Godspeed You Black Emperor !
Asunder, Sweet And Other Distress |
Label :
Constellation |
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Dans les années 2000, on se sera vu voyager dans une nébuleuse ou un nuage de gaz stellaire et spleenique, au travers du renommé label canadien pourtant loin d'être mort encore et par ses divers groupes, probablement oubliés pour la plupart aujourd'hui quand d'autres sont restés marquants voire emblématiques à Constellation : Thee Silver Mount Zion, Do Make Say Think et bien sûr, Godspeed You ! Black Emperor. Les esprits semblent-ils désormais rassasiés d'avoir passé la mouvance musicale comme une sonde spatiale qui a traversé une partie de l'immensité de l'espace, motivés par un désir d'autres découvertes ? Le coeur d'auditeur demeure pourtant quelquefois désireux d'y revenir dans cette mouvance, variant la distance avec elle comme s'il jouait avec l'effet Doppler d'un point de vue émotionnel déjà, si l'on peut s'exprimer ainsi.
Asunder, Sweet And Other Distress fait suite trois ans après Allelujah ! Don't Bend ! Ascend ! qui a marqué le retour décennal du groupe montréalais en 2012. Et comme son prédécesseur, on a droit à deux longs morceaux et deux passages drones (un tiers de l'album), ces derniers faisant ici fonction d'une longue transition (ou de pause pipi pour quelques membres pendant que d'autres ont continué de jouer) entre le noisy symphonique morriconien "Peasantry" et l'écrasant "Piss Crowns Are Trebled", tous deux connus d'abord des initiés depuis des concerts sous d'autres titres avant d'être mis sur disque. A l'air du premier, vers la moitié, dès que le violon commence à survoler, on ne pourrait s'empêcher de revoir la séquence très mélancolique dans "Le Bon, La Brute Et Le Truand", où des prisonniers de guerre se voient forcer de jouer de leurs instruments de musique pour couvrir les cris d'Eli Wallach qui est en train de se prendre une rouste par son tortionnaire joué par Lee Van Cleef. Le deuxième et final morceau alourdit davantage le disque, tapisse sa menace à l'image de nuages noirs laissant passer des raies de lumière éclairant une terre en désolation. Un épilogue en apothéose qui agit comme une bande son d'une fin du monde (rien de nouveau donc venant de ce groupe), ou d'un grand changement annoncé, si nous savons lever nos têtes d'ovidés pour ne pas boire la grosse tasse dans le tsunami sonique emplit de courants mélodiques et tempétueux.
Est-ce l'ultime disque d'un collectif qui n'a plus grand chose à prouver si ce n'est que satisfaire les adorateurs ? Possible ! La musique de Godspeed You ! Black Emperor sera toujours ronflante pour les uns, qu'ils soient détracteurs ou lassés, comme elle restera captivante à transmettre des émotions pour les autres, les éternels amoureux mélancoliques.
Asunder, Sweet And Other Distress fait suite trois ans après Allelujah ! Don't Bend ! Ascend ! qui a marqué le retour décennal du groupe montréalais en 2012. Et comme son prédécesseur, on a droit à deux longs morceaux et deux passages drones (un tiers de l'album), ces derniers faisant ici fonction d'une longue transition (ou de pause pipi pour quelques membres pendant que d'autres ont continué de jouer) entre le noisy symphonique morriconien "Peasantry" et l'écrasant "Piss Crowns Are Trebled", tous deux connus d'abord des initiés depuis des concerts sous d'autres titres avant d'être mis sur disque. A l'air du premier, vers la moitié, dès que le violon commence à survoler, on ne pourrait s'empêcher de revoir la séquence très mélancolique dans "Le Bon, La Brute Et Le Truand", où des prisonniers de guerre se voient forcer de jouer de leurs instruments de musique pour couvrir les cris d'Eli Wallach qui est en train de se prendre une rouste par son tortionnaire joué par Lee Van Cleef. Le deuxième et final morceau alourdit davantage le disque, tapisse sa menace à l'image de nuages noirs laissant passer des raies de lumière éclairant une terre en désolation. Un épilogue en apothéose qui agit comme une bande son d'une fin du monde (rien de nouveau donc venant de ce groupe), ou d'un grand changement annoncé, si nous savons lever nos têtes d'ovidés pour ne pas boire la grosse tasse dans le tsunami sonique emplit de courants mélodiques et tempétueux.
Est-ce l'ultime disque d'un collectif qui n'a plus grand chose à prouver si ce n'est que satisfaire les adorateurs ? Possible ! La musique de Godspeed You ! Black Emperor sera toujours ronflante pour les uns, qu'ils soient détracteurs ou lassés, comme elle restera captivante à transmettre des émotions pour les autres, les éternels amoureux mélancoliques.
Très bon 16/20 | par Pascha |
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