Ani DiFranco

Avec Little Plastic Castle, nous rentrons dans une trilogie de fin de millénaire orchestrée par la chanteuse new-yorkaise plus effervescente que jamais. A l'image de sa première plage éponyme qui nous fait croire à une chanson folk traditionnelle pour éclater dans un joyeux thème cuivré, ce premier volume réserve son lot de bonheur...
Du rap de "Fuel" au ska de "Deep Dish" jusqu'au quart d'heure jazzy ostinato de "Pulse", le plaisir communicatif du disque est bien là. Derrière, l'instrumentation judicieuse ("Two Little Girls"), les approches sonores bien senties ("Pixie", "Glass House"), et les moments de solitude toujours aussi efficaces d'un "Independence Day" à l'ambiance si bien définie qu'il ferait rendre son tablier à plus d'un orgueilleux songwriter.
On sent que DiFranco entrevoit encore d'avantage sa musique à travers un son de groupe que celui d'une artiste solo, aidée par sa production maison très travaillée, très soignée. On aime ou pas mais avouons que c'est propre sans être lisse, que c'est sincère et spontanée.
La musicienne est désormais dans sa musique comme un poisson dans l'eau ...