The Notwist
12 |
Label :
Bubble Core |
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Dimanche soir. Il fait nuit autour de la gare. Le vent glacial charrie la flotte. Aucun bar ouvert pour se réchauffer devant un café. J'ai une heure devant moi avant l'arrivée de mon train. Les voyageurs entrent et sortent. A chaque fois que la porte s'ouvre, c'est une bourrasque humide qui s'engouffre sous ma peau. Je suis moi aussi ce voyageur anonyme, attendant comme les autres mon train, ne serait-ce que pour me réchauffer... Peut-être que la froide musique de The Notwist donnera plus de sens à cet instant suspendu et légèrement glauque.
"Celebrate your skin, celebrate your head, cebrate one day, call it torture day" chante Markus Acher de sa voix laconique qui colle au visage engourdi des badauds. La batterie martiale et les accords de guitare plaqués avec lassitude ne me projettent pas plus haut qu'à l'intérieur du vieux et sale distributeur de boissons. Et je me dis que le rideau de fer de ce kiosque à journaux fermé possède la couleur de ce son qui rouille lentement.
A présent que je suis confortablement assis devant mon ordinateur, je peux dire objectivement à quoi ce disque ressemble, mis à part aux vieilles machines utilitaires d'une gare française ou aux visages des gens attendant un train dans le froid...
12 est le disque de la transition. Au début des années 90, The Notwist n'était autre qu'un groupe de métal hard-core dont on sait aujourd'hui peu de choses, à part qu'il a tourné avec des grands noms tels que les Jesus Lizard ou Bad Religion. En 1995, le trio n'a pas encore accueilli dans ces rangs le génial bidouilleur électro Martin Greitschman, alias Console. Mais il est déjà animé par la volonté de faire dériver sa musique vers quelque chose de plus pop et atmosphérique. Et le groupe y parvient très bien, épaulé par un travail de production très sobre qui accentue la beauté fragile des morceaux. C'est le disque de Notwist que l'on peut rapprocher le plus peut-être des productions du groupe suédois Logh.
Le disque est un curieux mélange de ce que Notwist a été et ce qu'il sera, un mélange de hardcore lorgnant vers le noise à la Sonic Youth et de pop désabusée. La voix est en retrait et se laisse parfois engloutir par des tempêtes de guitare rugissantes. Et avec un morceau comme "The String", il me semble assez regrettable qu'on ne parle plus beaucoup de Notwist, et de ce qu'ils faisaient notamment avant "Neon Golden". Car la maitrise du son est déjà hallucinante, notamment sur ses parties les plus déchaînées. Un très bon album, à redécouvrir.
"Celebrate your skin, celebrate your head, cebrate one day, call it torture day" chante Markus Acher de sa voix laconique qui colle au visage engourdi des badauds. La batterie martiale et les accords de guitare plaqués avec lassitude ne me projettent pas plus haut qu'à l'intérieur du vieux et sale distributeur de boissons. Et je me dis que le rideau de fer de ce kiosque à journaux fermé possède la couleur de ce son qui rouille lentement.
A présent que je suis confortablement assis devant mon ordinateur, je peux dire objectivement à quoi ce disque ressemble, mis à part aux vieilles machines utilitaires d'une gare française ou aux visages des gens attendant un train dans le froid...
12 est le disque de la transition. Au début des années 90, The Notwist n'était autre qu'un groupe de métal hard-core dont on sait aujourd'hui peu de choses, à part qu'il a tourné avec des grands noms tels que les Jesus Lizard ou Bad Religion. En 1995, le trio n'a pas encore accueilli dans ces rangs le génial bidouilleur électro Martin Greitschman, alias Console. Mais il est déjà animé par la volonté de faire dériver sa musique vers quelque chose de plus pop et atmosphérique. Et le groupe y parvient très bien, épaulé par un travail de production très sobre qui accentue la beauté fragile des morceaux. C'est le disque de Notwist que l'on peut rapprocher le plus peut-être des productions du groupe suédois Logh.
Le disque est un curieux mélange de ce que Notwist a été et ce qu'il sera, un mélange de hardcore lorgnant vers le noise à la Sonic Youth et de pop désabusée. La voix est en retrait et se laisse parfois engloutir par des tempêtes de guitare rugissantes. Et avec un morceau comme "The String", il me semble assez regrettable qu'on ne parle plus beaucoup de Notwist, et de ce qu'ils faisaient notamment avant "Neon Golden". Car la maitrise du son est déjà hallucinante, notamment sur ses parties les plus déchaînées. Un très bon album, à redécouvrir.
Très bon 16/20 | par Sam lowry |
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