The Notwist
Boneless |
Label :
Domino |
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Attention, cette chroniqume n'est pas une chroniqume sur les Notwimse.
J'aime bien bâiller pendant les concerts. Mon pavillon qui s'étire sous l'action de ce réflexe profond aspire les ondes sonores ambiantes en vrai glouton. La musique se déforme bizarrement, s'étouffe sans résistance et s'allonge à mes pieds. Tout paraît lointain, je m'évade de ce qui se passe sur scène comme pris dans un remous duveteux, sourd et aquatique. Et puis ma bouche se ferme, la pression environnante reprend ses droits et ma capture sauvage de sons se termine. C'est amusant. Pendant un court moment je suis déconnecté de la réalité et peux gouverner la musique par le degré d'ouverture de ma mâchoire inférieure. Ce n'est pas que je m'emmerde (enfin ça m'arrive) et d'ailleurs je trouve que cette embardée succincte permet de mieux revenir dans le feu de l'action, renouvelle l'attention en quelques secondes. Je soupçonne Panda Bear de s'être inspiré de ce phénomène ostensible pour composer sa musique qui tire le lobe de nos oreilles à foison et de se faire le marchand de sable le plus en vogue. Perpétuel bâilleur, il applique goulûment ici sa sauce métamorphique au somptueux "Boneless" de The Notwist en face B du single et fait tout l'intérêt de l'objet. Difficile de savoir ce qui l'a inspiré, ce qu'il a retenu du morceau initial et même pourquoi il l'a choisi plutôt qu'un autre car le pygmée joue à dada comme il l'aurait fait sur n'importe quoi d'autre. Il œuvre tel un parasite marginal qui dépossède avec zèle les bavarois de leur composition, aspirant la structure, décomposant le cortex pour ne garder plus que la tonalité générale comme axiome. Sa reprise refond littéralement les codes de la musique des déshérités en un bouillonnement de modulations ensommeillées et rêveuses qui mélange courbettes bollywoodiennes et ataraxie californienne surfant les cheveux au vent. Les envolées d'oies et bruissements d'avion dans ce tout ne choque même plus, parties intégrantes du cérémonial de l'électron libre Noah Lennox dont les incantations spatiales doivent sûrement retranscrire les dires de Markus Atcher. Quoi que...Le bougre est bien malin car il sait bien que le bâillement est communicatif, qu'il s'agisse de phénomène télépathique ou d'un simple mimétisme de groupe. Et comme dit le dicton : "un bon bâilleur en fait bâiller deux", du coup il tient une loi exponentielle !
J'aime bien bâiller pendant les concerts. Mon pavillon qui s'étire sous l'action de ce réflexe profond aspire les ondes sonores ambiantes en vrai glouton. La musique se déforme bizarrement, s'étouffe sans résistance et s'allonge à mes pieds. Tout paraît lointain, je m'évade de ce qui se passe sur scène comme pris dans un remous duveteux, sourd et aquatique. Et puis ma bouche se ferme, la pression environnante reprend ses droits et ma capture sauvage de sons se termine. C'est amusant. Pendant un court moment je suis déconnecté de la réalité et peux gouverner la musique par le degré d'ouverture de ma mâchoire inférieure. Ce n'est pas que je m'emmerde (enfin ça m'arrive) et d'ailleurs je trouve que cette embardée succincte permet de mieux revenir dans le feu de l'action, renouvelle l'attention en quelques secondes. Je soupçonne Panda Bear de s'être inspiré de ce phénomène ostensible pour composer sa musique qui tire le lobe de nos oreilles à foison et de se faire le marchand de sable le plus en vogue. Perpétuel bâilleur, il applique goulûment ici sa sauce métamorphique au somptueux "Boneless" de The Notwist en face B du single et fait tout l'intérêt de l'objet. Difficile de savoir ce qui l'a inspiré, ce qu'il a retenu du morceau initial et même pourquoi il l'a choisi plutôt qu'un autre car le pygmée joue à dada comme il l'aurait fait sur n'importe quoi d'autre. Il œuvre tel un parasite marginal qui dépossède avec zèle les bavarois de leur composition, aspirant la structure, décomposant le cortex pour ne garder plus que la tonalité générale comme axiome. Sa reprise refond littéralement les codes de la musique des déshérités en un bouillonnement de modulations ensommeillées et rêveuses qui mélange courbettes bollywoodiennes et ataraxie californienne surfant les cheveux au vent. Les envolées d'oies et bruissements d'avion dans ce tout ne choque même plus, parties intégrantes du cérémonial de l'électron libre Noah Lennox dont les incantations spatiales doivent sûrement retranscrire les dires de Markus Atcher. Quoi que...Le bougre est bien malin car il sait bien que le bâillement est communicatif, qu'il s'agisse de phénomène télépathique ou d'un simple mimétisme de groupe. Et comme dit le dicton : "un bon bâilleur en fait bâiller deux", du coup il tient une loi exponentielle !
Bon 15/20 | par TiComo La Fuera |
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