Wilco
A Ghost Is Born |
Label :
Nonesuch |
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Après la rupture consommée d'avec Jay Bennett, c'est au tour du clavier Leroy Bach de céder aux humeurs intermittentes d'un Tweedy longtemps soumis aux divagations médicamenteuses. Tout profit à la collaboration de plus en plus rapprochée avec Jim O'Rourke qui se manifeste par une construction et une interprétation plus instinctive des différents titres proposés sur A Ghost Is Born. Titres dont le point commun réside dans la redondance du canevas proposé.
A une intro estampillée "english pop song" noyée sous la marmelade, heureusement se succède une envolée cosmique. Cela s'applique pratiquement à l'intégralité des compositions, mis à part "Less Than You Think ", 15 minutes de prospection intersidérale (était-ce vraiment utile?) et "Company In My Back" que l' on pense tout droit sorti de "Yankee Hotel Foxtrot", formidable pied de nez à Reprise qui avait proprement jeté Wilco. A Ghost Is Born se situe entre un Steve Wynn qui serait victime d'un manque flagrant de ressort et bien loin d'un quelconque ersatz sonique.
Pas mauvais, pas inintéressant, mais inévitablement dans l'ombre des Summer Teeth et Y.H.F à la complexité raffinée, contradictoirement plus attachants.
A Ghost Is Born offre un Wilco de moins en moins alt-country, de moins en moins americana. A regret...
A une intro estampillée "english pop song" noyée sous la marmelade, heureusement se succède une envolée cosmique. Cela s'applique pratiquement à l'intégralité des compositions, mis à part "Less Than You Think ", 15 minutes de prospection intersidérale (était-ce vraiment utile?) et "Company In My Back" que l' on pense tout droit sorti de "Yankee Hotel Foxtrot", formidable pied de nez à Reprise qui avait proprement jeté Wilco. A Ghost Is Born se situe entre un Steve Wynn qui serait victime d'un manque flagrant de ressort et bien loin d'un quelconque ersatz sonique.
Pas mauvais, pas inintéressant, mais inévitablement dans l'ombre des Summer Teeth et Y.H.F à la complexité raffinée, contradictoirement plus attachants.
A Ghost Is Born offre un Wilco de moins en moins alt-country, de moins en moins americana. A regret...
Correct 12/20 | par Fan Thomas |
Posté le 14 janvier 2005 à 19 h 43 |
"A Ghost Is Born" procure toutes les émotions possibles avec un son rock de tout genre : d'acoustique très doux et mélodique, à garage lo-fi où Tweedy se laisse totalement aller. Guitares psychédéliques et ballades à l'esprit mélancolique sont au rendez-vous.
Les excellents textes collent très bien avec l'ambiance de chaque pièce. Wilco n'est plus comme à ses débuts, mais toutefois plus raffiné, plus plannant. Un virage musical qui ne laisse pas de gris : le choix est au noir ou au blanc.
Pour les amateurs de Bjork, Sigur Ros, Radiohead ("The Bends"). Un voyage à ne pas manquer !
Les excellents textes collent très bien avec l'ambiance de chaque pièce. Wilco n'est plus comme à ses débuts, mais toutefois plus raffiné, plus plannant. Un virage musical qui ne laisse pas de gris : le choix est au noir ou au blanc.
Pour les amateurs de Bjork, Sigur Ros, Radiohead ("The Bends"). Un voyage à ne pas manquer !
Parfait 17/20
Posté le 29 mai 2005 à 18 h 47 |
Un œuf, parfaitement niché au centre de l'opus, se moulant jalousement dans la densité d'un gris crème platonique. Couverture douteuse vous direz, mais qui annonce avec éloquence la nouvelle direction musicale que prend Wilco sur ce 7ème effort, tout en subtilité et en variation de ton.
"A Ghost Is Born" s'ouvre sur "At Least That's What You Said" et "Hell Is Chrome", deux compositions mélancoliques et placides qui représentent bien la lassitude de Tweedy, qui fait quelque peu dans la fatalité tout au long de l'album.
Quelques notes de piano presque naïves servent souvent de prélude à des ambiances d'une intensité maladive, engendrées par des riffs de guitares psychédéliques et complètement débridés, qui irritent et tourmentent.
Quelque peu marginale dans cet hamas de composition alt-country, "Spiders" révèle une sorte d'hymne à une liberté solitaire et autonome, qui s'étend sur plus de dix minutes, sur un rythme électro régulier et des riffs de guitares dansantes qui vous arrachent un instant à votre cafard qu'impose l'album et vous projette quelques temps dans les airs.
Par la suite, se relaient des pièces mielleuses et envoûtantes, dont l'excellente "Wishful Thinking" qui éjecte d'un cœur morose un espoir incertain certes, mais qui laisse planer une possiblité qui tient en vie.
