The Mission
Paris [La Locomotive] - mercredi 06 février 2008 |
La période actuelle, fin 2007-début 2008, est décidément l'occasion de retrouvailles inespérées avec de vieilles connaissances : après New Model Army, Siouxsie et And Also The Trees –et bientôt The Cure– c'est au tour de The Mission, qui avaient joué à Paris dans la même salle il y a moins d'un an. Les trentenaires nostalgiques ou plutôt qui ne renient pas leurs amours de jeunesse, et qui constituent le plus gros du bataillon venant assister à ces concerts, sont donc comblés.
Je suis arrivé très en retard (abusé par ma distraction et ma nonchalance, j'avais oublié d'aller chercher ma place dans une magasin de vente de produits culturels bien connu dont je tairai le nom, quand je m'en suis souvenu il était trop tard, c'était fermé, il m'a donc fallu trouver un autre moyen ; j'ajouterai que, jouant de malchance, au retour j'ai raté le dernier métro à la correspondance à 5 secondes près, j'ai même cru que j'étais enfermé dans la station et que j'allais y passer la nuit, car toutes les issues étaient closes, mais j'ai fini par en trouver une ouverte, j'ai dû traverser la moitié de la capitale pour rentrer chez moi, cette marche forcée a néanmoins été l'occasion de quelques rencontres quelque peu ubuesques – je suis d'ailleurs coutumier de ce genre de situations légèrement surréalistes), et je n'ai donc pas pu assister à la première partie, assurée par David R Black, un très jeune combo qui n'a l'air guère intéressant, mais j'ai aussi raté le début de la prestation de The Mission, ce qui est plus gênant.
Ce concert constitue un événement, car c'est la tournée d'adieu du groupe, après plus de 20 ans de bons et loyaux services. Pour cette occasion, ne sont joués ce soir là que des morceaux des quatre premiers albums, The First Chapter, God's Own Medicine, Children et Carved In Sand, correspondant à leur âge d'or, leur apogée en terme de créativité et de renommée, entre 1986 et 1990. Malheureusement, Simon Hinkler, le premier guitariste, qui devait jouer lors des rappels, ne put finalement venir. Pour cette occasion exceptionnelle, le groupe a répété 65 morceaux – une série de quatre concerts à Londres aura bientôt lieu, avec un album (plus des faces B) joué par soir.
Le groupe, extrêmement soudé, ne faisant qu'un, est impressionnant de maîtrise, mais la spontanéité ne laisse jamais la place à un quelconque professionnalisme. Le jeu de chacun des musiciens est puissant, les guitares sont le plus souvent saturées, mais les contours en sont très nettement définis, la basse est profonde, la batterie a cependant un son légèrement trop sec à mon goût.
Dans une salle dont la réputation n'est pas de briller pour l'excellence de sa qualité sonore, le mixage est étonnamment parfait, très bien équilibré.
The Mission alterne grands classiques intemporels, comme "Severina", "Beyond The Pale" (qui est je pense le morceau le plus joué à leurs concerts), "Tower Of Strenght", et morceaux moins connus, comme "Wake", "Hymn (For America)" ou "Sea Of Love", et ce dans une extrême fluidité. Pour ma plus grande joie, ils jouent "Like A Hurricane", reprise transfigurée de Neil Young, qu'ils n'avaient pas interprétée lors de leur précédente venue. La surprise pour moi viendra de "Wishing Well", reprise de Free (groupe des années 70), morceau très rare et qui –il me semble– n'est que fort peu joué lors de leurs concerts.
Mon seul regret –mais il ne date pas d'aujourd'hui– est que Wayne Hussey ait troqué (depuis le début des années 90) ses guitares 12 cordes au son si subtil et chatoyant pour une unique et vulgaire 6 cordes, qui plus est au design moins vintage. J'ajouterai que sur certains morceaux, j'aurais préféré entendre une guitare acoustique plutôt qu'une électrique, même si l'émulateur que le chanteur semble utiliser dans sa gamme d'effets retranscrit un son assez folk.
Un petit bémol tout de même : le concert a été écourté, pas de rappels.
Wayne Hussey, comme à son habitude, plaisante avec le public, nous dit qu'il va faire une pause pour fumer une cigarette et boire un verre... et se faire une ligne de coke – mais on sait bien qu'il est maintenant un père de famille à la vie saine et équilibrée, même s'il reste furieusement rock'n roll sur scène.
