MGMT
Congratulations |
Label :
Columbia |
||||
A l'origine, MGMT ne devait être qu'une sensation éphémère. Un énième groupe sympathique, proposant une formule originale et quelques titres joyeux - les fameux "Time To Pretend" et "Kids". Du rock psychédélique bourgeois-bohème, en quelque sorte. Sensation éphémère car rien ne laissait présager un avenir radieux : un premier album très largement surcôté par une certaine presse, une hygiène de vie déplorable, mais surtout des prestations live calamiteuses, qui faisaient penser que les bons moments de l'album n'étaient que l'œuvre d'un obscur sorcier de studio génial. En bref, tout fleurait l'immense coup de bol.
Et pourtant...
Trois ans plus tard, MGMT revient avec un deuxième album, et des ambitions différentes. Ils avaient prévenus : ce coup-ci, pas de singles Kid-esque. Accompagnés de Peter Kember, de Spacemen 3, ils se sont lancés dans un pur album de pop psychédélique baroque. Succès total : car ce Congratulations est bel et bien un Odessey & Oracle des temps modernes.
Dés l'ouverture, et l'excellent "It' Working", MGMT fait étalage de sa nouvelle recette. Clavecins, arrangements foutraques, chœurs. On est pas loin de la fusion parfaite des Beach Boys période Pet Sounds, des Kinks et de Spiritualized. Un enchaînement de référence plutôt solide, et qui ne fait que se poursuivre tout le long. "Song For Dan Treacy" semble tout droit sortie de l'imaginaire de Syd Barrett, "Flash Delirium"pourrait avoir été composée par Paul Williams, quant à l'excellente "Brian Eno", elle nous renvoit au post-punk des années 70. Autant dire qu'il n'est pas forcément facile de relier ce Congratulations à son prédécesseur, si ce n'est sur quelques chansons ("Someone's Missing", notamment). Et ce n'est pas pour me déplaire. Aucun single sur ce disque, c'est une évidence. Mais 9 chansons parfaites. Le groupe semble avoir puisé toutes les idées possibles, et les avoir compilé sur un seul disque. C'est une réussite. Cet album est cohérent et spectaculaire : tout simplement grandiose.
Il est encore trop tôt pour définir l'impact de cet album sur l'histoire de la musique, mais il pourrait bien laisser une trace, comme OK Computer ou Loveless en leurs temps. Lors de la première écoute de ce disque, je me suis parfois dit que j'expérimentais ce qu'avaient du expérimenter les contemporains des Beatles, des Stones, des Beach Boys ou des Kinks en leur temps. Car ce Congratulations est bel et bien l'un des plus beaux albums que j'ai pu écouter ces dernières années.
Et pourtant...
Trois ans plus tard, MGMT revient avec un deuxième album, et des ambitions différentes. Ils avaient prévenus : ce coup-ci, pas de singles Kid-esque. Accompagnés de Peter Kember, de Spacemen 3, ils se sont lancés dans un pur album de pop psychédélique baroque. Succès total : car ce Congratulations est bel et bien un Odessey & Oracle des temps modernes.
Dés l'ouverture, et l'excellent "It' Working", MGMT fait étalage de sa nouvelle recette. Clavecins, arrangements foutraques, chœurs. On est pas loin de la fusion parfaite des Beach Boys période Pet Sounds, des Kinks et de Spiritualized. Un enchaînement de référence plutôt solide, et qui ne fait que se poursuivre tout le long. "Song For Dan Treacy" semble tout droit sortie de l'imaginaire de Syd Barrett, "Flash Delirium"pourrait avoir été composée par Paul Williams, quant à l'excellente "Brian Eno", elle nous renvoit au post-punk des années 70. Autant dire qu'il n'est pas forcément facile de relier ce Congratulations à son prédécesseur, si ce n'est sur quelques chansons ("Someone's Missing", notamment). Et ce n'est pas pour me déplaire. Aucun single sur ce disque, c'est une évidence. Mais 9 chansons parfaites. Le groupe semble avoir puisé toutes les idées possibles, et les avoir compilé sur un seul disque. C'est une réussite. Cet album est cohérent et spectaculaire : tout simplement grandiose.
Il est encore trop tôt pour définir l'impact de cet album sur l'histoire de la musique, mais il pourrait bien laisser une trace, comme OK Computer ou Loveless en leurs temps. Lors de la première écoute de ce disque, je me suis parfois dit que j'expérimentais ce qu'avaient du expérimenter les contemporains des Beatles, des Stones, des Beach Boys ou des Kinks en leur temps. Car ce Congratulations est bel et bien l'un des plus beaux albums que j'ai pu écouter ces dernières années.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Reen-Go!! |
Posté le 13 avril 2010 à 15 h 11 |
Et Christian Jeanpierre, serrant amoureusement la cuisse d'un Arsène Wenger pourtant impassible, qui conclue par un 'bonne soirée sur TF1, quel Euro de merde!' sur fond de "Shoot some heroin and fuck with the stars"... C'était là une sorte de consécration. Le NME, les charts, l'UMP et... TF1. Nul doute, MGMT perdreau de l'année 2008.
Avec les deux camps que ça implique. Des sommités illuminées éprouvant leurs plus ridicules génuflexions, aux cohortes de demeurés en chaleur, aboyant tous en chœur, à la vilenie hype, ou pire, au sous-Animal Collective (!). Des branques en pagaille; on chassait le MGMT comme on le dégustait. Marrant... Et un rapide coup d'œil Google pour voir que 2010 s'annonce (révélation!) identique. Y a bien que l'intéressé qui semble avoir changé. Oui, MGMT a changé. Pas que le groupe ait abandonné (sont pas fous non plus) son curieux gloubi-boulga aux milles ingrédients, milles références (tellement que l'ami Reen-Go!! en voit certaines que je ne vois pas, mais alors pas du tout, c'est dire!) mais le gâteau est franchement moins pâteux. La faute en partie à la disparition de Dave Fridmann et son mur de son caoutchouteux. Sonic Boom, Saint Sonic Boom, a eu la très bonne idée (pourtant contraire à ses préceptes) de laisser respirer la chose. Des silences, des arrangements discernables, très travaillés, qui s'ajoutent et ne se rentrent pas dedans... En comparaison du premier, c'est du subtil.
