Deus
Vantage Point |
Label :
Polydor |
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Tom Barman a une passion: remplir les chansons. Sur le chef d'oeuvre insidieusement culte, The Ideal Crash, dEUS déployait toutes ses ressources pour proposer une pop-song d'un nouveau genre, un travail d'orfèvre. Désormais, le ton est plus rock, plus déterminé.
On est bien sûr à mille lieues d'un groupe de classic rock, le travail apporté aux multiples détails, aux plus fins des arrangements, aux transitions, aux changement d'ambiance au sein du morceau existe toujours. Mais dans une moindre mesure, il n'est plus au cœur de l'action. Vantage Point est un album subtil mais, surtout, efficace. Plus compact qu'auparavant -les morceaux traînent généralement autour des 4 minutes standard- les chansons suivent une ligne directrice de force.
L'ultra groovy "The Architect" -bien plus travaillé que sa mélodie accrocheuse laisse d'abord supposer- ou le quasi-punkoïde "My Favourite Game", "Is A Robot" sorte d'hommage au sein gras et grésillant des Queens Of The Stone Age, sont parmi les morceaux les plus rentre-dedans composés par dEUS, depuis que Barman a pris la barque en main. Pernicieux, les belges savent cependant tout aussi bien agir par un chemin détourné -le langoureux "The Slow".
Varié dans ses tonalités, Vantage Point est aussi l'occasion pour Barman de composer quelques ballades plutôt réussies -le touchant "Eternal Woman" aux choeurs féminins savoureux ou "Popular Culture" toute en douceur. Même basés sur une structure pop plus conventionnels -moins déroutants donc- les morceaux de dEUS savent se faire attrayants: batterie gentiment décalage, sons de synthés kitsch mais propres à dEUS, choeurs tout en finesse...
dEUS est l'apôtre d'un rock européen continental, à l'approche différente de celles de leurs confrères anglais ou américains. L'album de dEUS n'a rien d'une démonstration de puissance ou d'une approche spontanée: c'est un album réfléchi qui révèle toutes ses qualités au fur et à mesure, tout en conservant une primaire, qui pouvait faire défaut à son prédecesseur.
On est bien sûr à mille lieues d'un groupe de classic rock, le travail apporté aux multiples détails, aux plus fins des arrangements, aux transitions, aux changement d'ambiance au sein du morceau existe toujours. Mais dans une moindre mesure, il n'est plus au cœur de l'action. Vantage Point est un album subtil mais, surtout, efficace. Plus compact qu'auparavant -les morceaux traînent généralement autour des 4 minutes standard- les chansons suivent une ligne directrice de force.
L'ultra groovy "The Architect" -bien plus travaillé que sa mélodie accrocheuse laisse d'abord supposer- ou le quasi-punkoïde "My Favourite Game", "Is A Robot" sorte d'hommage au sein gras et grésillant des Queens Of The Stone Age, sont parmi les morceaux les plus rentre-dedans composés par dEUS, depuis que Barman a pris la barque en main. Pernicieux, les belges savent cependant tout aussi bien agir par un chemin détourné -le langoureux "The Slow".
Varié dans ses tonalités, Vantage Point est aussi l'occasion pour Barman de composer quelques ballades plutôt réussies -le touchant "Eternal Woman" aux choeurs féminins savoureux ou "Popular Culture" toute en douceur. Même basés sur une structure pop plus conventionnels -moins déroutants donc- les morceaux de dEUS savent se faire attrayants: batterie gentiment décalage, sons de synthés kitsch mais propres à dEUS, choeurs tout en finesse...
dEUS est l'apôtre d'un rock européen continental, à l'approche différente de celles de leurs confrères anglais ou américains. L'album de dEUS n'a rien d'une démonstration de puissance ou d'une approche spontanée: c'est un album réfléchi qui révèle toutes ses qualités au fur et à mesure, tout en conservant une primaire, qui pouvait faire défaut à son prédecesseur.
