Blur
Parklife |
Label :
Food |
||||
Aïe, aïe, aïe, je crois bien que j'ai vieilli !
C'est en tout cas la réflexion que je me fais soudainement à l'écoute de cet album.
Une époque bel et bien révolue. Le temps a fait son œuvre, donnant un tout autre éclairage, sur ce disque.
Et avec un peu de recul maintenant, force est de constater, que des grands disques comme celui-là, Blur n'en fera (définitivement ?) plus !
C'était le point culminant de leur carrière, la pointe émergente de l'iceberg, la cerise sur le gâteau.
Avec cet album, ils décrochaient le pompon, donc, mais pas seulement.
Parce que plus de 10 ans après sa sortie, après le raz de marrée médiatique, l'emballement de la presse, la vague Brit Pop, voilà, cet album est toujours aussi génial.
Sur ce disque, de la créativité en veux-tu en voilà !
À cette période, le groupe avait une inspiration débridée, mais malgré tout canalisée.
Ce n'était pas encore le gloubiboulga sonore Blur ou 13 quand les restes de la veille se mélangeaient à la plus infâme mixture pour finir par écoeurer.
Ici, tout est cohérent.
Personnellement, je n'ai jamais cru à la sincérité de leur revirement "rock indé" douteux.
Et d'ailleurs, si on cherche la réelle indépendance de ce groupe, par rapport à la tyrannie FM, c'est belle et bien de se côté qu'il faut chercher.
Mis à part le hit "Girls & Boys" (et quel titre mon Dieu !), rien ici n'est fait pour caresser l'oreille de l'auditeur dans le sens du poil.
À moi-même, il aura fallu également à un certain temps pour digérer cet album.
Un album très dense, qui fait aussi bien référence à la pop déjantée d'XTC, au classicisme des Kinks, qu'aux chansons farfelues de Syd Barrett (Phil Barret de Magic America ?). On connaît de toute façon l'amour que Graham Coxon porte à ce dernier.
Le talent du groupe éclate sur des titres comme "Parklife", marrant et génial, raconté par un Phil Daniels en grande forme, où la guitare de Coxon est exploitée au plus juste.
"To The End", où Albarn stoppant 5 min les pitreries, charme Laetitia Sadier (Stereolab) sur un titre d'une très grande classe.
Des compositions très recherchées, des arrangements lumineux, une production chic.
Stephen Street aux manettes, rien d'étonnant, le producteur des Smiths. Que demande le peuple ?
Ce groupe n'aura finalement jamais été reconnu pour ses réelles qualités.
Obligés pour se faire un peu entendre de jouer les gros bras, de sortir des riffs cro-magnon tous aussi nuls et cheap les uns que les autres et de léguer un de ses plus mauvais titres à un jeu pour Playstation.
Plus ambitieux les disait-on, à ce moment là ? Je pense qu'au contraire, la paresse et la facilité a eu raison d'eux.
Blur est devenu un groupe de supermarché.
Lorsqu'ils sortiront quelque temps plus tard The Great Escape, clôturant ainsi une trilogie qui s'était amorcée avec Modern Life..., la messe sera dite !
Kaléidoscope, chic et clinquant, Parklife restera finalement comme un des meilleurs albums de pop racée et cultivée, que les années 90 nous auront léguées.
Et c'est déjà pas mal...
C'est en tout cas la réflexion que je me fais soudainement à l'écoute de cet album.
Une époque bel et bien révolue. Le temps a fait son œuvre, donnant un tout autre éclairage, sur ce disque.
Et avec un peu de recul maintenant, force est de constater, que des grands disques comme celui-là, Blur n'en fera (définitivement ?) plus !
C'était le point culminant de leur carrière, la pointe émergente de l'iceberg, la cerise sur le gâteau.
Avec cet album, ils décrochaient le pompon, donc, mais pas seulement.
Parce que plus de 10 ans après sa sortie, après le raz de marrée médiatique, l'emballement de la presse, la vague Brit Pop, voilà, cet album est toujours aussi génial.
Sur ce disque, de la créativité en veux-tu en voilà !
À cette période, le groupe avait une inspiration débridée, mais malgré tout canalisée.
Ce n'était pas encore le gloubiboulga sonore Blur ou 13 quand les restes de la veille se mélangeaient à la plus infâme mixture pour finir par écoeurer.
Ici, tout est cohérent.
Personnellement, je n'ai jamais cru à la sincérité de leur revirement "rock indé" douteux.
Et d'ailleurs, si on cherche la réelle indépendance de ce groupe, par rapport à la tyrannie FM, c'est belle et bien de se côté qu'il faut chercher.
Mis à part le hit "Girls & Boys" (et quel titre mon Dieu !), rien ici n'est fait pour caresser l'oreille de l'auditeur dans le sens du poil.
À moi-même, il aura fallu également à un certain temps pour digérer cet album.
Un album très dense, qui fait aussi bien référence à la pop déjantée d'XTC, au classicisme des Kinks, qu'aux chansons farfelues de Syd Barrett (Phil Barret de Magic America ?). On connaît de toute façon l'amour que Graham Coxon porte à ce dernier.
Le talent du groupe éclate sur des titres comme "Parklife", marrant et génial, raconté par un Phil Daniels en grande forme, où la guitare de Coxon est exploitée au plus juste.
