Jay Jay Johanson
Spellbound |
Label :
Universal |
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L'histoire de Spellbound commence avec la mutation progressive que le suédois mélancolique Jay Jay Johanson a entamé depuis le retour au calme du brillant The Long Term Physical Effects Are Not Yet Known. Après un Self-Portrait profondément introspectif en 2009, Jay Jay se réfugie une fois de plus au fin fond de lui-même pour y faire émerger son nouvel essai.
Et ça commençait fort avec son single promotionnel Dilemma où l'homme apparaissait, barbe et cheveux longs, ramant sur un lac gris comme un Christ portant le poids du monde sur ses frêles épaules. La ballade laissait le suédois se déchirer sur une version alanguie de la suite d'accord désuète de "Hit The Road, Jack". La pierre était lancée, le reste de l'album ne tarde pas arriver. Et le tout est à l'image de ce que semble être devenu Johanson lui-même ; une perle de profondeur intime et simple laissant bien souvent uniquement la voix du chanteur entourée de quelques arrangements acoustiques épurés. Du trip-hop il ne garde désormais que quelques rythmes électroniques qu'il intègre comme si de rien était aux côtés de sa panoplie de pianos dépressifs et de violons tire-larmes. Le ton est solennel et sa solitude s'exprime au travers de son mélange caractéristique d'influences bien ordonnées. En témoignent les trompettes à la Chet Baker qui parsèment "An Eternity", ou encore la ligne de piano de la douce "On The Other Side", rappelant parfois "Imagine". Le suédois se fend même d'une reprise de "Suicide Is Painless", célèbre chanson thème du film M.A.S.H. et la transfigure à sa manière, façon trip-hop contemplatif.
Et l'on ne peut s'empêcher de repenser à The Long Term..., et au chemin qu'il a parcouru depuis. Toujours empreint de douleur résignée, mais de plus en plus sobre, on est en droit de se demander ce qui succèdera à Spellbound. Ira-t-il encore plus loin dans l'introspection ? Est-ce possible ? L'acceptera-t-on ? Johanson se chargera probablement de répondre à ces questions dans deux ans. Nous l'attendrons, le regard pointé vers la Suède, à imaginer les fjords en passant en boucle "Out Of Focus"...
Et ça commençait fort avec son single promotionnel Dilemma où l'homme apparaissait, barbe et cheveux longs, ramant sur un lac gris comme un Christ portant le poids du monde sur ses frêles épaules. La ballade laissait le suédois se déchirer sur une version alanguie de la suite d'accord désuète de "Hit The Road, Jack". La pierre était lancée, le reste de l'album ne tarde pas arriver. Et le tout est à l'image de ce que semble être devenu Johanson lui-même ; une perle de profondeur intime et simple laissant bien souvent uniquement la voix du chanteur entourée de quelques arrangements acoustiques épurés. Du trip-hop il ne garde désormais que quelques rythmes électroniques qu'il intègre comme si de rien était aux côtés de sa panoplie de pianos dépressifs et de violons tire-larmes. Le ton est solennel et sa solitude s'exprime au travers de son mélange caractéristique d'influences bien ordonnées. En témoignent les trompettes à la Chet Baker qui parsèment "An Eternity", ou encore la ligne de piano de la douce "On The Other Side", rappelant parfois "Imagine". Le suédois se fend même d'une reprise de "Suicide Is Painless", célèbre chanson thème du film M.A.S.H. et la transfigure à sa manière, façon trip-hop contemplatif.
Et l'on ne peut s'empêcher de repenser à The Long Term..., et au chemin qu'il a parcouru depuis. Toujours empreint de douleur résignée, mais de plus en plus sobre, on est en droit de se demander ce qui succèdera à Spellbound. Ira-t-il encore plus loin dans l'introspection ? Est-ce possible ? L'acceptera-t-on ? Johanson se chargera probablement de répondre à ces questions dans deux ans. Nous l'attendrons, le regard pointé vers la Suède, à imaginer les fjords en passant en boucle "Out Of Focus"...
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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