The Dillinger Escape Plan
Ire Works |
Label :
Relapse |
||||
Avec Miss Machine, The Dillinger Escape Plan, groupe extrême technique qualifié de "mathcore", avait divisé ses fans. En effet, après un hardcore technique et austère, le groupe avait décidé d'insuffler un souffle rock, voire pop à ses chansons. Et avait engagé un Mike Patton en herbe comme chanteur. Soyons direct, sur Ire Works le groupe poursuit sa lancée.
Et place deux pépites rock'n'roll à souhait -pas loin du meilleur de Faith No More-: "Black Bubblegum" et "Milk Lizard". Tout en conservant son goût pour l'intégration d'éléments free jazz et extrême, le groupe se fait plus consensuel.
Mais outre ces deux titres, on a affaire à une pelletée de morceaux rapides, hurlés et destructurés, comme l'ouverture du disque: "Fix Your Face", "Lurch" ou la trilogie "When Acting As Particle"/"Nong Eye Gong"/"When Acting As Wave".
Le groupe s'aventure parfois dans des domaines plus inattendus: voir l'intro electronica de "Sick On Sunday" ou le final jazz "Mouth Of Ghosts". Preuve que The Dillinger Escape Plan n'est pas voué à accomplir toujours la besogne qu'attendraient les fans les moins ouverts de sa part: les instruments savent parfois se faire plus doux.
Pas à mettre entre toutes les mains, le groupe conviendra à ceux qui cherchent encore la rélève de Botch.
Et place deux pépites rock'n'roll à souhait -pas loin du meilleur de Faith No More-: "Black Bubblegum" et "Milk Lizard". Tout en conservant son goût pour l'intégration d'éléments free jazz et extrême, le groupe se fait plus consensuel.
Mais outre ces deux titres, on a affaire à une pelletée de morceaux rapides, hurlés et destructurés, comme l'ouverture du disque: "Fix Your Face", "Lurch" ou la trilogie "When Acting As Particle"/"Nong Eye Gong"/"When Acting As Wave".
Le groupe s'aventure parfois dans des domaines plus inattendus: voir l'intro electronica de "Sick On Sunday" ou le final jazz "Mouth Of Ghosts". Preuve que The Dillinger Escape Plan n'est pas voué à accomplir toujours la besogne qu'attendraient les fans les moins ouverts de sa part: les instruments savent parfois se faire plus doux.
Pas à mettre entre toutes les mains, le groupe conviendra à ceux qui cherchent encore la rélève de Botch.
Parfait 17/20 | par Drazorback |
Posté le 05 novembre 2008 à 21 h 57 |
Après un Miss Machine qui a fait perdre au groupe une partie non négligeable de ses fans, The Dillinger Escape Plan avec son troisième album doit remettre les choses au point : Ire Works est l'album qui doit rassembler de nouveau tous les amateurs de ce mathcore brutal et méticuleux qui était la spécialité du band.
Cependant il est évident qu'avec le départ de Chris Pennie (prodigieux batteur s'il en est), The Dillinger Escape Plan n'est définitivement plus le même groupe auteur de The Dillinger Escape Plan ou même du désormais culte Calculating Infinity, puisque de l'ossature originelle il ne subsiste donc plus que Ben Weinman (prodigieux guitariste également s'il en est...).
Ire Works ou une nouvelle étape charnière dans la vie de DEP, donc !
Si Miss Machine était, à mon humble avis, loin d'être une réussite pour ne pas dire tout simplement raté, Ire Works n'est que légèrement meilleur. Rien d'exceptionnel, ici ! Et pourtant...
D'entrée de jeu, The Dillinger Escape Plan affiche un "Fix Your Face" qui est sûrement le meilleur morceau que le groupe ait composé depuis Irony Is A Dead Science (2002) : revoici donc DEP plus flamboyant que jamais, tranchant et évoluant avec une aisance formidable dans un hardcore radical et tonitruant ! La présence de Dimitri Minakakis (le chanteur originel du groupe qui avait quitté le navire en 2001) n'y est certainement pas étrangère... S'ensuit un "Lurch" de haute-volée démontrant que le band n'a peut-être pas fini de nous réserver quelques bonnes surprises ! De la même manière "Party Smasher" et la paire "When Acting As A Particle" et "When Acting As A Wave" prolongeront ce bon sentiment de retrouvailles avec un groupe que l'on pensait disparu et désormais perdu. Mais sinon...
