Broken Bells
After The Disco |
Label :
Aural Apothecary, Columbia |
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Quatre ans après un album éponyme parfait, Broken Bells, le duo unissant James Mercer et Brian Burton (respectivement plus connus comme leader des Shins pour le premier et sous l'alias de Danger Mouse pour le second), nous revient avec un deuxième disque, prénommé After The Disco. Et, de mon point de vue, il est affecté du syndrome de vouloir nous en mettre plein la vue (les oreilles plutôt !) trop tôt. En effet, "Perfect World", son morceau inaugural, est, comme le premier terme de son titre l'indique, une perfection absolue. Une espèce de pop synthétique spatiale, hybride, quelque peu autre, à la construction et à l'évolution ahurissantes, à la fluidité incroyable et à l'évidence prodigieuse, qui nous transporte dans un tourbillon de sensations, de sentiments, et qui nous invite à nous laisser aller, à nous égarer, et ce jusque dans ses paroles ("Let me lose myself along the way" chante divinement Mercer). Et il est trop aisé de céder à ces célestes avances. Le duo touche littéralement ici, vous l'aurez compris, au sublime. Rien n'y fait, ce morceau me retourne les sens à chaque écoute. Mais alors pourquoi, après une telle entrée en matière, le reste n'est pas du même niveau ?!?
Force est de constater, en effet, que ce frisson délicieux, si exaltant, ne se fait plus ressentir par la suite. Non pas que les titres suivants soient mauvais, bien au contraire, il y en a même d'excellents. Par exemple, les deux singles que sont "After The Disco" et "Holding On For Life" recèlent les mêmes qualités, cette évidence mélodique, ce feeling pop certain, réminiscences du premier album, cette construction sans faille aucune ("After The Disco", cette basse stratosphérique, tellement groovy, les synthés délicieusement kitchs du refrain, mémorable !). Bref, c'est d'la bonne. D'autres morceaux tirent plus loin leur épingle du jeu, que ce soit "Control", son refrain et ses cuivres entraînants, la vaporeuse et posée "Lazy Wonderland" et ses partitions de cordes, "No Matter What You're Told" avec son orchestration du plus bel effet et ses instruments qui se répondent les uns aux autres dans un joyeux bordel bien organisé. L'élégante "The Angel And The Fool" et son mélancolique violon précède "The Remains Of Rock & Roll", qui clôt le disque, et qui démontre là encore la qualité d'écriture des deux comparses, leur talent pour la composition et les arrangements et leur sens du refrain et de la mélodie marquants.
Au final, nous sommes en face d'un bon, voire très bon disque (à la pochette magnifique). Mercer et Burton fourmillent d'idées brillantes et intéressantes, qu'ils parviennent souvent à mettre en œuvre de belle manière. Mais l'admirable, la ravissante, l'inouïe promesse formulée par "Perfect World" n'est, pour ma part, qu'à moitié exaucée, et c'est toujours avec une certaine frustration que se concluent, de manière assez inévitable, mes écoutes de ce disque, pourtant hautement recommandable et qui satisfera quiconque est à la recherche d'une musique intelligente, remarquablement exécutée, pensée et composée. Mais la prochaine fois, pas de fausse promesse les gars ! Aussi exquise soit-elle au premier abord...
Force est de constater, en effet, que ce frisson délicieux, si exaltant, ne se fait plus ressentir par la suite. Non pas que les titres suivants soient mauvais, bien au contraire, il y en a même d'excellents. Par exemple, les deux singles que sont "After The Disco" et "Holding On For Life" recèlent les mêmes qualités, cette évidence mélodique, ce feeling pop certain, réminiscences du premier album, cette construction sans faille aucune ("After The Disco", cette basse stratosphérique, tellement groovy, les synthés délicieusement kitchs du refrain, mémorable !). Bref, c'est d'la bonne. D'autres morceaux tirent plus loin leur épingle du jeu, que ce soit "Control", son refrain et ses cuivres entraînants, la vaporeuse et posée "Lazy Wonderland" et ses partitions de cordes, "No Matter What You're Told" avec son orchestration du plus bel effet et ses instruments qui se répondent les uns aux autres dans un joyeux bordel bien organisé. L'élégante "The Angel And The Fool" et son mélancolique violon précède "The Remains Of Rock & Roll", qui clôt le disque, et qui démontre là encore la qualité d'écriture des deux comparses, leur talent pour la composition et les arrangements et leur sens du refrain et de la mélodie marquants.
Au final, nous sommes en face d'un bon, voire très bon disque (à la pochette magnifique). Mercer et Burton fourmillent d'idées brillantes et intéressantes, qu'ils parviennent souvent à mettre en œuvre de belle manière. Mais l'admirable, la ravissante, l'inouïe promesse formulée par "Perfect World" n'est, pour ma part, qu'à moitié exaucée, et c'est toujours avec une certaine frustration que se concluent, de manière assez inévitable, mes écoutes de ce disque, pourtant hautement recommandable et qui satisfera quiconque est à la recherche d'une musique intelligente, remarquablement exécutée, pensée et composée. Mais la prochaine fois, pas de fausse promesse les gars ! Aussi exquise soit-elle au premier abord...
Bon 15/20 | par Poukram |
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