Isis

Paris [La Locomotive] - dimanche 29 mai 2005

Grand concert d' Isis ce soir à la Loco !

Après l'abandon de Jesu après deux morceaux prometteurs, <<My guitar is fucked>>,expliquera Justin Broadrick("Jésus,reviens parmi les tiens ..." sera entonné à un moment, une autre personne demandera la résurrection ... moi, je m'en fous, je suis agnostique, j'essaierai de me procurer le CD. Il est dommage qu'il ait été un peu hué mais ça, c'est une autre histoire...)

Rajoutez à cela le fait d'avoir été sous la pluie pour venir à la Loco, que je traverse une période où je me sens mi-lucide mi-absurde, et le fait que ma dernière claque musicale m'ait été distribuée par "Strangeways Here We Come"... J'ai envie d'être encore plus bousculé dans mes repères ; et en cela, la claque que je me suis ramassé dans la gueule m'a confirmé dans cette idée ...
Je ne connaissais ce groupe que de nom et pourtant, leur musique m'a semblé familière car très instinctive : servie par un son terrible, j'ai pu me laisser aller à des mouvements enfouis quelque part dans mon inconscient et réveillés par ce souffle. Et pourtant, c'est avant tout sur mes tempes et mon bide qu'Isis a mis la pression.
Attention toutefois, quand je dis ça, il ne faut pas croire que cette musique est violente : elle se nourrit de la puissance électrique comme moyen de stimulation de nos vecteurs émotionnels les plus profonds, porte d'entrée vers notre inconscient, là où se passent les évènements qui nous tiennent (vraiment) à coeur, là où on ne peut plus se mentir.
J'en tiens pour preuve les mouvements qui m'ont animé tout au long du set, et des visions qui m'ont rappelé à mon [mode amours impossibles on] ... Une mise à nu savamment orchestrée.

Cérébral et physique à la fois : un concert que je ne suis pas près d'oublier .


Exceptionnel ! !   19/20
par Takichan


 Moyenne 16.00/20 

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Posté le 30 mai 2005 à 13 h 35

Dimanche 29 mai 2005 DALEK+JESU+ISIS.
La Locomotive s'ouvre, ambiance classe et musique sombre rappée.

Dalek, groupe de rap bruitiste. Le son est malheureusement pénible, assourdissant.
le flow des rappeurs (2) est assez monotone et un peu d'originalité aurait été la bienvenue. Dalek communique avec le public en lui demandant de faire "OH YEAH" ; c'est sympatique . En clair, Dalek ne m'a pas convaicu. Bien que des efforts soient faits le groupe apparait trop banal, se fondant dans la masse ; mais le trip est sympatique et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il sont à fond dans ce qu'il font , ce qui n'est pas le cas de ...

JESU : la grosse déception ! Première chanson, le groupe commence à jouer mais le son est infect ; on distingue mal les instruments, on a l'impression que des bruits parasites et des larsen gâchent tout. Des bruits enregistrés accompagnent cette chanson, et on a la désagreable impression que les zicos jouent en playback, et qu'ils ne sont pas indispensables.
Le bassiste s'emmerde sec et paraît dépité, mais le batteur est motivé. Le guitariste/chanteur annonce qu'il a un probleme technique avec sa guitare. à ce moment on a vraiment l'impression d'avoir affaire à un groupe amateur de serie B : en effet le guitariste n'avait pas prévu de guitare de rechange, il essaie de la régler en nous détruisant allègrement les tympans par des larsens péniblissimes.
Au bout de 10 minutes de flottement, le grouoe annonce par un mémorable : "My guitare is fucked" qu'il laisse la place à Isis.
Bref, Jesu, c'était pas leur soir.

ISIS. Là par contre, c'est vraiment énorme ! Le groupe se fait plaisir, et leur dernier album "Panopticon", sera la principale source des titres de ce soir.
C'est dommage, ils ne jouent qu'un titre d' "Oceanic", et aucun de "Celestial". Ceci dit, les passages atmosphériques suivent les passages puissants avec classe et efficacité.
Le groupe malheureusement n'est pas très communicatif avec le public ; c'est dommage.

En tout cas, ISIS ratrappe bien la soirée après deux groupes qui ont un peu loupé leur coup.
A voir surtout si vous aimez beaucoup "Panopticon".
Sympa   14/20



Posté le 31 mai 2005 à 00 h 25

Après Sabot et une petite nuit, après Chevreuil et une autre petite nuit, après un repas arrosé avec des toulousains que je n'avais pas vuS depuis plus d'un an et encore une autre petite nuit, le dimanche s'annonçait douloureux.
Comme d'habitude, la matinée se passe nickel, je vais prendre un godet et écrire au troquet en bas de chez moi ; j'ai la pêche, je ne réalise pas trop que je vais enfin voir ce concert que j'attends depuis près d'un an, époque à laquelle avait été mis en ligne des previews (et oui!!! je suis toujours bilingual) du premier EP de Jesu, le magnifique "Heartache".

