Deus
In A Bar, Under The Sea |
Label :
Island |
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Tour à tour, folk, groovy, jazzy, disco, rock, émouvant, violent, pop, frais, pesant, bluesy, hypnotique,... "In A Bar, Under The Sea" est un condensé d'émotions et de trouvailles musicales effarantes. Ici, tout ce qu'on peut trouver de bon chez d'autres est résumé en quinze morceaux dont certains atteignent des sommets inégalables. "Little Arithmetics" est une des meilleures ballades pop que l'on peut trouver sur le marché, "Theme From Turnpique" est une boucle vicieuse à l'ambiance tribale et jazzy, "Gimme The Heat" est une superbe ballade à la structure et l'instrumentation audacieuses et subtiles, "A Shocking Leaf Thereof" est un joyeux bordel, "Memory Of A Festival" un grand moment punk.... La liste n'est pas exhaustive. Cerise sur le gâteau, cet album contient " For The Roses", chanson grandiose aussi belle qu'abominable, d'une tension incroyable où un violon tendu et des guitares abruptes tissent une montée vers un final pesant et saturé. Une claque énorme. Après ce terrible morceau, l'album se clôture paisiblement sur une petite promenade bluesy intitulé "Wake Me Up Before I Sleep".
Merci dEUS pour ce fabuleux patchwork!
Merci dEUS pour ce fabuleux patchwork!
Excellent ! 18/20 | par X_Elmo |
Posté le 08 janvier 2007 à 20 h 24 |
Après l'électrochoc Worst Case Scenario, dEUS réitère ses prouesses avec un album plus abouti encore, très riche et éclectique, sans avoir rien perdu de sa fougue.
Ne vous laissez pas méprendre par l'intro bluesy désinvolte "I Don"t Mind Whatever Happens", In A Bar Under The Sea est une déferlante de sensations dont on ne sort pas indemne: un opus tour à tout subtil, barré, mélancolique, sensuel, grisant, drôle, fiévreux, mélodique, enragé, jouissif... Loin de s'être reposé sur ses lauriers, le plus célèbre des groupes flamands parvient à nous dérouter en beauté.
Indéfinissable, cette seconde galette de dEUS se présente comme une grand huit sensoriel. Le quintette nous propulse dans des sphères himalayesques, puis nous ramène à une réalité douce ou amère en un clin d'oeil et inversement.
Le second morceau "Fell Off The Floor, Man", aussi jazzy et électro que rock, bouscule tout sur son passage. A l'image du titre décalé, les paroles s'avèrent encore plus surréalistes que celles du premier album.
Malgré la succession d'humeurs et d'ambiances, aucun hiatus ne se fait ressentir entre les morceaux. Une mélodie lo-fi telle que "Opening Night", touchant hommage à John Cassavetes, se love parfaitement entre un "Fell Off The Floor" survolté et un "Theme From Turnpike" teigneux, tout comme le troublant et lascif "Gimme The Heat", à la fois ôde et réflexion sur le désir, précède "A Shocking Lack Thereof", réminiscence radicale de Worst Case Scenario.
De même la 'loufoquerie' jazzy de "Supermarket Song" laisse aisément place au train d'enfer de "Memories Of A Festival" et le calme de "Wake Me Up Before I Sleep" conclut l'album après la tempête "Roses".
dEUS se montrant adepte du brouillage de pistes, plusieurs morceaux fonctionnent sur une montée nirvanesque savamment orchestrée, comme sur "Theme From Turnpike" et "Roses" où nos sens sont exacerbés à l'extrême. Surprenant, le léger et estival "Little Arithmetics", qui apaise les esprits en apparence, s'achève par un riff virulent.
La voix de Tom Barman fait partie intégrante du crescendo. Dans "Theme From Turnpike", elle est poussée à son paroxysme, se révélant plus grave et éraillée que jamais. Les frissons sont immédiats et on reste sur des charbons ardents pendant l'intégralité du titre.
Le leader de dEUS a composé "Roses" comme exutoire à une situation pesante de harcèlement. Il en résulte un morceau somptueux à la puissance vénéneuse dont la montée en flèche s'opère à l'aide de violons oppressants et de larsens meurtriers.
La voix quasi-enfantine de Stef Kamil Carlens aux choeurs tranche nettement avec celle du chanteur et ce contraste apporte une originalité aux chansons, en particulier sur "Gimme The Heat", "Supermarket Song" et "Roses".
Si un morceau de l'album a le pouvoir de résumer In A Bar Under The Sea, c'est bien "Guilty Pleasures", florilège dans lequel toutes sortes de sensations sont réunies en à peine plus de quatre minutes, entre autres: 'wanting, missing, having, climbing, falling, sucking, breathing, lying, losing, fucking, laughing, crying (...) Happy, clumsy, angry, silly, witty, sexy, ugly...' Chaque état énuméré, souligné par la batterie, chamboule immanquablement, fait frétiller, sourire, réfléchir...
Saviez-vous que vous pourriez voyager autant, assis(e) dans un bar sous la mer ?
Ce deuxième album confirme le talent de composition de dEUS, un très grand groupe, audacieux et novateur, capable de nous toucher au plus profond par une prise de risques intelligente et de stimuler constamment nos sens en créant pléthore d'ambiances réelles et tangibles. Par là même, une décennie après sa sortie, In A Bar Under The Sea demeure aussi vif et captivant qu'à la première écoute.
Si je devais choisir dix albums à emporter sur une île déserte, In A Bar Under The Sea en ferait partie, d'ailleurs, disappointed in the sun, j'ai décidé de quitter ma vie terrienne. Under the sea is where I'll be...