Concordance, la musique aussi. Le duo le clame haut et fort, il n'y a pas de singles ici, pas de trucs évidents venant perforer leur disque et tâcher le dancefloor. Un album qu'ils disent, un vrai, un tout. Et si tout le monde, de critique en critique, semble rabâcher cette vérité révélée, c'est que, oui!, y a rien de plus vrai ! D'un oripeau purement anglais, du Kaleidoscope aux TVP's (Dan Treacy a enfin sa chanson, pastiche de première classe, joie!), MGMT nous sort le grand jeu psychédélique, et de césures en crescendos, d'éclats en bruissements, des chansons riches de divagations mélodiques. Si l'exubérance est encore là, elle n'est plus criarde comme autrefois mais tapie dans l'ombre de rêveries voluptueuses (c'est du bon, c'est du suave... écouter "I Found A Whistle" et fondre, fondre.. ).
Éclaté, complexe, Congratulations apparaît comme un labyrinthe savamment édifié en contrepoint du foutoir à 'l'hédonisme partouzard' (© 2010 Ismael Junger) que fut Oracular Spectacular. Voire l'impressionnant "Siberian Breaks", ce "Metanoia" bis, ce medley de grande noblesse où l'on se perd avec délice. D'un charme sournois, Congratulations approche la perfection (y a cette petite purulence, quoique amusante, de "Lady Dada's Nightmare" sur la route, dommage).
Avec les deux camps que ça implique. Des sommités illuminées éprouvant leurs plus ridicules génuflexions, aux cohortes de demeurés en chaleur, aboyant tous en chœur, à la vilenie hype, ou pire, au sous-Animal Collective (!). Des branques en pagaille; on chassait le MGMT comme on le dégustait. Marrant... Et un rapide coup d'œil Google pour voir que 2010 s'annonce (révélation!) identique. Y a bien que l'intéressé qui semble avoir changé. Oui, MGMT a changé. Pas que le groupe ait abandonné (sont pas fous non plus) son curieux gloubi-boulga aux milles ingrédients, milles références (tellement que l'ami Reen-Go!! en voit certaines que je ne vois pas, mais alors pas du tout, c'est dire!) mais le gâteau est franchement moins pâteux. La faute en partie à la disparition de Dave Fridmann et son mur de son caoutchouteux. Sonic Boom, Saint Sonic Boom, a eu la très bonne idée (pourtant contraire à ses préceptes) de laisser respirer la chose. Des silences, des arrangements discernables, très travaillés, qui s'ajoutent et ne se rentrent pas dedans... En comparaison du premier, c'est du subtil.
Concordance, la musique aussi. Le duo le clame haut et fort, il n'y a pas de singles ici, pas de trucs évidents venant perforer leur disque et tâcher le dancefloor. Un album qu'ils disent, un vrai, un tout. Et si tout le monde, de critique en critique, semble rabâcher cette vérité révélée, c'est que, oui!, y a rien de plus vrai ! D'un oripeau purement anglais, du Kaleidoscope aux TVP's (Dan Treacy a enfin sa chanson, pastiche de première classe, joie!), MGMT nous sort le grand jeu psychédélique, et de césures en crescendos, d'éclats en bruissements, des chansons riches de divagations mélodiques. Si l'exubérance est encore là, elle n'est plus criarde comme autrefois mais tapie dans l'ombre de rêveries voluptueuses (c'est du bon, c'est du suave... écouter "I Found A Whistle" et fondre, fondre.. ).
Éclaté, complexe, Congratulations apparaît comme un labyrinthe savamment édifié en contrepoint du foutoir à 'l'hédonisme partouzard' (© 2010 Ismael Junger) que fut Oracular Spectacular. Voire l'impressionnant "Siberian Breaks", ce "Metanoia" bis, ce medley de grande noblesse où l'on se perd avec délice. D'un charme sournois, Congratulations approche la perfection (y a cette petite purulence, quoique amusante, de "Lady Dada's Nightmare" sur la route, dommage).
Parfait 17/20
Posté le 15 avril 2010 à 14 h 51 |
Ah on peut dire qu'on l'a attendu celui-là, noyé dans la masse que nous étions, pauvres adorateurs d'un groupe devenus ultra connus. Deux mois avant leur succès, on pouvait encore entendre une réponse négative quand on disait à un ami "Tu connais MGMT ? C'est un super groupe !" Succès fulgurant, alors forcément on les attend au tournant... (je sais c'est bateau).
Pour commencer ma chronique je tiens a rétablir une véritée, partout je lis "Le second opus de MGMT". Oui monsieur, sauf que le groupe précédement nommé "The Management" avait déjà sorti un album (Climbing To New Lows, si si monsieur) et celui-ci portait déjà sur sa couverture les quatres lettres... Enfin passons, que nous apporte donc ce 3ème opus ? Et bien déjà un changement de look, fini le hippie fluo ? Niveau musical, le plus important donc, j'avais lu encore partout "un changement radical de la musique, rien a voir avec Oracular Spectacular", le groupe lui même affirme avoir fait "table rase de ce qui avait déjà été fait"... Encore une fois je m'insurge, ce nouvel opus présente certe une évolution indéniable de la musique du groupe mais pas un changement radical, on pourrait presque le voir comme une troisième partie plus posée du second opus.
