Fruit Bats
Sometimes A Cloud Is Just A Cloud: Slow Growers, Sleeper Hits And Lost Songs (2001–2021) |
Label :
Merge |
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Après deux compilations d'inédits sorties de façon très limitée (Tragedy + Time = Fruit Bats en 2004 et The Glory Of Fruit Bats en 2016), le groupe d'Eric D. Johnson replonge dans ses archives et nous propose en ce début d'année Sometimes a Cloud Is Just a Cloud: Slow Growers, Sleeper Hits and Lost Songs (2001–2021). Derrière ce titre à rallonge à visée programmatique se cache une rétrospective de la carrière des Fruit Bats, de leurs débuts jusqu'à l'orée de la décennie actuelle. Divisée en deux parties, la première consacrée aux publications officielles et la seconde à des titres inédits et autres démos, elle procède dans les deux cas par ordre antichronologique, des chansons les plus récentes aux plus anciennes.
On retrouve donc d'abord quelques-unes des chansons les plus connues du groupe ("Humbug Mountain Song", "When U Love Somebody") et quelques perles évidentes ("Cazadera" par exemple). Mais Johnson, qui supervise directement cette compilation, plutôt que d'aligner machinalement ses morceaux les plus "populaires" comme dans la plupart des meilleur de, préfère surprendre et laisser la place à des titres auxquels on n'aurait pas forcément pensé ("You're Too Weird", "Flamingo") ou ayant connu des sorties préalables confidentielles ("The Rock Doc" sur le déjà cité The Glory Of The Fruit Bats), tout cela sûrement dans le but de nous faire entendre sa formation sous un jour moins habituel et nous inciter à creuser son œuvre plus en profondeur.
Mais ce qui va davantage intéresser ici, c'est bien sûr la deuxième partie de cette collection, dédiée à différentes raretés. Les quelques démos présentes nous font voir un groupe au travail, avec des versions plus ("Barely Living Room", "Rainbow Sign", "The Old Black Hole") ou moins ("Baby Bluebird", "Feather Bed") abouties, mais déjà pleinement imprégnées de l'esprit de nos chauves-souris. On retrouve également deux titres issus des sessions de Tripper (2011), "WACS" et "When the Stars Are Out", qui n'y auraient pas dépareillé et lui auraient même donné un bon coup de fouet. "Without Any Airs", "Hot Dogs" et "Aces" forment un beau triptyque rempli de nuances, alors que "The Joker", une reprise du Steve Miller Band, est parfaite et en impose vraiment grâce à sa qualité d'interprétation et d'appropriation de la part de Johnson. Enfin, et nous repartons au tout début de cette rétrospective, nous avons droit à un nouveau morceau tout frais, "Rips Me Up", qui nous prouve que le Chicagoan est bien au sommet de son art depuis maintenant quelques années. Mais il n'avait en réalité pas attendu 2022 pour l'être et c'est ce que Sometimes a Cloud..., avec cette sélection très personnelle de chansons, nous rappelle avec à-propos.
On retrouve donc d'abord quelques-unes des chansons les plus connues du groupe ("Humbug Mountain Song", "When U Love Somebody") et quelques perles évidentes ("Cazadera" par exemple). Mais Johnson, qui supervise directement cette compilation, plutôt que d'aligner machinalement ses morceaux les plus "populaires" comme dans la plupart des meilleur de, préfère surprendre et laisser la place à des titres auxquels on n'aurait pas forcément pensé ("You're Too Weird", "Flamingo") ou ayant connu des sorties préalables confidentielles ("The Rock Doc" sur le déjà cité The Glory Of The Fruit Bats), tout cela sûrement dans le but de nous faire entendre sa formation sous un jour moins habituel et nous inciter à creuser son œuvre plus en profondeur.
Mais ce qui va davantage intéresser ici, c'est bien sûr la deuxième partie de cette collection, dédiée à différentes raretés. Les quelques démos présentes nous font voir un groupe au travail, avec des versions plus ("Barely Living Room", "Rainbow Sign", "The Old Black Hole") ou moins ("Baby Bluebird", "Feather Bed") abouties, mais déjà pleinement imprégnées de l'esprit de nos chauves-souris. On retrouve également deux titres issus des sessions de Tripper (2011), "WACS" et "When the Stars Are Out", qui n'y auraient pas dépareillé et lui auraient même donné un bon coup de fouet. "Without Any Airs", "Hot Dogs" et "Aces" forment un beau triptyque rempli de nuances, alors que "The Joker", une reprise du Steve Miller Band, est parfaite et en impose vraiment grâce à sa qualité d'interprétation et d'appropriation de la part de Johnson. Enfin, et nous repartons au tout début de cette rétrospective, nous avons droit à un nouveau morceau tout frais, "Rips Me Up", qui nous prouve que le Chicagoan est bien au sommet de son art depuis maintenant quelques années. Mais il n'avait en réalité pas attendu 2022 pour l'être et c'est ce que Sometimes a Cloud..., avec cette sélection très personnelle de chansons, nous rappelle avec à-propos.
Très bon 16/20 | par Poukram |
Https://fruit-bats.bandcamp.com/album/sometimes-a- ... -2001-2021 (seule la partie "raretés" est disponible sur Bandcamp et les autres plateformes, il faut acheter le vinyle pour écouter la première ! Ou les albums du groupe, c'est bien aussi).
https://fruit-bats.bandcamp.com/album/rips-me-up (le nouveau morceau)
https://fruit-bats.bandcamp.com/album/rips-me-up (le nouveau morceau)
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