Iggy Pop
Après |
Label :
Thousand Mile Inc, Le Rat Des Villes |
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En 2012 la bête est rentrée. Pour le rock vous repasserez.
Comme en 2009, avec le très réussi Préliminaires, Iggy Pop sort d'une période Stooges avec un album qui n'a rien à voir avec son proto-punk dénudé.
Iggy nous cueille et nous promène très agréablement sur des chemins inhabituels. Il alterne entre grands standards américains et chansons du patrimoine français. Iggy nous ouvre une porte de son intimité, il chante ce qui lui plaît, ce qu'il aime, ce qu'il admire. On ne fait pas de head-banging, on déguste plutôt une bonne bouteille.
Deuxième album co-produit avec HalCragin, les arrangements sont riches et subtils notamment sur "Syracuse" et "La Vie En Rose" (le piano et la trompette !).
On retrouve avec bonheur, Lucie Aimé, épouse de Hal Cragin, aux choeurs.
Parmi les chansons américaines figure évidemment Sinatra, idole d'Iggy, avec "Only The Lonely".
Pour "Everybody's Talkin'", son interprétation est beaucoup plus proche de l'original, très simple, de Fred Neil, que de le version de Nilsson, nettement plus connue. Une rythmique discrète, un peu de guitare, quelques phrases de piano et c'est tout. Ni grandiloquence, ni grandes envolées.
Le titre que je préfère, la reprise des "Passantes" de Brassens, chanté avec un naturel incroyable, joué sobrement.
"Et si tu n'existais pas" me semble le titre le plus surprenant de cet ensemble. Encore une fois, les arrangements, sur ce titre de notre Joe-Dassin-de-fin-de-soirée, sont sublimes : les choeurs féminins, les cordes jouées au synthé Bontempi, le murmure à la fin, etc. Bref, tout y est !
Deux titres sont un peu plus faibles : "Michelle" des Beatles et un titre de Yoko Ono. Mais je ne suis certainement pas objectif, n'appréciant ni l'une, ni les autres.
A aucun moment, Iggy Pop ne cherche à se mettre en avant, bien au contraire, il est au service des morceaux, une grande humilité.
Le livret est bien documenté sur qui fait quoi, pour chaque titre un petit commentaire d'Iggy Pop expliquant ses choix, parfois évident, d'autres fois émouvant.
Les photos sont extraites d'un film français, L'Etoile Du Jour, dans lequel Iggy fait l'acteur.
Des extraits bien filmés d'une session radio sur France Inter sont accessibles sur Youtube, avec en prime une version de "Ne me quitte pas".
Le disque, malgré toutes ses qualités, est sorti difficilement, Virgin l'a refusé parce que la musique ne correspondait pas à leur Iggy Pop standard, ce qui en dit long sur la politique artistique. L'album est donc sorti en téléchargement, puis en CD via le site Vente-privée.com, et enfin dans les bacs. La distribution s'est cantonnée à la France.
En 2017, Bob Dylan sortait Triplicate, son troisième volet d'hommages à la grande chanson américaine, et déclarait, sur son site, beaucoup apprécier Après. Un compliment rare de sa part.
Comme en 2009, avec le très réussi Préliminaires, Iggy Pop sort d'une période Stooges avec un album qui n'a rien à voir avec son proto-punk dénudé.
Iggy nous cueille et nous promène très agréablement sur des chemins inhabituels. Il alterne entre grands standards américains et chansons du patrimoine français. Iggy nous ouvre une porte de son intimité, il chante ce qui lui plaît, ce qu'il aime, ce qu'il admire. On ne fait pas de head-banging, on déguste plutôt une bonne bouteille.
Deuxième album co-produit avec HalCragin, les arrangements sont riches et subtils notamment sur "Syracuse" et "La Vie En Rose" (le piano et la trompette !).
On retrouve avec bonheur, Lucie Aimé, épouse de Hal Cragin, aux choeurs.
Parmi les chansons américaines figure évidemment Sinatra, idole d'Iggy, avec "Only The Lonely".
Pour "Everybody's Talkin'", son interprétation est beaucoup plus proche de l'original, très simple, de Fred Neil, que de le version de Nilsson, nettement plus connue. Une rythmique discrète, un peu de guitare, quelques phrases de piano et c'est tout. Ni grandiloquence, ni grandes envolées.
Le titre que je préfère, la reprise des "Passantes" de Brassens, chanté avec un naturel incroyable, joué sobrement.
"Et si tu n'existais pas" me semble le titre le plus surprenant de cet ensemble. Encore une fois, les arrangements, sur ce titre de notre Joe-Dassin-de-fin-de-soirée, sont sublimes : les choeurs féminins, les cordes jouées au synthé Bontempi, le murmure à la fin, etc. Bref, tout y est !
Deux titres sont un peu plus faibles : "Michelle" des Beatles et un titre de Yoko Ono. Mais je ne suis certainement pas objectif, n'appréciant ni l'une, ni les autres.
A aucun moment, Iggy Pop ne cherche à se mettre en avant, bien au contraire, il est au service des morceaux, une grande humilité.
Le livret est bien documenté sur qui fait quoi, pour chaque titre un petit commentaire d'Iggy Pop expliquant ses choix, parfois évident, d'autres fois émouvant.
Les photos sont extraites d'un film français, L'Etoile Du Jour, dans lequel Iggy fait l'acteur.
Des extraits bien filmés d'une session radio sur France Inter sont accessibles sur Youtube, avec en prime une version de "Ne me quitte pas".
Le disque, malgré toutes ses qualités, est sorti difficilement, Virgin l'a refusé parce que la musique ne correspondait pas à leur Iggy Pop standard, ce qui en dit long sur la politique artistique. L'album est donc sorti en téléchargement, puis en CD via le site Vente-privée.com, et enfin dans les bacs. La distribution s'est cantonnée à la France.
En 2017, Bob Dylan sortait Triplicate, son troisième volet d'hommages à la grande chanson américaine, et déclarait, sur son site, beaucoup apprécier Après. Un compliment rare de sa part.
Très bon 16/20 | par NicoTag |
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