Avouons le nous, la première écoute a tout de même était surprenante, a tel point que je me suis dis "oula, c'est pas terrible tout ça". Heureuseument il faut toujours se remettre en question, et à la deuxième écoute, toutes les subtilités de l'album me sont apparues (il faut dire aussi que ma sono était meilleure) Alors moi je dis "chapeau bas, essai transformé, Oracular Spectacular est balayé, car Congratulations est magnifique".
Bon, il y a quand même quelques fins de chansons faciles... mais sinon c'est du tout bon.
Pour commencer ma chronique je tiens a rétablir une véritée, partout je lis "Le second opus de MGMT". Oui monsieur, sauf que le groupe précédement nommé "The Management" avait déjà sorti un album (Climbing To New Lows, si si monsieur) et celui-ci portait déjà sur sa couverture les quatres lettres... Enfin passons, que nous apporte donc ce 3ème opus ? Et bien déjà un changement de look, fini le hippie fluo ? Niveau musical, le plus important donc, j'avais lu encore partout "un changement radical de la musique, rien a voir avec Oracular Spectacular", le groupe lui même affirme avoir fait "table rase de ce qui avait déjà été fait"... Encore une fois je m'insurge, ce nouvel opus présente certe une évolution indéniable de la musique du groupe mais pas un changement radical, on pourrait presque le voir comme une troisième partie plus posée du second opus.
Avouons le nous, la première écoute a tout de même était surprenante, a tel point que je me suis dis "oula, c'est pas terrible tout ça". Heureuseument il faut toujours se remettre en question, et à la deuxième écoute, toutes les subtilités de l'album me sont apparues (il faut dire aussi que ma sono était meilleure) Alors moi je dis "chapeau bas, essai transformé, Oracular Spectacular est balayé, car Congratulations est magnifique".
Bon, il y a quand même quelques fins de chansons faciles... mais sinon c'est du tout bon.
Excellent ! 18/20
Posté le 16 avril 2010 à 16 h 38 |
Je connais XSilence depuis pas mal de temps maintenant, mais je ne m'étais jamais inscrit, j'ignore pourquoi. C'est chose faite à présent, peut être pour réagir à toutes ces chroniques élogieuses de Congratulations !
Je fais partie de ceux qui avaient apprécié Oracular Spectacular, et cela avant que le groupe devienne la chose hype de 2008.
Autant le dire tout de suite, ce nouvel album se veut justement en dehors de toute hype ! Mais est-ce vraiment une bonne chose ?
J'ai comme l'impression que ces gars là sont plus fort pour pondre des tubes que pour proposer un album, un vrai (tout de même, je me répète, Oracular Spectacular était pour moi plus qu'un simple album rempli de hits, prenons par exemple "4th Dimensional Transition" ou "Of Moon, Birds And Monsters", magnifique).
Dès la première écoute, j'ai su que j'allais être déçu, et les écoutes suivantes m'ont donné raison.
Bref, Congratulations commence quand même plutôt bien avec "It's Working" et "Song For Dan Treacy", mais, quelque chose ne me plait pas, peut être les synthés et les choeurs, trop présents... Suivent "Someone's Missing", pas mal non plus, rappelant le précedent album, mais surtout l'excellent "Flash Delirium", qui décroche la médaille d'or à mon goût !
Bon début donc, mais ce qui va suivre est vraiment moyen, dommage. Sur les 5 titres restant, seul "Brian Eno" est réussi (médaille d'argent !), mais quelle idée d'intituler un morceau ainsi ! "I Found A Whistle" n'a aucun intérêt, "Siberian Breaks" est inutilement longue, si bien qu'on a envie de zapper, heureusement le morceau s'améliore et sa deuxieme partie est plutôt bonne. Enfin, les deux titres finaux ne sont pas désagréables, mais ne sont pas vraiment intéressant non plus...
MGMT est un groupe que j'aime bien, et il est clair que ce nouvel opus présente un fort potentiel, cependant, de nombreuses choses mériteraient d'être améliorées selon moi... Congratulations me semble un peu mou et je dois avouer que j'ennuis par moment !
Finalement, le bilan n'est pas négatif, mais j'attends mieux, quant à savoir si l'album laissera une trace dans l'histoire de la musique, hum, je ne pense pas !
Je fais partie de ceux qui avaient apprécié Oracular Spectacular, et cela avant que le groupe devienne la chose hype de 2008.
Autant le dire tout de suite, ce nouvel album se veut justement en dehors de toute hype ! Mais est-ce vraiment une bonne chose ?
J'ai comme l'impression que ces gars là sont plus fort pour pondre des tubes que pour proposer un album, un vrai (tout de même, je me répète, Oracular Spectacular était pour moi plus qu'un simple album rempli de hits, prenons par exemple "4th Dimensional Transition" ou "Of Moon, Birds And Monsters", magnifique).
Dès la première écoute, j'ai su que j'allais être déçu, et les écoutes suivantes m'ont donné raison.
Bref, Congratulations commence quand même plutôt bien avec "It's Working" et "Song For Dan Treacy", mais, quelque chose ne me plait pas, peut être les synthés et les choeurs, trop présents... Suivent "Someone's Missing", pas mal non plus, rappelant le précedent album, mais surtout l'excellent "Flash Delirium", qui décroche la médaille d'or à mon goût !
Bon début donc, mais ce qui va suivre est vraiment moyen, dommage. Sur les 5 titres restant, seul "Brian Eno" est réussi (médaille d'argent !), mais quelle idée d'intituler un morceau ainsi ! "I Found A Whistle" n'a aucun intérêt, "Siberian Breaks" est inutilement longue, si bien qu'on a envie de zapper, heureusement le morceau s'améliore et sa deuxieme partie est plutôt bonne. Enfin, les deux titres finaux ne sont pas désagréables, mais ne sont pas vraiment intéressant non plus...
