Magma
Theusz Hamtaahk Trilogy |
Label :
Seventh |
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Doublon avec les Mythes Et Légendes que ce DVD paru en 2000 ?
Que nenni : la démarche est différente puisque ici nous avons la trilogie Theusz Hamtaahk (TH, WI + MDK) proposée dans son intégralité avec peloton de cuivres et bataillon de choristes, des musiciens virtuoses, visiblement impliqués dans ce projet titanesque de C. Vander.
Petit flash-back, récapitulons : à l'aube des années 80 le groupe s'arrête, après Attahk et les concerts de l'époque (passons sur Merci qui n'a rien à voir avec du Magma), puis plus de nouvelles jusqu'en 2000 ou poussé au cul par une bande de petit jeunes qui ont découvert cette musique grâce à leur papa, le chef d'orchestre décide de reprendre la baguette au service de son monstrueux bébé.
Donc y'a du sang neuf qui voudrait bien en découdre avec la Zeulh Music, le temps de quelques repets et c'est une nouvelle horde prête à déferler sur les scènes hexagonales : Stella-voix et Vander-batterie trouvent en Bussonnet - Mac Gaw - Borghi un trio basse-guitare-clavier qui renouvelle le genre en respectant l'esprit, et Vander a l'idée de mettre en scène et en images ce monstre qu'est. Respect, il a de la suite dans les idées le vieux !
Le but de ce petit papier n'est pas de juger l'oeuvre inscrite (voir les chros des CD) mais le spectacle proposé :
6 chanteurs / 4 cuivres qui se déploieront sur MDK... Déjà cela fait du beau monde, et quand le besoin d'un second clavier se fait sentir c'est Stella, Antoine ou le guitariste qui s'y collent. L'image a un léger grain qui n'est pas gênant, les mecs sur scène aussi, mais le son est OK.
La Trilogie s'ouvre sur Theus le morceau éponyme qui en fait n'a JAMAIS été enregistré en studio (!!!), pour une version vraiment bien je n'ai aucun mal à le dire puisque ce morceau ne fait pas partie de mon panthéon Zeulh mais là sur scène avec les 4 voix qui pulsent c'est un vrai plaisir de VOIR le morceau se déployer avec cet instant de grâce ou les 2 chanteurs se répondent, superbe !
Wurdah Itah : interprétation de haute voltige, le guitariste en renfort au clavier, puisqu'il n'y a pas de partition pour lui ici, juste un travail piano-basse-batterie et 5 voix, pour un moment qui m'est cher sur ce mouvement d'orfèvre où la nervosité le partage à la beauté la plus totale, le public aux aguets répond à la moindre reprise, ici respect de la partoche originale, on ne s'égare ni en solo ni en déviance, c'est plus que parfait, ça pulse, ça dégage, ils sont dedans et moi scotché
Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh : c'est un peu la 9ème du 20ème siècle et l'interprétation du célèbre MDK vaut son pesant de cacahuètes, sous les applaudissements du public dès les premières notes des cuivres bourdonnants on sent que cela va être torride
Il leur faut 10 minutes de montagnes russes pour atteindre le point G du morceau où tout le monde danse emmené par les voix descendues sur le devant de la scène transe assurée sur les "U malawala" ad libitum jusqu'au break...
Chorus de basse sur l'Ampeg saturé comme au bon vieux temps des Top ou Paga et le spectacle que va nous proposer, à son tour; le guitariste pour sa partie solo, d'ailleurs a ce niveau peut-on parler d'une partie de grat, est à voir, le mec blafard, les yeux au ciel, louchant, est ahurissant, soutenu à fond de train par les copains
ça repart, très vite, mais au bout de quelques minutes de délire vocal ça ralenti de triple en double croches, puis en croches, de croches à la noire, ça descend de la noire à la blanche, le morceau, alors, n'est plus qu'une suite de soubresauts, qu'ils tiennent à bout de bras et ces messieurs inversent le processus d'accélération jusqu'à la limite du possible break et ça rigole et ça s'amuse le public explose... Et c'est reparti pour des gazouillis jusqu'au au break "Hortz..." mais là panique ovation du public le pianiste écroulé de rire sur son clavier temps de flottement impossible de reprendre ! Calmos les gars on se concentre pour le final... Voilà c'est fini on s'en est pris plein la gueule pendant près de 2 heures de spectacle, merci. L'avantage avec ce genre de DVD c'est que vu le prix de la place, on peut se faire son film soi-même tous les soirs et il est permis de fumer dans la salle !