Le temps se couvre, ou peut être confondais-je cette matinée avec celle de samedi ? ... Je laisse cette question aux philosophes. L'heure approche. Je décide de décoller, mais demande d'abord à mon pote Nonoche s'il veut se jeter un godet avant le concert (le cas échéant, faites qu'il ne me demande pas d'aller au Kata bar, s'il vous plait....).
J'arrive devant La Locomotive. Pas de nouvelle de Nono, je droppe un coup de fil à un journaliste de talent, dont la gentillesse n'a d'égal que la profondeur de son accent, afin de savoir s'il est dans le coin et sinon, quand compte il arriver. 5 minutes plus tard, il arrive accompagné de la Durand et d'une fan de hip hop expérimental, qui se perdra quelques temps plus tard parmi une horde de jeunes chevelus tatoués.

Une bière à 2 Euros chez l'habitant plus tard, et nous retraçons vers la Loco. Dälek a déjà commencé. J'accroche tout de suite au son : une rythmique très grasse, saturée comme j'aime, c'est très bruitiste, j'adore. Je n'arrête pas de penser d'ailleurs à Techno Animal, le progès dub/breakbeat/noise de l'autre empafé de... (hum... lui... je.... hum... j'en parlerai plus tard). Le problème que j'ai eu avec Dalëk ce soir, c'est que la diversité de leurs albums n'est plus présente sur scène. On a vraiment l'impression qu'ils font toujours la même chose, le même morceau : rythmique mid-tempo saturée, 2-3 infra-basses ici et là, un sample hyper noise en continu, toujours le même flow ... C'est lassant.
L'intérêt tombe encore plus vite car sur scène, ça bouge pas (et je ne parle même pas de la fausse, quoique ... je crois que c'est le moment de la soirée qui l'a fait la plus bouger). Je disais plus haut que ça me faisait penser à Techno Animal que j'ai vu 2 fois, la première à Limoges au festival Artooz 2000 et la deuxième à Bordeaux avec la prestation cultissime de VVM (reprise de standard rock des Doors à Motorhead, avec un break beat des plus simples, avec 2 guignols faisant semblant de chanter, l'un déguisé en poulet l'autre en fraise géante !!) ... Je disais donc : Techno Animal ; sauf que TA sur scène, c'est la guerre ! C'est des infra-basses à vous faire faire des descentes d'organes, des hautes fréquences à vous faire un décollement de rétine, une machine à fumer qui fonctionne à blinde, et des stroboscopes pour éradiquer tous les épyleptiques qui se trouvent dans un rayon de 3kms. C'est ultra physique, et puis on ne voit rien, on ne voit surtout pas Kevin Martin et l'autre empafé de... (lui... je... hum... j'en parlerai plus tard) entrain de fumer des pétards et tripatouiller une table de mixage grande comme le Canal du Midi.