MGMT est un groupe que j'aime bien, et il est clair que ce nouvel opus présente un fort potentiel, cependant, de nombreuses choses mériteraient d'être améliorées selon moi... Congratulations me semble un peu mou et je dois avouer que j'ennuis par moment !
Finalement, le bilan n'est pas négatif, mais j'attends mieux, quant à savoir si l'album laissera une trace dans l'histoire de la musique, hum, je ne pense pas !
Pas mal 13/20
Posté le 19 avril 2010 à 17 h 05 |
Il y avait deux façons d'appréhender ce Congratulations, deuxième effort d'MGMT, avant de glisser le CD dans sa chaine hi-fi et de placer son casque sur les oreilles.
La première (et certainement la meilleure), aurait été de se vider de tout préjugé quand a leur passé (Oracular Spectacular en l'occurrence) et de garder un esprit ouvert. La deuxième, celle du chroniqueur de base blasé par la hype et les groupes prémâchés pour MTV, était de lancer le CD, d'écouter 30 secondes de chaque chanson, avant de pourrir le groupe dans une longue tirade sur la musique-pognon, la hype gerbante à venir dans tous les magazines bobos etc...
Heureusement pour tout le monde (et malheureusement pour les feignasses qui avaient déjà sorti leur machines a baffes), MGMT nous force à revoir toute forme de jugement et tout simplement à la fermer, muets d'admirations devant leur nouvelle folie schizophrène.
Petit retour en arrière. MGMT cartonne partout, grâce a trois singles d'une efficacité redoutable ("Time To Pretend", "Kids" et "Electric Feel"), tellement efficaces qu'on finira par couper sa radio des la première note tant les stations s'obstinent à nous les mettre, de force ou non, dans le crane.
A l'heure de retourner en studio, qu'il aurait été facile pour eux de pondre un Oracular Spectacular numéro deux. Personne n'aurait hurlé au scandale, les CD se seraient vendus comme des petits pains...
Mais non. Car ces deux-la sont vraiment barges. A l'argent facile, au succès immédiat, ils ont préféré le chemin de croix du deuxième album tournant, celui tellement rare qu'il change le destin d'un groupe pour toujours.
"It's Working", le titre d'ouverture de ce Congratulations, nous laisse dubitatif, avec sa rythmique 70's, ses faux airs de Beach Boys sous pilule. Ou sont les rythmiques dancefloor ?
Les gros murs de sons électro ? Bref, passons...
Mais, mais... Nous sortent-ils un mélange de rockabilly et de pop psyché sur "Song For Dan Treacy" ?!? Deux titres, deux surprises, ces doux-dingues sont bien décidés à nous prendre par la main avant de nous gifler de plus belle.
Oubliez les hymnes de boites facilement remixables par le premier apprenti DJ venu. Avec ses expérimentations omniprésentes, ses changements de rythmes, de structures, Congratulations fait tout pour frustrer les fans de cette musique immédiate, facile d'accès qu'MGMT nous proposait par le passé.
Tapant toujours là ou ne l'attend pas, virant d'une avalanche de couches paranos a un refrain presque Jackson 5 sur "Someone's Missing", l'album culmine sur deux pistes "malades". "Flash Delirium", folie de quatre minutes, avec ses mélanges de grosses voix de caverne, de falsetto, de flute... Un vrai "bordel" rappelant fortement le meilleur des Beach Boys, entrainant et cinglé et qui filera très certainement la migraine aux fans du premier album.
On pense aux Beach Boys, a Brian Eno (d'ailleurs gratifié d'un bel hommage puisque un titre très punk 70's porte son nom !) et ce coté bipolaire revient nous hanter sur le climax de l'album, "Siberian Breaks", une ode a la folie, aux expérimentations (et très certainement aux drogues hallucinatoires !) de 12 minutes.
Mais Congratulations sait aussi se montrer plus lent, psyché, avec ses hommages a Pink Floyd ("I Found A Whistle"). Le groupe sait gérer ses temps forts et ses instants de répit, sans jamais endormir l'auditeur qui se demande sans cesse d'où viendra la prochaine baffe.
Bref, MGMT tape fort, avec cette espèce d'OVNI sans single potentiel, une vraie mise en abyme de leur succès passé et un doigt d'honneur puissant à leur maison de disque ! Mais les fans patients, ensevelis sous des dizaines de couches de guitares, de bip-bips en pagaille (et de flute de pan !), seront les vrais gagnants de ce voyage au pays barré des MGMT. Hommage au meilleur de Bowie, de Brian Eno (tous ces orgues, ces synthés !), le groupe réussit pour l'instant le tour de force de l'année. En espérant que cet album saura trouver son public, et que le groupe sera récompensé de cette prise de risque de plus belle façon que lors de leur dernier concert new-yorkais, lors duquel les spectateurs ne se priaient pas de parler, siffler ou hurler les titre du premier album durant la prestation.
Si vous avez l'esprit assez ouvert, sortez l'encens, les chemises a fleurs, et préparez vous a décoller avec Congratulations. Pour le moment, ils seront les seuls à vous faire voyager quelque part !
La première (et certainement la meilleure), aurait été de se vider de tout préjugé quand a leur passé (Oracular Spectacular en l'occurrence) et de garder un esprit ouvert. La deuxième, celle du chroniqueur de base blasé par la hype et les groupes prémâchés pour MTV, était de lancer le CD, d'écouter 30 secondes de chaque chanson, avant de pourrir le groupe dans une longue tirade sur la musique-pognon, la hype gerbante à venir dans tous les magazines bobos etc...
