Andrew Bird
Andrew Bird And The Mysterious Production Of Eggs |
Label :
Fargo |
||||
Andrew Bird, que la presse compare déjà à Jeff Buckley, avait déjà démontré ses exceptionnelles capacités d'écriture et de composition sur Weather Systems, mais l'écoute de son dernier opus démontre aisément que l'enregistrement qui fit l'enthousiasme de la presse anglo-saxonne sentait le renfermé.
C'est donc au grand air que le songwriter s'embarque dans une épopée pop psychédélique. Quelques secondes d'envolées violonistiques font office de passerelle dans le monde libre et tortueux de la Productions des Oeufs. Suit une ballade imparable: "Sovay". L'oreille de l'auditeur se loge confortablement dans quelques notes de clavier pour mieux savourer les quelques accords de guitare et surtout, surtout, la fascinante voix d'Andrew Bird. On découvre en progressant dans l'album un univers étrange, traitant de tics nerveux de la tête sur la gauche, de monstres de Disney, ou encore de légende à vendre. Une réelle variété survient dans ces morceaux à géométrie variable. Un réel thème n'est jamais évident à capter, mais un sentiment jouissif s'ensuit de la prouesse accomplie quand la chose est faite. Ce songwriter solitaire produit une subtile et innovantemusique généralement difficile a apprivoiser.
Au final, on ressort bluffé de cette escapade magique, avant tout par l'inventivité, la qualité et la complexité des arrangements, et après coup pour le bout de chemin ambitieux qu'Andrew Bird aura su bâtir.
C'est donc au grand air que le songwriter s'embarque dans une épopée pop psychédélique. Quelques secondes d'envolées violonistiques font office de passerelle dans le monde libre et tortueux de la Productions des Oeufs. Suit une ballade imparable: "Sovay". L'oreille de l'auditeur se loge confortablement dans quelques notes de clavier pour mieux savourer les quelques accords de guitare et surtout, surtout, la fascinante voix d'Andrew Bird. On découvre en progressant dans l'album un univers étrange, traitant de tics nerveux de la tête sur la gauche, de monstres de Disney, ou encore de légende à vendre. Une réelle variété survient dans ces morceaux à géométrie variable. Un réel thème n'est jamais évident à capter, mais un sentiment jouissif s'ensuit de la prouesse accomplie quand la chose est faite. Ce songwriter solitaire produit une subtile et innovantemusique généralement difficile a apprivoiser.
Au final, on ressort bluffé de cette escapade magique, avant tout par l'inventivité, la qualité et la complexité des arrangements, et après coup pour le bout de chemin ambitieux qu'Andrew Bird aura su bâtir.
Parfait 17/20 | par Runnawayflk |
Posté le 23 mars 2005 à 19 h 20 |
Excellent album de sa part, a écouter absolument, il nous montre a travers cette album toutes les qualitées d'écritures qu'il a.
C'est de l'excellente pop et surtout à ne pas comparer avec Kelis comme j'ai pu lire sur un site dont j'espère ne jamais me souvenir du nom !!
En plus d'une écriture excellente, l'interprétation musical va de même. C'est un album à ravir les oreilles, qui en redemandent. Abordant différents thèmes laissant part à une magie, ce bluffant songwriter fait part d'une grande inventivité et nous propose une subtile et innovante musique.
C'est de l'excellente pop et surtout à ne pas comparer avec Kelis comme j'ai pu lire sur un site dont j'espère ne jamais me souvenir du nom !!
En plus d'une écriture excellente, l'interprétation musical va de même. C'est un album à ravir les oreilles, qui en redemandent. Abordant différents thèmes laissant part à une magie, ce bluffant songwriter fait part d'une grande inventivité et nous propose une subtile et innovante musique.
Excellent ! 18/20
Posté le 05 août 2005 à 14 h 07 |
C'est par cet album que j'ai découvert Andrew Bird. J'étais assez méfiant vis-à-vis des appellations 'nouveau Jeff Buckley' que n'arrêtait pas de lui coller la presse. Oui mais voilà, cette fois c'est vraiment quelqu'un de talentueux qui a reçu ce titre.
