Andrew Bird
Soldier On |
Label :
Fargo |
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Au cours de sa précédente tournée, Andrew Bird vendait sur place, au même titre que les Fingerlings ce petit disque d'une trentaine de minutes qui regroupe de morceaux d'origines variées, disque en vente à présent sur le site du label Fargo.
On retrouve dans le long "The Trees Were Mistaken" cette pénombre qui caractérisait si bien l'album Armchair Apocrypha, et bien que certains morceaux soient assez anciens, on a l'impression d'en écouter une suite dégraissée. Andrew Bird est un artiste qui s'est rendu à la racine de la musique folk et du jazz parfois manouche, pour nous ramener de ces nombreux voyages dans le temps une musique qui justement échappe au temps, aux influences sublimées par une personnalité farouche et anti-conformiste, qui semble peu interressée par la sonorité des disques ancrés dans notre époque. Toujours somptueux, les quelques inédits proposés ici (dont on retrouve tout de même des traces en live et sur les Fingerlings), sonnent comme des chansons pleinement abouties qui auraient parfois pû trouver leur place sur The Mysterious Production Of Eggs. Andrew est toujours suffisamment génial pour arriver à truffer de plans harmoniques un morceau de pourtant 4 minutes, et ce sans que l'on s'en aperçoive tant tout semble couler naturellement de source. "The Water Jet Cilice" rend compte de l'extrême intelligence lyrique de l'oiseau, qui ne trouve pas vraiment, qualitativement, d'équivalent dans la folk actuelle.
La sainte horreur qu'éprouve l'artiste à figer ses morceaux dans des versions définitives est toujours d'actualité. Que ce soit à travers le remix épuré de "Plasticities" ou la version guitare-voix fragile de "Heretics".
Les clins d'oeils à d'autres morceaux se multiplient à nouveau dans ce petit disque généreux, où sur l'instrumental planant "Sectionate City" Andrew s'amuse à développer avec son violon, sur son incontournable mode pizzicatto, les harmonies extrêmes-orientales tout justes effleurées sur le final de "Armchair Apocrypha". La mélodie sifflée de "Spare-Ohs" survient sur le dernier morceau, laissant croire à l'auditeur sans connaissance de la track-list que le morceau va être une reprise de cette chanson. Erreur, car le plus naturellement du monde, la chanson mue délicatement en reprise de Bob Dylan, il s'agit de "Oh Sister".
Un petit disque plein de délicates surprises, tout en virtuosité discrète, fidèle à ce que l'on connait de son talentueux auteur.
On retrouve dans le long "The Trees Were Mistaken" cette pénombre qui caractérisait si bien l'album Armchair Apocrypha, et bien que certains morceaux soient assez anciens, on a l'impression d'en écouter une suite dégraissée. Andrew Bird est un artiste qui s'est rendu à la racine de la musique folk et du jazz parfois manouche, pour nous ramener de ces nombreux voyages dans le temps une musique qui justement échappe au temps, aux influences sublimées par une personnalité farouche et anti-conformiste, qui semble peu interressée par la sonorité des disques ancrés dans notre époque. Toujours somptueux, les quelques inédits proposés ici (dont on retrouve tout de même des traces en live et sur les Fingerlings), sonnent comme des chansons pleinement abouties qui auraient parfois pû trouver leur place sur The Mysterious Production Of Eggs. Andrew est toujours suffisamment génial pour arriver à truffer de plans harmoniques un morceau de pourtant 4 minutes, et ce sans que l'on s'en aperçoive tant tout semble couler naturellement de source. "The Water Jet Cilice" rend compte de l'extrême intelligence lyrique de l'oiseau, qui ne trouve pas vraiment, qualitativement, d'équivalent dans la folk actuelle.
La sainte horreur qu'éprouve l'artiste à figer ses morceaux dans des versions définitives est toujours d'actualité. Que ce soit à travers le remix épuré de "Plasticities" ou la version guitare-voix fragile de "Heretics".
Les clins d'oeils à d'autres morceaux se multiplient à nouveau dans ce petit disque généreux, où sur l'instrumental planant "Sectionate City" Andrew s'amuse à développer avec son violon, sur son incontournable mode pizzicatto, les harmonies extrêmes-orientales tout justes effleurées sur le final de "Armchair Apocrypha". La mélodie sifflée de "Spare-Ohs" survient sur le dernier morceau, laissant croire à l'auditeur sans connaissance de la track-list que le morceau va être une reprise de cette chanson. Erreur, car le plus naturellement du monde, la chanson mue délicatement en reprise de Bob Dylan, il s'agit de "Oh Sister".
Un petit disque plein de délicates surprises, tout en virtuosité discrète, fidèle à ce que l'on connait de son talentueux auteur.
Parfait 17/20 | par Sam lowry |
En écoute : https://andrewbird.bandcamp.com/album/soldier-on
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