Fruit Bats
The Glory Of Fruit Bats |
Label :
Easy Sound Recording Compagny |
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Profitant d'une pause dans la tournée de promotion de l'album de leur retour, l'excellent Absolute Loser paru en mai 2016, les Fruit Bats (enfin Eric D. Johnson tout seul plutôt, qui s'occupe de tout jouer, produire et mixer) ont enregistré en une semaine au début du mois de novembre suivant à Portland, Oregon, ce The Glory Of Fruit Bats, sorti à peine quelques semaines plus tard en édition vinyle limitée à 1350 exemplaires, avant d'arriver en format numérique en octobre 2020. Composée de morceaux originaux inédits non retenus pour Absolute Loser, de quelques reprises et d'instrumentaux à visée cinématographique, cette compilation doit d'abord être vue comme une sorte de récréation pour leur auteur, sans doute pour respirer et s'amuser un peu avant de reprendre la route, et non pas comme une suite d'Absolute Loser, dont elle n'atteint, à l'évidence, pas le niveau.
Mais cela n'empêche pas Johnson de distiller quelques titres bien sentis tels les deux bons mid-tempo "The Glory Of", qui s'écoule tranquillement sur des cordes rêveuses, et "Gideon", qui fait gentiment dodeliner de la tête. Cette sensation se retrouve plus tard pendant l'écoute, on n'est pas là pour se presser mais pour se poser et prendre du bon temps, à l'image du solo bien détendu de "The Rock Doc" ou de la guitare agile de "Stunned One". Les deux premiers instrumentaux, "Caledoniaphilia" et "Garuda", se situent également dans cette veine plutôt joueuse, alors que les deux autres, "Rahula, Years Later" et le final "Dames + Horsemen", nous prennent à revers avec des ambiances plus mystérieuses et brumeuses, opérant un agréable et réussi changement stylistique. Les trois reprises ("My Man On Love" de Judee Sill, "I'll Find A Way (To Carry It All)" de Ted Lucas et "I Will Always Love You" de Dolly Parton), en plus d'être choisies avec goût, apportent une autre couleur, plus mélancolique, bien en accord avec les originales et complètent une compilation moins uniforme qu'à première vue, qui mêle les diverses influences, inspirations et envies de Johnson prises sur le vif, sans que l'on ne ressente pour autant une quelconque précipitation dans l'exécution générale. En quelques mots, de la belle ouvrage !
Mais cela n'empêche pas Johnson de distiller quelques titres bien sentis tels les deux bons mid-tempo "The Glory Of", qui s'écoule tranquillement sur des cordes rêveuses, et "Gideon", qui fait gentiment dodeliner de la tête. Cette sensation se retrouve plus tard pendant l'écoute, on n'est pas là pour se presser mais pour se poser et prendre du bon temps, à l'image du solo bien détendu de "The Rock Doc" ou de la guitare agile de "Stunned One". Les deux premiers instrumentaux, "Caledoniaphilia" et "Garuda", se situent également dans cette veine plutôt joueuse, alors que les deux autres, "Rahula, Years Later" et le final "Dames + Horsemen", nous prennent à revers avec des ambiances plus mystérieuses et brumeuses, opérant un agréable et réussi changement stylistique. Les trois reprises ("My Man On Love" de Judee Sill, "I'll Find A Way (To Carry It All)" de Ted Lucas et "I Will Always Love You" de Dolly Parton), en plus d'être choisies avec goût, apportent une autre couleur, plus mélancolique, bien en accord avec les originales et complètent une compilation moins uniforme qu'à première vue, qui mêle les diverses influences, inspirations et envies de Johnson prises sur le vif, sans que l'on ne ressente pour autant une quelconque précipitation dans l'exécution générale. En quelques mots, de la belle ouvrage !
Bon 15/20 | par Poukram |
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