Korekyojinn
Kaleidoscope |
Label :
Magaibutsu |
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Korekyojinn est ce qu'on appelle communément un power trio. Guitare basse batterie, donc. Et son équipage est des plus prestigieux : à la batterie Tatsuya Yoshida, aka batteur de Ruins, aka régulièrement nommé le plus grand maltraiteur de peaux-tendues de l'archipel par ceux qui s'y connaissent mieux que moi ; à la basse Mitsuru Nasumo aka bassiste de Ground Zero ; et Natsuki Kido aka je le connais pas mais il a l'air sympa et il casse des briques à la guitare donc c'est une bonne recrue. Ce trio de zeuhl (cette branche tarée et explosive du jazz fusion amorcée par Magma) a décidé de sauver la planète et d'arrêter de consommer de l'électricité : ils débranchent tout ! Enfin sauf la basse fretless... et puis la batterie ça se branche pas de toute manière... bon ils ont juste chopé une gratte acoustique en fait. Et Tatsuya a troqué son bon vieux drum-set pour des percussions plus crues. Et tadaaa ! "Korekyojinn Acoustic" ! Ils se sont même payés les services de Miyamoto Rei, une violoniste qui vient poser son instrument sur un morceau sur deux.
Ce changement de timbre n'est pas purement décoratif, il induit une toute nouvelle dynamique dans le jeu du groupe. Tatsuya par exemple, indubitable leader et seul compositeur de l'intégralité des présentes excentricités, n'a jamais autant été relayé à l'arrière-plan. Son jeu est toujours très vif, précis, stimulant, mais c'est plutôt Kida et sa gratte qui est mis sur le devant de la scène avec ses suites de notes ultra-rapides et fluides en diable. Derrière, chacun vit sa petite vie. C'est ce qui est fou avec Korekyojinn ; même quand ils ont l'air de jouer chacun de leur coté une partition isolée du reste, ils forment un tout incroyablement uni. Ils alternent entre décalages savants et unissons jouissifs. Et quand je dis jouissif, je veux aussi dire que la musique du trio (et parfois quatuor) est toujours guillerette. Même quand ils vont sur des terrains un peu plus dissonants ou en apesanteur, la joie de vivre est palpable dans leur jeu, que ce soit la guitare sautillante, les percussions variées et agiles ou la basse toujours en train de grommeler quelque chose en arrière plan (sans oublier le violon de Miyamoto qui suit joyeusement la guitare quand il n'est pas en train de s'inventer une vie dans son coin).
Sans m'étaler davantage, je conclurai simplement en m'émerveillant de la foultitude des styles et tons abordés par un si "simple" combo ; il ne faut donc pas plus de trois ou quatre instruments acoustiques pour créer une fresque si riche et référencée... c'est bon à savoir. Venez donc vous perdre parmi les compositions glorieusement complexes mais paradoxalement tellement accessibles et immédiates de Kaleidoscope ! Vous ne pourrez bien sûr pas tout visiter du premier coup, mais chaque petit tour vous émerveillera un peu plus que le précédent.
Ce changement de timbre n'est pas purement décoratif, il induit une toute nouvelle dynamique dans le jeu du groupe. Tatsuya par exemple, indubitable leader et seul compositeur de l'intégralité des présentes excentricités, n'a jamais autant été relayé à l'arrière-plan. Son jeu est toujours très vif, précis, stimulant, mais c'est plutôt Kida et sa gratte qui est mis sur le devant de la scène avec ses suites de notes ultra-rapides et fluides en diable. Derrière, chacun vit sa petite vie. C'est ce qui est fou avec Korekyojinn ; même quand ils ont l'air de jouer chacun de leur coté une partition isolée du reste, ils forment un tout incroyablement uni. Ils alternent entre décalages savants et unissons jouissifs. Et quand je dis jouissif, je veux aussi dire que la musique du trio (et parfois quatuor) est toujours guillerette. Même quand ils vont sur des terrains un peu plus dissonants ou en apesanteur, la joie de vivre est palpable dans leur jeu, que ce soit la guitare sautillante, les percussions variées et agiles ou la basse toujours en train de grommeler quelque chose en arrière plan (sans oublier le violon de Miyamoto qui suit joyeusement la guitare quand il n'est pas en train de s'inventer une vie dans son coin).
Sans m'étaler davantage, je conclurai simplement en m'émerveillant de la foultitude des styles et tons abordés par un si "simple" combo ; il ne faut donc pas plus de trois ou quatre instruments acoustiques pour créer une fresque si riche et référencée... c'est bon à savoir. Venez donc vous perdre parmi les compositions glorieusement complexes mais paradoxalement tellement accessibles et immédiates de Kaleidoscope ! Vous ne pourrez bien sûr pas tout visiter du premier coup, mais chaque petit tour vous émerveillera un peu plus que le précédent.
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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