The Notwist
Paris [Café De La Danse] - vendredi 20 janvier 2012 |
Après les avoir loupés de peu à deux reprises ces dernières années, l'annonce d'une date au Café de la Danse valait le trajet. Car The Notwist joue pour quelques dates et le plaisir depuis des années, sans avoir à se justifier ou représenter un nouvel album. Et ça c'est déjà un très bon point.
Ce soir c'est donc la salle au mur en briques rouges couleur Neon Golden qui accueille les bavarois. Avec Max Punktezahl de Contriva en renfort à la guitare et un chargé au glokenspiel, le groupe s'affiche à six. Il ravive d'entrée la mémoire de chacun avec "One Dark Love Poem" puisé sur Nook, rallongé et puissant. La voix de Markus Acher ne semble pas en place mais cela ne dure pas. Les notes de "Pick Up The Phone" retentissent et le groupe va alors enchaîner un set exceptionnel. Il se montre sous un nouveau jour en révisant complètement son répertoire, aussi puissant et incisif par moments que désarmant, porté par des électro-chocs de grande volée balancés par Martin Gretschmann.
"My Phrasebook" foudroie par son hardcore ressuscité, "This Room" lance des slaves grinçantes de guitare et samples industriels dissonant alors que le dernier né "Blank Air" (2010) fige par sa beauté nue et le riff de "Trashing Days" combiné à la voix de Acher émeut et renvoie de nombreux souvenirs. Is that all they're believing in? Et le morceau part alors dans les crépitements les plus délicieux, parfaitement hypnotiques pour se greffer au beat crépusculaire de "On Planet Off". Les Notwist impressionnent par la distance qu'ils tiennent au public. Inébranlables, intouchables et pourtant leur impact sur l'audience est direct et sans appel. Ils font preuve d'une grande maîtrise, en gardant cette passivité qui rend leur musique éclatante. Le timbre hésitant de Markus Acher s'est "affirmé" et jette son dévolu sur ses plus beaux sujets. "Gloomy Planets" : why is everything so locked up ? Et les voici qui dansent. Pour eux. Et s'envolent. Encore. "One With The Freaks" en petit format : have you ever been all messed up ? La simplicité est aussi un de leurs atouts. C'est simplement magnifique.
Et puis c'est l'apothéose. "Neon Golden" qui voit son thème magnifique devenir minimaliste et faire place à un grand moment d'electronica. Markus bidouille ses platines et une voix lointaine se dégage. Different cars and trai... Different cars and... Different cars and... Une dub session prend de l'ampleur. Lancinante. Implacable. Different cars and trains. Voilà c'est lâché. Les spots inondent la salle de rouge et "Pilot" part, se raccroche à sa version studio avant de replonger dans un dub bruitiste. Andi Haberl à la batterie s'adapte à la moindre variation et fusionne aux boîtes à rythmes de l'homme Console qui gagne des points avec ses manettes de Wii et son Lemur. Les meilleures réinterprétations du set avec un enchaînement qui me hante encore. "Gravity" prendra la suite avec un duo de guitares complémentaires lumineux pour un final sonique.
Ils ne mettront pas longtemps pour revenir sur scène. Et par deux reprises. Pour quelques derniers bijoux : "Boneless", "Day 7" dont j'aurais tant aimé qu'il appelle un déluge de titres de Shrink et son free jazz que j'admire, et le coup de grâce "Consequence" tout simplement à pleurer. Le second rappel sera pour le son brut de "My Faults" changeant et punchy, et "Gone Gone Gone" pour un au revoir de la meilleure façon.
Un concert incroyable et inénarrable. Neon Golden, 10 ans déjà. Eux 20 ans. Leur pouvoir scénique est grand, sûrement parce qu'ils accordent un travail précieux à la préparation de leurs mini-tournées et y livrent leur âme. Constamment en mouvement, ils ne peuvent figer leurs compositions dans le seul but de pouvoir se réinventer la fois d'après. Le son était quant à lui fantastique, moi extatique. Les larmes me montent aux yeux en y repensant. C'est bien la première fois. Enfin, je ne suis qu'un fan instable. The Notwist je vous aime.