Sinon, pas grand chose à se mettre sous la dent à vrai dire ! Ire Works ne parvient pas à se montrer aussi tranchant qu'il le devrait. Dillinger avait déjà amorcé un virage un peu plus FM avec Miss Machine et "Unretrofied" notamment, DEP n'oublie donc pas de nous gratifier de quelques refrains sirupeux au possible affublés de chants grotesques "Dead As History" ou "Horse Hunter", et nous entraîne dans de vagues impros électro-chiantes et/ou qui ne renforcent pas vraiment la cohésion de cet album. Le quintette se répète, tourne en rond et préfère les refrains faciles aux déstructurations violentes qui se faisaient légions il n'y encore pas si longtemps que ça...
Moins raté que Miss Machine, c'est un fait, mais si Dillinger pouvait arrêter de singer Faith No More (au hasard) par moment, pour simplement faire du Dillinger, le résultat n'en serait que plus probant !
En tous cas, une chose est sûre, Ire Works n'est certainement pas l'album qui conviendra à ceux qui cherchent encore la relève de Botch !
Cependant il est évident qu'avec le départ de Chris Pennie (prodigieux batteur s'il en est), The Dillinger Escape Plan n'est définitivement plus le même groupe auteur de The Dillinger Escape Plan ou même du désormais culte Calculating Infinity, puisque de l'ossature originelle il ne subsiste donc plus que Ben Weinman (prodigieux guitariste également s'il en est...).
Ire Works ou une nouvelle étape charnière dans la vie de DEP, donc !
Si Miss Machine était, à mon humble avis, loin d'être une réussite pour ne pas dire tout simplement raté, Ire Works n'est que légèrement meilleur. Rien d'exceptionnel, ici ! Et pourtant...
D'entrée de jeu, The Dillinger Escape Plan affiche un "Fix Your Face" qui est sûrement le meilleur morceau que le groupe ait composé depuis Irony Is A Dead Science (2002) : revoici donc DEP plus flamboyant que jamais, tranchant et évoluant avec une aisance formidable dans un hardcore radical et tonitruant ! La présence de Dimitri Minakakis (le chanteur originel du groupe qui avait quitté le navire en 2001) n'y est certainement pas étrangère... S'ensuit un "Lurch" de haute-volée démontrant que le band n'a peut-être pas fini de nous réserver quelques bonnes surprises ! De la même manière "Party Smasher" et la paire "When Acting As A Particle" et "When Acting As A Wave" prolongeront ce bon sentiment de retrouvailles avec un groupe que l'on pensait disparu et désormais perdu. Mais sinon...
Sinon, pas grand chose à se mettre sous la dent à vrai dire ! Ire Works ne parvient pas à se montrer aussi tranchant qu'il le devrait. Dillinger avait déjà amorcé un virage un peu plus FM avec Miss Machine et "Unretrofied" notamment, DEP n'oublie donc pas de nous gratifier de quelques refrains sirupeux au possible affublés de chants grotesques "Dead As History" ou "Horse Hunter", et nous entraîne dans de vagues impros électro-chiantes et/ou qui ne renforcent pas vraiment la cohésion de cet album. Le quintette se répète, tourne en rond et préfère les refrains faciles aux déstructurations violentes qui se faisaient légions il n'y encore pas si longtemps que ça...
Moins raté que Miss Machine, c'est un fait, mais si Dillinger pouvait arrêter de singer Faith No More (au hasard) par moment, pour simplement faire du Dillinger, le résultat n'en serait que plus probant !
En tous cas, une chose est sûre, Ire Works n'est certainement pas l'album qui conviendra à ceux qui cherchent encore la relève de Botch !
Sans intérêt 8/20
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