Godspeed You Black Emperor !
F# A#OO |
Label :
Constellation |
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Ce premier album de Godspeed You ! Black Emperor est la bande sonore parfaite pour un documentaire imaginaire sur le délabrement urbain. Le groupe a ici compilé morceaux instrumentaux et expérimentations sonores sur trois plages glaçantes. Les titres sont moins complexes et élaborés que leurs prochaines productions, mais laissent un sentiment trouble. Le très statique "The Dead Flag Blues" et ses nappes de cordes nous plonge directement dans cet univers unique et angoissant, "The Cowboy" est d'une mélancolie renversante, "The Sad Mafioso" d'une rare tristesse. Ce morceau pose par ailleurs les bases des futurs albums, tout comme le très rythmique "Dead Metheny". Les plages concrètes sont par contre moins convaincantes. Ce premier essai est tout de même très envoûtant et fût la première pierre du combat du groupe.
Bon 15/20 | par X_Elmo |
La version CD de l'album est disponible sur Kranky, le vinyl sur Constellation. Ce dernier est sorti en 1997, et présente un track listing légèrement différent. L'abscence de "Dead Metheny" et de la partie finale de "The Sad Mafioso" pénalise un peu l'ensemble.
La version vinyl existe en trois pochettes différentes, et contient des flyers et une pièce de monnaie canadienne écrasée.
Ecoutable sur https://godspeedyoublackemperor.bandcamp.com/album/f-a
La version vinyl existe en trois pochettes différentes, et contient des flyers et une pièce de monnaie canadienne écrasée.
Ecoutable sur https://godspeedyoublackemperor.bandcamp.com/album/f-a
Posté le 28 mai 2005 à 05 h 11 |
Moins symphonique que les albums suivants, ce F# A# OO (OO pour Infinity) est une franche réussite.
Tout au long de ses trois pistes, il s'avère être un savant mélange de recherches sonores et de nappes ambient, où un lent travail de suspension des sons nous positionne sur orbite autour de notre bulle spatio-temporelle, avant de nous entraîner dans des apnées instrumentales intenses, où le tissu sonore est à la fois tendu et suffisamment espacé pour laisser de la place à un souffle mélancolique et bienfaisant à la fois... Est-ce là cet espoir si cher au groupe ? (cf. l'artwork du disque)...
Une chose est sûre : à ce petit jeu malsain et apaisant, on prend plaisir à n'être plus que deux oreilles, et laisser l'imaginaire faire le reste... Stupéfiant !
Tout au long de ses trois pistes, il s'avère être un savant mélange de recherches sonores et de nappes ambient, où un lent travail de suspension des sons nous positionne sur orbite autour de notre bulle spatio-temporelle, avant de nous entraîner dans des apnées instrumentales intenses, où le tissu sonore est à la fois tendu et suffisamment espacé pour laisser de la place à un souffle mélancolique et bienfaisant à la fois... Est-ce là cet espoir si cher au groupe ? (cf. l'artwork du disque)...
Une chose est sûre : à ce petit jeu malsain et apaisant, on prend plaisir à n'être plus que deux oreilles, et laisser l'imaginaire faire le reste... Stupéfiant !
Excellent ! 18/20
Posté le 12 octobre 2008 à 15 h 20 |
Godspeed You Black Emperor! ou comment définir, voire inventer le post-rock. Ce premier LP est donc un album qui aura fait son lot d'émules en suscitant des vocations, en permettant a des instruments à cordes trop souvent mis de côté de trouver leur place dans le monde du rock et en standardisant un style d'exposition de thème digne du "Bolero" de Ravel. Et pourtant, il est de ces disques qui passa inaperçu à sa sortie. La pochette, intrigante mais peu engageante figure fidèlement le contenu : c'est une vision poétique d'un paysage désolé. Tout au long du CD le groupe canadien définit donc son style qui ne fera que s'affirmer par la suite : un thème simple, souvent au violon qui s'enrichit progressivement pour finir dans une apothéose qui vous transporterait même à 5 heures du matin. Et entre ces purs moments de musique s'installent des passages dissonant et déstructuré, évocation de la froideur inhumaine de paysages artificiels. Moins engagé que Slow Riot ou Yanqui U.X.O, moins extrémiste que Lift Your Skinny Fists..., ce F# A# OO est le témoignage de l'époque cruciale où un grand groupe commençait à trouver son identité, qui nous fera frissonner encore bien des années après.
Excellent ! 18/20
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