est plus un titre bâclé qu'autre chose. Plat, il reprend les mêmes samples que 1992, donc aucun intérêt musical non plus. "Caramel" est soporifique. On reste 7 minutes 38 à attendre quelque chose de nouveau dans la chanson, quelque chose de plus rythmé, un peu de vie, et enfin au bout de 7 min on nous balance un minuscule appât. Merci pour l'attente, au revoir.
"Trimm Trabb", enfin un titre rock honorable, qui tire son épingle du jeu. Dire qu'il a fallu se taper au moins 3 ratés pour en avoir un bon. Et puis, ça me soûle presque de devoir parler des 2 derniers titres, mauvaises surprises comme la majorité des autres pistes. "No Distance Left To Run", une sorte de ballade mal foutue et la dernière chanson, "Optigan1", du n'importe quoi pour faire bref et concis.
Voilà, je sors très déçue de l'écoute de cet album que je ne réécouterai pas. Même les albums de Britney Spears sont mieux faits (euh... peut-être pas mais l'idée est là : cet album est bâclé).
Le premier titre, "Tender" : je me suis presque demandée si je m'étais pas trompée d'album. En gros, c'est de la country très cheap et le refrain c'est : ‘Come on, come on, get through it'. Imaginez un duo entre Sheryl Crow et Scatman (si, vous connaissez, le vieux shnock qui chantait plus vite que son ombre), et vous aurez un petit aperçu de la bouillie infâme que ça donne.
"Bugman", le second titre : Blur qui essaie de se la jouer rock, mais le problème c'est qu'ils s'y connaissent pas trop, alors ça donne du Offspring (et c'est pas un compliment) mal foutu. Et là, on arrive à THE song, leur meilleure chanson, meilleure chanson de tous les temps selon moi mais je doute que tout le monde le pense : ça c'est du grand Blur, leurs sonorités pop-rock-punk savamment mélangées pour donner une chanson indémodable, inclassable, au-dessus de tout ce qu'ils ont fait avant, et de ce qu'ils feront après. Et puis je suis fan de ce solo de guitare endiablé au milieu de la chanson, et puis le clip qui met en scène la brique de lait... j'en ai pleuré. Cette chanson, vous l'aurez deviné c'est "Coffee And TV". Les paroles sont totalement incompréhensibles ou alors profondément munies de sens, à vous de choisir :
'Do you feel like a chain store?
Practically floored
One of many zeros
Kicked around bored
Your ears are full but your empty
Holding out your heart
To people who never really
Care how you are'
"Swamp Song"... c'est carrément n'importe quoi. On aurait dit qu'ils étaient en train d'essayer des sons et qu'ils ont choisis n'importe lequel, qu'ils ont écrits du n'importe quoi dessus et qu'ils l'ont introduit dans l'album, juste comme ça, pour faire joli. "1992" est une assez bonne chanson, qui rappelle un peu les mélodies psychédéliques de Air, mais elle est beaucoup trop longue. Cependant, on sent ici la véritable patte de Blur qui ressurgit, la guitare électrique qui grésille, le son qui s'envole, le rythme qui s'accélère peu à peu, le volume qui augmente, la voix qui s'étoffe et s'étouffe, et tout ça qui explose enfin pour nous donner un titre vraiment intéressant et fouillé. Et là, la joie qui retombe vite avec "B.L.U.R.E.M.I", encore ce rock agressif et toujours mal fait : laissez le rock à ceux qui savent en faire et reprenez votre propre style, les gars, y en a marre !
"Battle", en dépit du titre, est un titre apaisé et apaisant. Vraiment étrange comment les styles de musique se succèdent, d'une qualité vraiment inégale. "Mellow Song" paraît être la suite de "Battle", exactement le même rythme, la même mélodie, je vois pas l'intérêt de mettre 2 chansons pareilles. "Trailer Park" sonne comme du Garbage à première écoute, mais bon, c'est plus un titre bâclé qu'autre chose. Plat, il reprend les mêmes samples que 1992, donc aucun intérêt musical non plus. "Caramel" est soporifique. On reste 7 minutes 38 à attendre quelque chose de nouveau dans la chanson, quelque chose de plus rythmé, un peu de vie, et enfin au bout de 7 min on nous balance un minuscule appât. Merci pour l'attente, au revoir.
