Jay Jay Johanson
Antenna |
Label :
BMG |
||||
Effectivement, Jay Jay nous surprend avec cet album... Plus aucun instrument organique, mais un son machinique, synthétique, voire robotisé. La nouvelle direction choisie est elle la bonne ? Pas franchement. En fait, les mélodies sont d'une grande froideur et laissent de glace (forcément). Où est passée la chaleur des trois précédentes réussites du suédois ? La voix du crooner ne provoque plus rien, si ce n'est une certaine lassitude et curieusement, ce sont les morceaux les plus dansants qui sauvent l'album du néant... surprenant quand on sait que Jay Jay portait il n'y a pas si longtemps une étiquette trip-hop. Peut être a-t-il voulu se détacher de cette image mélancolique ou alors imposer sa passion des années 80... Qui sait ? Toujours est-il que cet album ressemble fortement à un suicide commercial. 'Quel dommage' diront certains cyniques après le mémorable Poison, qui justement réussissait à s'éloigner du carcan trip-hop en touchant à tous les styles (rock, bossa-nova...). Bon, allez, on oublie vite ce faux pas et on donne rendez vous à notre nordique préféré dans deux ans, comme d'habitude !
Pas terrible 9/20 | par Jekyll |
Posté le 15 mars 2004 à 10 h 31 |
Personne n'est parfait... L'auteur de la précédente chronique est quelqu'un qui a du goût, c'est indiscutable, mais il s'est laissé aller sur cette chronique... Il m'a d'ailleurs lui meme demandé de rectifier cette petite erreur de parcours en laissant cet avis:
"J'ai vite considéré Antenna comme une erreur... (voir la chronique précédente). Mais il se trouve qu'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, et en l'occurence, Antenna se révèle bien plus complexe qu'il n'en a l'air". Le Suédois fait ici un virage à 180 degrés et nous fait découvrir une autre facette de son talent en travaillant avec le groupe électro Funkstörung. Le résultat est hybride et pas toujours évident, les compositions dansantes eighties réussies succédant aux chansons plus trip-hop, imprégnées d'électro, moins abordables. La touche organique (guitares acoustiques ou électriques, piano etc.) qui faisait le charme des albums précédents se fait ici extrêmement discrète (quelques salves de cordes par çi, un sample de trompette par là) et laisse la place à un son beaucoup plus froid. Mais le froid sait aussi souffler le chaud... On a parfois lu que cet album était plus optimiste que les autres... Détrompez-vous, Antenna transpire le malaise, dès le moment qu'on prend la peine d'enlever la cellophane, et que l'on apprivoise ces synthés faussement lisses, ces beats plus travaillés qu'ils n'en ont l'air... D'ailleurs, le mot de la fin revient au morceau caché de la fin, véritable chef d'oeuvre d'électro-pop déstructuré... Un morceau caché, comme pour faire comprendre à l'auditeur perplexe que l'album mérite certainement une seconde chance.
"J'ai vite considéré Antenna comme une erreur... (voir la chronique précédente). Mais il se trouve qu'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, et en l'occurence, Antenna se révèle bien plus complexe qu'il n'en a l'air". Le Suédois fait ici un virage à 180 degrés et nous fait découvrir une autre facette de son talent en travaillant avec le groupe électro Funkstörung. Le résultat est hybride et pas toujours évident, les compositions dansantes eighties réussies succédant aux chansons plus trip-hop, imprégnées d'électro, moins abordables. La touche organique (guitares acoustiques ou électriques, piano etc.) qui faisait le charme des albums précédents se fait ici extrêmement discrète (quelques salves de cordes par çi, un sample de trompette par là) et laisse la place à un son beaucoup plus froid. Mais le froid sait aussi souffler le chaud... On a parfois lu que cet album était plus optimiste que les autres... Détrompez-vous, Antenna transpire le malaise, dès le moment qu'on prend la peine d'enlever la cellophane, et que l'on apprivoise ces synthés faussement lisses, ces beats plus travaillés qu'ils n'en ont l'air... D'ailleurs, le mot de la fin revient au morceau caché de la fin, véritable chef d'oeuvre d'électro-pop déstructuré... Un morceau caché, comme pour faire comprendre à l'auditeur perplexe que l'album mérite certainement une seconde chance.
Parfait 17/20
Posté le 23 septembre 2008 à 22 h 41 |
C'est vrai que l'ensemble est très eighties et assez kitsch. Les deux hits "On The Radio" et "Déjà vu", dansants, sont peut-être les meilleurs passages.
