The Mission
God's Own Medicine |
Label :
Mercury |
||||
C'est par sa majesté et ses ambiances riches, que le premier album de The Mission s'impose comme un des tout meilleurs du courant gothique.
Très travaillé et agrémenté d'arrangements nombreux, God's Own Medicine se veut surtout le decorum insolite d'une mélancolie et d'un spleen cramponnant. Volontiers plus romantique et moins sombre que Sisters of Mercy dont Wayne Hussey et Graig Adams sont issus, le groupe anglais flirte avec l'emphase sans négliger pour autant cette ambiance gothique qui lui est si chère. Textes sombres, voix afrétée de gravité, compositions soignées, ambiances variées entre luminosité ampoulé et nuages menaçants, tout concourt à donner une unité particulière et une identité au groupe: celle de joailliers désespérés, bâtisseurs de superbes mélodies et d'ambiances imparables.
Devenu un classique, cet album regorge de guitares éthérées, de cordes larmoyantes, d'arrangements synthétiques et d'une rythmique concise. C'est carrément tout le style gothique qui est transformé, assaisonné à la sauce Wayne Hussey, vrai génie découvert sur le tard.
God's Own Medicine est un hymne lyrique, proche de l'envoûtement aérien. Captivant et glaçant à la fois, il fait figure de chef-d'œuvre indispensable.
Très travaillé et agrémenté d'arrangements nombreux, God's Own Medicine se veut surtout le decorum insolite d'une mélancolie et d'un spleen cramponnant. Volontiers plus romantique et moins sombre que Sisters of Mercy dont Wayne Hussey et Graig Adams sont issus, le groupe anglais flirte avec l'emphase sans négliger pour autant cette ambiance gothique qui lui est si chère. Textes sombres, voix afrétée de gravité, compositions soignées, ambiances variées entre luminosité ampoulé et nuages menaçants, tout concourt à donner une unité particulière et une identité au groupe: celle de joailliers désespérés, bâtisseurs de superbes mélodies et d'ambiances imparables.
Devenu un classique, cet album regorge de guitares éthérées, de cordes larmoyantes, d'arrangements synthétiques et d'une rythmique concise. C'est carrément tout le style gothique qui est transformé, assaisonné à la sauce Wayne Hussey, vrai génie découvert sur le tard.
God's Own Medicine est un hymne lyrique, proche de l'envoûtement aérien. Captivant et glaçant à la fois, il fait figure de chef-d'œuvre indispensable.
Parfait 17/20 | par Vic |
Posté le 13 juin 2007 à 14 h 28 |
Attention chef-d'œuvre ! Cet album est une pure merveille !
Rappelons que The Mission fut fondé en 1986 par Wayne Hussey et Craig Adams, transfuges des cultissimes Sisters Of Mercy. Après une poignée de singles géniaux sort cette même année leur premier véritable album, God's Own Medicine.
Le son de The Mission s'éloigne alors des Sisters Of Mercy pour se rapprocher de groupes comme U2, Echo And The Bunnymen, voire The Cure, mais avec une influence Led Zeppelin très prégnante. Robert Plant avouera d'ailleurs que de tous les groupes ressemblant à Led Zep, le meilleur est The Mission.
La voix de Wayne Hussey est magnifique, et ses guitares (souvent acoustiques) 12 cordes ont un son très particulier et ô combien délectable, aux sonorités parfois médiévales ou arabisantes. La guitare de Simon Hinkler (quel virtuose !) se fait flamboyante, parfois gémissante. La section rythmique est assez proche du heavy metal (Led Zep n'est jamais loin), basse ronflante, héritière de la cold-wave mais assez lourde, batterie au toucher lourd, parfois tribale.
L'album contient trois singles grandioses, le sexuel "Stay With Me", le classique "Wasteland", l'onirique "Severina", mais d'autres morceaux sont encore plus merveilleux : "Garden Of Delight (Hereafter)", dans une nouvelle version au quatuor de cordes –magique– (le groupe possède la faculté de réinterpréter ses propres compositions de manière magistrale), "And The Dance Goes On", imparable, avec son envolée lyrique magnifique, et "Love Me to Death", servi par d'incroyables parties de guitares.
Avec God's Own Medicine, The Mission renouvelle le genre du rock gothique, en y insérant l'héritage des hippies (les paroles parlent de fleurs, d'oiseaux, de filles avec la tête dans les nuages,...) et en le faisant accéder aux grands espaces, lui qui restait confiné dans des espaces claustrophobiques.
A noter que la version remasterisée de 2007 contient deux remixes de "Wasteland" et "Severina", ainsi que "Wishing Well", reprise de Free.
Rappelons que The Mission fut fondé en 1986 par Wayne Hussey et Craig Adams, transfuges des cultissimes Sisters Of Mercy. Après une poignée de singles géniaux sort cette même année leur premier véritable album, God's Own Medicine.
Le son de The Mission s'éloigne alors des Sisters Of Mercy pour se rapprocher de groupes comme U2, Echo And The Bunnymen, voire The Cure, mais avec une influence Led Zeppelin très prégnante. Robert Plant avouera d'ailleurs que de tous les groupes ressemblant à Led Zep, le meilleur est The Mission.
La voix de Wayne Hussey est magnifique, et ses guitares (souvent acoustiques) 12 cordes ont un son très particulier et ô combien délectable, aux sonorités parfois médiévales ou arabisantes. La guitare de Simon Hinkler (quel virtuose !) se fait flamboyante, parfois gémissante. La section rythmique est assez proche du heavy metal (Led Zep n'est jamais loin), basse ronflante, héritière de la cold-wave mais assez lourde, batterie au toucher lourd, parfois tribale.
