Blur
Blur |
Label :
EMI |
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Ce cinquième album de Blur au titre simpliste (Blur) s'avère être du meilleur cru.
Outre le tube punk "Song 2", énorme et efficace, incroyablement jouissif, Blur contient 13 morceaux de pop comme Blur sait si bien les faire, mais avec ici souvent du bon (gros) son, aux touches aussi diverses que réussies : punky-noisy avec "M.O.R.", "Chinese Bombs", "I'm Just A Killer For Your Love" ou encore "Movin' On", folk avec "Country Sallad Man" ou le magnifique "You're So Great", et même post-rock avec le splendide "Essex Dogs". Du coup, la pop de Blur n'est (quasiment) plus niaise, mais inspirée et variée, émouvante et puissante.
Du tout bon Blur (à tartiner).
Outre le tube punk "Song 2", énorme et efficace, incroyablement jouissif, Blur contient 13 morceaux de pop comme Blur sait si bien les faire, mais avec ici souvent du bon (gros) son, aux touches aussi diverses que réussies : punky-noisy avec "M.O.R.", "Chinese Bombs", "I'm Just A Killer For Your Love" ou encore "Movin' On", folk avec "Country Sallad Man" ou le magnifique "You're So Great", et même post-rock avec le splendide "Essex Dogs". Du coup, la pop de Blur n'est (quasiment) plus niaise, mais inspirée et variée, émouvante et puissante.
Du tout bon Blur (à tartiner).
Bon 15/20 | par X_Shape104 |
Posté le 26 août 2008 à 20 h 23 |
1996, conscient que la nouvelle vague brit-pop est en train de s'effondrer, Blur décide de se remettre complètement en question. Graham Coxon, las des schémas bateaux, potasse ses classiques indies américains et redessine la direction musicale du groupe. Même Damon Albarn, l'adepte des pops songs culculs, accepte de tout reprendre de zéro. Le groupe part même s'enfermer dans un studio en Islande pour s'éloigner au maximum de l'influence anglaise.
Le résultat est sans équivoque : alors que Oasis patine avec Be Here Now (pas facile de surmonter une bombe), Blur se révèle rafraîchissant, inattendu et plein de surprises. Dès le premier single "Beetlebum", on sait que plus rien ne sera comme avant : une production puissante et râpeuse, un riff garage et une structure éclatée rendent le groupe méconnaissable. Sans les lignes de chant, encore classiques, de Damon Albarn le groupe serait totalement méconnaissable. Les influences digérées virevoltent au cours des morceaux : Pavement (groupe préféré de Coxon), Pixies, Beck, Neil Young... tout y passe. Le psyché avec "Theme From Retro", le folk-bluesy avec "Look Inside America", véritable déclaration d'amour à la culture pop américaine, le lo-fi sur l'excellent "You're So Great" ou des titres indéfinissables tels "Death Of A Party" s'enchaînent en un kaléidoscope bigarré et difficilement assimilable. Mais une fois les morceaux devenus familiers, l'énorme travail accompli par Coxon et sa bande ressort à sa juste valeur. Chaque titre possède ses propres gimmicks, les plages passent et surprennent par leur créativité. Même les morceaux tablant encore sur l'ancien Blur, noyés au milieu, en deviennent savoureux ("M.O.R.").
Alors que les journalistes anglais annoncent le suicide commercial de Blur (mais qui prend encore en compte l'avis de ces abrutis congénitaux), l'album cartonne. Il devient d'abord le disque du groupe le plus vendu aux USA puis en Europe. Même en France, le pays anti rock'n'roll par excellence, le single "Song 2" n'en finit plus de faire danser les beaufs neuneus dans toutes les boîtes, bien qu'aucun ne soit capable de savoir de quel groupe il s'agit. La machine Blur est relancée et plus intéressante que jamais...
Le résultat est sans équivoque : alors que Oasis patine avec Be Here Now (pas facile de surmonter une bombe), Blur se révèle rafraîchissant, inattendu et plein de surprises. Dès le premier single "Beetlebum", on sait que plus rien ne sera comme avant : une production puissante et râpeuse, un riff garage et une structure éclatée rendent le groupe méconnaissable. Sans les lignes de chant, encore classiques, de Damon Albarn le groupe serait totalement méconnaissable. Les influences digérées virevoltent au cours des morceaux : Pavement (groupe préféré de Coxon), Pixies, Beck, Neil Young... tout y passe. Le psyché avec "Theme From Retro", le folk-bluesy avec "Look Inside America", véritable déclaration d'amour à la culture pop américaine, le lo-fi sur l'excellent "You're So Great" ou des titres indéfinissables tels "Death Of A Party" s'enchaînent en un kaléidoscope bigarré et difficilement assimilable. Mais une fois les morceaux devenus familiers, l'énorme travail accompli par Coxon et sa bande ressort à sa juste valeur. Chaque titre possède ses propres gimmicks, les plages passent et surprennent par leur créativité. Même les morceaux tablant encore sur l'ancien Blur, noyés au milieu, en deviennent savoureux ("M.O.R.").
Alors que les journalistes anglais annoncent le suicide commercial de Blur (mais qui prend encore en compte l'avis de ces abrutis congénitaux), l'album cartonne. Il devient d'abord le disque du groupe le plus vendu aux USA puis en Europe. Même en France, le pays anti rock'n'roll par excellence, le single "Song 2" n'en finit plus de faire danser les beaufs neuneus dans toutes les boîtes, bien qu'aucun ne soit capable de savoir de quel groupe il s'agit. La machine Blur est relancée et plus intéressante que jamais...
Très bon 16/20
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