Master Musicians Of Bukkake
Genève - Suisse [L'Usine] - mardi 27 avril 2010 |
Master Musicians Of Bukkake n'est pas un groupe comme les autres. A la manière des Residents, il s'agit d'un super groupe dont l'identé des sept membres qui le composent doit rester secrètes (secret de Polichinelle d'ailleurs...), et pour se faire nos 7 compagnons s'accoutrent de longues toges (burqas ?) sombres avec d'étranges chapeaux composés de voiles. Il y a donc un côté apiculteur quelque peu surréaliste ! Mais effectivement ce fameux secret évoqué précédemment n'en est plus un, puisqu'il est désormais officiel que les musiciens en question sont en fait des membres de Earth, Burning Witch, Asva et The Diminished Men. Rien que ça, et voilà qui promet !
Dès le début, nous voilà confrontés à un fait évident : Master Musicians Of Bukkake a le souhait profond de transformer cette occasion en une véritable messe noire, ou bien en tout cas terriblement chamanique et remplie d'un mysticisme exacerbé. Certes, ce n'est certainement pas le premier groupe qui se frotte à cet exercice, mais ici, c'est particulièrement réussi; tout y est ! Et pour cause ! Les 7 musiciens arrivent sur scène dans une ambiance complètement mystique: chacun descend les marches des loges de l'Usine muni de cloche dans une salle complètement enfumée. Voilà des formes et des silhouettes, que l'on ne fait que discerner dans les volutes bleues environnantes, qui se fraient un chemin jusque la scène, y allument d'énormes bâtons d'encens (histoire d'en rajouter une couche à cette atmosphère ésotérique), prennent place sous les tintements des cloches et s'arment finalement de leurs instruments respectifs. Et là, attention... Deux batteries, trois guitares (enfin l'un des guitaristes jonglent entre guitare et machines), une basse et un chanteur-maître de cérémonie : voilà un programme alléchant ! Le chanteur d'ailleurs aura pendant la première partie du concert, le visage caché derrière un masque énorme d'influence Maya ou Inca : manifestement ces types-là vivent leur délire à fond ! Et c'est là où Master Musicians Of Bukkake réussit son pari, c'est que l'on entre tout de suite et sans difficulté dans cet univers incomparable.
Parce qu'on niveau du son, c'est donc en véritables spécialistes et orfèvres de drone et de sludge, que le collectif va imposer un son puissant et massif. Logique me direz-vous quand on joue dans des groupes tels que Earth ou Burning Witch ! Le groupe va utiliser toute cette puissance au service d'un set totalement planant et psychédélique. Parce que c'est bien de cela qu'il va s'agir : d'une invitation à un voyage au sein d'un univers tout aussi ésotérique que méditatif mais complètement débridé. La puissance de la basse n'a d'égal que les riffs gras des guitares typiquement sludge. Mais ne retenir que ça serait bien réducteur. A toute cette puissance déployée viennent en effet se greffer les évidentes inspirations orientales et indiennes du groupe qui suintent dans chaque riff ou chaque mesure exécutés. Sans oublié que le groupe nous a également gratifié d'un morceau largement krautrock composé autour d'un rythme à la Neu ! : complètement inattendu compte tenu de la tendance générale du concert. Psychédélique, vous dis-je ! Oui, ces types-là portent bien leur nom, si "Bukkake" n'est rien d'autre que le terme japonais pour un gang-bang, force est de reconnaître que les sept musiciens en foutent partout ! Le public assistant au concert faisant office de la jeune écolière nippone faussement effarouchée dans ce cas précis... Chamanique donc, mystique, puissant, planant, dépaysant, unique, étonnant... Aucun de ces adjectifs n'est de trop pour qualifier la prestation que nous sert Master Musicians Of Bukkake.
Ils repartiront comme ils sont venus : dans le noir, la fumée, et sous le tintement de leurs cloches. Ils accepteront néanmoins pour se représenter sur scène pour un ultime titre en rappel : titre pour le coup sauvage, bien speedé et ravageur, histoire de dire que dorénavant, la messe est bel et bien dite.
Amen !
Dès le début, nous voilà confrontés à un fait évident : Master Musicians Of Bukkake a le souhait profond de transformer cette occasion en une véritable messe noire, ou bien en tout cas terriblement chamanique et remplie d'un mysticisme exacerbé. Certes, ce n'est certainement pas le premier groupe qui se frotte à cet exercice, mais ici, c'est particulièrement réussi; tout y est ! Et pour cause ! Les 7 musiciens arrivent sur scène dans une ambiance complètement mystique: chacun descend les marches des loges de l'Usine muni de cloche dans une salle complètement enfumée. Voilà des formes et des silhouettes, que l'on ne fait que discerner dans les volutes bleues environnantes, qui se fraient un chemin jusque la scène, y allument d'énormes bâtons d'encens (histoire d'en rajouter une couche à cette atmosphère ésotérique), prennent place sous les tintements des cloches et s'arment finalement de leurs instruments respectifs. Et là, attention... Deux batteries, trois guitares (enfin l'un des guitaristes jonglent entre guitare et machines), une basse et un chanteur-maître de cérémonie : voilà un programme alléchant ! Le chanteur d'ailleurs aura pendant la première partie du concert, le visage caché derrière un masque énorme d'influence Maya ou Inca : manifestement ces types-là vivent leur délire à fond ! Et c'est là où Master Musicians Of Bukkake réussit son pari, c'est que l'on entre tout de suite et sans difficulté dans cet univers incomparable.
Parce qu'on niveau du son, c'est donc en véritables spécialistes et orfèvres de drone et de sludge, que le collectif va imposer un son puissant et massif. Logique me direz-vous quand on joue dans des groupes tels que Earth ou Burning Witch ! Le groupe va utiliser toute cette puissance au service d'un set totalement planant et psychédélique. Parce que c'est bien de cela qu'il va s'agir : d'une invitation à un voyage au sein d'un univers tout aussi ésotérique que méditatif mais complètement débridé. La puissance de la basse n'a d'égal que les riffs gras des guitares typiquement sludge. Mais ne retenir que ça serait bien réducteur. A toute cette puissance déployée viennent en effet se greffer les évidentes inspirations orientales et indiennes du groupe qui suintent dans chaque riff ou chaque mesure exécutés. Sans oublié que le groupe nous a également gratifié d'un morceau largement krautrock composé autour d'un rythme à la Neu ! : complètement inattendu compte tenu de la tendance générale du concert. Psychédélique, vous dis-je ! Oui, ces types-là portent bien leur nom, si "Bukkake" n'est rien d'autre que le terme japonais pour un gang-bang, force est de reconnaître que les sept musiciens en foutent partout ! Le public assistant au concert faisant office de la jeune écolière nippone faussement effarouchée dans ce cas précis... Chamanique donc, mystique, puissant, planant, dépaysant, unique, étonnant... Aucun de ces adjectifs n'est de trop pour qualifier la prestation que nous sert Master Musicians Of Bukkake.
Ils repartiront comme ils sont venus : dans le noir, la fumée, et sous le tintement de leurs cloches. Ils accepteront néanmoins pour se représenter sur scène pour un ultime titre en rappel : titre pour le coup sauvage, bien speedé et ravageur, histoire de dire que dorénavant, la messe est bel et bien dite.
Amen !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Jpbowersock |
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