"To The End", où Albarn stoppant 5 min les pitreries, charme Laetitia Sadier (Stereolab) sur un titre d'une très grande classe.
Des compositions très recherchées, des arrangements lumineux, une production chic.
Stephen Street aux manettes, rien d'étonnant, le producteur des Smiths. Que demande le peuple ?
Ce groupe n'aura finalement jamais été reconnu pour ses réelles qualités.
Obligés pour se faire un peu entendre de jouer les gros bras, de sortir des riffs cro-magnon tous aussi nuls et cheap les uns que les autres et de léguer un de ses plus mauvais titres à un jeu pour Playstation.
Plus ambitieux les disait-on, à ce moment là ? Je pense qu'au contraire, la paresse et la facilité a eu raison d'eux.
Blur est devenu un groupe de supermarché.
Lorsqu'ils sortiront quelque temps plus tard The Great Escape, clôturant ainsi une trilogie qui s'était amorcée avec Modern Life..., la messe sera dite !
Kaléidoscope, chic et clinquant, Parklife restera finalement comme un des meilleurs albums de pop racée et cultivée, que les années 90 nous auront léguées.
Et c'est déjà pas mal...
Excellent ! 18/20 | par Lolipop |
Posté le 05 juillet 2007 à 11 h 51 |
Il m'est apparu ce matin en écoutant cet album que Blur n'a jamais été compris, n'a jamais été reconnu à sa juste valeur.
Exit le tube "Girls & Boys" (pourtant génial...), exit les fans adolescentes boutonneuses, exit la gueguerre Blur-Oasis, exit le virage 'indé-lo-fi', exit la belle gueule du chanteur, exit la Brit Pop...
Blur est à la sortie de ce superbe Parklife un groupe totalement inspiré, libre, courageux et doué. Et une certaine nonchalance, qui n'est pas pour me déplaire. En somme, s'il faut chercher un groupe contemporain américain pour tracer la parallèle, c'est du côté de Pavement, oui Pavement, qu'il faut le faire.
Le patchwork d'ambiances foutraques, de textures recherchées, de rythmes déginguandés mais aussi et surtout ce sens inné de la mélodie cool qui tue, ce son libre et vivant ultra frais et cette joie nonchalante et communicative, tout ceci est l'apanage de Pavement, et Blur (son versant anglais, c'est à dire plus pop et propre sur lui) le maîtrise ici parfaitement.
Du génial "Parklife" au magnifique "To the End", de l'énervé "Bankholiday" au poignant "This Is A Low", Blur tente et réussit tout. Humour, tendresse, bonheur et mélancolie, tout y passe pour le plaisir de l'auditeur, secoué par tant de talent et maîtrise.
Blur réussit avec ce séminal Parklife à atteindre le sommet de leur carrière. Cet album, comme ceux de Pavement, n'a pas pris une ride. Une dernière comparaison qui force à admettre que ce Parklife est bel et bien le Wowee Zowee anglais...
Exit le tube "Girls & Boys" (pourtant génial...), exit les fans adolescentes boutonneuses, exit la gueguerre Blur-Oasis, exit le virage 'indé-lo-fi', exit la belle gueule du chanteur, exit la Brit Pop...
Blur est à la sortie de ce superbe Parklife un groupe totalement inspiré, libre, courageux et doué. Et une certaine nonchalance, qui n'est pas pour me déplaire. En somme, s'il faut chercher un groupe contemporain américain pour tracer la parallèle, c'est du côté de Pavement, oui Pavement, qu'il faut le faire.
Le patchwork d'ambiances foutraques, de textures recherchées, de rythmes déginguandés mais aussi et surtout ce sens inné de la mélodie cool qui tue, ce son libre et vivant ultra frais et cette joie nonchalante et communicative, tout ceci est l'apanage de Pavement, et Blur (son versant anglais, c'est à dire plus pop et propre sur lui) le maîtrise ici parfaitement.
Du génial "Parklife" au magnifique "To the End", de l'énervé "Bankholiday" au poignant "This Is A Low", Blur tente et réussit tout. Humour, tendresse, bonheur et mélancolie, tout y passe pour le plaisir de l'auditeur, secoué par tant de talent et maîtrise.
Blur réussit avec ce séminal Parklife à atteindre le sommet de leur carrière. Cet album, comme ceux de Pavement, n'a pas pris une ride. Une dernière comparaison qui force à admettre que ce Parklife est bel et bien le Wowee Zowee anglais...
Excellent ! 18/20
Posté le 17 juillet 2011 à 16 h 57 |
On dira que tout est affaire de goût mais j'ai un peu de mal à comprendre que l'on puisse mettre une note aussi élevée à un album aussi limité. Certains titres comme "Girls & Boys" sont du popeux de la pire espèce et l'album ne trouve aucune cohérence artistique, aucune cohésion, à trop vouloir aller dans tous les sens sans jamais se prendre au sérieux. L'ensemble est tellement léger que les morceaux semblent dépourvus de toute profondeur et n'entrainent aucune émotion. On a donc l'impression d'un pétard mouillé, d'un beau gâchis ou pire encore d'un album franchement fumiste. Comme beaucoup d'albums de Blur, Parklife est loin d'être indispensable à mon goût.
Pas terrible 9/20
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