A dire vrai, c'était mon premier concert depuis la fameuse loi entrée en vigueur le 1er janvier 2007. Je résistai tant bien que mal à la tentation de sortir une cigarette –vieille habitude qu'il faudra bien perdre– mais finalement j'appréciai cette atmosphère étonnamment pure (même le champ de vision, exempt de toute fumée, est plus clair), nouveauté qui contribue peut-être finalement à renforcer le charme de cette soirée.
En tirant cette dernière révérence, The Mission, groupe de rock le plus important, pour des raisons qui me sont personnelles, tous genres et toutes époques confondus, nous fait d'autant plus regretter sa séparation, car le groupe n'a absolument pas vieilli, à aucun niveau. Il nous a livré une performance d'une qualité exceptionnelle, musculeuse, nerveuse et sexy comme le torse d'Iggy Pop.
Je suis arrivé très en retard (abusé par ma distraction et ma nonchalance, j'avais oublié d'aller chercher ma place dans une magasin de vente de produits culturels bien connu dont je tairai le nom, quand je m'en suis souvenu il était trop tard, c'était fermé, il m'a donc fallu trouver un autre moyen ; j'ajouterai que, jouant de malchance, au retour j'ai raté le dernier métro à la correspondance à 5 secondes près, j'ai même cru que j'étais enfermé dans la station et que j'allais y passer la nuit, car toutes les issues étaient closes, mais j'ai fini par en trouver une ouverte, j'ai dû traverser la moitié de la capitale pour rentrer chez moi, cette marche forcée a néanmoins été l'occasion de quelques rencontres quelque peu ubuesques – je suis d'ailleurs coutumier de ce genre de situations légèrement surréalistes), et je n'ai donc pas pu assister à la première partie, assurée par David R Black, un très jeune combo qui n'a l'air guère intéressant, mais j'ai aussi raté le début de la prestation de The Mission, ce qui est plus gênant.
Ce concert constitue un événement, car c'est la tournée d'adieu du groupe, après plus de 20 ans de bons et loyaux services. Pour cette occasion, ne sont joués ce soir là que des morceaux des quatre premiers albums, The First Chapter, God's Own Medicine, Children et Carved In Sand, correspondant à leur âge d'or, leur apogée en terme de créativité et de renommée, entre 1986 et 1990. Malheureusement, Simon Hinkler, le premier guitariste, qui devait jouer lors des rappels, ne put finalement venir. Pour cette occasion exceptionnelle, le groupe a répété 65 morceaux – une série de quatre concerts à Londres aura bientôt lieu, avec un album (plus des faces B) joué par soir.
Le groupe, extrêmement soudé, ne faisant qu'un, est impressionnant de maîtrise, mais la spontanéité ne laisse jamais la place à un quelconque professionnalisme. Le jeu de chacun des musiciens est puissant, les guitares sont le plus souvent saturées, mais les contours en sont très nettement définis, la basse est profonde, la batterie a cependant un son légèrement trop sec à mon goût.
Dans une salle dont la réputation n'est pas de briller pour l'excellence de sa qualité sonore, le mixage est étonnamment parfait, très bien équilibré.
The Mission alterne grands classiques intemporels, comme "Severina", "Beyond The Pale" (qui est je pense le morceau le plus joué à leurs concerts), "Tower Of Strenght", et morceaux moins connus, comme "Wake", "Hymn (For America)" ou "Sea Of Love", et ce dans une extrême fluidité. Pour ma plus grande joie, ils jouent "Like A Hurricane", reprise transfigurée de Neil Young, qu'ils n'avaient pas interprétée lors de leur précédente venue. La surprise pour moi viendra de "Wishing Well", reprise de Free (groupe des années 70), morceau très rare et qui –il me semble– n'est que fort peu joué lors de leurs concerts.
Mon seul regret –mais il ne date pas d'aujourd'hui– est que Wayne Hussey ait troqué (depuis le début des années 90) ses guitares 12 cordes au son si subtil et chatoyant pour une unique et vulgaire 6 cordes, qui plus est au design moins vintage. J'ajouterai que sur certains morceaux, j'aurais préféré entendre une guitare acoustique plutôt qu'une électrique, même si l'émulateur que le chanteur semble utiliser dans sa gamme d'effets retranscrit un son assez folk.
Un petit bémol tout de même : le concert a été écourté, pas de rappels.
