The Coral
Sea Of Mirrors |
Label :
Run On |
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Il faut bien reconnaitre que The Coral sait jouer avec les clichés inhérents au lexique des amoureux de la musique. C'est bien simple, les anglais ont coché presque toutes les cases (le tube qui les fait chier, le difficile deuxième, l'album perdu, les vas et viens des membres, l'album de la maturité, le hiatus à durée indéterminée, les albums solos, le double album concept... à quand le double live enregistré dans une église ?) auxquelles vient s'ajouter aujourd'hui l'inévitable "bande-son d'un film imaginaire". Avant de rire devant une telle dévotion aux lieux communs, on sera toutefois bien inspiré de se souvenir que ces divertissants à côté n'ont jamais réussi à gâcher une discographie quasi immaculée.
Un western spaghetti, un acteur sur le retour, ce sont là les grandes lignes d'un concept loin d'être le plus con de l'année (suivez mon regard) mais dont on se fout éperdument parce que les chansons de Sea Of Mirrors parlent avant tout d'évasion et surtout sont bonnes voire excellentes. Si problème il y a, c'est plutôt sur la structure de l'album : à un peu plus du mi-chemin, l'album se coupe de mini transitions instrumentales intrigantes mais pas essentielles ("Eleanor", "Almeria") et le niveau général baisse (balbutiants "That's Where She Belongs", "The Way You Are", "Dream River") créant une sorte de double double-menton et cassant le rythme d'un album démarrant majestueusement. Sur une bonne moitié, The Coral allie écriture limpide, mélodies obsédantes et arrangements massifs et malins, quelque part entre Brian Wilson et Jean-Claude Vannier. "Faraway Worlds" et son piano comme une averse, la très réussie et pour le coup très cinématographique "Wild Bird", la chanson-titre et son fascinant passage instrumental ou le coup double final "Child Of The Moon" et "Oceans Apart". La bizarrerie et la folie des débuts sont bien loin –en même temps personne ne nous reproche de ne plus avoir 20 ans- mais voir ce groupe devenir doucement une institution du culte des vraies bonnes chansons est un plaisir sans cesse renouvelé.
Un western spaghetti, un acteur sur le retour, ce sont là les grandes lignes d'un concept loin d'être le plus con de l'année (suivez mon regard) mais dont on se fout éperdument parce que les chansons de Sea Of Mirrors parlent avant tout d'évasion et surtout sont bonnes voire excellentes. Si problème il y a, c'est plutôt sur la structure de l'album : à un peu plus du mi-chemin, l'album se coupe de mini transitions instrumentales intrigantes mais pas essentielles ("Eleanor", "Almeria") et le niveau général baisse (balbutiants "That's Where She Belongs", "The Way You Are", "Dream River") créant une sorte de double double-menton et cassant le rythme d'un album démarrant majestueusement. Sur une bonne moitié, The Coral allie écriture limpide, mélodies obsédantes et arrangements massifs et malins, quelque part entre Brian Wilson et Jean-Claude Vannier. "Faraway Worlds" et son piano comme une averse, la très réussie et pour le coup très cinématographique "Wild Bird", la chanson-titre et son fascinant passage instrumental ou le coup double final "Child Of The Moon" et "Oceans Apart". La bizarrerie et la folie des débuts sont bien loin –en même temps personne ne nous reproche de ne plus avoir 20 ans- mais voir ce groupe devenir doucement une institution du culte des vraies bonnes chansons est un plaisir sans cesse renouvelé.
Bon 15/20 | par Granpa |
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