"Trimm Trabb", enfin un titre rock honorable, qui tire son épingle du jeu. Dire qu'il a fallu se taper au moins 3 ratés pour en avoir un bon. Et puis, ça me soûle presque de devoir parler des 2 derniers titres, mauvaises surprises comme la majorité des autres pistes. "No Distance Left To Run", une sorte de ballade mal foutue et la dernière chanson, "Optigan1", du n'importe quoi pour faire bref et concis.
Voilà, je sors très déçue de l'écoute de cet album que je ne réécouterai pas. Même les albums de Britney Spears sont mieux faits (euh... peut-être pas mais l'idée est là : cet album est bâclé).
Insipide 7/20
Posté le 28 juin 2006 à 16 h 48 |
13 est un album à part dans la discographie de Blur.. A part, grâce à l'ambiance et à la mélancolie que dégage une grosse partie de cet album. Changement radical donc, puisque jusqu'ici, Blur nous avait habitué à une pop légère et envoûtante... Les avis sont partagés sur ce CD. Le mien sera sans hésitation : Il s'agit d'un très bon album dans son genre.
Ça commence Blur classique, avec des titres qui sonnent relativement classique à l'oreille : "Bugman" est une chanson d'énervé, rythmé par des sons electro inaudibles... Mauvais pour être sincère. Pas mieux pour "B.L.U.R.E.M.I." Le refrain D. Duck style, c'est en effet marrant, mais 2 minutes. Ça tombe bien cette chanson dure 2 minutes... "Coffee & TV" est une magnifique chanson, le clip est d'ailleurs aussi fabuleux. Mélange parfait entre mélancolie et légèreté.
Mais l'aspect sombre de ce CD se découvre qu'à partir de "Battle". "Battle", "Mellow Song", "Trailerpark", "Caramel", "Trimm Trabb", même panier : expérimental - mélancolique - sombre. Chacune sur des thèmes différents, mais tellement identiques quelque part.
Maintenant, il vous faudra obligatoirement écouter ce CD dans des conditions propices pour bien l'apprécier. C'est à dire un moment calme, de préférence la nuit si vous pouvez, évitez les écoutes approximatives, genre dans le bruit...
Soyez concentré.
Soyez récéptif.
Soyez dans l'mood.
Ça commence Blur classique, avec des titres qui sonnent relativement classique à l'oreille : "Bugman" est une chanson d'énervé, rythmé par des sons electro inaudibles... Mauvais pour être sincère. Pas mieux pour "B.L.U.R.E.M.I." Le refrain D. Duck style, c'est en effet marrant, mais 2 minutes. Ça tombe bien cette chanson dure 2 minutes... "Coffee & TV" est une magnifique chanson, le clip est d'ailleurs aussi fabuleux. Mélange parfait entre mélancolie et légèreté.
Mais l'aspect sombre de ce CD se découvre qu'à partir de "Battle". "Battle", "Mellow Song", "Trailerpark", "Caramel", "Trimm Trabb", même panier : expérimental - mélancolique - sombre. Chacune sur des thèmes différents, mais tellement identiques quelque part.
Maintenant, il vous faudra obligatoirement écouter ce CD dans des conditions propices pour bien l'apprécier. C'est à dire un moment calme, de préférence la nuit si vous pouvez, évitez les écoutes approximatives, genre dans le bruit...
Soyez concentré.
Soyez récéptif.
Soyez dans l'mood.
Très bon 16/20
Posté le 06 mars 2007 à 18 h 45 |
Ah oui, 13 choque. Ce n'est plus Parklife, ici Blur change, ce qui continuera avec Think Tank.
Blur avec 13 me fait penser à un Picasso avec le cubisme synthétique. La maturation d'une œuvre. Blur prend ici un tournant du type "radical mais pas trop", car ici les expérimentations côtoient les perles pop tubesques à la "Coffee And TV" ou "Tender", en pseudo-gospel "Trailerpark" est poisseuse, avec son excellent sample tournant en boucle. "1992" commence comme une bonne pop song, et finit dans la noise la plus totale. C'est loin d'être du Radiohead loupé. "Caramel" reprend un peu le même schéma du genre un thème qui tourne en boucle, des éléments qui s'y greffent et le transforment peu à peu. "Bugman" est parfaitement gérée, stressante, crade, avec sa tronçonneuse folle. "Trimm Trabb", quasiment le dernier morceau de l'album, est terriblement efficace, même si plus conventionnel dans son écriture.