Wayne Hussey, comme à son habitude, plaisante avec le public, nous dit qu'il va faire une pause pour fumer une cigarette et boire un verre... et se faire une ligne de coke – mais on sait bien qu'il est maintenant un père de famille à la vie saine et équilibrée, même s'il reste furieusement rock'n roll sur scène.
A dire vrai, c'était mon premier concert depuis la fameuse loi entrée en vigueur le 1er janvier 2007. Je résistai tant bien que mal à la tentation de sortir une cigarette –vieille habitude qu'il faudra bien perdre– mais finalement j'appréciai cette atmosphère étonnamment pure (même le champ de vision, exempt de toute fumée, est plus clair), nouveauté qui contribue peut-être finalement à renforcer le charme de cette soirée.
En tirant cette dernière révérence, The Mission, groupe de rock le plus important, pour des raisons qui me sont personnelles, tous genres et toutes époques confondus, nous fait d'autant plus regretter sa séparation, car le groupe n'a absolument pas vieilli, à aucun niveau. Il nous a livré une performance d'une qualité exceptionnelle, musculeuse, nerveuse et sexy comme le torse d'Iggy Pop.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Gaylord |
Setlist :
Beyond The Pale
Hymn (For America)
Bridges Burning
Naked And Savage
Severina
Belief
Wishing Well
Sacrilege
Wake
Sea Of Love
Like A Hurricane
Tower Of Srenght
Wasteland
Deliverance
Beyond The Pale
Hymn (For America)
Bridges Burning
Naked And Savage
Severina
Belief
Wishing Well
Sacrilege
Wake
Sea Of Love
Like A Hurricane
Tower Of Srenght
Wasteland
Deliverance
Posté le 07 mars 2008 à 10 h 55 |
Et oui, c'était le tournée d'adieu d'un groupe majeur qui a marqué mon enfance et mon adolescence de ses hymnes épiques indemodables.
C'était la première et à priori la dernière fois que j'assistais à un show de la bande à Wayne Hussey.
D'abord le son a un peu de mal à se mettre en place, puis ça devient parfait, juste pour se prendre en pleine poire "Beyond The Pale" : Enorme!
Wayne chante à la perfection et avec une facilité déconcertante, le guitariste et le bassiste ne sont pas en reste et prouvent qu'ils sont de très bons musiciens. La fausse note de la soirée revient au batteur qui est très limité au point de se planter carrement sur l'intro de "Naked & Savage" superbe titre et, ne respecte pas l'intro d'un des meilleurs titres du groupe "Deliverance".
A part ce handicap, The Mission a assuré un set excellent chargé de titres cultes ("Severina", "Wake", "Belief", "Like A Hurricane", "Wasteland", "Tower Of Strenght" un de mes morceaux préférés et un des meilleurs moments en live et bien sur "Deliverance" pour clôturer de manière magistrale ce sublime concert).
Enfin, le show était court, environ 1h15, à cause d'une soirée spéciale nouvel an chinois qui devait enchainer derrière, c'est Wayne lui-même qui nous l'explique sans cacher son enervement, tellement il se sentait bien en présence du public français, merci La Loco!!!!
Bref trop court mais trop bon.
C'était la première et à priori la dernière fois que j'assistais à un show de la bande à Wayne Hussey.
D'abord le son a un peu de mal à se mettre en place, puis ça devient parfait, juste pour se prendre en pleine poire "Beyond The Pale" : Enorme!
Wayne chante à la perfection et avec une facilité déconcertante, le guitariste et le bassiste ne sont pas en reste et prouvent qu'ils sont de très bons musiciens. La fausse note de la soirée revient au batteur qui est très limité au point de se planter carrement sur l'intro de "Naked & Savage" superbe titre et, ne respecte pas l'intro d'un des meilleurs titres du groupe "Deliverance".
A part ce handicap, The Mission a assuré un set excellent chargé de titres cultes ("Severina", "Wake", "Belief", "Like A Hurricane", "Wasteland", "Tower Of Strenght" un de mes morceaux préférés et un des meilleurs moments en live et bien sur "Deliverance" pour clôturer de manière magistrale ce sublime concert).
Enfin, le show était court, environ 1h15, à cause d'une soirée spéciale nouvel an chinois qui devait enchainer derrière, c'est Wayne lui-même qui nous l'explique sans cacher son enervement, tellement il se sentait bien en présence du public français, merci La Loco!!!!
Bref trop court mais trop bon.
Exceptionnel ! ! 19/20
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