Des pistes pour comprendre cet imbécile enthousiasme :
"Magma est depuis plus de trente ans le seul groupe français à pouvoir en remontrer aux meilleurs anglo-saxons." écrivait quelqu'un. Il est vrai que le groupe est monté en 1969, par une bande d'illuminés, année du In The Court De Crimson, que le premier cd double sort la même que le Hot Rats du Zappa et que en 30 ans de carrière le travail abattu est colossal dans notre pays mais comme d'hab. on s'en rendra compte quand l'artiste sera mort.
Magma, c'est en France l'équivalent de Zappa ou de Miles Davis. LE groupe qui a vu défiler au fil des années la crème des musiciens du moment :Teddy Lasry (E= MC2), Claude Engel (les musiques du Gotainer), François "Faton" Cahen & Yoko Scheffer (ceux du Zao), Janik Top ou Bernard Paganotti, Didier Lockwood (qui débute ici à 16 ans), etc...
Cette trilogie, oeuvre commencée dans les années 70 trouve son aboutissement aujourd'hui et prouve à quel point Christian Vander est un des grands compositeurs de ce siècle qui a su allier une rythmique polymorphe à une inspiration complètement originale. C'est ce qu'on appelle une oeuvre.
MAIS c'est vrai... On est loin du rock.
Que nenni : la démarche est différente puisque ici nous avons la trilogie Theusz Hamtaahk (TH, WI + MDK) proposée dans son intégralité avec peloton de cuivres et bataillon de choristes, des musiciens virtuoses, visiblement impliqués dans ce projet titanesque de C. Vander.
Petit flash-back, récapitulons : à l'aube des années 80 le groupe s'arrête, après Attahk et les concerts de l'époque (passons sur Merci qui n'a rien à voir avec du Magma), puis plus de nouvelles jusqu'en 2000 ou poussé au cul par une bande de petit jeunes qui ont découvert cette musique grâce à leur papa, le chef d'orchestre décide de reprendre la baguette au service de son monstrueux bébé.
Donc y'a du sang neuf qui voudrait bien en découdre avec la Zeulh Music, le temps de quelques repets et c'est une nouvelle horde prête à déferler sur les scènes hexagonales : Stella-voix et Vander-batterie trouvent en Bussonnet - Mac Gaw - Borghi un trio basse-guitare-clavier qui renouvelle le genre en respectant l'esprit, et Vander a l'idée de mettre en scène et en images ce monstre qu'est. Respect, il a de la suite dans les idées le vieux !
Le but de ce petit papier n'est pas de juger l'oeuvre inscrite (voir les chros des CD) mais le spectacle proposé :
6 chanteurs / 4 cuivres qui se déploieront sur MDK... Déjà cela fait du beau monde, et quand le besoin d'un second clavier se fait sentir c'est Stella, Antoine ou le guitariste qui s'y collent. L'image a un léger grain qui n'est pas gênant, les mecs sur scène aussi, mais le son est OK.
La Trilogie s'ouvre sur Theus le morceau éponyme qui en fait n'a JAMAIS été enregistré en studio (!!!), pour une version vraiment bien je n'ai aucun mal à le dire puisque ce morceau ne fait pas partie de mon panthéon Zeulh mais là sur scène avec les 4 voix qui pulsent c'est un vrai plaisir de VOIR le morceau se déployer avec cet instant de grâce ou les 2 chanteurs se répondent, superbe !