Heureusement pour tout le monde (et malheureusement pour les feignasses qui avaient déjà sorti leur machines a baffes), MGMT nous force à revoir toute forme de jugement et tout simplement à la fermer, muets d'admirations devant leur nouvelle folie schizophrène.
Petit retour en arrière. MGMT cartonne partout, grâce a trois singles d'une efficacité redoutable ("Time To Pretend", "Kids" et "Electric Feel"), tellement efficaces qu'on finira par couper sa radio des la première note tant les stations s'obstinent à nous les mettre, de force ou non, dans le crane.
A l'heure de retourner en studio, qu'il aurait été facile pour eux de pondre un Oracular Spectacular numéro deux. Personne n'aurait hurlé au scandale, les CD se seraient vendus comme des petits pains...
Mais non. Car ces deux-la sont vraiment barges. A l'argent facile, au succès immédiat, ils ont préféré le chemin de croix du deuxième album tournant, celui tellement rare qu'il change le destin d'un groupe pour toujours.
"It's Working", le titre d'ouverture de ce Congratulations, nous laisse dubitatif, avec sa rythmique 70's, ses faux airs de Beach Boys sous pilule. Ou sont les rythmiques dancefloor ?
Les gros murs de sons électro ? Bref, passons...
Mais, mais... Nous sortent-ils un mélange de rockabilly et de pop psyché sur "Song For Dan Treacy" ?!? Deux titres, deux surprises, ces doux-dingues sont bien décidés à nous prendre par la main avant de nous gifler de plus belle.
Oubliez les hymnes de boites facilement remixables par le premier apprenti DJ venu. Avec ses expérimentations omniprésentes, ses changements de rythmes, de structures, Congratulations fait tout pour frustrer les fans de cette musique immédiate, facile d'accès qu'MGMT nous proposait par le passé.
Tapant toujours là ou ne l'attend pas, virant d'une avalanche de couches paranos a un refrain presque Jackson 5 sur "Someone's Missing", l'album culmine sur deux pistes "malades". "Flash Delirium", folie de quatre minutes, avec ses mélanges de grosses voix de caverne, de falsetto, de flute... Un vrai "bordel" rappelant fortement le meilleur des Beach Boys, entrainant et cinglé et qui filera très certainement la migraine aux fans du premier album.
On pense aux Beach Boys, a Brian Eno (d'ailleurs gratifié d'un bel hommage puisque un titre très punk 70's porte son nom !) et ce coté bipolaire revient nous hanter sur le climax de l'album, "Siberian Breaks", une ode a la folie, aux expérimentations (et très certainement aux drogues hallucinatoires !) de 12 minutes.
Mais Congratulations sait aussi se montrer plus lent, psyché, avec ses hommages a Pink Floyd ("I Found A Whistle"). Le groupe sait gérer ses temps forts et ses instants de répit, sans jamais endormir l'auditeur qui se demande sans cesse d'où viendra la prochaine baffe.
Bref, MGMT tape fort, avec cette espèce d'OVNI sans single potentiel, une vraie mise en abyme de leur succès passé et un doigt d'honneur puissant à leur maison de disque ! Mais les fans patients, ensevelis sous des dizaines de couches de guitares, de bip-bips en pagaille (et de flute de pan !), seront les vrais gagnants de ce voyage au pays barré des MGMT. Hommage au meilleur de Bowie, de Brian Eno (tous ces orgues, ces synthés !), le groupe réussit pour l'instant le tour de force de l'année. En espérant que cet album saura trouver son public, et que le groupe sera récompensé de cette prise de risque de plus belle façon que lors de leur dernier concert new-yorkais, lors duquel les spectateurs ne se priaient pas de parler, siffler ou hurler les titre du premier album durant la prestation.
Si vous avez l'esprit assez ouvert, sortez l'encens, les chemises a fleurs, et préparez vous a décoller avec Congratulations. Pour le moment, ils seront les seuls à vous faire voyager quelque part !
Excellent ! 18/20
Posté le 25 mai 2010 à 01 h 39 |
MGMT avait la chance d'être bien entouré il y a deux ans, ce qui fait d' Oracular Spectacular l'un des disques les mieux produits et les plus efficaces des 10 dernières années.
Effectivement, le fait que ce groupe soit juste nul à chier sur scène malgré les moyens mis en place avait de quoi laisser perplexe quant à la suite des évènements.
Ce Congratulations pue la merde. Pas une seule bonne chanson. Faible. Grosses repompes à la chaine (chant tantôt orienté Frank Black sans couenne, tantôt Jarvis sous tranxen, ambiances sixties à deux balles digne d'une face B des Monkees, et j'en passe...), le tout enregistré et mixé dans les chiottes d'un cabanon haïtien (pour le côté vintage).
De par une anatomie probablement amoindrie, ces deux eunuques ont à priori opté pour l'option faible. Sorte de syndrome récurrent ces derniers temps (cf The Horrors), à savoir "plutôt que de tenter de faire mieux et de faire plaisir aux gens qui nous aiment pour ce que l'on fait, allons aux puces, trouvons 5-6 albums estampillés psyché 60's, torchons une poignée de songs merdiques bien longues et sans surprise, noyons cette daube dans la reverb, trouvons le moyen de proposer la pochette la plus horrible de tous les temps et BINGO !
Car je pense que la grande majorité des critiques "indie-rock", de peur de passer pour des étriqués du bulbe incapables de partager cette "vision", se presseront d'acclamer ce "bel effort avant-gardiste" et nous vendrons ce truc comme l'album incontournable de l'année, celui de "la maturité" : leur Album Blanc !
Que dalle. Adieu MGMT.
Effectivement, le fait que ce groupe soit juste nul à chier sur scène malgré les moyens mis en place avait de quoi laisser perplexe quant à la suite des évènements.