Parfait 17/20 | par Drazorback |
Posté le 30 avril 2008 à 14 h 20 |
L'exploration des terrains de la pop continue sur ce nouvel opus de dEUS. Depuis The Ideal Crash, et que Tom Barman est seul maître à bord, la page expérimentale semble belle et bien tournée. Pocket Revolution représentait alors un nouveau départ sous forme de rock condensé, viscéral à la mélancolie dense et profonde.
Vantage Point poursuit dans cette voie en étoffant à nouveau le spectre des possibilités. On retrouve les mélodies intimistes alambiquées et taillées pour engendrer des pop songs cristallines imparables. "Eternal Woman", "Smokers Reflect" ou encore la très poétique "The Vanishing Of Maria Schneider" (dédiée à l'actrice française) permettent de retrouver avec délectation cet aspect de dEUS. Finalement, on pourrait presque se contenter d'un disque uniquement composé de ce genre de morceaux !
Car le groupe va tout de même tenter de nouvelles expériences sur quelques morceaux. Des éléments électroniques font leurs apparitions pour étoffer un peu les atmosphères. Et cet essai est loin d'être concluant : les textures utilisées sont d'une froideur qui rappelle les pires heures des années 1980. L'horrible "The Architect" en devient un ersatz de Depeche Mode alors que le premier single "Slow" ou "Is A Robot" sont sabotés par des synthés et des choeurs atroces. Dommage car le fond est solide mais les arrangements massacrent tout.
Essai manqué sur ce point mais là n'est pas le pire ! En effet, un sommet de mauvais goût suintant la grandiloquence nauséabonde est atteint sur le dernier morceau : l'immonde "Popular Culture". On passera sur les paroles d'une naïveté affligeante et la mélodie digne des plus grands moments de Pascal Obispo. Mais le groupe, apparemment fier de se vautrer dans la variétoche du plus bas niveau, en remet une couche supplémentaire par des arrangements littéralement gerbants : violons larmoyants, xylophone, choeur de gamins... Quel est le but de cette bouse inécoutable ? Ouvrir la voie pour le prochain album?
Si c'est le cas ça se passera sans moi...
Vantage Point poursuit dans cette voie en étoffant à nouveau le spectre des possibilités. On retrouve les mélodies intimistes alambiquées et taillées pour engendrer des pop songs cristallines imparables. "Eternal Woman", "Smokers Reflect" ou encore la très poétique "The Vanishing Of Maria Schneider" (dédiée à l'actrice française) permettent de retrouver avec délectation cet aspect de dEUS. Finalement, on pourrait presque se contenter d'un disque uniquement composé de ce genre de morceaux !
Car le groupe va tout de même tenter de nouvelles expériences sur quelques morceaux. Des éléments électroniques font leurs apparitions pour étoffer un peu les atmosphères. Et cet essai est loin d'être concluant : les textures utilisées sont d'une froideur qui rappelle les pires heures des années 1980. L'horrible "The Architect" en devient un ersatz de Depeche Mode alors que le premier single "Slow" ou "Is A Robot" sont sabotés par des synthés et des choeurs atroces. Dommage car le fond est solide mais les arrangements massacrent tout.
Essai manqué sur ce point mais là n'est pas le pire ! En effet, un sommet de mauvais goût suintant la grandiloquence nauséabonde est atteint sur le dernier morceau : l'immonde "Popular Culture". On passera sur les paroles d'une naïveté affligeante et la mélodie digne des plus grands moments de Pascal Obispo. Mais le groupe, apparemment fier de se vautrer dans la variétoche du plus bas niveau, en remet une couche supplémentaire par des arrangements littéralement gerbants : violons larmoyants, xylophone, choeur de gamins... Quel est le but de cette bouse inécoutable ? Ouvrir la voie pour le prochain album?
Si c'est le cas ça se passera sans moi...
