The Coral

Coral Island

Coral Island

 Label :     Run On , Modern Sky UK 
 Sortie :    vendredi 30 avril 2021 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio  Numérique   

Ce qu'il y a de bien avec les Coral, c'est qu'ils parviennent toujours à surprendre, même après plus de vingt ans de ce que l'on peut appeler, sans trop se fourvoyer, un magnifique parcours dans le monde de la musique. Après les volutes psychédéliques de Distance Inbetween (2016) et l'évidence mélodique de Move Through the Dawn (2018), la formation de Hoylake opère en quelque sorte la synthèse de ces deux disques sur Coral Island, leur dixième album, qui s'avère, pour ne rien gâter, être un double. Et ce double album s'articule autour de l'histoire d'une ville côtière fictive du nord de l'Angleterre, des jours heureux (le premier disque "Welcome to Coral Island") au lent déclin (le deuxième "The Ghost of Coral Island"), tout cela pour que les membres du groupe puissent évoquer avec passion, sincérité et une douce nostalgie leurs vies, leurs souvenirs, la mémoire des temps passés. Se mélangent ainsi l'enthousiasme de la jeunesse et des premières découvertes à la sagesse et la mélancolie qui viennent avec l'âge.

Coral Island est à l'image de tous ces sentiments mêlés, de ces sensations oubliées mais prêtes à ressurgir sans que l'on s'y attende. Des morceaux comme "Lover Undiscovered", "Change Your Mind" ou "My Best Friend" illustrent à merveille la première partie, faisant jaillir leurs nuances de couleurs de toutes parts, tandis que "Golden Age", "Old Photographs", "Watch You Disappear" ou "Land of the Lost" le font pour la deuxième, dans un registre aussi subtil que doux-amer. Il y a un peu de tout sur ce Coral Island kaléidoscopique, James Skelly y partage davantage l'écriture des chansons avec ses camarades et l'on entend même des voix dont on n'a pas l'habitude, comme celle de Paul Molloy sur l'impeccable "The Calico Girl" (et vous pourrez ensuite vous jeter sur son excellent The Fifth Dandelion sorti en 2020). Sinon, comme d'habitude, le groupe nous offre une leçon de composition, de production, d'arrangements, de variété dans les styles abordés (folk, rock, pop, ballades, un peu de psyché) et renforce l'aspect "album concept" par les quelques interventions fantomatiques de Ian Murray, le grand-père des frères Skelly, qui narre les aventures qui se déroulent sur l'île du titre.

Avec Coral Island, The Coral fait de nouveau preuve avec éclat de son inusable talent et de son charme ineffable pour nous livrer un album brillant, aventureux, aux recoins surprenants. Qu'ajouter d'autre ? Rien, à part que l'on souhaite avoir ces gars-là encore longtemps avec nous !


Excellent !   18/20
par Poukram


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