The Notwist
Shrink |
Label :
Alienor |
||||
Premier album distribué correctement en France de Notwist, "Shrink" explore un univers passionnant où se mélange merveilleusement pop à guitare et électronica. " day 7" et "chemicals" sont de véritables tubes aux mélodies impécables et sont représentatives de cette alchimie entre l'écriture des frères Acher et le travail sonore de Martin Gretschmann. Le groupe se paît le luxe d'instrumentaux fleurtant avec le jazz et au passage avec la perfection sur le sublime "N.L". Un grand disque passé une fois de plus inaperçu.
Très bon 16/20 | par X_Elmo |
Posté le 06 janvier 2004 à 11 h 32 |
Shrink des notwist est un C.D assez génial.les sons utilisés les diverses influences qui le caractérisent en font un incontournable!!!!!!!Neon golden son successeur ne fait que confirmer le talent de ce groupe allemand qui n'a rien à envier à des groupes comme radiohead(simply the best band in the world actually)il n'y a qu'une chose à dire.......vivement le prochain album
Parfait 17/20
Posté le 09 octobre 2005 à 00 h 53 |
Mélange superbe entre lo-fi et electro, ce "Shrink" charme nos oreilles avec la plus grande facilité.
"Day 7", entrainant et à la mélodie fatale, place d'entrée la barre très haut, suivi par un "Chemicals" du même accabit, avec cette voix sincère, doucereuse, et ces bruitages electro, en intro, que l'on croirait sortis du "Hail To The Thief" de Radiohead.
"Another Planet ", plus enlevé, continue sur la même voie royale, dévoilant un groupe au sommet de son art, à l'image de l'excellent "Neon Golden" paru quatre ans plus tard. Et le reste n'est que beauté, émotion, magie.
Dix titres sans faiblesses et un potentiel énorme.
"Day 7", entrainant et à la mélodie fatale, place d'entrée la barre très haut, suivi par un "Chemicals" du même accabit, avec cette voix sincère, doucereuse, et ces bruitages electro, en intro, que l'on croirait sortis du "Hail To The Thief" de Radiohead.
"Another Planet ", plus enlevé, continue sur la même voie royale, dévoilant un groupe au sommet de son art, à l'image de l'excellent "Neon Golden" paru quatre ans plus tard. Et le reste n'est que beauté, émotion, magie.
Dix titres sans faiblesses et un potentiel énorme.
Parfait 17/20
Posté le 02 septembre 2008 à 01 h 38 |
Méchants punks industriels à leur début, les Notwist avaient déjà laissé entrevoir leur douceur et leur mélancolie sur le précédent album. En effet, 12 fait figure de véritable transition au sein de la discographie des bavarois, puisqu'on y retrouve les prémisses de ce Shrink (notamment sur les excellents titres que sont "Torture Day" et "Noah"). L'arrivée, en 1997, de Martin Grestchmann, alias Console, au sein du groupe va leur permettre d'explorer pleinement ce jouissif format de pop électronique que l‘on connait aujourd‘hui.
Après les perplexes 2 minutes d'intro de "Day 7", l'immense talent des quatre germaniques apparait : arrangement et mixage de très grande qualité et cette maîtrise absolue de la combinaison pop/électro. On se délecte alors paisiblement, de le petite bombe électro-pop qu'est "Chemicals", aux ballades nostalgiques des "Another Planet", "Electric Bear", "No Encore" et autre "Shrink", en passant par l'électro-jazzy, étonnamment plaisant d‘ailleurs, de "Moron", "N.L." et "Your Signs".
Les Notwist sont donc devenus des garçons bien plus fréquentables, et outre le fait de considérer Shrink comme la genèse de l'un des groupes les plus inventifs de cette décennie, on peut tout de même certifier qu'il s'agit aussi, et surtout, ici d'un très bon disque tout simplement...
Après les perplexes 2 minutes d'intro de "Day 7", l'immense talent des quatre germaniques apparait : arrangement et mixage de très grande qualité et cette maîtrise absolue de la combinaison pop/électro. On se délecte alors paisiblement, de le petite bombe électro-pop qu'est "Chemicals", aux ballades nostalgiques des "Another Planet", "Electric Bear", "No Encore" et autre "Shrink", en passant par l'électro-jazzy, étonnamment plaisant d‘ailleurs, de "Moron", "N.L." et "Your Signs".
Les Notwist sont donc devenus des garçons bien plus fréquentables, et outre le fait de considérer Shrink comme la genèse de l'un des groupes les plus inventifs de cette décennie, on peut tout de même certifier qu'il s'agit aussi, et surtout, ici d'un très bon disque tout simplement...