Ce Congratulations pue la merde. Pas une seule bonne chanson. Faible. Grosses repompes à la chaine (chant tantôt orienté Frank Black sans couenne, tantôt Jarvis sous tranxen, ambiances sixties à deux balles digne d'une face B des Monkees, et j'en passe...), le tout enregistré et mixé dans les chiottes d'un cabanon haïtien (pour le côté vintage).
De par une anatomie probablement amoindrie, ces deux eunuques ont à priori opté pour l'option faible. Sorte de syndrome récurrent ces derniers temps (cf The Horrors), à savoir "plutôt que de tenter de faire mieux et de faire plaisir aux gens qui nous aiment pour ce que l'on fait, allons aux puces, trouvons 5-6 albums estampillés psyché 60's, torchons une poignée de songs merdiques bien longues et sans surprise, noyons cette daube dans la reverb, trouvons le moyen de proposer la pochette la plus horrible de tous les temps et BINGO !
Car je pense que la grande majorité des critiques "indie-rock", de peur de passer pour des étriqués du bulbe incapables de partager cette "vision", se presseront d'acclamer ce "bel effort avant-gardiste" et nous vendrons ce truc comme l'album incontournable de l'année, celui de "la maturité" : leur Album Blanc !
Que dalle. Adieu MGMT.
Immonde ! 2/20
Posté le 27 mai 2010 à 10 h 30 |
D'aucuns avaient vu dans Oracular Spectacular des débuts en fanfare. Mouais. En fait, non: juste 3 singles et puis rien d'autre. Mais quels singles ! Des bombes pop, d'une beauté confondante ("Time To Pretend", "Electric Feel", "Kids") qui juraient presque avec le "vrai" contenu de l'album, d'une pauvreté mélodique ahurissante.
Dans ces circonstances, qu'est ce qu'on pouvait bien attendre de ces MGMT ? En tout état de cause, bien malin celui qui aurait pu prévoir le concept album, tel que se présente Congratulations. Certainement prévu pour être écouté d'une traite (unité de son et d'esprit), ce deuxième disque s'aborde difficilement; on pourrait même dire que la pop progressive seventies n'est pas loin...
Ainsi, la première chose qu'il nous faut admirer chez ce jeune binôme, c'est son courage. Alors qu'ils avaient probablement tout en mains pour nous pondre un jumeau de Oracular Spectacular, ils se lancent à corps perdus dans une succession de titres sans réel refrain fédérateur, assez décousus pour échapper définitivement à l'étiquetage "single" tel qu'on l'entend actuellement.
En ce sens, on le disait, l'album s'apprivoise assez mal. Mais quand on a pris la peine de s'y attarder, on y découvre d'abord une succession de chansons pop intemporelles, d'une belle vitalité: ainsi, la première partie de Congratulations est proprement impeccable, et enveloppe l'auditeur d'un halo bienfaisant. L'image est simplette mais l'on s'imagine aisément le coucher de soleil rouge rouge rouge, les mains derrière la tête sur sa serviette de plagiste. Et c'est bon, dieu que c'est bon !
Malheureusement, le rêve s'évapore dès que Ben Goldwasser et Andrew VanWyngarden poussent le bouchon vers le "vrai" progressif, à savoir le morceau de bravoure de plus de 10 minutes. Ce ne sera pas leur faire offense que de leur dire que "Siberian Breaks" est raté. Parce qu'il renvoie immédiatement à une époque précise (fin 60, début 70), à un genre tellement défini (la pop progressive donc, seulement en filigrane à ce stade de l'album et qui éclate au grand jour sur ce titre), et donc à ses cadors (Genesis en tête), "Siberian Breaks" souffre de multiples comparaisons. Et s'écroule sous le poids de ses influences: les différents gimmicks s'articulent mal, le retour à la mélodie d'ouverture est prévisible, bref c'est raté.
C'est d'autant plus malheureux que par la suite, MGMT ne retrouve vraiment jamais la grâce des cinq premiers titres, entre un "Brian Eno" gentillet mais un peu émoussé, un "Lady Dada's Nightmare" ambiant mais un peu chiant et enfin la chinoiserie "Congratulations", avec sa toute petite mélodie orientaliste en guise de seule idée... C'est un peu court et d'autant plus frustrant en regard de la belle simplicité qui anime la face A.
En définitive, MGMT ne montre ici qu'une autre facette de sa personnalité: celle qui pourrait construire un album superbe de pop complexe et aérienne. Au même titre qu'on les sent capables de sortir une collection de singles imparables. Mais tout est là, dans cette possibilité qui ne s'accomplit finalement pas, dans ce talent que l'on sent bien réél mais qui n'éclot pas totalement. MGMT l'éternel espoir ? Peut-être pas. L'évolution notable bien qu'insuffisante entre Oracular Spectacular et Congratulations inquiète, soit, mais encourage aussi. On écoutera donc le prochain, et avec de l'espoir !
Dans ces circonstances, qu'est ce qu'on pouvait bien attendre de ces MGMT ? En tout état de cause, bien malin celui qui aurait pu prévoir le concept album, tel que se présente Congratulations. Certainement prévu pour être écouté d'une traite (unité de son et d'esprit), ce deuxième disque s'aborde difficilement; on pourrait même dire que la pop progressive seventies n'est pas loin...
Ainsi, la première chose qu'il nous faut admirer chez ce jeune binôme, c'est son courage. Alors qu'ils avaient probablement tout en mains pour nous pondre un jumeau de Oracular Spectacular, ils se lancent à corps perdus dans une succession de titres sans réel refrain fédérateur, assez décousus pour échapper définitivement à l'étiquetage "single" tel qu'on l'entend actuellement.