13 est, au final, un album relativement sombre, pas forcément appréciable à la première écoute, il met en effet du temps à s'installer dans notre tête.
Mais qu'est-ce qu'il est bon quand il y est !
Blur avec 13 me fait penser à un Picasso avec le cubisme synthétique. La maturation d'une œuvre. Blur prend ici un tournant du type "radical mais pas trop", car ici les expérimentations côtoient les perles pop tubesques à la "Coffee And TV" ou "Tender", en pseudo-gospel "Trailerpark" est poisseuse, avec son excellent sample tournant en boucle. "1992" commence comme une bonne pop song, et finit dans la noise la plus totale. C'est loin d'être du Radiohead loupé. "Caramel" reprend un peu le même schéma du genre un thème qui tourne en boucle, des éléments qui s'y greffent et le transforment peu à peu. "Bugman" est parfaitement gérée, stressante, crade, avec sa tronçonneuse folle. "Trimm Trabb", quasiment le dernier morceau de l'album, est terriblement efficace, même si plus conventionnel dans son écriture.
13 est, au final, un album relativement sombre, pas forcément appréciable à la première écoute, il met en effet du temps à s'installer dans notre tête.
Mais qu'est-ce qu'il est bon quand il y est !
Parfait 17/20
Posté le 18 avril 2009 à 17 h 14 |
L'album éponyme sorti en 1997 marquait un virage dans l'évolution musicale de Blur. Après Parklife et The Great Escape qui furent deux immenses succès commerciaux (il faut dire que tout deux contenaient des tubes à la pelle), la bande de Damon Albarn avait tenté de se diriger vers autre chose et de se démarquer du courant britpop dont elle était l'une des membres essentielle. Pourtant, le succès planétaire du single "Song 2" avait beaucoup éclipsé le reste de l'album et ce qu'il représentait dans la discographie du groupe.
13 persiste et signe. Terminé la course aux tubes avec Oasis & co, Blur veut définitivement passer à autre chose. Certes, l'album commence par un single, le très world music "Tender" et l'on retrouve également le fameux "Coffee & TV" peu après. Mais même là, on s'éloigne des "Country House" et autre "Charmless Man". Et puis dès le second titre, le cradingue "Bugman", on comprend que Blur veut nous emmener sur un autre terrain de jeu. Un espace sans contrainte où le groupe peut laisser parler son imagination et ses envies, qu'importe ce que cela en coutera. Car oui, 13 marque une rupture dans la discographie du groupe mais aussi avec une partie de son public. Cet opus se veut relativement éclectique entre le punk débile de "B.L.U.R.E.M.I", le gentiment psychédélique "Caramel" et "Trailerpark" qui sonne presque comme du Gorillaz avant l'heure. Et puis, il y a toujours cette ambiance qui nous rappelle invariablement la pluie et le ciel gris (l'Angleterre quoi) que l'on retrouvait déjà dans certains titres obscures de Modern Life Is Rubbish ou de The Great Escape par exemple, c'est notamment le cas sur le titre "1992" ici.
Avec des morceaux beaucoup moins formatés et cette espèce d'ambiance vaporeuse que l'on retrouve régulièrement durant la bonne heure que dure le disque, les mauvaises langues ont surtout vu en 13 une réaction à OK Computer de Radiohead sorti 2 ans plus tôt. Ce serait pourtant bien réducteur de s'en tenir à cela. 13 n'est sûrement pas très abordable, il réclame du temps pour être apprivoisé, mais il vaut assurément le détour et prouve que Damon Albarn et les siens ont su se détacher à temps de la vague Britpop (qui avait déjà tout dit) avec un certain brio, ce que confirmera Think Tank quelques années plus tard.
