Alice Cooper
Hey Stoopid |
Label :
Epic |
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En 1991, quand comme moi on commençait à écouter du hard-rock, il faut bien se rappeler les groupes qui tenaient alors le haut du pavé. C'était la grande époque du glam, du hard FM, les thrashers commençaient à se casser la gueule et les mouvements black-death en étaient encore à leurs balbutiements underground. Du coup, avec qui faisait-on bien souvent son apprentissage ? Allez, quelques noms pour vous faire rêver d'une époque où, avec le recul, la dérision et le second degré existaient encore : WASP, Van Halen, Scorpions, Manowar, Helloween, Bon Jovi, Ratt, Mötley Crüe, les Guns et là je ne cite que les "meilleurs". Il y avait bien Metallica, Slayer puis Sepultura pour sauver la baraque mais à ce moment, j'aimais ça ou du moins je savais m'en contenter. Sans compter la branlette du soir sur les posters de Lita Ford.
Alice Cooper faisait déjà office d'ancien combattant et je ne sais plus trop ce qui m'a décidé à acheter ce "Hey Stoopid". Peut-être l'impressionnante Guest-List ? En effet, le père fouettard s'est entouré de Joe Satriani, Steve Vai, Vinnie Moore (UFO), Slash (Guns N'Roses), Ozzy Osbourne, Nikki Sixx et Mick Mars (section rythmique de Mötley Crüe). Sur le papier, cela peut faire rêver l'adolescent que j'étais, concrètement le rendu est ultra formaté 90's et est un concentré de ce qu'il se faisait (de pire, de mieux, difficile à dire) en ce temps-là en matière de rock dur. Des refrains imparables que l'on peut chanter en chœur durant les concerts ("Hey Stoopid", "Little By Little"), des riffs dont on a perdu la recette ("Snakebite"), des ballades épouvantables où le guitar hero donne tout ce qu'il a en matière de poses lascives et d'astiquage de manche ("Burning Our Bed", "Die For You"), des solos, partout. Ce n'est pas compliqué, dès que les types ont deux secondes, ils collent le plus de notes possible histoire de rentabiliser leur passage. Quand je dis "épouvantables", je pèse mes mots et suis même en dessous de la réalité : ces titres ont le pouvoir de ruiner un album complet. Parce qu'en dépit de ces grosses ficelles, il y a quand même quelques bonnes choses sur "Hey Stoopid". Déjà, le morceau titre est efficace, les couplets de "Snakebite" balancent bien, il y a quelques passages un peu plus inquiétants comme "Dangerous Tonight", sans doute le meilleur titre de l'album, le gros hit "Feed My Fankestein" qui a cartonné suite au succès du film "Wayne's World", la production léchée mais surtout le gros travail à la guitare de Stef Burns sans qui cet album aurait sans doute était une daube tant les Satriani & Co. sont juste là pour se faire mousser et n'apportent au final pas grand chose en termes d'inspiration. Ce n'est pas compliqué, les meilleurs passages, c'est à Burns que nous les devons.
Je n'ai pas beaucoup parlé d'Alice Cooper mais que peut-on réellement dire ? Je n'ai pas envie d'évoquer l'intégralité de sa carrière, sa longévité et sa capacité à traverser les époques. Avec "Hey Stoopid" il rentre dans une période où il joue son propre personnage, à la fois SM, comique et effrayant. Il devient le croque-mitaine qui n'a plus besoin d'innover ou d'inventer pour exister. Il est Alice Cooper un nom qui se suffit à lui-même.
Alice Cooper faisait déjà office d'ancien combattant et je ne sais plus trop ce qui m'a décidé à acheter ce "Hey Stoopid". Peut-être l'impressionnante Guest-List ? En effet, le père fouettard s'est entouré de Joe Satriani, Steve Vai, Vinnie Moore (UFO), Slash (Guns N'Roses), Ozzy Osbourne, Nikki Sixx et Mick Mars (section rythmique de Mötley Crüe). Sur le papier, cela peut faire rêver l'adolescent que j'étais, concrètement le rendu est ultra formaté 90's et est un concentré de ce qu'il se faisait (de pire, de mieux, difficile à dire) en ce temps-là en matière de rock dur. Des refrains imparables que l'on peut chanter en chœur durant les concerts ("Hey Stoopid", "Little By Little"), des riffs dont on a perdu la recette ("Snakebite"), des ballades épouvantables où le guitar hero donne tout ce qu'il a en matière de poses lascives et d'astiquage de manche ("Burning Our Bed", "Die For You"), des solos, partout. Ce n'est pas compliqué, dès que les types ont deux secondes, ils collent le plus de notes possible histoire de rentabiliser leur passage. Quand je dis "épouvantables", je pèse mes mots et suis même en dessous de la réalité : ces titres ont le pouvoir de ruiner un album complet. Parce qu'en dépit de ces grosses ficelles, il y a quand même quelques bonnes choses sur "Hey Stoopid". Déjà, le morceau titre est efficace, les couplets de "Snakebite" balancent bien, il y a quelques passages un peu plus inquiétants comme "Dangerous Tonight", sans doute le meilleur titre de l'album, le gros hit "Feed My Fankestein" qui a cartonné suite au succès du film "Wayne's World", la production léchée mais surtout le gros travail à la guitare de Stef Burns sans qui cet album aurait sans doute était une daube tant les Satriani & Co. sont juste là pour se faire mousser et n'apportent au final pas grand chose en termes d'inspiration. Ce n'est pas compliqué, les meilleurs passages, c'est à Burns que nous les devons.
Je n'ai pas beaucoup parlé d'Alice Cooper mais que peut-on réellement dire ? Je n'ai pas envie d'évoquer l'intégralité de sa carrière, sa longévité et sa capacité à traverser les époques. Avec "Hey Stoopid" il rentre dans une période où il joue son propre personnage, à la fois SM, comique et effrayant. Il devient le croque-mitaine qui n'a plus besoin d'innover ou d'inventer pour exister. Il est Alice Cooper un nom qui se suffit à lui-même.
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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