Isis
Panopticon |
Label :
Ipecac |
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Peu de groupes ont réussi à m'atteindre aussi profondément ces dernières années, je me rappelle de la claque que je me suis pris en écoutant Oceanic pour la première fois, le genre de sensation indescriptible que je ne trouve pas souvent (tant mieux !), et qui me marquera à vie, un sentiment de béatitude.
Isis, donc, récidive, 2 ans après cette merveille qu'est Oceanic (et une flopée de remixes), avec ce nouvel album qui, en 7 titres (pour une heure de musique), nous emmène pour un voyage musical dans des contrées encore inexplorées. 7 titres entre laideur et beauté, calme et furie. Les guitares incisives sont prolongées par des passages atmosphériques à couper le souffle, le chant arrive par moment à se faire plus fin, plus touchant que d'habitude, les émotions de l'auditeur ne sont pas épargnées.
Même si aucun morceau de cet album ne peut être mis en avant et qu'il faut le prendre comme un "tout", qui s'écoute du début à la fin, du décollage à l'arrivée, je sors du lot des pièces comme "Backlit" et "Altered Course" (avec Justin Chancellor, bassiste de Tool, en invité) qui sont de purs joyaux.
Isis arrive tout le long de cet album à nous tenir en haleine, nous captiver, comme devant un bon film, on ne peut pas l'arrêter une fois mis dans le lecteur CD, on veut connaître la suite, on frissonne, on sursaute, on pleure, et une fois à la fin, on n'a qu'une envie, que ça recommence.
Isis, donc, récidive, 2 ans après cette merveille qu'est Oceanic (et une flopée de remixes), avec ce nouvel album qui, en 7 titres (pour une heure de musique), nous emmène pour un voyage musical dans des contrées encore inexplorées. 7 titres entre laideur et beauté, calme et furie. Les guitares incisives sont prolongées par des passages atmosphériques à couper le souffle, le chant arrive par moment à se faire plus fin, plus touchant que d'habitude, les émotions de l'auditeur ne sont pas épargnées.
Même si aucun morceau de cet album ne peut être mis en avant et qu'il faut le prendre comme un "tout", qui s'écoute du début à la fin, du décollage à l'arrivée, je sors du lot des pièces comme "Backlit" et "Altered Course" (avec Justin Chancellor, bassiste de Tool, en invité) qui sont de purs joyaux.
Isis arrive tout le long de cet album à nous tenir en haleine, nous captiver, comme devant un bon film, on ne peut pas l'arrêter une fois mis dans le lecteur CD, on veut connaître la suite, on frissonne, on sursaute, on pleure, et une fois à la fin, on n'a qu'une envie, que ça recommence.
Parfait 17/20 | par Matt showman |
Posté le 13 mai 2005 à 14 h 55 |
Isis ne fait pas dans la musique pour Bisounours.
Isis fait dans la lourdeur, la puissance, la violence. Mais avec "Panopticon", il ne se cantonne plus à ça. Isis met un peu d'eau dans son vin, et intègre à son métal des éléments qui ne sont pas sans rappeler des grands noms du post-rock comme Mogwai ou encore Slint.
Isis a fait le pari de transposer ça au métal. Certains pourront dire que Tool l'avait déjà fait dans une certaine mesure avec les albums aujourd'hui cultes que sont "Aenima" et "Lateralus". Peut-être, mais pas de manière aussi flagrante qu'Isis avec "Panopticon". Et surtout, les accords joués par Isis sont tellement plus proches d'un Mogwai ou d'un Sigur Ros ! Pour en finir avec la comparaison, les morceaux d'Isis donnent une impression d'espace, de largeur diamétralement opposée au métal claustrophobique de Tool.
Dans cet album, l'utilisation répétée de sons clairs alternant avec les riffs pleins de distorsion, deviennent une marque de fabrique. Les morceaux font en moyenne 9 minutes, sont menés sur un tempo relativement lent. Le chant se fait rare, et est tour à tour guttural puis mélodique.
