The Dillinger Escape Plan

Rennes [Ubu] - mardi 22 mars 2005

The Dillinger Escape Plan
Si la petitesse du club qui caractérise l'Ubu pouvait laisser quelque peu perplexe quant à la venue de The Dillinger Escape Plan, la performance que le groupe délivrera ce soir se fera fort de prouver à quel point Dillinger est capable d'haranguer les foules.
A défaut de s'ouvrir par le somptueux "Calculating Infinity"(comme lors de leur excellente prestation quelques jours plus tôt à Saint-Nazaire), le concert va voir durant une heure, le hardcore du combo repousser un peu plus loin les limites de l'entendement; grâce à la présentation de la quasi-intégralité de Calculating Infinity et Miss Machine, si l'on excepte tous les instrumentaux ("Calculating Infinity" ne figurera malheureusement donc pas sur la setlist de ce soir). Nous épargnant fort heureusement le très mauvais "Unretrofied", Dillinger se montrera brillant sur des versions surpuissantes de "Panasonic Youth", "Phone Home" ou "Baby's First Coffin".
Qui plus est, le groupe parviendra à s'approprier superbement la scène de l'Ubu, sur laquelle il devient pourtant bien difficile de se mouvoir lorsque l'on atteint le chiffre incroyablement élevé (!) de 5 musiciens. Oui, Ben Weinman ne se gênera pas pour sauter dans tous les sens, jouant de la guitare debout sur son ampli ou supporté par la foule... Dillinger est définitivement un grand groupe de scène au répertoire incandescent. Comment résister à la puissance de "43% Burnt", à la classe de "Destro's Secret" et "We Are The Storm", ou à la sauvagerie de "Sugar Coated Sour" ? Chaque titre se retrouve une nouvelle sublimé par une hargne et une conviction évidentes tant The Dillinger Escape Plan assure un concert où hardcore et génie ne cessent de se cotoyer. Le public ne s'y trompera pas: affolé par une prestation percutante du groupe, le devant de la scène se transforme rapidement en un véritable mer de corps complètement déchaînés. Du jamais vu à l'Ubu !
Les Américains nous laisseront sur un toujours aussi bon "Sunshine Werewolf" (comme lors du set de Saint-Nazaire) avant un rappel qui laissera l'Ubu littéralement en feu, plongé dans une folie et une fureur rarement (jamais ?) atteintes dans le club rennais, et ce grâce notamment à un son tout simplement énorme, et une prestation qui le fut tout autant.

Alors, 2005: année Dillinger ?


Excellent !   18/20
par X_Jpbowersock


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