13 persiste et signe. Terminé la course aux tubes avec Oasis & co, Blur veut définitivement passer à autre chose. Certes, l'album commence par un single, le très world music "Tender" et l'on retrouve également le fameux "Coffee & TV" peu après. Mais même là, on s'éloigne des "Country House" et autre "Charmless Man". Et puis dès le second titre, le cradingue "Bugman", on comprend que Blur veut nous emmener sur un autre terrain de jeu. Un espace sans contrainte où le groupe peut laisser parler son imagination et ses envies, qu'importe ce que cela en coutera. Car oui, 13 marque une rupture dans la discographie du groupe mais aussi avec une partie de son public. Cet opus se veut relativement éclectique entre le punk débile de "B.L.U.R.E.M.I", le gentiment psychédélique "Caramel" et "Trailerpark" qui sonne presque comme du Gorillaz avant l'heure. Et puis, il y a toujours cette ambiance qui nous rappelle invariablement la pluie et le ciel gris (l'Angleterre quoi) que l'on retrouvait déjà dans certains titres obscures de Modern Life Is Rubbish ou de The Great Escape par exemple, c'est notamment le cas sur le titre "1992" ici.
Avec des morceaux beaucoup moins formatés et cette espèce d'ambiance vaporeuse que l'on retrouve régulièrement durant la bonne heure que dure le disque, les mauvaises langues ont surtout vu en 13 une réaction à OK Computer de Radiohead sorti 2 ans plus tôt. Ce serait pourtant bien réducteur de s'en tenir à cela. 13 n'est sûrement pas très abordable, il réclame du temps pour être apprivoisé, mais il vaut assurément le détour et prouve que Damon Albarn et les siens ont su se détacher à temps de la vague Britpop (qui avait déjà tout dit) avec un certain brio, ce que confirmera Think Tank quelques années plus tard.
Très bon 16/20
Posté le 01 mars 2010 à 19 h 10 |
C'est après avoir lu de nombreux avis plutôt mitigés sur cet album que je me suis décidé à l'écouter. On me dit que des fans ont été fortement déçus, que des critiques n'y ont rien compris, certains annoncant même la fin de Blur et de ses 4 garçons dans le vent, garants du renouveau Brit-pop et de sa noble image quelque peu entachée par les frasques de la fratrie Gallagher. Terrible. Le précédent opus n'était donc pas une blague, une simple sortie de route pour tester un autre genre, mais bien l'ammorçage d'un tournant musical axé "expérimentation lo-fi" ... enfin une bonne nouvelle !! Pendant qu'Oasis semble s'embourber dans un trip néo-psychédélique avec Standing On The Shoulder Of Giants, Blur assume pleinement ce changement de direction à coup de "Woo-hoo!" ravageurs, quoique la température commerciale semble être descendue d'un cran avec 13. Analyse ...
À peine le disque lancé, le décor est planté : l'amour c'est bien sauf quand ça fait mal, voilà ce qui pourrait résumer cette gentille ballade gospel (si si, avec les chœurs et tout) qu'est "Tender", pas trop mal foutue, assez en tout cas pour sortir en single.
On commence donc par s'endormir doucement quand paf, c'est un violent "Bugman" qui nous saute à la poire sans prévenir. Pour se défouler dans un embouteillage, j'dis pas, mais la, non, pas cool les gars, fallait pas.
Puis rebelotte; sonoriquement, on passe du volcan en éruption à la lampe à bulles, Mais Effectivement, j'avais bien remarqué que le morceau qui avait retenu l'attention de tous, et même des plus grognons, c'était "Coffee & Tv". On passe alors dans le monde de Sir Graham Coxon, et de ses accords magiques qui vont appaisent sans trop qu'on sache pourquoi. Même son timbre de voix si... "coxonien" se marie parfaitement avec ces solos nébuleux dont il a toujours eu le secret. Et ça c'est cool par contre. Ce second single est sûrement un des meilleurs de toute la carrière de Blur. Sur ce coup là, chapeau les gars.