Le résultat est une succession de morceaux spacieux, éprouvants pour l'auditeur, car d'une intensité sans faille. La lourdeur des riffs, la lenteur du tempo, et la teinte de nostalgie imprimée par les mélodies claires font de ces 7 morceaux de véritables tours de force.
Le premier, "So Did We" commence par cette lourdeur caractéristique, un riff puissant joué avec un son à la limite du sale. Mais très vite, les sons clairs prennent la place et changent tout. La partition devient complexe et emmène vers la partie principale du morceau, un riff aérien, une basse alternant légèreté et dureté, et le chant d'Aaron Turner, leader du groupe, oscillant entre le chant et le hurlement. Là où pas mal de groupes se seraient arrêtés, Isis continue alors en amenant le morceau dans un grand moment de post-rock, avec des arrangements discrets au clavier en prime.
On a pu dire par le passé que Led Zeppelin avait construit sa grandeur sur un mélange unique de violence et de raffinement: Isis applique avec talent ce dogme à son métal.
L'ensemble de l'album suit cette voie, offrant des perspectives diverses : une légère accélération pour "Backlit", un crescendo géant de 9 minutes pour "In Fiction"...
Avec, à mon sens, comme point d'orgue, l'exceptionnel "Altered Course". Isis réussit dans ce sixième morceau à importer les sons d'un Sigur Ros dans une sorte de sombre ballade magnifique et désespérée.
En bref, une musique terrible, oppressante parfois, toujours éprouvante, mais surtout merveilleuse. On n'est pas dans l'outre-tombe, dans la surenchère d'ambiance et de look, et encore moins dans la violence facile.
L'appellation, elle, est un peu facile. Mais tellement appropriée : il s'agit bien de post-metal atmosphérique.
Isis fait dans la lourdeur, la puissance, la violence. Mais avec "Panopticon", il ne se cantonne plus à ça. Isis met un peu d'eau dans son vin, et intègre à son métal des éléments qui ne sont pas sans rappeler des grands noms du post-rock comme Mogwai ou encore Slint.
Isis a fait le pari de transposer ça au métal. Certains pourront dire que Tool l'avait déjà fait dans une certaine mesure avec les albums aujourd'hui cultes que sont "Aenima" et "Lateralus". Peut-être, mais pas de manière aussi flagrante qu'Isis avec "Panopticon". Et surtout, les accords joués par Isis sont tellement plus proches d'un Mogwai ou d'un Sigur Ros ! Pour en finir avec la comparaison, les morceaux d'Isis donnent une impression d'espace, de largeur diamétralement opposée au métal claustrophobique de Tool.
Dans cet album, l'utilisation répétée de sons clairs alternant avec les riffs pleins de distorsion, deviennent une marque de fabrique. Les morceaux font en moyenne 9 minutes, sont menés sur un tempo relativement lent. Le chant se fait rare, et est tour à tour guttural puis mélodique.
Le résultat est une succession de morceaux spacieux, éprouvants pour l'auditeur, car d'une intensité sans faille. La lourdeur des riffs, la lenteur du tempo, et la teinte de nostalgie imprimée par les mélodies claires font de ces 7 morceaux de véritables tours de force.
Le premier, "So Did We" commence par cette lourdeur caractéristique, un riff puissant joué avec un son à la limite du sale. Mais très vite, les sons clairs prennent la place et changent tout. La partition devient complexe et emmène vers la partie principale du morceau, un riff aérien, une basse alternant légèreté et dureté, et le chant d'Aaron Turner, leader du groupe, oscillant entre le chant et le hurlement. Là où pas mal de groupes se seraient arrêtés, Isis continue alors en amenant le morceau dans un grand moment de post-rock, avec des arrangements discrets au clavier en prime.
On a pu dire par le passé que Led Zeppelin avait construit sa grandeur sur un mélange unique de violence et de raffinement: Isis applique avec talent ce dogme à son métal.