L'album contient trois singles grandioses, le sexuel "Stay With Me", le classique "Wasteland", l'onirique "Severina", mais d'autres morceaux sont encore plus merveilleux : "Garden Of Delight (Hereafter)", dans une nouvelle version au quatuor de cordes –magique– (le groupe possède la faculté de réinterpréter ses propres compositions de manière magistrale), "And The Dance Goes On", imparable, avec son envolée lyrique magnifique, et "Love Me to Death", servi par d'incroyables parties de guitares.
Avec God's Own Medicine, The Mission renouvelle le genre du rock gothique, en y insérant l'héritage des hippies (les paroles parlent de fleurs, d'oiseaux, de filles avec la tête dans les nuages,...) et en le faisant accéder aux grands espaces, lui qui restait confiné dans des espaces claustrophobiques.
A noter que la version remasterisée de 2007 contient deux remixes de "Wasteland" et "Severina", ainsi que "Wishing Well", reprise de Free.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 17 juin 2007 à 13 h 54 |
Il y a deux courants d'opinion lorsqu'on évoque The Mission, soit le couronnement de Wayne Hussey, la sortie de route réussie de Sisters Of Mercy, soit au contraire un groupe qui n'a le mérite de ne s'appeler comme l'un des plus beaux films des années 80, couronné par une Palme d'Or.
Ce God's Own Medicine est bien trop ambitieux pour être vraiment touchant, à l'époque les membres du groupe voulaient rivaliser avec Andrew Eldritch et les Soeurs de la Miséricorde pour enfoncer le clou et passer pour un groupe culte.
Il faut être honnête, a part le premier titre de cet album, Wasteland, le reste ressemble à un opéra glam ennuyant, se prenant très au sérieux, ou on a parfois envie de donner des gifles au chanteur tellement sa voix devient lourde.
Il y a toutefois de beaux arrangements, ce qui peut sauver l'album mais on sent déjà tout ce qui fera la chute de ce groupe dans les années 90. Une musique baroque pompeuse à souhait, cherchant là où d'autres ont réussi, mais The Mission ne sera jamais un groupe de rock. Il restera un groupe gothique sans réellement de réelles envies mélodiques et charnelles mais plutôt une envie de chercher la complexité et la gravité d'une musique totalement étouffée par l'ambition de leurs musiciens.
Dommage !!
Ce God's Own Medicine est bien trop ambitieux pour être vraiment touchant, à l'époque les membres du groupe voulaient rivaliser avec Andrew Eldritch et les Soeurs de la Miséricorde pour enfoncer le clou et passer pour un groupe culte.
Il faut être honnête, a part le premier titre de cet album, Wasteland, le reste ressemble à un opéra glam ennuyant, se prenant très au sérieux, ou on a parfois envie de donner des gifles au chanteur tellement sa voix devient lourde.
Il y a toutefois de beaux arrangements, ce qui peut sauver l'album mais on sent déjà tout ce qui fera la chute de ce groupe dans les années 90. Une musique baroque pompeuse à souhait, cherchant là où d'autres ont réussi, mais The Mission ne sera jamais un groupe de rock. Il restera un groupe gothique sans réellement de réelles envies mélodiques et charnelles mais plutôt une envie de chercher la complexité et la gravité d'une musique totalement étouffée par l'ambition de leurs musiciens.
Dommage !!
A éviter 6/20
Posté le 19 janvier 2008 à 00 h 57 |
J'avais découvert simultanément à l'époque les Sisters Of Mercy et The Mission, dans les années 80, sans trop connaître les rapports entre ces deux formations, y compris les conflits. Mais aujourd'hui, avec le recul, je dois reconnaître que cet album de The Mission était une véritable bombe et, dans le genre, reste inégalé. En effet, sur des bases gothiques, voilà Wayne Hussey et ses acolytes en train d'introduire le lyrisme zepellinien, un coté power flower inattendu, des sonorités orientales, voire des instruments classiques. All About Eve tentera cette ouverture aussi, mais avec moins de succès avant de rentrer dans le rang. Ces ajouts ont pu en rebuter plus d'un, mais je dois avouer que The Mission a tenté d'ouvrir sa musique en prenant beaucoup de monde à contre-pied. On peut discuter longtemps de la descente progressive de niveau au cours des années 90, mais l'idée première était géniale. Les atouts ne manquaient pas : la voix de Wayne est immédiatement identifiable, lyrique à souhaits, son jeu de guitare 12 cordes est scintillant. Le jeu de guitare de Simon Hinkler est soit très aérien soit très lourd, mais de haut niveau. Le jeu de basse de Craig Adams est sobre, juste et efficace. Quant à la batterie, tenue par Mick Brown, elle est puissante et soutient avec force toutes les mélodies. Les titres les plus efficaces restent gravés dans le marbre, avec en particulier "Wasteland" qui donne le ton, "Garden Of Delight" classique, "Stay With Me" déchirant, le puissant "Sacrilège", le tubesque "Severina". J'avoue avoir du mal à trouver un morceau faible dans cet album très ramassé autour de ce concept de musique. On a parlé de groupes aux membres ambitieux et j'ai du mal à le croire. J'ai toujours pris Wayne et ses amis comme des illuminés, sans concessions aucune, à la recherche du Saint Graal musical. Une telle démarche me plait et a fait de cet album une pierre angulaire de ma discothèque.
Intemporel ! ! ! 20/20
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