Ne vous laissez pas méprendre par l'intro bluesy désinvolte "I Don"t Mind Whatever Happens", In A Bar Under The Sea est une déferlante de sensations dont on ne sort pas indemne: un opus tour à tout subtil, barré, mélancolique, sensuel, grisant, drôle, fiévreux, mélodique, enragé, jouissif... Loin de s'être reposé sur ses lauriers, le plus célèbre des groupes flamands parvient à nous dérouter en beauté.
Indéfinissable, cette seconde galette de dEUS se présente comme une grand huit sensoriel. Le quintette nous propulse dans des sphères himalayesques, puis nous ramène à une réalité douce ou amère en un clin d'oeil et inversement.
Le second morceau "Fell Off The Floor, Man", aussi jazzy et électro que rock, bouscule tout sur son passage. A l'image du titre décalé, les paroles s'avèrent encore plus surréalistes que celles du premier album.
Malgré la succession d'humeurs et d'ambiances, aucun hiatus ne se fait ressentir entre les morceaux. Une mélodie lo-fi telle que "Opening Night", touchant hommage à John Cassavetes, se love parfaitement entre un "Fell Off The Floor" survolté et un "Theme From Turnpike" teigneux, tout comme le troublant et lascif "Gimme The Heat", à la fois ôde et réflexion sur le désir, précède "A Shocking Lack Thereof", réminiscence radicale de Worst Case Scenario.
De même la 'loufoquerie' jazzy de "Supermarket Song" laisse aisément place au train d'enfer de "Memories Of A Festival" et le calme de "Wake Me Up Before I Sleep" conclut l'album après la tempête "Roses".
dEUS se montrant adepte du brouillage de pistes, plusieurs morceaux fonctionnent sur une montée nirvanesque savamment orchestrée, comme sur "Theme From Turnpike" et "Roses" où nos sens sont exacerbés à l'extrême. Surprenant, le léger et estival "Little Arithmetics", qui apaise les esprits en apparence, s'achève par un riff virulent.
La voix de Tom Barman fait partie intégrante du crescendo. Dans "Theme From Turnpike", elle est poussée à son paroxysme, se révélant plus grave et éraillée que jamais. Les frissons sont immédiats et on reste sur des charbons ardents pendant l'intégralité du titre.
Le leader de dEUS a composé "Roses" comme exutoire à une situation pesante de harcèlement. Il en résulte un morceau somptueux à la puissance vénéneuse dont la montée en flèche s'opère à l'aide de violons oppressants et de larsens meurtriers.
La voix quasi-enfantine de Stef Kamil Carlens aux choeurs tranche nettement avec celle du chanteur et ce contraste apporte une originalité aux chansons, en particulier sur "Gimme The Heat", "Supermarket Song" et "Roses".
Si un morceau de l'album a le pouvoir de résumer In A Bar Under The Sea, c'est bien "Guilty Pleasures", florilège dans lequel toutes sortes de sensations sont réunies en à peine plus de quatre minutes, entre autres: 'wanting, missing, having, climbing, falling, sucking, breathing, lying, losing, fucking, laughing, crying (...) Happy, clumsy, angry, silly, witty, sexy, ugly...' Chaque état énuméré, souligné par la batterie, chamboule immanquablement, fait frétiller, sourire, réfléchir...
Saviez-vous que vous pourriez voyager autant, assis(e) dans un bar sous la mer ?
Ce deuxième album confirme le talent de composition de dEUS, un très grand groupe, audacieux et novateur, capable de nous toucher au plus profond par une prise de risques intelligente et de stimuler constamment nos sens en créant pléthore d'ambiances réelles et tangibles. Par là même, une décennie après sa sortie, In A Bar Under The Sea demeure aussi vif et captivant qu'à la première écoute.
Si je devais choisir dix albums à emporter sur une île déserte, In A Bar Under The Sea en ferait partie, d'ailleurs, disappointed in the sun, j'ai décidé de quitter ma vie terrienne. Under the sea is where I'll be...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 02 février 2011 à 22 h 50 |
"Fell off the floor, fell off the floor man!" Il s'agit du dernier grand disque arty de la formation flamande. dEUS ne se prive de rien, se permettant même quelques plages électroniques sur le second morceau. Et on est forcé de constater que ce groupe n'a jamais été aussi bon que quand il a laissé libre cours à ses délires musicaux. Des guitares furieuses, des rythmiques à tomber à genoux, des relents jazzy magnifiquement intégrés... Oui In A Bar Under The Sea est un sommet du genre, moins sale et noisy que Worst Case Scenario mais peut être encore plus inovant. L'introduction mélancolique de "Serpentine" reste au plus profond de moi comme une impression étrange et belle. Les percussions folles de "Theme From Turnpike" rythmeront encore longtemps mes nuits blanches. "Supermarket Song" sera toujours pour moi symbole de désinvolture grandiose. Le piano de "Disappointed In The Sun" un appel à l'évasion définitive après que le jazz de "Nine Threads" m'ait lentement bercé, en attendant la furie de "For The Roses" (mettons nous d'accord pour classer définitivement ce morceau comme l'un des meilleurs de tous les temps). Ne me laissez jamais oublier cet album, sa poésie, sa jeunesse et sa révolte. Mais surtout "Wake Me Up Before I Sleep" parce que moi aussi : "I gotta get out the house, gotta to get out the house ! My life is for pleasure, my life is for rage, my guide is a drunk, I gotta move on till I'm old. A SHOCKING LACK THEREOF !!!!"
Exceptionnel ! ! 19/20
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