Jay Jay Johanson
Whiskey |
Label :
BMG |
||||
"Whiskey" est le premier album de Jay Jay Johanson.
Mélangeant audacieusement trip-hop, jazz, pop, folk ou même house ou dub ("Extended Beats"), JJJ pond des petits bijoux originaux et ambiants, tels le fameux "So Tell The Girls That I'm Back In Town" ou encore le nostalgique et splendide "The Girl I Love Is Gone", aux émotions et au groove omniprésents. Pourtant, malgré la fraîcheur des 9 morceaux de "Whiskey", un certain manque de maturité (de savoir-faire ou de lucidité) au niveau des arrangements (samples, ...) peut se ressentir, surtout sur les derniers morceaux.
Bref, un premier album plus qu'honorable, entre trip-hop au groove mélancolique et une sorte de sérénité jazzy.
Mélangeant audacieusement trip-hop, jazz, pop, folk ou même house ou dub ("Extended Beats"), JJJ pond des petits bijoux originaux et ambiants, tels le fameux "So Tell The Girls That I'm Back In Town" ou encore le nostalgique et splendide "The Girl I Love Is Gone", aux émotions et au groove omniprésents. Pourtant, malgré la fraîcheur des 9 morceaux de "Whiskey", un certain manque de maturité (de savoir-faire ou de lucidité) au niveau des arrangements (samples, ...) peut se ressentir, surtout sur les derniers morceaux.
Bref, un premier album plus qu'honorable, entre trip-hop au groove mélancolique et une sorte de sérénité jazzy.
Sympa 14/20 | par X_Shape104 |
Posté le 28 juillet 2019 à 01 h 33 |
Il y a deux choses à retenir de Whiskey :
- c'est le premier album de Jay-Jay Johanson
- c'est son meilleur album
Comme j'en entends rigoler dans le fond de cette affirmation qui ne regarde finalement que moi, je dois préciser que je considère l'œuvre du Suédois jusqu'à La Confusion des Genres et je n'y ai plus jamais retrouvé la candeur et la naïveté de ce premier opus.
Probablement conçu dans un studio de 30 mètres carré et avec une technique artisanale, il s'agit d'un fourre-tout improbable de sons jazzy (il n'a jamais caché son amour pour Chet Baker), d'une electro bontempi et de sons trip-hop.
Si on ajoute à tout cela une voix de crooner bien ringarde, il peut subsister pas mal de raisons pour rejeter Whiskey comme un alcool frelaté.
Il n'en est rien. C'est un ensemble de petits musiques doucement sexys que l'on se plaît à fredonner sous la douche.
Par exemple "It hurts me so" propose une chanson vintage aux sonorités jazz avec quelques scratches bien savoureux. Les paroles sont aussi audibles que du Tom Jones à jeun, le rythme est calme mais le tout est aussi bien emballé qu'une bonne bergamote de Nancy.
Seul hic : le bonhomme parle de lui comme d'un lover contrarié ce que viendra appuyer le prétentieux mais superbe "So tell the girls that I'm back in town" que je fredonnais à chaque râteau amoureux de mes années 90 !
Le côté cucul possède de bels atours : si on s'éloigne des titres déprimants de Portishead et de Massive Attack, on conserve un joli titre hip-hop apte à nous faire passer pour un John Barry gominé.
"The girl I love is gone" est toujours dans cette mouvance nombriliste mais que c'est beau ! Les 3 premiers titres sont simples, candides mais d'une pureté rare !
La pièce maîtresse arrive avec la trilogie "Skeletal" / "I'm older now" / "Etended Beats" qui ne forment qu'un seul et même morceau : des beats, du violon, triture sa boite à rythme et s'époumone de cette belle voix claire. Impossible à décrire mais ce curieux mélange fonctionne du feu du diable comme on descendrait un Johnny Walker d'une traite sans en recracher l'amertume !
Puisqu'on est là pour rigoler finalement entre copains, le grand blond s'essaye à une country rigolarde. C'était finalement le seul titre à zapper mais on finit par s'y attacher et il pose un joli contrepoint.
Les deux derniers titres semblent presque anecdotiques après le plat de résistance "I'm older now" mais sont plus que sympathiques. Refermer Whiskey après seulement une grosse demi-heure. Il n'a pas seulement arrêté de parler de lui mais proposer un album d'Easy Listening bricolé avec 3 bouts de ficelles mais limpide et entraînant ! La grande classe pour un album atypique qu'il n'arrivera jamais à renouveler par la suite.
Quelle belle époque !
- c'est le premier album de Jay-Jay Johanson
- c'est son meilleur album
Comme j'en entends rigoler dans le fond de cette affirmation qui ne regarde finalement que moi, je dois préciser que je considère l'œuvre du Suédois jusqu'à La Confusion des Genres et je n'y ai plus jamais retrouvé la candeur et la naïveté de ce premier opus.
Probablement conçu dans un studio de 30 mètres carré et avec une technique artisanale, il s'agit d'un fourre-tout improbable de sons jazzy (il n'a jamais caché son amour pour Chet Baker), d'une electro bontempi et de sons trip-hop.
Si on ajoute à tout cela une voix de crooner bien ringarde, il peut subsister pas mal de raisons pour rejeter Whiskey comme un alcool frelaté.
Il n'en est rien. C'est un ensemble de petits musiques doucement sexys que l'on se plaît à fredonner sous la douche.
Par exemple "It hurts me so" propose une chanson vintage aux sonorités jazz avec quelques scratches bien savoureux. Les paroles sont aussi audibles que du Tom Jones à jeun, le rythme est calme mais le tout est aussi bien emballé qu'une bonne bergamote de Nancy.
Seul hic : le bonhomme parle de lui comme d'un lover contrarié ce que viendra appuyer le prétentieux mais superbe "So tell the girls that I'm back in town" que je fredonnais à chaque râteau amoureux de mes années 90 !
Le côté cucul possède de bels atours : si on s'éloigne des titres déprimants de Portishead et de Massive Attack, on conserve un joli titre hip-hop apte à nous faire passer pour un John Barry gominé.
"The girl I love is gone" est toujours dans cette mouvance nombriliste mais que c'est beau ! Les 3 premiers titres sont simples, candides mais d'une pureté rare !
La pièce maîtresse arrive avec la trilogie "Skeletal" / "I'm older now" / "Etended Beats" qui ne forment qu'un seul et même morceau : des beats, du violon, triture sa boite à rythme et s'époumone de cette belle voix claire. Impossible à décrire mais ce curieux mélange fonctionne du feu du diable comme on descendrait un Johnny Walker d'une traite sans en recracher l'amertume !
Puisqu'on est là pour rigoler finalement entre copains, le grand blond s'essaye à une country rigolarde. C'était finalement le seul titre à zapper mais on finit par s'y attacher et il pose un joli contrepoint.
Les deux derniers titres semblent presque anecdotiques après le plat de résistance "I'm older now" mais sont plus que sympathiques. Refermer Whiskey après seulement une grosse demi-heure. Il n'a pas seulement arrêté de parler de lui mais proposer un album d'Easy Listening bricolé avec 3 bouts de ficelles mais limpide et entraînant ! La grande classe pour un album atypique qu'il n'arrivera jamais à renouveler par la suite.
Quelle belle époque !
Intemporel ! ! ! 20/20
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