"The Mysterious Production Of Eggs", ça sonne comme le nom d'un film d'aventure où on rechercherait l'origine du monde ; et c'est bien un peu le cas. Andrew Bird en homme orchestre, nous emmène le long de ses mélodies sur les chemins périlleux des mélodies déstructurées, dans des sphères musicales inexplorées. Le danger est bien présent : celui de ne plus pouvoir sortir de ce monde.
Les structures complexes des mélodies laissent entrevoir mille merveilles difficiles à saisir, et qui nous poussent à réécouter le disque pour pouvoir en saisir l'intégralité.
L'instrumentation se fait à base de guitares, de violons, d'arrangements musicaux très originaux et de sifflements qui survolent la musique et l'embellissent de manière impressionnante (à écouter "A Nervous Tic Motion Of The Head To The Left").
Et puis il y a cette voix, qui se mélange impeccablement à la musique avec un timbre exceptionnel. Ce timbre qui évoque Jeff Buckley (et oui !) : la même aisance quasi insolente, et qui pourtant sait se retenir pour ne pas tomber dans un chant de diva d'opéra.
Il y a aussi ces drôle de textes qui parlent de rhéostat, de palindromes et d'autres mots tout aussi inattendus dans un disque, mais qui savent aussi être critiques vis-à-vis de la main mise de l'argent sur la planète, et des ravages fait à la Terre comme dans "Mx Missile".
Etonnant, élégant, déstructuré et beau tout simplement. Chaque écoute est un grand moment.
"The Mysterious Production Of Eggs", ça sonne comme le nom d'un film d'aventure où on rechercherait l'origine du monde ; et c'est bien un peu le cas. Andrew Bird en homme orchestre, nous emmène le long de ses mélodies sur les chemins périlleux des mélodies déstructurées, dans des sphères musicales inexplorées. Le danger est bien présent : celui de ne plus pouvoir sortir de ce monde.
Les structures complexes des mélodies laissent entrevoir mille merveilles difficiles à saisir, et qui nous poussent à réécouter le disque pour pouvoir en saisir l'intégralité.
L'instrumentation se fait à base de guitares, de violons, d'arrangements musicaux très originaux et de sifflements qui survolent la musique et l'embellissent de manière impressionnante (à écouter "A Nervous Tic Motion Of The Head To The Left").
Et puis il y a cette voix, qui se mélange impeccablement à la musique avec un timbre exceptionnel. Ce timbre qui évoque Jeff Buckley (et oui !) : la même aisance quasi insolente, et qui pourtant sait se retenir pour ne pas tomber dans un chant de diva d'opéra.
Il y a aussi ces drôle de textes qui parlent de rhéostat, de palindromes et d'autres mots tout aussi inattendus dans un disque, mais qui savent aussi être critiques vis-à-vis de la main mise de l'argent sur la planète, et des ravages fait à la Terre comme dans "Mx Missile".
Etonnant, élégant, déstructuré et beau tout simplement. Chaque écoute est un grand moment.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 05 février 2006 à 12 h 39 |
Quelle est cette pochette étrange, ce mouton vert, dessiné par Jay Ryan, recouvert de ce drap jaune? A moins que ce soit un fourmilier? Mais que peut bien signifier ce titre? Voilà comment j'ai découvert Andrew Bird And The Mysterious Production Of Eggs. La curiosité m'emporte et je décide d'écouter le disque à la borne d'écoute...
Quelques notes de violon, un sifflement lointain, et la magie opère avec une intro mélodieuse et sublime. Suivi de "Sovay", mot complètement inventé par l'artiste, on tombe de suite sous le charme de cet air qui parait simple à première écoute. Et c'est tout au long de l'album que l'on découvre un monde guilleret, décalé, qui traite de sujets plus insolites les uns que les autres avec une légèreté fascinante... "A Nervous Tic Motion Of The Head To The Left" est sûrement le meilleur exemple de cette écriture farfelue mais exquise. "Tables and chairs" qui évoque l'apocalypse, est remarquable, enchanteresse avec ses quelques notes au xylophone en fond et la participation de Nora O'Connor.
