Ministry
The Land Of Rape And Honey |
Label :
Sire |
||||
Cet album est un condensé horrifique de violence brute et excessive, traumatisant et carrement confondant.
Pas un seul répit autorisé dans ce martelage écrasant de coups de caisse métronimique, de beats énormes et de samples hachés menu. On est vite effaré devant cet étalage mécanique de distorsions, de guitares monstrueuses, de découpages répétés qui font tourner en boucle les mêmes rythmes de manière obsédante, voire perverse.
Cette musique agressive, d'une noirceur absolue, est la synthèse parfaite entre les beats techno (pas ceux de la dance mais plutôt celle de l'héritage industriel de Cabaret Voltaire ou Skinny Puppy) et les riffs plombés du metal. Parut en 1988, cet opus n'est pas le premier du groupe mais il deviendra LA référence incontournable d'un genre (le métal industriel) alors encore au stade underground. Absolument radical et sans aucune concession, Ministry, au travers sa musique chaotique, exprime là toute l'agressivité et la froideur du monde technologique actuel, à l'aide de bruits crissants et de rythmes au marteau-piqueur.
Brutal à souhait, ce disque fondamental du metal et du rock en général, a influencé une génération entière de brutes psychopathes, des immenses Fear Factory aux géniaux pyromanes de Rammstein. Quant aux autres, ils ne se remettront jamais du choc. C'est vrai qu'on découvre, effaré, un univers angoissant, froid et proche de la science-fiction d'horreur.
Des samples détournés, des séquences qui se réitèrent sans cesse jusqu'à exploser le crâne et de lourdes guitares soutiennent des vocaux soit hurlés, soit bisarroïdes, à la limite de l'humain. Les rythmiques sont découpés et martiales, l'atmosphère oppressante, les instrumentaux coupant comme de l'acier : un sommet du genre !
Ames et oreilles sensibles, s'abstenir.
Pas un seul répit autorisé dans ce martelage écrasant de coups de caisse métronimique, de beats énormes et de samples hachés menu. On est vite effaré devant cet étalage mécanique de distorsions, de guitares monstrueuses, de découpages répétés qui font tourner en boucle les mêmes rythmes de manière obsédante, voire perverse.
Cette musique agressive, d'une noirceur absolue, est la synthèse parfaite entre les beats techno (pas ceux de la dance mais plutôt celle de l'héritage industriel de Cabaret Voltaire ou Skinny Puppy) et les riffs plombés du metal. Parut en 1988, cet opus n'est pas le premier du groupe mais il deviendra LA référence incontournable d'un genre (le métal industriel) alors encore au stade underground. Absolument radical et sans aucune concession, Ministry, au travers sa musique chaotique, exprime là toute l'agressivité et la froideur du monde technologique actuel, à l'aide de bruits crissants et de rythmes au marteau-piqueur.
Brutal à souhait, ce disque fondamental du metal et du rock en général, a influencé une génération entière de brutes psychopathes, des immenses Fear Factory aux géniaux pyromanes de Rammstein. Quant aux autres, ils ne se remettront jamais du choc. C'est vrai qu'on découvre, effaré, un univers angoissant, froid et proche de la science-fiction d'horreur.
Des samples détournés, des séquences qui se réitèrent sans cesse jusqu'à exploser le crâne et de lourdes guitares soutiennent des vocaux soit hurlés, soit bisarroïdes, à la limite de l'humain. Les rythmiques sont découpés et martiales, l'atmosphère oppressante, les instrumentaux coupant comme de l'acier : un sommet du genre !
Ames et oreilles sensibles, s'abstenir.
Très bon 16/20 | par Vic |
Posté le 03 février 2009 à 20 h 04 |
Ce Land Of Rape And Honey est trompeur. Pour qui le découvre après les disques suivants, on croit y entendre une sorte de metal industriel plus "primitif" (sans la connotation péjorative). Mais au fil des écoutes, il faut reconnaître qu'il n'y a pas grand chose ici qui tienne du metal. Pour ça, il faudra attendre l'extraordinairissime The Mind Is A Terrible Thing To Taste, sorti l'année suivante, album infiniment plus classe, lobotomisant et fascinant (oui je ne l'ai noté que 17/20 ici, c'est une erreur de jeunesse, toutes mes confuses). Si ce dernier a donc ma préférence, n'allez pas croire que je n'aime pas son prédécesseur. Une fois qu'on a accepté le fait qu'on y retrouvera pas grand chose de similaire à The Mind is..., on découvre un tout autre album, très particulier et à sa façon, génial. Ici, nous sommes au royaume de l'industriel. Certes légèrement teinté de metal (tout de même) et un peu plus d'electro. Mais c'est bien de l'indus : pas de guitares, des sonorités variées, parfois tribales, une atmosphère sombre et écrasante, des rythmes fous, des vocaux effrayants. Le changement par rapport à Twitch (1986) est flagrant et impressionnant. Plus une goutte d'EBM, plus aucune mélodie. Tout ce qui peut rappeler les opus précédents de Ministry, c'est bien "Abortive", la dernière piste (paradoxalement), avec une basse qui a bien veilli et qui nous renvoie presque à With Sympathy (1983) ! Bon, j'exagère un peu, le mix final de Twitch (trois morceaux en un seul) augurait déjà très bien de la recette de The Land of...
Quoiqu'il en soit, le principal défaut de cet album concerne à mon avis les première et dernière pistes. La première, "Stigmata", pourtant culte, ne prend vraiment pas avec moi. Rythme martial, chant de Jourgensen pas encore débarrassé de kitsch, quelque chose manque. Par la suite, ça devient progressivement mieux, heureusement. Les quatre titres suivants sont de véritables trépanations, tout y est répétitif; un bombardement malin qui vide l'esprit et rend fou. On atteint alors le sommet de l'album : "Hizbollah" et "The Land Of Rape And Honey". Deux titres véritablement excellents, quasiment instrumentaux, l'un aux résonances orientales, l'autre au rythme accrocheur et saccadé.
The Land of... paraît un peu dépouillé à côté des autres albums de Ministry. On y trouve sans doute là le seul disque du groupe presque purement industriel, avant la fusion avec le rock et le metal. Un objet corrosif qui fait TRES mal au crâne.
Quoiqu'il en soit, le principal défaut de cet album concerne à mon avis les première et dernière pistes. La première, "Stigmata", pourtant culte, ne prend vraiment pas avec moi. Rythme martial, chant de Jourgensen pas encore débarrassé de kitsch, quelque chose manque. Par la suite, ça devient progressivement mieux, heureusement. Les quatre titres suivants sont de véritables trépanations, tout y est répétitif; un bombardement malin qui vide l'esprit et rend fou. On atteint alors le sommet de l'album : "Hizbollah" et "The Land Of Rape And Honey". Deux titres véritablement excellents, quasiment instrumentaux, l'un aux résonances orientales, l'autre au rythme accrocheur et saccadé.
The Land of... paraît un peu dépouillé à côté des autres albums de Ministry. On y trouve sans doute là le seul disque du groupe presque purement industriel, avant la fusion avec le rock et le metal. Un objet corrosif qui fait TRES mal au crâne.
Parfait 17/20
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