Tue-Loup
Le Goût Du Bonbon |
Label :
T-Rec |
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Au pays musical de Tue-Loup, voilà que ça commence par une humeur mal lunée. Le ton est lourd et torturé, la guitare électrique est chargée et se met à gronder. Une voix bougonne déverse des mots comme de l'acide sur "Le Camping" (qui rappelle un peu un titre des Tindersticks au passage avec du feu en plus), endroit qui ouvre l'album concept auquel participent Rom Liteau, un slameur ici qui partage le chant avec Xavier Plumas, sans oublier la contribution de Thomas Belhom sur des percussions.
C'est un drôle de disque, bâtard comme ça été dit, dans lequel le groupe se confronte au mythe de Dracula (?). Oui, oui, vous avez lu, mais ce n'est pas vraiment évident (il faudrait que je reprenne la lecture du livre de Bram Stoker) hormis par quelques titres indicatifs comme "Aux Carpates" et d'un "Vladimir" qui montre les dents, ou peut-être même par le supposé métaphorique et enfiévré "Mon Vin De Garde" si ce n'est pas dans le sexuel "Je Ne Suis Queue". Un disque campé de poèmes parlés/chantés à plusieurs niveaux de lecture comme de coutume, où coule une collection de chansons dont les sarthois en ont fait leurs bonbons ou leurs spiritueux souvent passionnels. On goûte aussi à des instants cosmiques, grâce aux sonorités électroniques de Thomas Fiancette sur "Aux Carpates" et surtout dans "Le Repos De Cheval Noir", un ovni, une petite merveille instrumentale virevoltante où conversent une flûte et une guitare électrique, comme d'entendre converser un pinson et un corbeau perchés dans les branches au-dessus d'un ruisseau. Où c'est autre chose ...
Le Goût Du Bonbon nous enivre, nous perd, nous bouscule dans ses chemins inondés de flaques de blues énervé, fait des envolées dans ses tableaux plus ou moins abstraits, surréalistes ou fantastiques, nous repose aussi en son milieu avec la répétitive "Chanson Du Forban", traditionnelle chanson reprise où se dévoilent comme des poupées russes des voix féminines d'une chorale de tous âges et de l'entourage de Tue-Loup. Un album étonnant, détonnant comme piqué par un grain de folie, monotone parfois, se terminant par un "Il Ne Pleut Plus" qui fait lever les yeux, qui nous libère des passions tortueuses et des tensions diverses qui précèdent.
C'est un drôle de disque, bâtard comme ça été dit, dans lequel le groupe se confronte au mythe de Dracula (?). Oui, oui, vous avez lu, mais ce n'est pas vraiment évident (il faudrait que je reprenne la lecture du livre de Bram Stoker) hormis par quelques titres indicatifs comme "Aux Carpates" et d'un "Vladimir" qui montre les dents, ou peut-être même par le supposé métaphorique et enfiévré "Mon Vin De Garde" si ce n'est pas dans le sexuel "Je Ne Suis Queue". Un disque campé de poèmes parlés/chantés à plusieurs niveaux de lecture comme de coutume, où coule une collection de chansons dont les sarthois en ont fait leurs bonbons ou leurs spiritueux souvent passionnels. On goûte aussi à des instants cosmiques, grâce aux sonorités électroniques de Thomas Fiancette sur "Aux Carpates" et surtout dans "Le Repos De Cheval Noir", un ovni, une petite merveille instrumentale virevoltante où conversent une flûte et une guitare électrique, comme d'entendre converser un pinson et un corbeau perchés dans les branches au-dessus d'un ruisseau. Où c'est autre chose ...
Le Goût Du Bonbon nous enivre, nous perd, nous bouscule dans ses chemins inondés de flaques de blues énervé, fait des envolées dans ses tableaux plus ou moins abstraits, surréalistes ou fantastiques, nous repose aussi en son milieu avec la répétitive "Chanson Du Forban", traditionnelle chanson reprise où se dévoilent comme des poupées russes des voix féminines d'une chorale de tous âges et de l'entourage de Tue-Loup. Un album étonnant, détonnant comme piqué par un grain de folie, monotone parfois, se terminant par un "Il Ne Pleut Plus" qui fait lever les yeux, qui nous libère des passions tortueuses et des tensions diverses qui précèdent.
Bon 15/20 | par Pascha |
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