Pizzicati au violon (sublime sur "Skin Is, My"), riffs de guitare, sifflements divins sont les éléments qui font de cet album une référence surtout quand on sait qu'il a tout enregistré - à part la batterie.
Andrew Bird façonne ainsi, avec talent, certes, mais avec goût, un monde où la poésie est celle du quotidien. Un monde multi facettes, un monde de saveurs et sans mesure qu'on ne se lasse pas d'écouter. L'intrépidité des paroles, l'élégance des mots, la facilité de trouver la mélodie qui nous suit toute la journée, tout est remarquable. Merci sacré mouton d'avoir attiré mon regard !!
Quelques notes de violon, un sifflement lointain, et la magie opère avec une intro mélodieuse et sublime. Suivi de "Sovay", mot complètement inventé par l'artiste, on tombe de suite sous le charme de cet air qui parait simple à première écoute. Et c'est tout au long de l'album que l'on découvre un monde guilleret, décalé, qui traite de sujets plus insolites les uns que les autres avec une légèreté fascinante... "A Nervous Tic Motion Of The Head To The Left" est sûrement le meilleur exemple de cette écriture farfelue mais exquise. "Tables and chairs" qui évoque l'apocalypse, est remarquable, enchanteresse avec ses quelques notes au xylophone en fond et la participation de Nora O'Connor.
Pizzicati au violon (sublime sur "Skin Is, My"), riffs de guitare, sifflements divins sont les éléments qui font de cet album une référence surtout quand on sait qu'il a tout enregistré - à part la batterie.
Andrew Bird façonne ainsi, avec talent, certes, mais avec goût, un monde où la poésie est celle du quotidien. Un monde multi facettes, un monde de saveurs et sans mesure qu'on ne se lasse pas d'écouter. L'intrépidité des paroles, l'élégance des mots, la facilité de trouver la mélodie qui nous suit toute la journée, tout est remarquable. Merci sacré mouton d'avoir attiré mon regard !!
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 01 mars 2006 à 16 h 32 |
The Mysterious Production Of Eggs...
Rien que ce nom pour le moins bizarre teinte à l'oreille, et vous laisse sur votre faim !
Enfin vous pouvez l'écouter, et voilà que vous découvrez une musique savament dosée, maîtrisée, et originale, où les intros de chaque morceau sont particulières !
On retiendra spécialement "A Nervous Tic Mention Of The Head To The Left", ou encore "Fake Palindromes" et ses paroles farfelues, pourtant d'une beauté sans nom ! Et on peut continuer ainsi sur tout l'album.
Bref, qui est cet Andrew Bird, sur quelle autre planète, dans quelle dimension vit-il pour pouvoir nous offrir une musique qui semble simple, et pourtant d'une complexité bluffante ?!
Rien que ce nom pour le moins bizarre teinte à l'oreille, et vous laisse sur votre faim !
Enfin vous pouvez l'écouter, et voilà que vous découvrez une musique savament dosée, maîtrisée, et originale, où les intros de chaque morceau sont particulières !
On retiendra spécialement "A Nervous Tic Mention Of The Head To The Left", ou encore "Fake Palindromes" et ses paroles farfelues, pourtant d'une beauté sans nom ! Et on peut continuer ainsi sur tout l'album.
Bref, qui est cet Andrew Bird, sur quelle autre planète, dans quelle dimension vit-il pour pouvoir nous offrir une musique qui semble simple, et pourtant d'une complexité bluffante ?!
Excellent ! 18/20
Posté le 31 mars 2006 à 14 h 55 |
Découverte de l'année pour de nombreux magazines spécialisés, Andrew Bird & The Mysterious Production Of Eggs n'est pourtant pas le tout premier chef-d'œuvre de ce songwriter d'exception qu'est Andrew Bird. Waether System l'avait précédé en 2004 et déjà révélé. Auparavant, il avait déjà pu tester ses mélodies saccadées de violons et de guitares avec Bowl Of Fire ou The Swimming Hour, autant de disques disponibles jusqu'à maintenant quasi-uniquement en import. Sur Weather System, des morceaux phares de ce nouvel opus étaient déjà présents, tel le somptueux "Sovay".
