The Mission
Aural Delight |
Label :
XIII Bis |
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The Mission nous avait déjà fait le coup avec Grains Of Sand, contrepoint de l'album Carved In Sand, en 1990. Ils s'y collent cette fois avec ce Aural Delight, complément indispensable à l'excellent album Aura (2001). Le tout est produit par Wayne Hussey lui-même – on n'est jamais mieux servi que par soi-même –, de fort belle manière mais avec un son de batterie souvent un peu trop sec.
On commence par le brûlot anti-pédophilie et inceste "Amelia", dans une version lente mais tout aussi belle et puissante, avec un riff de guitare simple mais hallucinant. C'est désormais sous cette forme que le groupe la jouera sur scène. Suivent trois titres revisités du très décevant album Masque (1992) : "Even You May Shine" (introduite par une guitare wah-wah dont le groupe est peu coutumier), "Spiders And The Fly (In The Ointment)" et le single "Never Again". Telles des chenilles métamorphosées en papillons au sortir de la chrysalide, elles sont ici transformées en bombes énergiques, intenses, grandioses et orientalisantes, montrant que les compositions de cet album étaient bonnes, ce sont les arrangements qui étaient désastreux. "Sorry..." est un inédit, ballade au piano et à la guitare acoustique. Uniquement composé par Wayne Hussey, il annonce la carrière solo du chanteur. "Anyone But You", "Melt" et "Swoon (Reprise)" figuraient sur le single Evangeline (fourni avec l'album Aura dans son édition française). Le premier morceau est particulièrement vigoureux, c'est une folle cavalcade à bout de souffle avec une guitare qui hurle et les autres qui tissent des arabesques ; le second, langoureux, superbe et fascinant ; le troisième plus sensuel (y compris dans les paroles : ‘I, more than adore you/Naked, standing before you/Hold out your arms/And open yourself wide') et oriental que jamais, montant en puissance et en intensité (on peut même dire que la chaleur monte), version différente – on connaît les capacités du groupe à réinterpréter de manière magistrale leurs propres compositions – du single de 1995 présent sur l'album mitigé Neverland. Suivent deux versions différentes de morceaux d'Aura, "Mesmerised (Reprise)", assez synthétique et peu passionnant, et "Dragonfly (Demo)" au piano.
On trouve aussi deux reprises, genre dans lequel le groupe a toujours excellé : "Never Let Me Down Again" de Depeche Mode, que Martin Gore aurait peine à reconnaître tant elle est rock et énergique, toutes guitares dehors – elle faisait des ravages lors des concerts de l'époque – et "Can't Help Falling in Love With You" d'Elvis Presley (reprise assez inattendue), charmante ballade au piano.
Un ‘album' parfait (mais excessivement dur à dégoter car sorti en édition très limitée) de ce groupe plus que majeur... à condition de ne pas détester le rock, les guitares et les émotions fortes.
On commence par le brûlot anti-pédophilie et inceste "Amelia", dans une version lente mais tout aussi belle et puissante, avec un riff de guitare simple mais hallucinant. C'est désormais sous cette forme que le groupe la jouera sur scène. Suivent trois titres revisités du très décevant album Masque (1992) : "Even You May Shine" (introduite par une guitare wah-wah dont le groupe est peu coutumier), "Spiders And The Fly (In The Ointment)" et le single "Never Again". Telles des chenilles métamorphosées en papillons au sortir de la chrysalide, elles sont ici transformées en bombes énergiques, intenses, grandioses et orientalisantes, montrant que les compositions de cet album étaient bonnes, ce sont les arrangements qui étaient désastreux. "Sorry..." est un inédit, ballade au piano et à la guitare acoustique. Uniquement composé par Wayne Hussey, il annonce la carrière solo du chanteur. "Anyone But You", "Melt" et "Swoon (Reprise)" figuraient sur le single Evangeline (fourni avec l'album Aura dans son édition française). Le premier morceau est particulièrement vigoureux, c'est une folle cavalcade à bout de souffle avec une guitare qui hurle et les autres qui tissent des arabesques ; le second, langoureux, superbe et fascinant ; le troisième plus sensuel (y compris dans les paroles : ‘I, more than adore you/Naked, standing before you/Hold out your arms/And open yourself wide') et oriental que jamais, montant en puissance et en intensité (on peut même dire que la chaleur monte), version différente – on connaît les capacités du groupe à réinterpréter de manière magistrale leurs propres compositions – du single de 1995 présent sur l'album mitigé Neverland. Suivent deux versions différentes de morceaux d'Aura, "Mesmerised (Reprise)", assez synthétique et peu passionnant, et "Dragonfly (Demo)" au piano.
On trouve aussi deux reprises, genre dans lequel le groupe a toujours excellé : "Never Let Me Down Again" de Depeche Mode, que Martin Gore aurait peine à reconnaître tant elle est rock et énergique, toutes guitares dehors – elle faisait des ravages lors des concerts de l'époque – et "Can't Help Falling in Love With You" d'Elvis Presley (reprise assez inattendue), charmante ballade au piano.
Un ‘album' parfait (mais excessivement dur à dégoter car sorti en édition très limitée) de ce groupe plus que majeur... à condition de ne pas détester le rock, les guitares et les émotions fortes.
Parfait 17/20 | par Gaylord |
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