En ce sens, on le disait, l'album s'apprivoise assez mal. Mais quand on a pris la peine de s'y attarder, on y découvre d'abord une succession de chansons pop intemporelles, d'une belle vitalité: ainsi, la première partie de Congratulations est proprement impeccable, et enveloppe l'auditeur d'un halo bienfaisant. L'image est simplette mais l'on s'imagine aisément le coucher de soleil rouge rouge rouge, les mains derrière la tête sur sa serviette de plagiste. Et c'est bon, dieu que c'est bon !
Malheureusement, le rêve s'évapore dès que Ben Goldwasser et Andrew VanWyngarden poussent le bouchon vers le "vrai" progressif, à savoir le morceau de bravoure de plus de 10 minutes. Ce ne sera pas leur faire offense que de leur dire que "Siberian Breaks" est raté. Parce qu'il renvoie immédiatement à une époque précise (fin 60, début 70), à un genre tellement défini (la pop progressive donc, seulement en filigrane à ce stade de l'album et qui éclate au grand jour sur ce titre), et donc à ses cadors (Genesis en tête), "Siberian Breaks" souffre de multiples comparaisons. Et s'écroule sous le poids de ses influences: les différents gimmicks s'articulent mal, le retour à la mélodie d'ouverture est prévisible, bref c'est raté.
C'est d'autant plus malheureux que par la suite, MGMT ne retrouve vraiment jamais la grâce des cinq premiers titres, entre un "Brian Eno" gentillet mais un peu émoussé, un "Lady Dada's Nightmare" ambiant mais un peu chiant et enfin la chinoiserie "Congratulations", avec sa toute petite mélodie orientaliste en guise de seule idée... C'est un peu court et d'autant plus frustrant en regard de la belle simplicité qui anime la face A.
En définitive, MGMT ne montre ici qu'une autre facette de sa personnalité: celle qui pourrait construire un album superbe de pop complexe et aérienne. Au même titre qu'on les sent capables de sortir une collection de singles imparables. Mais tout est là, dans cette possibilité qui ne s'accomplit finalement pas, dans ce talent que l'on sent bien réél mais qui n'éclot pas totalement. MGMT l'éternel espoir ? Peut-être pas. L'évolution notable bien qu'insuffisante entre Oracular Spectacular et Congratulations inquiète, soit, mais encourage aussi. On écoutera donc le prochain, et avec de l'espoir !
Pas mal 13/20
Posté le 17 juillet 2010 à 18 h 30 |
A moins d'avoir passé quelques années dans une caverne, chacun a forcément entendu parler de MGMT, groupe "victime" d'un gros buzz en 2007 avec son premier album Oracular Spectacular. Les New-Yorkais, notamment adulés pour leurs singles "Time To Pretend" et "Kids" devenaient alors le top de la hype musicale internationale et bien que le groupe trainait une sale réputation sur scène, les salles et les festivals se les arrachaient.
Forts de leurs presque 2 millions de disques vendus, les jeunes Américains clamaient pourtant à qui voulait l'entendre qu'ils n'avaient jamais voulu cela, et qu'ils se considéraient comme un simple groupe de rock : un grand classique.
Sauf qu'avec la sortie de leur 2e disque, Congratulations, on serait finalement bien tenté de donner du crédit à ces paroles puisque, contre toute attente, cet album ne surfe pas du tout sur la vague provoquée par Oracular... (bien que la pochette pourrait nous faire croire l'inverse).
"Ultra référencé", voilà ce qui vient à l'esprit dès la première écoute. Exit l'électro-pop du premier disque, pour enregistrer ce nouvel effort, les MGMT semblent avoir au préalable ressorti les disques à Papa. Résultat, l'album sonne résolument 60's jusque dans sa production que les gentils qualifieront de vintage, et les méchants, d'indigne d'un disque sorti en 2010.
Les balades pop ensoleillées ("Congratulations", "I Found A Whistle" toutes deux très réussies) côtoient des titres plus tordus comme l'étonnant instrumental "Lady Dada's Nightmare" ou l'ambitieux "Siberian Break", ce dernier s'étendant sur plus de 12 minutes. Il est d'ailleurs toujours assez casse-gueule de se lancer dans la composition d'un titre si long. On pourra reprocher à celui-ci d'être parfois plus un patchwork de différents titres qu'un morceau réellement cohérent du début à la fin, mais l'ensemble est pourtant convaincant et fait de "Siberian Break" l'une des toutes meilleurs chansons du disque.
Les New-Yorkais nous avaient prévenus dès le début que ce nouvel opus ne posséderait pas de gros singles comme son ainé, ce qui le rendrait moins accessible également, pourtant il reste tout de même quelques titres fédérateurs comme "Flash Delirium" (taillé pour la scène) ou le sautillant (mais un peu irritant aussi) "Brian Eno".
Les MGMT ont également eu la bonne idée de ne pas chercher à blinder leur album, en effet, il n'y a ici que 9 chansons, ce qui nous épargne le remplissage inutile et permet une qualité relativement constante sur l'ensemble du disque (bien que le tout début soit quand même assez mitigé).
Quelques semaines avant la sortie de Congratulations, les petits gars d'MGMT admettaient craindre l'accueil qui serait réservé à leur nouveau disque, chose que l'on peut comprendre vu le virage à 180° pris par le groupe.
La prise de risque est évidente, elle est louable, mais cela ne suffit pas pour faire un grand disque.
Congratulations nécessite un temps d'adaptation et risque d'être rejeté en bloc par ceux qui attendaient la suite directe d'Oracular Spectacular. Phénomène courant et inévitable mais toujours regrettable, surtout quant un groupe se met en danger de la sorte et que le résultat est globalement réussi.
Malgré un léger gout d'inachevé, les New-Yorkais ont dans l'ensemble réussi leur pari. On attend maintenant qu'ils franchissent un nouveau cap et qu'ils se détachent un peu de leurs influences. Mais en sont-ils seulement capables ?
