Isis
The Red Sea |
Label :
Second Nature |
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Bien avant le raffinement mélodique dont Isis fit preuve au travers des excellents Oceanic et Panopticon, les débuts du groupe étaient autrement plus sauvages. Grosso modo, la bande à Aaron Turner donnait dans le raz-de-marée sludge qui tâche, ayant le mérite d'être direct, tel la bonne vieille droite qui vient sans prévenir.
Suite à un dispensable titre d'intro teinté de reverb maudite, le torrent rythmique de "Minus Time" débarque alors et instaure un climat étouffant, maintenu par une batterie trébuchante, qui parvient tout de même à battre la mesure de ce chaos organisé. Ca ne rigole pas car à l'époque, l'idée d'aérer le propos, de la jouer 'post-core intelligent' n'est pas vraiment à l'ordre du jour. On ne trouvera ici que la facette la plus agressive d'Isis, quand ça braille fort derrière des murs de guitares aussi gros que des 36 tonnes. "Red Sea", le titre le plus contrasté de l'EP, compte tout de même un passage d'accalmie qui sonne un peu comme les prémices de ce que deviendra plus tard le son du groupe. L'ensemble est en deçà des albums indispensables à venir, mais les fondations sont là, solides.
Après les trois titres qui constituent le coeur de The Red Sea, on a le droit à l'intégralité de la première démo du groupe. Là encore, c'est brut de décoffrage, taillé dans un roc aux arêtes saillantes, que seules les années se chargeront de polir. Entre masse suffocante de riffs en fusion, dissonances diverses ("Catalyst"), et relative recherche du contraste calme/tempête ("Lines Across Eyes"), ces quatre premiers enregistrements transpirent le malaise et la rage qui va de pair. Les fans de post-hardcore catégorique en auront pour leurs frais. Pour ceux qui par contre voudraient découvrir Isis par la grande porte, cet EP est à écarter !
Suite à un dispensable titre d'intro teinté de reverb maudite, le torrent rythmique de "Minus Time" débarque alors et instaure un climat étouffant, maintenu par une batterie trébuchante, qui parvient tout de même à battre la mesure de ce chaos organisé. Ca ne rigole pas car à l'époque, l'idée d'aérer le propos, de la jouer 'post-core intelligent' n'est pas vraiment à l'ordre du jour. On ne trouvera ici que la facette la plus agressive d'Isis, quand ça braille fort derrière des murs de guitares aussi gros que des 36 tonnes. "Red Sea", le titre le plus contrasté de l'EP, compte tout de même un passage d'accalmie qui sonne un peu comme les prémices de ce que deviendra plus tard le son du groupe. L'ensemble est en deçà des albums indispensables à venir, mais les fondations sont là, solides.
Après les trois titres qui constituent le coeur de The Red Sea, on a le droit à l'intégralité de la première démo du groupe. Là encore, c'est brut de décoffrage, taillé dans un roc aux arêtes saillantes, que seules les années se chargeront de polir. Entre masse suffocante de riffs en fusion, dissonances diverses ("Catalyst"), et relative recherche du contraste calme/tempête ("Lines Across Eyes"), ces quatre premiers enregistrements transpirent le malaise et la rage qui va de pair. Les fans de post-hardcore catégorique en auront pour leurs frais. Pour ceux qui par contre voudraient découvrir Isis par la grande porte, cet EP est à écarter !
Sympa 14/20 | par Head |
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