L'ensemble de l'album suit cette voie, offrant des perspectives diverses : une légère accélération pour "Backlit", un crescendo géant de 9 minutes pour "In Fiction"...
Avec, à mon sens, comme point d'orgue, l'exceptionnel "Altered Course". Isis réussit dans ce sixième morceau à importer les sons d'un Sigur Ros dans une sorte de sombre ballade magnifique et désespérée.
En bref, une musique terrible, oppressante parfois, toujours éprouvante, mais surtout merveilleuse. On n'est pas dans l'outre-tombe, dans la surenchère d'ambiance et de look, et encore moins dans la violence facile.
L'appellation, elle, est un peu facile. Mais tellement appropriée : il s'agit bien de post-metal atmosphérique.
Parfait 17/20
Posté le 13 mai 2005 à 20 h 07 |
"Celestial" donnait dans le bestial avec un soupçon d'air de temps à autre .... Les sbires de votre dealer vous avait envoyé la tête dans la cuvette des chiottes, et vous la relève toutes les trentes secondes pour savoir où est passé les 500€ que vous lui deviez.
"Oceanic", ces cons se limitaient au coups de batte dans le ventre dans une salle obscure, vous aviez au moins l'avantageuse option de ne plus être en apnée, même si ça faisait mal, super mal.
"Panopticon"... Faut croire que vous êtes devenu vous même caïd, et que l'excitation n'est plus là ...Vous vous entourez à votre tour de sbires qui cognent ; vous appréciez. De temps à autre, vous vous sentez menacé alors, dans ces moments où l'adrénaline et la tension remontent. Mais vous êtes malin, vous connaissez la chanson ! Donc, vous ne vous faites pas avoir.
Je ne connaissais pas "Panopticon" quand j'ai vu Isis en concert, et les morceaux sur scène dévelopaient quelque chose d'indescriptible. En studio, la magie opère, mais bien vite les ambiances se répètent, et surtout il n'y a aucune prise de risques ; et ça sur scène on s'en rend pas forcément (tellement tout est exacerbé).
Mais sur album, et surtout de la part de Mr Turner, c'est plutôt décevant. Alors c'est bon, ça le fait bien dans l'ambient stoner, c'est bien foutu, bien joué. Turner sait toujours faire peter les tympans et tout ça tout ça ... Y' a pas à dire, c'est tout bon, tout bon ... mais c'est pas excellent.
Bon Aaron, prends des vacances : tu rentres d'Egypte, tu reformes Botch pour une tournée et un album, et tu retrouves ta furie d'antan !
"Oceanic", ces cons se limitaient au coups de batte dans le ventre dans une salle obscure, vous aviez au moins l'avantageuse option de ne plus être en apnée, même si ça faisait mal, super mal.
"Panopticon"... Faut croire que vous êtes devenu vous même caïd, et que l'excitation n'est plus là ...Vous vous entourez à votre tour de sbires qui cognent ; vous appréciez. De temps à autre, vous vous sentez menacé alors, dans ces moments où l'adrénaline et la tension remontent. Mais vous êtes malin, vous connaissez la chanson ! Donc, vous ne vous faites pas avoir.
Je ne connaissais pas "Panopticon" quand j'ai vu Isis en concert, et les morceaux sur scène dévelopaient quelque chose d'indescriptible. En studio, la magie opère, mais bien vite les ambiances se répètent, et surtout il n'y a aucune prise de risques ; et ça sur scène on s'en rend pas forcément (tellement tout est exacerbé).
Mais sur album, et surtout de la part de Mr Turner, c'est plutôt décevant. Alors c'est bon, ça le fait bien dans l'ambient stoner, c'est bien foutu, bien joué. Turner sait toujours faire peter les tympans et tout ça tout ça ... Y' a pas à dire, c'est tout bon, tout bon ... mais c'est pas excellent.
Bon Aaron, prends des vacances : tu rentres d'Egypte, tu reformes Botch pour une tournée et un album, et tu retrouves ta furie d'antan !
Bon 15/20
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