Juste après une petit impro à l'orgue, c'est la rechute. Mince alors, décidément, les 4 comparses se sont vraiment décidés à nous emmerder les oreilles. Crade au possible, "Swamp Song" respire le nimporte quoi comme pas deux, et c'est presque dommage. 'Fin bon, au moins, ils ont l'air de s'éclater. Et puis nan en fait, allez, chui jeune, j'en ai marre de ce que pense les "vieux" (patapé!) fans conservateurs de Blur, et je dis zé j'affirme que c'est un bon titre. Adjugévendu.
"1992" serait une vieille chanson retrouvée au fond d'un carton, pas assez retravaillée à mon sens. Tant pis.
"À tiens, auraient-ils eu du mal à se séparer de ce bon vieux "Song 2"" se demande n'importe quel auditeur de "B.L.U.R.E.M.I.", sorte de remake du hit, avec en plus une voix trafiquée sur le refrain. Coxon a ressorti le gros son, tout le monde il est content, l'effet fonctionne toujours.
Et la, la on arrive vraiment dans la partie "maudite" de l'album.
C'est sur que pour écouter "Battle", soit on met 7mn43, soit on met environ 7 secondes; on aime ou on déteste. Et personnellement j'idolâtre. Idem pour "Mellow Song", avec son intro acoustique bien posée et son outro "lo-fi" qui sonne (ou plutôt qui bourdonne) très Massive Attack. "Trailerpark" est un peu plus décousue (normal c'est plus un jam qu'un vrai morceau) mais garde son intérêt.
Et puis là, le temps s'arrête. Non pas que j'ai coupé mon lecteur, mais bien parce qu'on change de planète. La pièce maitresse de 13 est sous nos oreilles; c'est LA piste de l'album. Indescriptible en vérité, bien que certains la jugent indigne de toute attention. C'est à vous de voir ce que vous pensez de "Caramel" ...
Après deux petites interludes assez marrantes (où Blur s'essaie au jazz et au rap), on revient (doucement) dans une ambiance plus conventionelle avec "Trimm Trabb", qui reste un des meilleurs titres de l'album (et dire que y'en a qui osent le sauter ?!? Désolé mais la, faire l'impasse sur "Trimm Trabb", c'est faire un splendide bras d'honneur à toute la carrière de Blur et pi f'est tout hein), tout en finesse au début, puis bien puissant et saturé pour aboutir à un final chaotique des plus mémorables, le riff de guitare conservant la cohérence du tout.
Le jeu désaccordé de Coxon refait soudain surface sous le nom de "No Distance Left To Run", très douce ballade électrique ayant pour thème une certaine rupture avec une certaine Frischmann; on y ressort la guitare acoustique et les chœurs gospels une dernière fois pour le plus grand bohneur des oreilles fatiguées qu'il nous arrive d'avoir en fin de journée.
Très franchment, l'album aurait pu s'arrêter sur ce dernier single, parce que aller caler cet instrumental assez incongrue qu'est "Optigan 1" en bout de course, moi je pige toujours pas.
Une bien belle expérience, voilà ce que m'aura procuré l'écoute de ce disque, témoin à la fois du formidable éclectisme dont est capable ce groupe et du talent musical de ses 2 leaders (les autres sont quand même plus effacés faut l'avouer).
Je terminerais cette chronique par une phrase d'un internaute anglo-saxon à propos de cet album, à méditer (peut-être) pour les plus sceptiques : "When people say it's a mess, I can't blame them, it's a mess; but a damn beautiful one". Voilà. Et excusez-moi, mais à un "puta*n de magnifique foutoir" pareil, on met 2, on met 20, mais on ne peut pas mettre 12 ...
À peine le disque lancé, le décor est planté : l'amour c'est bien sauf quand ça fait mal, voilà ce qui pourrait résumer cette gentille ballade gospel (si si, avec les chœurs et tout) qu'est "Tender", pas trop mal foutue, assez en tout cas pour sortir en single.
On commence donc par s'endormir doucement quand paf, c'est un violent "Bugman" qui nous saute à la poire sans prévenir. Pour se défouler dans un embouteillage, j'dis pas, mais la, non, pas cool les gars, fallait pas.
