The Bronx
II |
Label :
White Drugs |
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Vous trouvez le dernier Queen Of The Stone Age quelque peu mou du bout ? Vous ne trouvez pas Jet très enthousiasmant ? Vous chinez sans succès du bon gros rock pour vos tympans ? Et bien par ici, il y a de quoi se régaler... Le premier album de The Bronx était une petite bombe sans orgueil ni autre aspiration que de nous en foutre plein la gueule, le second (toujours sans nom) vient en remettre un bon coup histoire de casser l'os un bonne fois pour toute et dissiper tout espoir de convalescence.
En une demie heure de boulets de canon grinçants aux vilains hurlements baveux, la formation tenue par Joby Ford passe cette fois-ci au crible un rock moins précipité : punk basique, garage, revival de bonne facture et rock plus mélodique (un riff à la Angus par là) musclent lentement le monstre toujours fiévreux et plus polyvalent qu'en 2003. Les cinquante secondes du premier titre "Small Tone" sautent à la gorge pour contaminer sa rage dès le premier jet de sang (mais c'est du screamo !), les tripes sur la moquette de la salle de répét' crasseuse, laissant vite place à l'hymne "Shitty Future" qui annonce un album légèrement plus millimétré que le précédent. Et effectivement, QOTSA a de quoi se s'inquiéter : suffit d'écouter "Safe Passage"... Les joues sont déjà bien rouges que débarque un "History's Stranglers" en ternaire établissant cette vérité : Matt Caughthran se hisse tout près du sommet de la pyramide des voix forgées à coups de tessons de bouteille de bière, les viscères en guise de cordon de micro. Un conducteur à vif traumatisant, transmettant ses mots sans la moindre concession. Ce discours en question est toujours aussi pessimiste, les aléas et autres coups de pute de la vie aiguisant facilement - mais légitimement - les nerfs des californiens. Une rage indélébile coule ainsi de plages en plages, même si elle semble se contenir le temps de morceaux plus chantés que dégobillés, comme "Dirty Leaves". Un nouvel aspect de la musique du groupe. Dans cette optique, on évitera malgré tout le treizième et dernier titre, définitivement pas à sa place tant il est incongru de gaîté. On émettra l'hypothèse que cette coquille a du être ajoutée à l'imprimerie pour que la galette dépasse les 30 minutes, voilà. Cela peut paraître peu, mais à bien y réfléchir c'est assez pour faire beaucoup de choses, y compris se noyer de sévices sonores divins. On cotoie le classicisme sur "Transexual Blackout" comme la transe endiablée avec "Rape Zombie". S'entasse alors un bordel de riffs venant se greffer derrière la nuque pour provoquer ces spasmes incontrôlés de l'amateur de musique électrisante. Rapide mais lourd de conséquence...
En une demie heure de boulets de canon grinçants aux vilains hurlements baveux, la formation tenue par Joby Ford passe cette fois-ci au crible un rock moins précipité : punk basique, garage, revival de bonne facture et rock plus mélodique (un riff à la Angus par là) musclent lentement le monstre toujours fiévreux et plus polyvalent qu'en 2003. Les cinquante secondes du premier titre "Small Tone" sautent à la gorge pour contaminer sa rage dès le premier jet de sang (mais c'est du screamo !), les tripes sur la moquette de la salle de répét' crasseuse, laissant vite place à l'hymne "Shitty Future" qui annonce un album légèrement plus millimétré que le précédent. Et effectivement, QOTSA a de quoi se s'inquiéter : suffit d'écouter "Safe Passage"... Les joues sont déjà bien rouges que débarque un "History's Stranglers" en ternaire établissant cette vérité : Matt Caughthran se hisse tout près du sommet de la pyramide des voix forgées à coups de tessons de bouteille de bière, les viscères en guise de cordon de micro. Un conducteur à vif traumatisant, transmettant ses mots sans la moindre concession. Ce discours en question est toujours aussi pessimiste, les aléas et autres coups de pute de la vie aiguisant facilement - mais légitimement - les nerfs des californiens. Une rage indélébile coule ainsi de plages en plages, même si elle semble se contenir le temps de morceaux plus chantés que dégobillés, comme "Dirty Leaves". Un nouvel aspect de la musique du groupe. Dans cette optique, on évitera malgré tout le treizième et dernier titre, définitivement pas à sa place tant il est incongru de gaîté. On émettra l'hypothèse que cette coquille a du être ajoutée à l'imprimerie pour que la galette dépasse les 30 minutes, voilà. Cela peut paraître peu, mais à bien y réfléchir c'est assez pour faire beaucoup de choses, y compris se noyer de sévices sonores divins. On cotoie le classicisme sur "Transexual Blackout" comme la transe endiablée avec "Rape Zombie". S'entasse alors un bordel de riffs venant se greffer derrière la nuque pour provoquer ces spasmes incontrôlés de l'amateur de musique électrisante. Rapide mais lourd de conséquence...
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
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