Très bon 16/20
Posté le 22 janvier 2009 à 10 h 49 |
Pour beaucoup, Shrink n'est qu'un prélude à l'un des incontournables des années 2000, ce discret et pourtant si durable Neon Golden. Grossière erreur, selon moi! Beaucoup ont découvert le groupe avec le disque rouge (vraiment réussi au demeurant), de mon côté il faut remonter à l'époque où, ayant à peine 15 ans, je me délectais des pistes de rock furieux du sampler de Rock Sound. Au milieu de tout ça, ces petits glitchs à l'incroyable parfum de nouveauté, et puis cette voix frêle et infiniment touchante... Le titre " Chemicals " fut un gros choc, de ceux qui marquent une vie, ceux qui déclenchent une fascination pour une poignée de sonorités particulières. Shrink était une porte d'accès vers Kid A, puis Aphex Twin, puis Mum, puis Telefon Tel Aviv, de fil en aiguille, ainsi de suite...
Qu'en est-il de ce disque plus de dix ans après? Et bien, prenons un peu de recul sur l'envahissante nostalgie, et venons en aux sobres faits. Ce disque est une perle rare. Je l'aurais découvert aujourd'hui, j'aurais fait le même constat. Avant de parler de sa qualité en tant que telle, il me semble important d'insister sur l'aspect fondateur de l'objet. Qui aurait sonné comme ça avant 1998? Toujours assez méconnu, Shrink est comme la racine d'un arbre. Pour le tronc, je pense bien sûr au label Morr Music (avec bientôt Lali Puna, Mrs John Soda et peut-être d'autres trucs qui finissent en a). Pour les branches, ce serait tout un pan de machins terminant par " nica " : electronica, toytronica, folktronica, harmonica, bellucimonica, et je passe pour les feuilles. Il a fallu que le géant (dans tous les sens du terme) Console sorte de l'ombre pour venir rejoindre le groupe aux machines, et là, Notwist est enfin devenu un groupe modestement incontournable, même si le beauté qui explose de toutes parts ici ne peut être mise uniquement sur le compte du bidouilleur, mais plutôt sur quelque chose qui m'échappe, qu'on appellera faute de mieux " alchimie ".
On peut traduire le mot "shrink", par "diminué" ou mieux, "rétréci". Pourtant ici le son ici est assez ample, rien à voir avec l'électro-pop de chambre de "Neon Golden". Alors je suggère un autre sens, plus approprié.
Le mot " shrink " commence par le bruit du tissus qu'on déchire, puis s'achève par le son du verre qui s'entrechoque. 48 minutes de musique semblent condensées dans ce terme.
Alliage totalement cohérent de pop aussi explosive que tristounette, de jazz sensuel (parfois free) et d'electro microscopique pour faire simple (j'ai essayé), Shrink est baigné dans une atmosphère glaciale, nocturne et désabusée. Malgré la singularité née de ces sonorités très variées et parfois un brin lo-fi, tout semble vite aller de soi, dans l'homogénéité, à l'image de la pochette : de loin on ne voit qu'un bleu uni, puis si on s'approche un peu on découvre une structure de lignes serrées représentant apparemment des circuits électroniques. A moins que ce ne soit le plan d'une cité aztèque en ruine, enfouie au fond des eaux... Cette cité, peu importe qu'elle date de la nuit des temps ou de l'apparition des premiers ordinateurs, elle est le réseau inexploré que le groupe ne fait que visiter avec un délicat respect. Sa mutation achevée, il opère une fuite nocturne dans l'inconnu, dans la beauté du minuscule, de l'anodin, de l'inconscient peut-être.
Shrink possède aussi quelque chose de cafardeux. Si espoir il y a, celui-ci est très mince. L'ensemble prend la forme d'un monolithe de douceur qui prendra sûrement toute sa dimension lorsqu'on l'écoutera seul et au milieu de la nuit. C'est un voyage pénétrant et distant à fois, personnifié par la voix atone et bouleversante de Marcus Acher. Parfois, des cuivres d'une sensualité polaire viennent faiblement éclaircir l'ensemble d'une lumière pâle. Parfois, sans crier gare, ça dégénère en quelques secondes de free-jazz (" Moron ") ou propose quelque chose de littéralement inconnu et d'une grande poésie, lors de l'ovni instrumental " N.L. ", au final semblant enregistré au fond d'un piscine qu'on aurait oublié de vider.