Puis rebelotte; sonoriquement, on passe du volcan en éruption à la lampe à bulles, Mais Effectivement, j'avais bien remarqué que le morceau qui avait retenu l'attention de tous, et même des plus grognons, c'était "Coffee & Tv". On passe alors dans le monde de Sir Graham Coxon, et de ses accords magiques qui vont appaisent sans trop qu'on sache pourquoi. Même son timbre de voix si... "coxonien" se marie parfaitement avec ces solos nébuleux dont il a toujours eu le secret. Et ça c'est cool par contre. Ce second single est sûrement un des meilleurs de toute la carrière de Blur. Sur ce coup là, chapeau les gars.
Juste après une petit impro à l'orgue, c'est la rechute. Mince alors, décidément, les 4 comparses se sont vraiment décidés à nous emmerder les oreilles. Crade au possible, "Swamp Song" respire le nimporte quoi comme pas deux, et c'est presque dommage. 'Fin bon, au moins, ils ont l'air de s'éclater. Et puis nan en fait, allez, chui jeune, j'en ai marre de ce que pense les "vieux" (patapé!) fans conservateurs de Blur, et je dis zé j'affirme que c'est un bon titre. Adjugévendu.
"1992" serait une vieille chanson retrouvée au fond d'un carton, pas assez retravaillée à mon sens. Tant pis.
"À tiens, auraient-ils eu du mal à se séparer de ce bon vieux "Song 2"" se demande n'importe quel auditeur de "B.L.U.R.E.M.I.", sorte de remake du hit, avec en plus une voix trafiquée sur le refrain. Coxon a ressorti le gros son, tout le monde il est content, l'effet fonctionne toujours.
Et la, la on arrive vraiment dans la partie "maudite" de l'album.
C'est sur que pour écouter "Battle", soit on met 7mn43, soit on met environ 7 secondes; on aime ou on déteste. Et personnellement j'idolâtre. Idem pour "Mellow Song", avec son intro acoustique bien posée et son outro "lo-fi" qui sonne (ou plutôt qui bourdonne) très Massive Attack. "Trailerpark" est un peu plus décousue (normal c'est plus un jam qu'un vrai morceau) mais garde son intérêt.
Et puis là, le temps s'arrête. Non pas que j'ai coupé mon lecteur, mais bien parce qu'on change de planète. La pièce maitresse de 13 est sous nos oreilles; c'est LA piste de l'album. Indescriptible en vérité, bien que certains la jugent indigne de toute attention. C'est à vous de voir ce que vous pensez de "Caramel" ...
Après deux petites interludes assez marrantes (où Blur s'essaie au jazz et au rap), on revient (doucement) dans une ambiance plus conventionelle avec "Trimm Trabb", qui reste un des meilleurs titres de l'album (et dire que y'en a qui osent le sauter ?!? Désolé mais la, faire l'impasse sur "Trimm Trabb", c'est faire un splendide bras d'honneur à toute la carrière de Blur et pi f'est tout hein), tout en finesse au début, puis bien puissant et saturé pour aboutir à un final chaotique des plus mémorables, le riff de guitare conservant la cohérence du tout.
Le jeu désaccordé de Coxon refait soudain surface sous le nom de "No Distance Left To Run", très douce ballade électrique ayant pour thème une certaine rupture avec une certaine Frischmann; on y ressort la guitare acoustique et les chœurs gospels une dernière fois pour le plus grand bohneur des oreilles fatiguées qu'il nous arrive d'avoir en fin de journée.
Très franchment, l'album aurait pu s'arrêter sur ce dernier single, parce que aller caler cet instrumental assez incongrue qu'est "Optigan 1" en bout de course, moi je pige toujours pas.
Une bien belle expérience, voilà ce que m'aura procuré l'écoute de ce disque, témoin à la fois du formidable éclectisme dont est capable ce groupe et du talent musical de ses 2 leaders (les autres sont quand même plus effacés faut l'avouer).
Je terminerais cette chronique par une phrase d'un internaute anglo-saxon à propos de cet album, à méditer (peut-être) pour les plus sceptiques : "When people say it's a mess, I can't blame them, it's a mess; but a damn beautiful one". Voilà. Et excusez-moi, mais à un "puta*n de magnifique foutoir" pareil, on met 2, on met 20, mais on ne peut pas mettre 12 ...
Exceptionnel ! ! 19/20
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