Ani DiFranco
Evolve |
Label :
Righteous Babe |
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Pour son premier album post-11/09, voici Evolve, ou la poursuite d'une direction musicale amorcée par une production mieux léchée et un amour du jazz plus visible que jamais. Probablement l'album le moins accessible, le plus élitiste de toute la discographie de DiFranco. Plus vraiment des folksongs, pas vraiment du jazz de haut vol... Ce qui gâche un tantinet cette récolte, c'est que pas mal de plages se complaisent dans leur caractère jazz ("O My My", "In The Way"), dénonciateur (les 10 minutes de "Serpentine" sur le 11 septembre, sujet déjà éculé jusqu'à la moelle par les musiciens opportunistes), exercice de style ("Here For Now") ou technique. La voix s'égare de temps à autres ("Phase") et les cuivres deviennent si encombrants qu'on a la nette impression qu'il y en a plus que tout autre instrument.
L'un des points positifs à retenir est certainement que l'album est celui d'un groupe, d'une chanteuse entourée, d'amis qui tripent confortablement dans un jazz familier, et qu'une ou deux surprises ne sont pas de trop (le rigolo "Evolve"). L'album a également reçu beaucoup de compliments et le Grammy Award 2004 du meilleur packaging pourtant très lisse et plus académique qu'un des précédents albums (je pense à Revelling/Reckoning). On s'en fout un peu mais, comme quoi, la forme a peut être bouffé le fond ce coup-ci. On se sent amer comme on pourrait l'être à l'écoute d'un Sonic Youth de trop...
Un album cependant talentueux (peut être en avance sur son temps, laissons-le vieillir...) mais s'il devait y avoir un mouton noir dans la disco de la miss, ce serait avec ce Evolve qui sent justement le déjà-vu, la suffisance et l'égarement. Ça plus le talent mis au service du traumatisme que l'on sait, pas étonnant que les médias mainstream américains en aient si fortement fait écho...
L'un des points positifs à retenir est certainement que l'album est celui d'un groupe, d'une chanteuse entourée, d'amis qui tripent confortablement dans un jazz familier, et qu'une ou deux surprises ne sont pas de trop (le rigolo "Evolve"). L'album a également reçu beaucoup de compliments et le Grammy Award 2004 du meilleur packaging pourtant très lisse et plus académique qu'un des précédents albums (je pense à Revelling/Reckoning). On s'en fout un peu mais, comme quoi, la forme a peut être bouffé le fond ce coup-ci. On se sent amer comme on pourrait l'être à l'écoute d'un Sonic Youth de trop...
Un album cependant talentueux (peut être en avance sur son temps, laissons-le vieillir...) mais s'il devait y avoir un mouton noir dans la disco de la miss, ce serait avec ce Evolve qui sent justement le déjà-vu, la suffisance et l'égarement. Ça plus le talent mis au service du traumatisme que l'on sait, pas étonnant que les médias mainstream américains en aient si fortement fait écho...
Correct 12/20 | par X_YoB |
En écoute : https://anidifranco.bandcamp.com/album/evolve
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