Swell
South Of The Rain And Snow |
Label :
Talitres |
||||
Swell a toujours été la chose de David Freel, n'en doutons pas. Ce South Of The Rain And Snow inattendu en est une nouvelle preuve, puisqu'il voit le guitariste/chanteur seul aux commandes. Mais si le groupe a gagné ses lettres de noblesse culte, c'est aussi grâce à ses anciens batteur et bassiste, Sean Kirkpatrick et Monte Vallier.
D'ailleurs, quand le premier s'est absenté en 98, laissant ainsi le folk rock rouillé et poisseux du trio orphelin d'un groove inimitable, le second s'est transcendé en accouchant de lignes de basse somptueuses, contribuant à la magie de ce qui est peut être aujourd'hui le chef d'oeuvre du groupe : For All The Beautiful People. La suite est un parcours laborieux, Vallier décidant de quitter le bateau après le-dit chef d'oeuvre.
Car après cela, Freel continue l'aventure en solo, toujours sous le nom de Swell (alors que le projet n'a plus grand chose à voir avec le passé du groupe) et sort à l'aube du nouveau siècle un album bien pâle, Everybody Wants To Know, soutenu par des machines pénibles.... Difficile alors de croire au renouveau.
Pourtant c'est au moment où l'on s'attendait à une mort certaine que Swell refit surface discrètement mais sûrement avec Whenever You're Ready en 2003, renouant avec le son et la qualité mélodique des premiers albums référence dont l'excellent 41. Pourquoi ? Tout simplement parce que Sean Kirkpatrick revint en fils prodigue auprès de son mentor, emballant une nouvelle fois la machine efficace mais prévisible de Freel avec ses roulements chaloupés, ses rythmiques toujours surprenantes.
Cette introduction un peu longue pour faire comprendre qu'il n'y avait a priori rien à attendre de ce retour en solo de l'américain après 5 ans d'absence, des tergiversations autour d'un éventuel changement de nom de groupe et consors ; d'autant plus que Kirkpatrick semble être retourné (définitivement cette fois) à ses vilaines croûtes.
"Kicking All Them Ghosts" fait d'ailleurs d'entrée de jeu craindre le pire : arpèges aussi redondants qu'inexpressifs, aucun soutien rythmique... La nudité effraie car déshumanisée : la partie s'annonce bien mal, un vieux goût de Everybody Wants To Know dans la bouche, la surprise en moins. Pourtant c'est cette nudité qui va finir par gagner notre adhésion. Parce que Freel n'essaie même pas de pallier l'absence de ses anciens compagnons, faisant carrément le pari d'un album sans basse (!!!), et d'une batterie très discrète, ce qui fait le jeu de son seul songwriting. Songwriting qui retrouve de belles couleurs au fur et à mesure de l'album.
En résulte un disque profondément mélancolique... Peut être même le plus désabusé des albums de Swell, parce que l'on sent (au delà de ces mélodies tristes que l'on connait déjà mais qui nous séduisent toujours), la sincérité d'un homme, ancienne petite légende désormais oubliée, qui revient dans l'ombre. D'ailleurs, South Of The Rain And Snow n'est même pas sorti officiellement aux Etats Unis, il est actuellement distribué par la petite maison de disques française Talitres !
Pour finir, ne vous fiez pas au critiques dithyrambiques que l'on peut lire ça et là sur ce retour inespéré. Mais soyez sûrs, pour ceux qui connaissent le groupe, que vous serez touché par le désespoir qui effleure certaines des compositions ("Good Good Good", "South Of The Rain And Snow" en tête), et la simplicité efficace qui se dégage de l'ensemble.
D'ailleurs, quand le premier s'est absenté en 98, laissant ainsi le folk rock rouillé et poisseux du trio orphelin d'un groove inimitable, le second s'est transcendé en accouchant de lignes de basse somptueuses, contribuant à la magie de ce qui est peut être aujourd'hui le chef d'oeuvre du groupe : For All The Beautiful People. La suite est un parcours laborieux, Vallier décidant de quitter le bateau après le-dit chef d'oeuvre.
Car après cela, Freel continue l'aventure en solo, toujours sous le nom de Swell (alors que le projet n'a plus grand chose à voir avec le passé du groupe) et sort à l'aube du nouveau siècle un album bien pâle, Everybody Wants To Know, soutenu par des machines pénibles.... Difficile alors de croire au renouveau.