Ce soir c'est donc la salle au mur en briques rouges couleur Neon Golden qui accueille les bavarois. Avec Max Punktezahl de Contriva en renfort à la guitare et un chargé au glokenspiel, le groupe s'affiche à six. Il ravive d'entrée la mémoire de chacun avec "One Dark Love Poem" puisé sur Nook, rallongé et puissant. La voix de Markus Acher ne semble pas en place mais cela ne dure pas. Les notes de "Pick Up The Phone" retentissent et le groupe va alors enchaîner un set exceptionnel. Il se montre sous un nouveau jour en révisant complètement son répertoire, aussi puissant et incisif par moments que désarmant, porté par des électro-chocs de grande volée balancés par Martin Gretschmann.
"My Phrasebook" foudroie par son hardcore ressuscité, "This Room" lance des slaves grinçantes de guitare et samples industriels dissonant alors que le dernier né "Blank Air" (2010) fige par sa beauté nue et le riff de "Trashing Days" combiné à la voix de Acher émeut et renvoie de nombreux souvenirs. Is that all they're believing in? Et le morceau part alors dans les crépitements les plus délicieux, parfaitement hypnotiques pour se greffer au beat crépusculaire de "On Planet Off". Les Notwist impressionnent par la distance qu'ils tiennent au public. Inébranlables, intouchables et pourtant leur impact sur l'audience est direct et sans appel. Ils font preuve d'une grande maîtrise, en gardant cette passivité qui rend leur musique éclatante. Le timbre hésitant de Markus Acher s'est "affirmé" et jette son dévolu sur ses plus beaux sujets. "Gloomy Planets" : why is everything so locked up ? Et les voici qui dansent. Pour eux. Et s'envolent. Encore. "One With The Freaks" en petit format : have you ever been all messed up ? La simplicité est aussi un de leurs atouts. C'est simplement magnifique.
Et puis c'est l'apothéose. "Neon Golden" qui voit son thème magnifique devenir minimaliste et faire place à un grand moment d'electronica. Markus bidouille ses platines et une voix lointaine se dégage. Different cars and trai... Different cars and... Different cars and... Une dub session prend de l'ampleur. Lancinante. Implacable. Different cars and trains. Voilà c'est lâché. Les spots inondent la salle de rouge et "Pilot" part, se raccroche à sa version studio avant de replonger dans un dub bruitiste. Andi Haberl à la batterie s'adapte à la moindre variation et fusionne aux boîtes à rythmes de l'homme Console qui gagne des points avec ses manettes de Wii et son Lemur. Les meilleures réinterprétations du set avec un enchaînement qui me hante encore. "Gravity" prendra la suite avec un duo de guitares complémentaires lumineux pour un final sonique.
Ils ne mettront pas longtemps pour revenir sur scène. Et par deux reprises. Pour quelques derniers bijoux : "Boneless", "Day 7" dont j'aurais tant aimé qu'il appelle un déluge de titres de Shrink et son free jazz que j'admire, et le coup de grâce "Consequence" tout simplement à pleurer. Le second rappel sera pour le son brut de "My Faults" changeant et punchy, et "Gone Gone Gone" pour un au revoir de la meilleure façon.
Un concert incroyable et inénarrable. Neon Golden, 10 ans déjà. Eux 20 ans. Leur pouvoir scénique est grand, sûrement parce qu'ils accordent un travail précieux à la préparation de leurs mini-tournées et y livrent leur âme. Constamment en mouvement, ils ne peuvent figer leurs compositions dans le seul but de pouvoir se réinventer la fois d'après. Le son était quant à lui fantastique, moi extatique. Les larmes me montent aux yeux en y repensant. C'est bien la première fois. Enfin, je ne suis qu'un fan instable. The Notwist je vous aime.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par TiComo La Fuera |
Setlist
One Dark Love Poem
Pick Up The Phone
Where In This World
This Room
My Phrasebook
Blank Air
Trashing Days
On Planet Off
Gloomy Planets
One With The Freaks
Neon Golden
Pilot
Gravity
>>
Boneless
Day 7
Consequence
>>
My Faults
Gone Gone Gone
Photo par Ticomo
One Dark Love Poem
Pick Up The Phone
Where In This World
This Room
My Phrasebook
Blank Air
Trashing Days
On Planet Off
Gloomy Planets
One With The Freaks
Neon Golden
Pilot
Gravity
>>
Boneless
Day 7
Consequence
>>
My Faults
Gone Gone Gone
Photo par Ticomo
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