Pas terrible 9/20
Posté le 05 mai 2008 à 19 h 33 |
On leur enviait tout. Leur créativité, leur éclectisme, leur personnalité, leur Belgique... Mais voilà Vantage Point est le disque de trop. Trop d'arrangements, trop d'évidence et trop de vide, trop de 4:40, trop de mollesse... Comme blasés par une carrière qu'ils auraient entamé par le sommet, dEUS signe là une piètre production. Déception d'autant plus grande que leur précédent Pocket Revolution donnait l'illusion qu'ils avaient trouvé la façon de se réinventer mais en gardant toute leur singularité, leurs ambiances, je dirai même leur avant-gardisme. A l'heure où les artistes préfabriqués poussent comme des champignons sur un bout de pizza abandonné, cette formation culte idolâtrée par toute une génération d'amateurs de rock mais aussi de groupes vient s'engluer sur la même part. Mais quelles sont donc leurs motivations pour oser perdre toute leur crédibilité ? L'envie d'être passé en boîte pour danser ("The Architect" et ses chœurs odieux) ? Pour un slow ("Smokers Reflect" chiant) ? De passer sur les grandes ondes pour lobotomiser leurs auditeurs écervelés depuis le temps ("Favourite Game" et ses ‘ah ah ah' écoeurants)? De rassembler les familles autour de L'Ecole Des Fans ("Popular Culture" et tu parles d'une culture) ? Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Et pourtant... dEUS saute à pieds joints dans tous les stéréotypes les plus vulgaires et ne le fait pas à moitié puisqu'ils y passent et repassent avec une insolence incompréhensible. Une bande de gamin qui a décidé de faire dans la variété en approchant de la quarantaine. Le jeu des changements improbables de registres, atout majeur du groupe à ses débuts, est ressorti mais les mélodies qui s'y apprêtent ne rebondissent plus avec élégance. Au contraire elles ricochent maladroitement, se dégonflent à mesure que les titres défilent, et s'écrasent avec grand fracas au milieu des boîtes de pizza. Pour exemple "When She Comes Down" qui tente de reproduire un croisement groove et rap amputé par des refrains putrides lancés par un clavier à la Jean Michel Jarre. Idem pour "Oh Your God" qui pourrait se prétendre dans la lignée de In A Bar, Under The Sea si les refrains n'étaient pas défigurés de la sorte. Au final il ne reste pas grand-chose de potable. Ca se compte que les doigts de la main, un en réalité, à savoir "Eternal Woman" dans la veine de Pocket Revolution, simple et douce. C'est pourtant pas si compliqué !! Pour le reste inutile d'énumérer ces atrocités, surtout que vous les verrez peut être passer au Hit Machine. Quelqu'un peut-il passer l'aspirateur là ?!! Ca commence à être un vrai merdier !!
Mauvais 5/20
Posté le 02 décembre 2008 à 11 h 44 |
On peut comprendre les réactions de dégoûts de la part de celles et ceux qui admirent un groupe qui ne répond pas volontairement à une attente. On peut supposer que leur déception aurait été plus grande si dEUS n'avait pas changé son line-up originel d'un iota, mais c'est difficilement imaginable quand on connaît l'historique du groupe. In A Bar Under The Sea et The Ideal Crash, même s'ils ne sont pas des albums évidents d'accès, par la suite, fourmillent de trouvailles alchimiques de très bonnes folies. Alors, après un décevant quatrième album qui ne tend pas à une énième écoute motivante, dEUS merci Vantage Point est une 'bouse' abordable et semble plus éveillée que l'album qui précède. C'est un disque abordable à cause d'une laideur musicalement attirante, d'une laideur comme elle en est pour Scary Monsters de Bowie ou de Midnite Vultures de Beck. Et encore merci car Tom Barman n'est pas devenu un de ces chanteurs geignants entendus couramment sur les ondes FM, même si les deux lettres initiales se calquent en flagrant délit dans ce cookie gris peu raffiné. Vive le funk robotique de "The Architect". Vive le kitch mais rebondissant "Is A Robot" au crescendo dévalorisé, comparé à celui de "Instant Street". Vive l'atmosphérique "Smokers Reflect" au refrain nian-nian et rêvasseur. Vive "Eternal Woman" qui se démarque un peu de cette dEUSerie de synthèse et désolé si la production a peu contrasté les reliefs entre les couplets et le refrains de "Oh Your God", qui rend une piste bosselée comme skiable depuis une console de jeu. De mauvais goût, certes, mais n'en déplaise...
Pas mal 13/20
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