"I'm A Wheel" et "The Late Greats" apportent un peu de frénésie à l'album avec leurs rythmes plus rock et fracassants, rapellant Yankee Hotel Foxtrot, pendant que "Less Than What You Think" fait plonger dans un abîme musical sans fond, avec son cri perçant d'acouphène qui se déploie pendant plus de douze minutes, petit clin d'œil aux migraines qui affligent Tweedy depuis des lunes.
Les comparaisons sont étrangement impossibles, confirmant le style unique et peu accessible du groupe mené de mains de maître par ce cher Tweedy.
"A Ghost Is Born" se laisse palper comme une dentelle fragile, et prend plusieurs écoutes avant de pouvoir apprivoiser les nuances.
Un grand album réalisé par un grand groupe.
"A Ghost Is Born" s'ouvre sur "At Least That's What You Said" et "Hell Is Chrome", deux compositions mélancoliques et placides qui représentent bien la lassitude de Tweedy, qui fait quelque peu dans la fatalité tout au long de l'album.
Quelques notes de piano presque naïves servent souvent de prélude à des ambiances d'une intensité maladive, engendrées par des riffs de guitares psychédéliques et complètement débridés, qui irritent et tourmentent.
Quelque peu marginale dans cet hamas de composition alt-country, "Spiders" révèle une sorte d'hymne à une liberté solitaire et autonome, qui s'étend sur plus de dix minutes, sur un rythme électro régulier et des riffs de guitares dansantes qui vous arrachent un instant à votre cafard qu'impose l'album et vous projette quelques temps dans les airs.
Par la suite, se relaient des pièces mielleuses et envoûtantes, dont l'excellente "Wishful Thinking" qui éjecte d'un cœur morose un espoir incertain certes, mais qui laisse planer une possiblité qui tient en vie.
"I'm A Wheel" et "The Late Greats" apportent un peu de frénésie à l'album avec leurs rythmes plus rock et fracassants, rapellant Yankee Hotel Foxtrot, pendant que "Less Than What You Think" fait plonger dans un abîme musical sans fond, avec son cri perçant d'acouphène qui se déploie pendant plus de douze minutes, petit clin d'œil aux migraines qui affligent Tweedy depuis des lunes.
Les comparaisons sont étrangement impossibles, confirmant le style unique et peu accessible du groupe mené de mains de maître par ce cher Tweedy.
"A Ghost Is Born" se laisse palper comme une dentelle fragile, et prend plusieurs écoutes avant de pouvoir apprivoiser les nuances.
Un grand album réalisé par un grand groupe.
Parfait 17/20
Posté le 23 août 2006 à 20 h 32 |
Cet album a besoin d'être écouté et réécouté pour pouvoir être justement jugé.
Ne restez pas de marbre devant cet oeuf peu démonstratif de ce que vous trouverez à l'intérieur.
En réalité, Wilco fait preuve sur ce CD d'une vraie démonstration musicale pleine de grâces et d'émotions.
Rien que "At Least That's What You Said", mise en bouche, est déjà une réussite impressionnante de maîtrise et de mélancolie. Une antithèse musicale parfaite, Le calme avant la tempête, la déclaration de mélancolie avant les larmes, pessimisme musical précédée par cette majestueuse levée optimiste.
Tout l'album est (presque) signé par cette virtuosité mélancolique quelque peu difficile d'accès, et ces émotions dégagées d'une prouesse rarement égalée.
Mais Wilco ne vous laissera pas cependant sombrer dans vos pleures, et trouvera le moment opportun pour vous relevez grâce à des morceaux plus rock classiques optimistes, mais moins communs de qualité.
Pour cet démonstration de maîtrise calme/tempête, A Ghost Is Born mériterait sa place parmi les plus grands disques et de rester accessible aux oreilles des futures générations.
Du grand art.
Ne restez pas de marbre devant cet oeuf peu démonstratif de ce que vous trouverez à l'intérieur.
En réalité, Wilco fait preuve sur ce CD d'une vraie démonstration musicale pleine de grâces et d'émotions.
Rien que "At Least That's What You Said", mise en bouche, est déjà une réussite impressionnante de maîtrise et de mélancolie. Une antithèse musicale parfaite, Le calme avant la tempête, la déclaration de mélancolie avant les larmes, pessimisme musical précédée par cette majestueuse levée optimiste.
Tout l'album est (presque) signé par cette virtuosité mélancolique quelque peu difficile d'accès, et ces émotions dégagées d'une prouesse rarement égalée.
Mais Wilco ne vous laissera pas cependant sombrer dans vos pleures, et trouvera le moment opportun pour vous relevez grâce à des morceaux plus rock classiques optimistes, mais moins communs de qualité.
Pour cet démonstration de maîtrise calme/tempête, A Ghost Is Born mériterait sa place parmi les plus grands disques et de rester accessible aux oreilles des futures générations.
Du grand art.
Excellent ! 18/20
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