The Black Heart Procession
Genève - Suisse [Alhambra] - mardi 24 mai 2011 |
Mardi 24 mai 2011. Le petit théâtre de l'Alhambra à Genève va m'amener à vivre une heure de gloire ! The Black Heart Procession s'y produit dans une version épurée : les deux fondateurs, Tobias Nathaniel et Pall Jenkins assureront la prestation seuls. Découvert sur le tard, TBHP a été mon coup de foudre musical de ces 10 dernières années. Autant dire que j'attends ce concert avec une grande impatiente et un peu d'anxiété vu les mauvais échos de leur dernier passage Genevois pour soutenir 6.
Sur scène, un piano, un tabouret haut et un micro. Point barre.
La lumière se meure, la verrière art déco du plafond se pare de couleurs pâles, le duo entre en scène. Et moi je pars, loin, dans un univers brumeux, dans les complaintes rauques portées par la voix sublime de Jenkins, dans cette mélopée sans fin et sans but. Les titres sont interprétés avec des configurations différentes : piano/scie, piano/guitare, guitare/scie et cette épuration donne une nouvelle vie aux morceaux. L'atmosphère y est peut-être moins apocalyptique que sur les albums en raison de l'absence de drums qui enlève le caractère martial de leur musique. Du coup la facette mélancolique du groupe est mise en avant. Les rythmes sont lents, le piano porte ces complaintes descendantes, la voix contient les émotions délivrée par l'âme, la scie chuinte, miaule. Le son est parfait, les éclairages blancs ou rouges réduits au plus simple. Le public n'écoute pas, il boit, palpe ces volutes, ces instant que l'on sait uniques ! La seule appréhension est que le dernier titre arrive, que cette magie ne cesse.
Ce moment arrivera, bien trop tôt, après deux rappels et une ovation digne de ce nom. Il me faudra un moment pour m'extirper de mon fauteuil rouge, affronter le monde une bière à la main. Le groupe nous rejoint sur le parvis, j'entame la conversation avec Pal en essayant de ne pas trop penser à ce qu'il vient de me faire vivre.
The Black Heart Procession m'a offert, ce soir, un moment unique et innoubliable.
Sur scène, un piano, un tabouret haut et un micro. Point barre.
La lumière se meure, la verrière art déco du plafond se pare de couleurs pâles, le duo entre en scène. Et moi je pars, loin, dans un univers brumeux, dans les complaintes rauques portées par la voix sublime de Jenkins, dans cette mélopée sans fin et sans but. Les titres sont interprétés avec des configurations différentes : piano/scie, piano/guitare, guitare/scie et cette épuration donne une nouvelle vie aux morceaux. L'atmosphère y est peut-être moins apocalyptique que sur les albums en raison de l'absence de drums qui enlève le caractère martial de leur musique. Du coup la facette mélancolique du groupe est mise en avant. Les rythmes sont lents, le piano porte ces complaintes descendantes, la voix contient les émotions délivrée par l'âme, la scie chuinte, miaule. Le son est parfait, les éclairages blancs ou rouges réduits au plus simple. Le public n'écoute pas, il boit, palpe ces volutes, ces instant que l'on sait uniques ! La seule appréhension est que le dernier titre arrive, que cette magie ne cesse.
Ce moment arrivera, bien trop tôt, après deux rappels et une ovation digne de ce nom. Il me faudra un moment pour m'extirper de mon fauteuil rouge, affronter le monde une bière à la main. Le groupe nous rejoint sur le parvis, j'entame la conversation avec Pal en essayant de ne pas trop penser à ce qu'il vient de me faire vivre.
The Black Heart Procession m'a offert, ce soir, un moment unique et innoubliable.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Shiboome |
Photo par Shiboome
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