Wurdah Itah : interprétation de haute voltige, le guitariste en renfort au clavier, puisqu'il n'y a pas de partition pour lui ici, juste un travail piano-basse-batterie et 5 voix, pour un moment qui m'est cher sur ce mouvement d'orfèvre où la nervosité le partage à la beauté la plus totale, le public aux aguets répond à la moindre reprise, ici respect de la partoche originale, on ne s'égare ni en solo ni en déviance, c'est plus que parfait, ça pulse, ça dégage, ils sont dedans et moi scotché
Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh : c'est un peu la 9ème du 20ème siècle et l'interprétation du célèbre MDK vaut son pesant de cacahuètes, sous les applaudissements du public dès les premières notes des cuivres bourdonnants on sent que cela va être torride
Il leur faut 10 minutes de montagnes russes pour atteindre le point G du morceau où tout le monde danse emmené par les voix descendues sur le devant de la scène transe assurée sur les "U malawala" ad libitum jusqu'au break...
Chorus de basse sur l'Ampeg saturé comme au bon vieux temps des Top ou Paga et le spectacle que va nous proposer, à son tour; le guitariste pour sa partie solo, d'ailleurs a ce niveau peut-on parler d'une partie de grat, est à voir, le mec blafard, les yeux au ciel, louchant, est ahurissant, soutenu à fond de train par les copains
ça repart, très vite, mais au bout de quelques minutes de délire vocal ça ralenti de triple en double croches, puis en croches, de croches à la noire, ça descend de la noire à la blanche, le morceau, alors, n'est plus qu'une suite de soubresauts, qu'ils tiennent à bout de bras et ces messieurs inversent le processus d'accélération jusqu'à la limite du possible break et ça rigole et ça s'amuse le public explose... Et c'est reparti pour des gazouillis jusqu'au au break "Hortz..." mais là panique ovation du public le pianiste écroulé de rire sur son clavier temps de flottement impossible de reprendre ! Calmos les gars on se concentre pour le final... Voilà c'est fini on s'en est pris plein la gueule pendant près de 2 heures de spectacle, merci. L'avantage avec ce genre de DVD c'est que vu le prix de la place, on peut se faire son film soi-même tous les soirs et il est permis de fumer dans la salle !
Des pistes pour comprendre cet imbécile enthousiasme :
"Magma est depuis plus de trente ans le seul groupe français à pouvoir en remontrer aux meilleurs anglo-saxons." écrivait quelqu'un. Il est vrai que le groupe est monté en 1969, par une bande d'illuminés, année du In The Court De Crimson, que le premier cd double sort la même que le Hot Rats du Zappa et que en 30 ans de carrière le travail abattu est colossal dans notre pays mais comme d'hab. on s'en rendra compte quand l'artiste sera mort.
Magma, c'est en France l'équivalent de Zappa ou de Miles Davis. LE groupe qui a vu défiler au fil des années la crème des musiciens du moment :Teddy Lasry (E= MC2), Claude Engel (les musiques du Gotainer), François "Faton" Cahen & Yoko Scheffer (ceux du Zao), Janik Top ou Bernard Paganotti, Didier Lockwood (qui débute ici à 16 ans), etc...
Cette trilogie, oeuvre commencée dans les années 70 trouve son aboutissement aujourd'hui et prouve à quel point Christian Vander est un des grands compositeurs de ce siècle qui a su allier une rythmique polymorphe à une inspiration complètement originale. C'est ce qu'on appelle une oeuvre.
MAIS c'est vrai... On est loin du rock.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Raoul vigil |
P. S. : De plus pour les fans que nous sommes (et là je m'adresse en aparté aux furieux de ce site) il y a un Bonus : 30 min d'interviews de pratiquement tous les anciens membres de Magma, document rare, document génial, véritable ode à Vander & à sa musique.
Un regret : ils auraient pu nous loger les textes en kobaïen sur le dvd.
Un regret : ils auraient pu nous loger les textes en kobaïen sur le dvd.
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