Comment qualifier le son d'Andrew Bird ?
Encore une fois, comme toutes les grandes musiques du moment, c'est dans la diversité des influences et la recherche du son original que s'est placé Andrew Bird. Si pour certains artistes, cette démarche frôle la prétention mal placée ou n'attrape au final que l'incompréhension du public, au sens large du terme, il n'en est rien sur ce disque exceptionnel, album pop international de l'année 2005 !
Les influences : dès la première écoute, on pense à Tom Mc Rae pour le flow des paroles et le ton des morceaux. Mais quand Tom McRae recherchait la simplicité, voire le minimalisme dans l'orchestration, Andrew Bird prend le contre pied. Les violons tonnent parfois jusqu'à l'excès, faisant des premières écoutes parfois difficiles. Mais ce qu'il y a d'intéressant dans les musiques riches, c'est la durabilité. Après quelques passages, Andrew Bird & The Mysterious Production Of Eggs devient incontournable et l'on se plait à découvrir au milieu d'un morceau un nouvel arrangement passé auparavant inaperçu.
Pour finir cette chronique, il est très rare de trouver un disque unanimement reconnu pour sa qualité et sa personnalité. A l'instar de monuments de la pop tels que Grace de Jeff Buckley ou When The Pawn... de Fiona Apple, Andrew Bird & The Mysterious Production Of Eggs est passé dans de très nombreuses mains, sans aucune fausse note. Laissez-vous envoûter : des disques de ce calibre ne tombent pas tous les ans, surtout dans ce genre très (trop ?) usité de la pop-folk anglo-saxone, véritable usine à navets.
Comment qualifier le son d'Andrew Bird ?
Encore une fois, comme toutes les grandes musiques du moment, c'est dans la diversité des influences et la recherche du son original que s'est placé Andrew Bird. Si pour certains artistes, cette démarche frôle la prétention mal placée ou n'attrape au final que l'incompréhension du public, au sens large du terme, il n'en est rien sur ce disque exceptionnel, album pop international de l'année 2005 !
Les influences : dès la première écoute, on pense à Tom Mc Rae pour le flow des paroles et le ton des morceaux. Mais quand Tom McRae recherchait la simplicité, voire le minimalisme dans l'orchestration, Andrew Bird prend le contre pied. Les violons tonnent parfois jusqu'à l'excès, faisant des premières écoutes parfois difficiles. Mais ce qu'il y a d'intéressant dans les musiques riches, c'est la durabilité. Après quelques passages, Andrew Bird & The Mysterious Production Of Eggs devient incontournable et l'on se plait à découvrir au milieu d'un morceau un nouvel arrangement passé auparavant inaperçu.
Pour finir cette chronique, il est très rare de trouver un disque unanimement reconnu pour sa qualité et sa personnalité. A l'instar de monuments de la pop tels que Grace de Jeff Buckley ou When The Pawn... de Fiona Apple, Andrew Bird & The Mysterious Production Of Eggs est passé dans de très nombreuses mains, sans aucune fausse note. Laissez-vous envoûter : des disques de ce calibre ne tombent pas tous les ans, surtout dans ce genre très (trop ?) usité de la pop-folk anglo-saxone, véritable usine à navets.
Excellent ! 18/20
Posté le 02 juin 2008 à 23 h 21 |
Quel disque ! Après avoir lu des critiques élogieuses un peu partout, je me décidai enfin à louer à la médiathèque cet album à la pochette pour le moins étrange... J'hésite en effet toujours à savoir si l'animal représenté est un daim ou un fourmilier... Peu importe après tout, si il s'agit d'intriguer c'est gagné, tout comme ces 14 morceaux restent intriguants même après plusieurs années passés près d'eux. J'ai un rapport particulier avec les disques d'Andrew Bird, et plus particulièrement avec celui-là, parce qu'il est le premier que j'ai découvert, et qu'il est aussi le plus riche au niveau des arrangements... Au cours des premières écoutes, je me disais, légèrement agacé : "encore un petit folk-singer précieux qui pousse la chansonnette, comme il y en a tant"... Mais quelque chose m'a retenu à mettre ce disque dans un coin, un peu de sensualité au détour d'un arrangement, des bidouillages étranges... Et je crois que mes efforts pour écouter mieux ce disque ont été payants. Car aujourd'hui je le considère comme totalement hallucinant, je ne trouve pas d'autre mot...