Je vais rejoindre mes 2 expatriés préférés au bar parce que là. .. je m'emmerde un peu, je l'avoue.
Jesu va bientôt commencer, et nous nous ruons vers un endroit stratégique de la salle pour apprécier au mieux la 'Performance' (entre guillemets et avec une majuscule parce que bon ... il le vaut bien).
Les lumières s'éteignent, je me sens comme une lycénne qui n'est qu'à 2 rangées de Brett, le quaterback de l'équipe de l'école) : je suis super excité !
Je passerai rapidement sur l'originalité du démarrage du concert par un long et plaintif larsen. Les premières notes de "Your Path To Divinity" commence, et là ... je suis content, parce que je vois enfin Jesu et que même si scéniquement cela risque de s'avérer au moins aussi mou que Godflesh, le son est là, et la musique de l'autre empaffé de... (hum... lui... je ... j'en parlerai plus tard. très bientôt, et même sûrement à la fin de cette paranthèse).
Le concert démarre bien, le son de la guitare de Broadrick est énorme (retenez ce détail parce qu'il est important), le bassiste bedonant (qui vient de penser à Weston ? ... c'est pas marrant, je vous jure, arrêtez !) semble s'emmerder profondément ; Broadrick -qui n'a jamais été un grand chanteur- nous le reconfirme mais on s'en fout. On entend enfin Jesu en live !!
Quelques réglages de guitares et de laptop plus tard, et c'est le premier drame : "Friends Are Evil". Pour ceux qui n'auraient pas l'album éponyme de Jesu, "Friends Are Evil" est le deuxième morceau de l'album, et a la particularité de commencer par un son de basse des plus aggressifs et oppressants, sauf que ... ce son de basse est samplé ! <<Qu'est ce que c'est que ce bwordel ?!!>> m'insurgé-je intérieurement et en silence.
Pareil pour une petite ligne noise de guitare toute conne !
Après avoir vu Chevreuil 2 jours plus tôt, ça fait mal au cul de voir un groupe, ou devrais-je dire CE groupe, CE guitariste, en arriver à balancer de pauvres samples de guitares et de basse qui auraient pu être joués et samplés live ! Putain, mais qu'est ce que c'est que ce bwordel ?!!
Bon, ok ... passons ... C'est pas grave. Je ne m'y attendais pas à celle là, mais soit. J'attends avec une impatience difficilement dissimulée au moins, un morceau de leur EP "Heartache" et au moins une reprise de Godflesh.
L'empaffé commence à raler pendant le morceau. Il est énervé. S'agit-il des retours ? ... Nous en tout cas, nous n'entendons aucun problème. Et là, le drame commence : il semble qu'il y ait un problème technique ; merde, putain ça craint, je suis un peu dégoûté et compatis aussi. L'empaffé sort de scène pendant une demi douzaine de minutes, sans donner plus d'explication que ça. Hum... bon... Il a autre chose à penser, soit.
Après un petit break de batterie qui fait penser à... à... oh putain ?!!! C'est la ligne de batterie de "Spite", qui est LE morceau le plus dansant de tous les temps !! ... Oh putain, s'ils le jouent ce soir, je ne réponds plus de rien et je vais aller guincher comme un malade au milieu de tous ces zombies !
Il revient accompagné d'Aaron Turner à la guitare, et là les premières notes de "Ruined" résonnent. le son est énorme ! Putain que c'est bon ...
Et là, c'est le drame. Le morceau qui fait 20 minutes à l'origine, en fera 10 fois moins. L'empaffé nous dit que sa guitare est fucked et.... et... se barre ?!! Il se barre, tout simplement. L'empaffé aurait pu comme la lycéenne que je citais plus haut, prendre des précautions au cas où elle ait un 'accident' pendant qu'elle est au lycée, ou au pire demander à une camarade de classe de la 'dépanner'. Lui, non.
Il part en tournée avec une seule guitare, et ne veut jouer que sur celle-là. J'extrapole peut-être un peu ; mais s'il y a une autre explication, cet empaffé de Broadrick aurait pu dire un peu plus que 4 mots. Un pote à qui j'en ai parlé, m'a dit que j'en faisais des caisses de cette histoire mais ...
1. je suis dégouté de n'avoir entendu qu'un quart d'heure de Jesu.
2. qu'est ce que c'est que cette attitude de m****?!!
Déçu, dégouté, je ne sais pas, je ne sais plus à ce moment-là, je suis un peu paumé. On entend donc Isis avec l'espoir qu'ils sauvent la soirée.

Concernant Isis, j'appréhendais un peu car, même si ça m'avait bien plus à Bordeaux il y a 2 ou 3 ans, ça ne m'avait pas transcendé non plus, tant la voix omniprésente à l'époque de Turner m'orippilait.
La nouvelle direction prog rock d'Isis a corrigé ce défaut, et nous aurons droit à un concert énorme avec une implication des musiciens, en parfait contraste avec les 2 boulets précédents (j'ai volontairement omis le batteur, qui était celui qui se donnait le plus pendant le quart d'heure de concert de l'escroquerie de la soirée).
Isis m'a mis sur le cul. J'ai adoré ! Ils ont joué à peu près tout le dernier album, qui est et devient encore plus épique sur scène.
Ils finiront leur set (du moins avant le rappel), par ce que "Locust Star" est à Neurosis, "Célestial", qui restera sûrement le tube qu'ils se verront contraints et forcés de jouer jusqu'à la fin de leur carrière pour éviter l'émeute de fans en colère.
Sur le cul. Je l'ai déjà dit, mais ils ont tellement sauvé la soirée qu'il faut rendre à César blah blah blah .....

une spéciale dédicace aussi au gros boulet qui nous intima de nous taire entre les morceaux car il se croyait peut-être à la messe. les rockeurs, c'est plus ce que c'était...
Bon   15/20





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