Forts de leurs presque 2 millions de disques vendus, les jeunes Américains clamaient pourtant à qui voulait l'entendre qu'ils n'avaient jamais voulu cela, et qu'ils se considéraient comme un simple groupe de rock : un grand classique.
Sauf qu'avec la sortie de leur 2e disque, Congratulations, on serait finalement bien tenté de donner du crédit à ces paroles puisque, contre toute attente, cet album ne surfe pas du tout sur la vague provoquée par Oracular... (bien que la pochette pourrait nous faire croire l'inverse).
"Ultra référencé", voilà ce qui vient à l'esprit dès la première écoute. Exit l'électro-pop du premier disque, pour enregistrer ce nouvel effort, les MGMT semblent avoir au préalable ressorti les disques à Papa. Résultat, l'album sonne résolument 60's jusque dans sa production que les gentils qualifieront de vintage, et les méchants, d'indigne d'un disque sorti en 2010.
Les balades pop ensoleillées ("Congratulations", "I Found A Whistle" toutes deux très réussies) côtoient des titres plus tordus comme l'étonnant instrumental "Lady Dada's Nightmare" ou l'ambitieux "Siberian Break", ce dernier s'étendant sur plus de 12 minutes. Il est d'ailleurs toujours assez casse-gueule de se lancer dans la composition d'un titre si long. On pourra reprocher à celui-ci d'être parfois plus un patchwork de différents titres qu'un morceau réellement cohérent du début à la fin, mais l'ensemble est pourtant convaincant et fait de "Siberian Break" l'une des toutes meilleurs chansons du disque.
Les New-Yorkais nous avaient prévenus dès le début que ce nouvel opus ne posséderait pas de gros singles comme son ainé, ce qui le rendrait moins accessible également, pourtant il reste tout de même quelques titres fédérateurs comme "Flash Delirium" (taillé pour la scène) ou le sautillant (mais un peu irritant aussi) "Brian Eno".
Les MGMT ont également eu la bonne idée de ne pas chercher à blinder leur album, en effet, il n'y a ici que 9 chansons, ce qui nous épargne le remplissage inutile et permet une qualité relativement constante sur l'ensemble du disque (bien que le tout début soit quand même assez mitigé).
Quelques semaines avant la sortie de Congratulations, les petits gars d'MGMT admettaient craindre l'accueil qui serait réservé à leur nouveau disque, chose que l'on peut comprendre vu le virage à 180° pris par le groupe.
La prise de risque est évidente, elle est louable, mais cela ne suffit pas pour faire un grand disque.
Congratulations nécessite un temps d'adaptation et risque d'être rejeté en bloc par ceux qui attendaient la suite directe d'Oracular Spectacular. Phénomène courant et inévitable mais toujours regrettable, surtout quant un groupe se met en danger de la sorte et que le résultat est globalement réussi.
Malgré un léger gout d'inachevé, les New-Yorkais ont dans l'ensemble réussi leur pari. On attend maintenant qu'ils franchissent un nouveau cap et qu'ils se détachent un peu de leurs influences. Mais en sont-ils seulement capables ?
Bon 15/20
Posté le 22 février 2011 à 16 h 30 |
On aura beaucoup dit de cet album qu'il ne contient aucun tube radiophonique, qu'il n'aurait pas son "Kids". C'est vrai, mais Congratulations a ses tubes, d'un autre genre. Personnellement, j'ai toujours un peu de mal à me relever après les deux premiers titres, ces merveilleux "It's Working" et "Song of Dan Tracy", mêlant psychédélique et surf pop, oui oui, avec une efficacité monstre, un feeling Beach Boysesque, une atmosphère fraîche, légère et un peu surexcitée. "Someone's Missing" se veut plus émouvante mais fait un peu office d'interlude avant LE tube de l'album, l'énorme "Flash Delirium", monstre psychédélique que j'avais déjà écouté cent fois avant la sortie de l'album, évoluant en bordel interminable et baroque au chant poignant. Pour le coup, je ne comprends pas qu'on puisse avoir écouté ce titre et persister à dire que Congratulations est dénué de tubes évidents. Mais il est vrai que ce nouvel album peut passer pour une sorte de suicide commercial, tant il n'offre pas de suite véritable à Oracular Spectacular, notamment par cette orientation surf music que je n'aurai jamais osé imaginer si réussie. Le groupe présente d'ailleurs "Siberian Breaks", la pièce centrale de l'album - par sa durée, oh, si HORRIBLEMENT prétentieuse, mon Dieu - comme un opéra surf pop. Le morceau rappelle "Metanoia", autre pièce progressive livrée par le groupe plus tôt, et possède d'ailleurs une outro électronique du même acabit. Un morceau que j'ai mis un peu de temps à apprécier (comme l'épilogue morceau-titre), me semblant un peu quelconque aux premiers abords, mais finissant par distiller ses atmosphères estivales un peu désabusées. Les titres "Brian Eno" et "Lady Dada's Nightmare" se révèlent eux les plus casse-gueule de l'album, mais votre serviteur les trouve bien réussis, "Brian Eno" pour son aspect frénétique presque punk et son hommage un peu idiot au musicien, "Lady Dada's Nightmare" (un instrumental) pour son kitsch absolu et son atmosphère bizarrement glauque. Congratulations se révèle à mon avis bien plus réussi qu'Oracular Spectacular qui lui, au contraire de ce nouvel album, finissait un peu par taper sur le système. Un album humble, plus simple, qui n'invente certes rien mais ne reproduit pas la formule qui a conduit le groupe au succès. Vous aurez d'ailleurs sans doute noté qu'il n'aura pas provoqué de hype aussi énorme, à vrai dire il a même l'air d'être passé inaperçu...
Très bon 16/20
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