Pourtant c'est au moment où l'on s'attendait à une mort certaine que Swell refit surface discrètement mais sûrement avec Whenever You're Ready en 2003, renouant avec le son et la qualité mélodique des premiers albums référence dont l'excellent 41. Pourquoi ? Tout simplement parce que Sean Kirkpatrick revint en fils prodigue auprès de son mentor, emballant une nouvelle fois la machine efficace mais prévisible de Freel avec ses roulements chaloupés, ses rythmiques toujours surprenantes.
Cette introduction un peu longue pour faire comprendre qu'il n'y avait a priori rien à attendre de ce retour en solo de l'américain après 5 ans d'absence, des tergiversations autour d'un éventuel changement de nom de groupe et consors ; d'autant plus que Kirkpatrick semble être retourné (définitivement cette fois) à ses vilaines croûtes.
"Kicking All Them Ghosts" fait d'ailleurs d'entrée de jeu craindre le pire : arpèges aussi redondants qu'inexpressifs, aucun soutien rythmique... La nudité effraie car déshumanisée : la partie s'annonce bien mal, un vieux goût de Everybody Wants To Know dans la bouche, la surprise en moins. Pourtant c'est cette nudité qui va finir par gagner notre adhésion. Parce que Freel n'essaie même pas de pallier l'absence de ses anciens compagnons, faisant carrément le pari d'un album sans basse (!!!), et d'une batterie très discrète, ce qui fait le jeu de son seul songwriting. Songwriting qui retrouve de belles couleurs au fur et à mesure de l'album.
En résulte un disque profondément mélancolique... Peut être même le plus désabusé des albums de Swell, parce que l'on sent (au delà de ces mélodies tristes que l'on connait déjà mais qui nous séduisent toujours), la sincérité d'un homme, ancienne petite légende désormais oubliée, qui revient dans l'ombre. D'ailleurs, South Of The Rain And Snow n'est même pas sorti officiellement aux Etats Unis, il est actuellement distribué par la petite maison de disques française Talitres !
Pour finir, ne vous fiez pas au critiques dithyrambiques que l'on peut lire ça et là sur ce retour inespéré. Mais soyez sûrs, pour ceux qui connaissent le groupe, que vous serez touché par le désespoir qui effleure certaines des compositions ("Good Good Good", "South Of The Rain And Snow" en tête), et la simplicité efficace qui se dégage de l'ensemble.
Bon 15/20 | par Jekyll |
Posté le 02 mars 2010 à 11 h 56 |
Ce disque s'adresse à tous. Aussi bien les fans de Swell comme à tous ceux qui détestent ce genre de musique et à tous ceux qui ne penseraient jamais en écouter. South Of The Rain And Snow, c'est du Swell, mais pas complètement. A la vérité c'est encore mieux que ça. Certes, ce n'est pas le batteur originel, et celui-ci est d'une sobriété qui paraît d'abord fade. Mais c'est pour mieux mettre en avant le son de la guitare, simple et inventif. Le chant est épuré, le grain de la voix est doux, il n'est pas un vers au dessus de l'autre. Swell – enfin, David Freel – est apaisé.
Je sais, je sais, chez nous autres critiques, les superlatifs détruisent notre crédibilité, mais cette fois je m'en fous, je me lâche. En prenant le risque évident de créer des déceptions prévisibles. Mais, et merde, j'en viens même à écrire des poncifs : courrez chez votre disquaire et achetez donc ce putain de South Of The Rain And Snow et écoutez-le-moi ! Il pourrait juste changer votre vie en donnant à votre quotidien un goût moins amer. Il l'a bien fait pour moi. J'en suis à, quoi, cent, deux cent écoutes, et je ne me m'en suis toujours pas lassé.
C'est simple : si vous ne l'aimez pas, c'est que vous ne l'avez pas assez écouté. Qu'on se le dise !
Ceci était une publi-information émise par le comité d'organisation de la communication externe du consortium Talitres - Differ-ant.
Je sais, je sais, chez nous autres critiques, les superlatifs détruisent notre crédibilité, mais cette fois je m'en fous, je me lâche. En prenant le risque évident de créer des déceptions prévisibles. Mais, et merde, j'en viens même à écrire des poncifs : courrez chez votre disquaire et achetez donc ce putain de South Of The Rain And Snow et écoutez-le-moi ! Il pourrait juste changer votre vie en donnant à votre quotidien un goût moins amer. Il l'a bien fait pour moi. J'en suis à, quoi, cent, deux cent écoutes, et je ne me m'en suis toujours pas lassé.
C'est simple : si vous ne l'aimez pas, c'est que vous ne l'avez pas assez écouté. Qu'on se le dise !
Ceci était une publi-information émise par le comité d'organisation de la communication externe du consortium Talitres - Differ-ant.
Intemporel ! ! ! 20/20
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