Wilco
Bruges - Belgique [Cactus Festival] - vendredi 08 juillet 2016 |
Voilà das années que je trépignais de voir la bande à Tweedy en concert.
Les voir passer à 30 minutes de chez moi, qui plus est dans le cadre de ce sympathique Cactus Festival de Bruges, était une occasion immanquable.
A 23h30, Wilco débarque sur scène en toute décontraction. Le set démarre avec 2 titres du dernier album (pas les meilleurs d'ailleurs). Simple échauffement pour les Américains avant la 1ère claque de la soirée : "I Am Trying To Break Your Heart", monument de ce début de siècle (non je n'exagère pas), s'annonce tout en dissonances majestueuses.
A peine remis, "Art Of Almost" vient nous cueillir en douceur avant de se terminer dans un déluge électrique, que Wilco prolongera par un "Pickled Ginger" d'une puissance assez phénoménale. En tout cas, au premier rang j'en ai pris plein la tronche.
Le groupe pioche ensuite avec bonheur dans A Ghost Is Born, avant de me surprendre avec un "Kamera" bien énervé comparé à sa version studio. Tweedy demande au public de taper dans les mains, avant de déclarer 2 minutes plus tard qu'il trouve ça complètement con, et qu'il ne l'aurait pas fait si on le lui avait demandé. Pas sûr qu'il plaisante. Pas sûr du tout, même. Une vraie teigne :D
Ça joue maintenant depuis 45 minutes, et on est forcé d'admettre que ça pue la classe à tous les étages. La voix de Tweedy (quoiqu'un peu étouffée parfois par les guitares), le jeu des musiciens, Nels Cline en tête, tout est parfaitement exécuté, avec un relâchement qui impressionne. Sur la gauche de la scène, 2 roadies sont employés à plein temps à préparer les guitares que les musiciens changent 1 fois par morceau, voire plus (depuis mon emplacement, j'ai compté au moins 35 guitares là où les roadies bossaient, et je ne les voyais pas toutes).
2ème claque avec "Via Chicago", grand classique du groupe dont les quelques décalages rythmiques sur galette deviennent de véritables explosions en live. Tweedy et sa bande tordent complètement les codes de la chanson folk classique, mélangent les genres, triturent les règles pour un résultat toujours original. Quand on repense à Black Box Revelation, groupe belge qui, 2 heures plus tôt sur la même scène, récitait son blues / rock psyché avec savoir-faire mais sans génie, le contraste est saisissant.
Pas le temps de lambiner, Wilco embraye avec un "Spiders" bien efficace en live, suivi d'un "Jesus Etc" beau à pleurer, repris en choeur par la foule.
Le set pourrait s'arrêter là, on n'aurait pas eu à nous plaindre, mais Wilco termine en jouant "Heavy Metal Drummer", "I'm The Man Who Loves You", "Dawned On Me" et "Impossible Germany", très grand titre d'un album à mon sens sous-estimé.
Un concert superbe au final. Merci les gars !
Les voir passer à 30 minutes de chez moi, qui plus est dans le cadre de ce sympathique Cactus Festival de Bruges, était une occasion immanquable.
A 23h30, Wilco débarque sur scène en toute décontraction. Le set démarre avec 2 titres du dernier album (pas les meilleurs d'ailleurs). Simple échauffement pour les Américains avant la 1ère claque de la soirée : "I Am Trying To Break Your Heart", monument de ce début de siècle (non je n'exagère pas), s'annonce tout en dissonances majestueuses.
A peine remis, "Art Of Almost" vient nous cueillir en douceur avant de se terminer dans un déluge électrique, que Wilco prolongera par un "Pickled Ginger" d'une puissance assez phénoménale. En tout cas, au premier rang j'en ai pris plein la tronche.
Le groupe pioche ensuite avec bonheur dans A Ghost Is Born, avant de me surprendre avec un "Kamera" bien énervé comparé à sa version studio. Tweedy demande au public de taper dans les mains, avant de déclarer 2 minutes plus tard qu'il trouve ça complètement con, et qu'il ne l'aurait pas fait si on le lui avait demandé. Pas sûr qu'il plaisante. Pas sûr du tout, même. Une vraie teigne :D
Ça joue maintenant depuis 45 minutes, et on est forcé d'admettre que ça pue la classe à tous les étages. La voix de Tweedy (quoiqu'un peu étouffée parfois par les guitares), le jeu des musiciens, Nels Cline en tête, tout est parfaitement exécuté, avec un relâchement qui impressionne. Sur la gauche de la scène, 2 roadies sont employés à plein temps à préparer les guitares que les musiciens changent 1 fois par morceau, voire plus (depuis mon emplacement, j'ai compté au moins 35 guitares là où les roadies bossaient, et je ne les voyais pas toutes).
2ème claque avec "Via Chicago", grand classique du groupe dont les quelques décalages rythmiques sur galette deviennent de véritables explosions en live. Tweedy et sa bande tordent complètement les codes de la chanson folk classique, mélangent les genres, triturent les règles pour un résultat toujours original. Quand on repense à Black Box Revelation, groupe belge qui, 2 heures plus tôt sur la même scène, récitait son blues / rock psyché avec savoir-faire mais sans génie, le contraste est saisissant.
Pas le temps de lambiner, Wilco embraye avec un "Spiders" bien efficace en live, suivi d'un "Jesus Etc" beau à pleurer, repris en choeur par la foule.
Le set pourrait s'arrêter là, on n'aurait pas eu à nous plaindre, mais Wilco termine en jouant "Heavy Metal Drummer", "I'm The Man Who Loves You", "Dawned On Me" et "Impossible Germany", très grand titre d'un album à mon sens sous-estimé.
Un concert superbe au final. Merci les gars !
Excellent ! 18/20 | par Leepomeroy |
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