Qu'ajouter de plus, si ce n'est que on tient sans doute le chef d'oeuvre de Notwist, bien devant Neon Golden ? Plus composite et sinueux, il est au même instant porté par un véritable état de grâce, une grâce floue et obsédante. Pour terminer, je dirais simplement, en me bornant à l'esthétique et sans tenir compte de sa popularité éclipsée par les productions plus récentes (Neon Golden en tête), qu'il s'agit là d'un disque brillant et à part, on peut s'en inspirer, mais il est impossible de chercher à l'imiter. C'est sans doute ça, un disque important.
Qu'en est-il de ce disque plus de dix ans après? Et bien, prenons un peu de recul sur l'envahissante nostalgie, et venons en aux sobres faits. Ce disque est une perle rare. Je l'aurais découvert aujourd'hui, j'aurais fait le même constat. Avant de parler de sa qualité en tant que telle, il me semble important d'insister sur l'aspect fondateur de l'objet. Qui aurait sonné comme ça avant 1998? Toujours assez méconnu, Shrink est comme la racine d'un arbre. Pour le tronc, je pense bien sûr au label Morr Music (avec bientôt Lali Puna, Mrs John Soda et peut-être d'autres trucs qui finissent en a). Pour les branches, ce serait tout un pan de machins terminant par " nica " : electronica, toytronica, folktronica, harmonica, bellucimonica, et je passe pour les feuilles. Il a fallu que le géant (dans tous les sens du terme) Console sorte de l'ombre pour venir rejoindre le groupe aux machines, et là, Notwist est enfin devenu un groupe modestement incontournable, même si le beauté qui explose de toutes parts ici ne peut être mise uniquement sur le compte du bidouilleur, mais plutôt sur quelque chose qui m'échappe, qu'on appellera faute de mieux " alchimie ".
On peut traduire le mot "shrink", par "diminué" ou mieux, "rétréci". Pourtant ici le son ici est assez ample, rien à voir avec l'électro-pop de chambre de "Neon Golden". Alors je suggère un autre sens, plus approprié.
Le mot " shrink " commence par le bruit du tissus qu'on déchire, puis s'achève par le son du verre qui s'entrechoque. 48 minutes de musique semblent condensées dans ce terme.
Alliage totalement cohérent de pop aussi explosive que tristounette, de jazz sensuel (parfois free) et d'electro microscopique pour faire simple (j'ai essayé), Shrink est baigné dans une atmosphère glaciale, nocturne et désabusée. Malgré la singularité née de ces sonorités très variées et parfois un brin lo-fi, tout semble vite aller de soi, dans l'homogénéité, à l'image de la pochette : de loin on ne voit qu'un bleu uni, puis si on s'approche un peu on découvre une structure de lignes serrées représentant apparemment des circuits électroniques. A moins que ce ne soit le plan d'une cité aztèque en ruine, enfouie au fond des eaux... Cette cité, peu importe qu'elle date de la nuit des temps ou de l'apparition des premiers ordinateurs, elle est le réseau inexploré que le groupe ne fait que visiter avec un délicat respect. Sa mutation achevée, il opère une fuite nocturne dans l'inconnu, dans la beauté du minuscule, de l'anodin, de l'inconscient peut-être.
Shrink possède aussi quelque chose de cafardeux. Si espoir il y a, celui-ci est très mince. L'ensemble prend la forme d'un monolithe de douceur qui prendra sûrement toute sa dimension lorsqu'on l'écoutera seul et au milieu de la nuit. C'est un voyage pénétrant et distant à fois, personnifié par la voix atone et bouleversante de Marcus Acher. Parfois, des cuivres d'une sensualité polaire viennent faiblement éclaircir l'ensemble d'une lumière pâle. Parfois, sans crier gare, ça dégénère en quelques secondes de free-jazz (" Moron ") ou propose quelque chose de littéralement inconnu et d'une grande poésie, lors de l'ovni instrumental " N.L. ", au final semblant enregistré au fond d'un piscine qu'on aurait oublié de vider.
Qu'ajouter de plus, si ce n'est que on tient sans doute le chef d'oeuvre de Notwist, bien devant Neon Golden ? Plus composite et sinueux, il est au même instant porté par un véritable état de grâce, une grâce floue et obsédante. Pour terminer, je dirais simplement, en me bornant à l'esthétique et sans tenir compte de sa popularité éclipsée par les productions plus récentes (Neon Golden en tête), qu'il s'agit là d'un disque brillant et à part, on peut s'en inspirer, mais il est impossible de chercher à l'imiter. C'est sans doute ça, un disque important.
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