The Dillinger Escape Plan
Calculating Infinity |
Label :
Relapse |
||||
Assurément, nous voilà devant un disque difficile d'accès et bien perturbant. Zigzagant aux frontières entre métal extrême et musique expérimentale, Dillinger Escape Plan s'impose sur cet album comme un groupe fascinant.
Dès les premières minutes, le ton est donné avec "Sugar Coated Sour" : violent, déconstruit et assez technique ; l'on passe d'un riff des plus basiques pour ne pas dire simpliste, à des solos bien tordus et complexes, et la musique arrête soudain son pilonnage pour reprendre ensuite, dans un jeu de ruptures constantes.
On pense un peu à Meshuggah mais en plus varié et intéressant. Par la suite le ton reste le même, toujours malsain, répétitif et intelligent, mais on a aussi le droit à des passages plus expérimentaux comme "*#.." qui réussit très bien à installer une ambiance oppressante, ou "Week End Sex Change" qui contient des passages entre l'atmosphérique et le très étrange. Les guitares torturées et frénétiques font soudain place à des percussions primitives et envoûtantes. Le chant, quant à lui, remplit bien son office, le plus souvent hurlé avec véhémence et efficacité, parfois en version claire, plutôt réussie.
Un groupe puissant, efficace, talentueux, pour un album que l'on n'oublie pas mais qui reste assez ardu à pénétrer. Ne pas oublier au passage la fin du disque, bien délirante !
Dès les premières minutes, le ton est donné avec "Sugar Coated Sour" : violent, déconstruit et assez technique ; l'on passe d'un riff des plus basiques pour ne pas dire simpliste, à des solos bien tordus et complexes, et la musique arrête soudain son pilonnage pour reprendre ensuite, dans un jeu de ruptures constantes.
On pense un peu à Meshuggah mais en plus varié et intéressant. Par la suite le ton reste le même, toujours malsain, répétitif et intelligent, mais on a aussi le droit à des passages plus expérimentaux comme "*#.." qui réussit très bien à installer une ambiance oppressante, ou "Week End Sex Change" qui contient des passages entre l'atmosphérique et le très étrange. Les guitares torturées et frénétiques font soudain place à des percussions primitives et envoûtantes. Le chant, quant à lui, remplit bien son office, le plus souvent hurlé avec véhémence et efficacité, parfois en version claire, plutôt réussie.
Un groupe puissant, efficace, talentueux, pour un album que l'on n'oublie pas mais qui reste assez ardu à pénétrer. Ne pas oublier au passage la fin du disque, bien délirante !
Parfait 17/20 | par Cthulhu |
Posté le 12 décembre 2004 à 23 h 41 |
The Dillinger Escape Plan fait partie de ces groupes possédant une classe naturelle incomparable, que bien peu de groupes peuvent se targuer d'approcher, et leur permettant de diffuser un destructo-hardcore violent, rageur et d'une intensité incroyable.
Premier album de Dillinger, Calculating Infinity impose un son imposant au sein duquel vient se greffer une fureur tout bonnement phénoménale. "Jim Fear", "Destro's Secret", "Clip the Apex...Accept Instruction" ou le génial "43% Burnt" sont autant de brulôts durant lesquels sauvagerie et génie ne cessent de s'acoquiner. Le chaos n'est jamais loin tant le torrent d'électricité déversée semble gagner en puissance au fur et à mesure de l'album.
Mais là où The Dillinger Escape Plan parvient à impressionner, c'est lorsque le groupe réussit subtilement à jouer sur les atmosphères, à changer du tout au tout en quelques instants; comme sur ce "The Running Board" par exemple. Dillinger ne se contente pas d'un hardcore violent. Non, Dillinger sait se montrer insidieux, inquiétant voire même angoissant. La vraie force du groupe est de se renouveler sans cesse au cours de ces onze titres, de multiplier les riffs massifs et soutenus par une section rythmique exceptionnelle.
Et puis, au milieu de ce déchaînement, de cette déferlante frénétique, se love le classieux et inégalable "Calculating Infinity", morceau durant lequel Dillinger brille littéralement d'ingéniosité, de classe mais également de puissance et de violence sous-jacentes. Superbe.
Avec Calculating Infinity, The Dillinger Escape Plan a frappé très fort, et parvient à imposer magistralement un son, une puissance, et une rage exemplaires. Manifestement, un très grand album !
Premier album de Dillinger, Calculating Infinity impose un son imposant au sein duquel vient se greffer une fureur tout bonnement phénoménale. "Jim Fear", "Destro's Secret", "Clip the Apex...Accept Instruction" ou le génial "43% Burnt" sont autant de brulôts durant lesquels sauvagerie et génie ne cessent de s'acoquiner. Le chaos n'est jamais loin tant le torrent d'électricité déversée semble gagner en puissance au fur et à mesure de l'album.
Mais là où The Dillinger Escape Plan parvient à impressionner, c'est lorsque le groupe réussit subtilement à jouer sur les atmosphères, à changer du tout au tout en quelques instants; comme sur ce "The Running Board" par exemple. Dillinger ne se contente pas d'un hardcore violent. Non, Dillinger sait se montrer insidieux, inquiétant voire même angoissant. La vraie force du groupe est de se renouveler sans cesse au cours de ces onze titres, de multiplier les riffs massifs et soutenus par une section rythmique exceptionnelle.
Et puis, au milieu de ce déchaînement, de cette déferlante frénétique, se love le classieux et inégalable "Calculating Infinity", morceau durant lequel Dillinger brille littéralement d'ingéniosité, de classe mais également de puissance et de violence sous-jacentes. Superbe.
Avec Calculating Infinity, The Dillinger Escape Plan a frappé très fort, et parvient à imposer magistralement un son, une puissance, et une rage exemplaires. Manifestement, un très grand album !
Exceptionnel ! ! 19/20
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