La musique est en effet plus synthétique, peut-être pas plus froide car c'est quand même assez joyeux et Poison n'était pas très chaud... L'ensemble est donc plutôt efficace dans un registre nettement plus electro.
La voix de Jay Jay est toujours aussi séduisante, mais ce sont les textes qui à mon avis, pêchent. D'une vanité et d'une platitude affligeante, on sent bien qu'il n'ont pas été la préoccupation majeure du projet. Et l'ensemble est résolument trop kitsch à mon goût (et puis quelle pochette horrible).
Toujours est-il que l'écoute se révèle agréable, à petites doses. Mais bordel, après Poison, ça fait mal !
La musique est en effet plus synthétique, peut-être pas plus froide car c'est quand même assez joyeux et Poison n'était pas très chaud... L'ensemble est donc plutôt efficace dans un registre nettement plus electro.
La voix de Jay Jay est toujours aussi séduisante, mais ce sont les textes qui à mon avis, pêchent. D'une vanité et d'une platitude affligeante, on sent bien qu'il n'ont pas été la préoccupation majeure du projet. Et l'ensemble est résolument trop kitsch à mon goût (et puis quelle pochette horrible).
Toujours est-il que l'écoute se révèle agréable, à petites doses. Mais bordel, après Poison, ça fait mal !
Correct 12/20
Posté le 16 avril 2009 à 17 h 16 |
A l'époque de la sortie d'Antenna, Jay Jay Johanson ne faisait pas encore partie de mon univers musical. Par contre, je me souviens parfaitement avoir vu l'album chez mon disquaire et avoir pensé : "Mais quelle horreur, qu'est-il arrivé à ce poupon de JJ ?". J'ai pensé qu'il était malade et ne me serais jamais aventuré à écouter ce disque au vu de la pochette. "Electro-trash, très peu pour moi !!"
Sept ans après sa sortie, après avoir découvert et savouré presque tous le albums du monsieur, deux membres de ce site qui se reconnaîtront me poussent à combler ce manque et c'est donc en retrouvant l'appréhension d'époque que je me plonge dans ce disque.
Mais quelle erreur ! Quelle erreur d'avoir si vite jugé l'apparence. Jay Jay Johanson change en effet de vocabulaire pour cet album sans pour autant se renier ! L'electro savamment dosée remplace le trip-hop mais le fond reste le même. La mélancolie est toujours bien là et "Kate" en est la plus belle démonstration. La présence de cordes sur certains titres rends cette musique intemporelle et hormis deux morceaux qui ont bien vieillis et me sont assez pénibles ("Déjà Vu", "Automatic Lover") le reste n'a pas pris une ride.
Alors comment prendre ce virage, cette nouvelle image radicalement différente ?
Un bon coup de marketing d'une maison de disque assoiffée de dollars ?
Une volonté de l'artiste de ne pas reprendre une recette prouvée (le précédent disque, le superbe Poison est arrivé à un sommet) de pousser plus loin la démarche ?
Lui seul pourrait répondre mais mon petit doigt me dis que cette démarche à tout d'un acte de courage sincère.
Par contre je persiste à penser que la pochette de ce disque ne représente pas du tout le contenu. Ce défaut m'a privé de ce disque durant 7 ans !
Sept ans après sa sortie, après avoir découvert et savouré presque tous le albums du monsieur, deux membres de ce site qui se reconnaîtront me poussent à combler ce manque et c'est donc en retrouvant l'appréhension d'époque que je me plonge dans ce disque.
Mais quelle erreur ! Quelle erreur d'avoir si vite jugé l'apparence. Jay Jay Johanson change en effet de vocabulaire pour cet album sans pour autant se renier ! L'electro savamment dosée remplace le trip-hop mais le fond reste le même. La mélancolie est toujours bien là et "Kate" en est la plus belle démonstration. La présence de cordes sur certains titres rends cette musique intemporelle et hormis deux morceaux qui ont bien vieillis et me sont assez pénibles ("Déjà Vu", "Automatic Lover") le reste n'a pas pris une ride.
Alors comment prendre ce virage, cette nouvelle image radicalement différente ?
Un bon coup de marketing d'une maison de disque assoiffée de dollars ?
Une volonté de l'artiste de ne pas reprendre une recette prouvée (le précédent disque, le superbe Poison est arrivé à un sommet) de pousser plus loin la démarche ?
Lui seul pourrait répondre mais mon petit doigt me dis que cette démarche à tout d'un acte de courage sincère.
Par contre je persiste à penser que la pochette de ce disque ne représente pas du tout le contenu. Ce défaut m'a privé de ce disque durant 7 ans !
Très bon 16/20
En ligne
259 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages