Fruit Bats
Absolute Loser |
Label :
Easy Sound Recording Compagny |
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Après moins de deux ans de fausse séparation/vrai break-hiatus, pendant lesquels il a sorti des bandes originales de films et un album solo, Eric D. Johnson prit la décision, en 2015, de reformer son groupe, les Fruit Bats, et, évidemment, de sortir un nouveau disque l'année suivante, le sixième, l'Absolute Loser objet de cette chronique. Groupe à la composition à géométrie très variable depuis ses débuts, les Fruits Bats restent bien sûr la chose de Johnson, sa tête pensante, principal compositeur, chanteur et musicien, les autres membres allant et venant au gré de ses envies. Signée sur Sub Pop au début des années 2000, chez qui elle sortit quatre disques, la formation faisait parti de cette scène indie-folk-pop-rock de Seattle, dont les Shins furent (et sont toujours !) un des plus beaux représentants, Johnson les ayant lui-même accompagné sur scène de 2006 à 2009 et joué sur leurs Wincing The Night Away (2007) et Port Of Morrow (2012). Désormais sur le label Easy Sound, les Fruit Bats ont toujours évolué dans cette mouvance, dans ce son, et ce n'est pas cette nouvelle livraison qui changera quoi que ce soit à leur affaire. Et, à l'évidence, on ne s'en plaindra pas.
Car tous les ingrédients sont en effet présents sur Absolute Loser : la voix un peu haute et agréable de Johnson, une production et des arrangements très soignés, une ambiance posée, des morceaux tantôt de base acoustique, tantôt gentiment électrique, des textes sur des amours passés et présents, la jeunesse, le voyage, la difficulté de se situer dans le monde d'aujourd'hui, de trouver le bon endroit où vivre, mais tout cela sans pathos et dans la bonne humeur. Quelques morceaux s'imposent dès les premières écoutes : "Humbug Mountain Song" avec son banjo sautillant et sa ligne de clavier-piano, "None Of Us" et ses délicates parties de guitare électrique, l'entraînant "My Sweet Midwest", doté d'une élégante pedal steel. La mélancolie point par moments, comme avec la belle "Birthday Drunk", où un doux violoncelle se fait entendre, ou bien avec l'éponyme "Absolute Loser". Le morceau d'ouverture "From a Soon-to-Be Ghost Town" joue parfaitement son rôle de sentinelle de l'album (mélodie accrocheuse, mélange guitares électrique-acoustique, piano, voix entremêlées), tout comme celui de conclusion, l'aérien "Don't You Know That", qui essaie de conjurer l'idée de la perte.
Avec Absolute Loser, les Fruit Bats livrent, à n'en pas douter, un de leurs meilleurs disques. La recette ne change guère par rapport aux précédents et reste d'une redoutable efficacité. Rien n'est à jeter, les morceaux sont tous très solides, très bien interprétés, composés et d'une grande richesse mélodique. Un disque parfait en somme.
Car tous les ingrédients sont en effet présents sur Absolute Loser : la voix un peu haute et agréable de Johnson, une production et des arrangements très soignés, une ambiance posée, des morceaux tantôt de base acoustique, tantôt gentiment électrique, des textes sur des amours passés et présents, la jeunesse, le voyage, la difficulté de se situer dans le monde d'aujourd'hui, de trouver le bon endroit où vivre, mais tout cela sans pathos et dans la bonne humeur. Quelques morceaux s'imposent dès les premières écoutes : "Humbug Mountain Song" avec son banjo sautillant et sa ligne de clavier-piano, "None Of Us" et ses délicates parties de guitare électrique, l'entraînant "My Sweet Midwest", doté d'une élégante pedal steel. La mélancolie point par moments, comme avec la belle "Birthday Drunk", où un doux violoncelle se fait entendre, ou bien avec l'éponyme "Absolute Loser". Le morceau d'ouverture "From a Soon-to-Be Ghost Town" joue parfaitement son rôle de sentinelle de l'album (mélodie accrocheuse, mélange guitares électrique-acoustique, piano, voix entremêlées), tout comme celui de conclusion, l'aérien "Don't You Know That", qui essaie de conjurer l'idée de la perte.
Avec Absolute Loser, les Fruit Bats livrent, à n'en pas douter, un de leurs meilleurs disques. La recette ne change guère par rapport aux précédents et reste d'une redoutable efficacité. Rien n'est à jeter, les morceaux sont tous très solides, très bien interprétés, composés et d'une grande richesse mélodique. Un disque parfait en somme.
Parfait 17/20 | par Poukram |
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