Andrew Bird compose des chansons douces à la poésie décalée et soigne des arrangements totalement plats et mielleux au premier abord, mais qui se révèlent former des mille-feuilles d'une densité impressionnante. J'ai rarement connu une musique aussi complexe sans en avoir l'air, les phrases musicales glissant les unes après les autres tranquillement, donnant l'impression que l'on écoute des chansons tout bêtement pop. Mais écoutons mieux "A Nervous Tic Motion Of the Head to The Left", qui part finalement dans 7 ou 8 directions, tout en subtilité et modestie... Une modestie qui n'appartient qu'à cet oiseau...
Car oui, pour définir Andrew Bird on peut parler de "virtuose modeste", quelqu'un qui considère que jamais rien n'est fini, acquis, parfait, qui cherche l'harmonie totale inlassablement... Rapproché un peu trop souvent de Rufus Wainwright et surtout Jeff Buckley (ultime référence vendeuse) pour la voix fluide et lyrique posée sur des arrangements assez baroques, c'est justement l'incertitude et la douceur perchée de l'artiste qui font sa propre identité musicale... Ceci se traduit par des chansons virevoltantes, sur le fil, se rattrapant toujours, imprévisibles et chaleureuses... Au départ violoniste classique et ayant auparavant oeuvré avec son Bowl of Fire à composer une musique sous forte influence jazz-manouche, Andrew Bird a gardé quelques bribes de Django Reinhardt dans sa sacoche pour tracer, muni de son violon et de son impressionnant sifflement d'oiseau, sur les chemins d'une pop très aboutie, irradiée d'oxygène, d'humour et de douceur, immédiate et sauvage. A ce jour, je n'ai toujours pas fait le tour de cette mystérieuse production d'oeufs dont les couleurs changent en fonction du temps et de l'endroit où je me place pour les contempler...
Andrew Bird compose des chansons douces à la poésie décalée et soigne des arrangements totalement plats et mielleux au premier abord, mais qui se révèlent former des mille-feuilles d'une densité impressionnante. J'ai rarement connu une musique aussi complexe sans en avoir l'air, les phrases musicales glissant les unes après les autres tranquillement, donnant l'impression que l'on écoute des chansons tout bêtement pop. Mais écoutons mieux "A Nervous Tic Motion Of the Head to The Left", qui part finalement dans 7 ou 8 directions, tout en subtilité et modestie... Une modestie qui n'appartient qu'à cet oiseau...
Car oui, pour définir Andrew Bird on peut parler de "virtuose modeste", quelqu'un qui considère que jamais rien n'est fini, acquis, parfait, qui cherche l'harmonie totale inlassablement... Rapproché un peu trop souvent de Rufus Wainwright et surtout Jeff Buckley (ultime référence vendeuse) pour la voix fluide et lyrique posée sur des arrangements assez baroques, c'est justement l'incertitude et la douceur perchée de l'artiste qui font sa propre identité musicale... Ceci se traduit par des chansons virevoltantes, sur le fil, se rattrapant toujours, imprévisibles et chaleureuses... Au départ violoniste classique et ayant auparavant oeuvré avec son Bowl of Fire à composer une musique sous forte influence jazz-manouche, Andrew Bird a gardé quelques bribes de Django Reinhardt dans sa sacoche pour tracer, muni de son violon et de son impressionnant sifflement d'oiseau, sur les chemins d'une pop très aboutie, irradiée d'oxygène, d'humour et de douceur, immédiate et sauvage. A ce jour, je n'ai toujours pas fait le tour de cette mystérieuse production d'oeufs dont les couleurs changent en fonction du temps et de l'endroit où je me place pour les contempler...
Intemporel ! ! ! 20/20
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