The Who
A Quick One |
Label :
Reaction |
||||
A Quick One, histoire que The Who puissent être considérés comme des représentants du Pop Art en plein Swinging London en cette année 1966.
Un petit coup vite fait, histoire d'essayer de se démarquer des autres qui n'ont pas du tout chômé cette même année – les Beatles sortent Revolver, les Beach Boys balancent Pet Sounds et les Kinks fournissent Face To Face ; les Anglais se font plaisir.
Un petit coup vite fait, histoire de prouver que chaque membre du groupe est capable de composer : "Boris The Spider" / "Whiskey Man" par le gentil démon John Entwistle, "I Need You" / "Cobwebs And Strange" du génialement fou Keith Moon, "See My Way" par le sérieux et appliqué Roger Daltrey et le reste évidemment toujours par l'homme au plus grand nez du Royaume-Uni Pete Townshend. Une seule reprise ce coup-ci, "Heat Wave" de Martha & The Vandellas... Qui est clairement passable.
Un petit coup vite fait, histoire qu'Entwistle se révèle être le meilleur bras droit de Pete pour la composition. "Boris The Spider" est un classique amené à devenir un indispensable lors de leurs concerts, avec évidemment son riff basse/guitare qui donne à l'histoire un aspect comptine... Comptine assez dérangeante quand même, plutôt un conte horrifique parce que quand John va dans les aiguës ça va, mais les graves donnent des frissons même si ça fait parfois du bien les frissons... Et dire qu'au départ ce n'était qu'une petite blague de bassiste entre John et Bill Wyman (Rolling Stones)... Aaaah ces bassistes, ils sont sérieux sur scène, mais en dehors qu'est-ce qu'ils doivent se poiler ! Ha ! Avec "Whiskey Man" Entwistle prouve bien que la Pop peut traiter de problèmes plus sérieux, notamment ici sa (?) tendance à aimer un peu trop l'alcool quitte à avoir des hallucinations :
"Nobody has ever seen him, I'm the only one
Seemingly I must be mad, insanity is fun
If that's the way it's done
[...]
Two men dressed in white collected me two days ago
They said there's only room for one & Whiskey Man can't go"
Un petit coup vite fait, histoire que Keith Moon démontre une certaine sensibilité baroque dans "I Need You" mêlée à son amour des Beach Boys (les harmonies vocales) avant de totalement partir en couilles et s'éclater avec tout le monde dans la grandiloquente et superbement déglinguée "Cobwebs And Strange" – j'espère que d'autres enfants se sont autant excités que moi sur cette instrumentale, les psychologues devrait y penser –, ça démarre comme une fanfare avec les instruments qu'il faut pour donner l'illusion puis ça se change en questions/réponses entre la batterie de Keith et les autres, de plus en plus vite, de plus en plus fou, de plus en plus bandant tout simplement ; c'est con, c'est bizarre, c'est loufoque et c'est tellement bien mené que c'est fascinant ! 3 ans plus tard sortira une certaine "Moby Dick", suivi 1 an après par une autre au doux nom de "Rat Salad"... Ces deux-là sont restées dans l'Histoire, "Cobwebs And Strange" a été oublié, la vie est parfois injuste...
Un petit coup vite fait, histoire de démontrer que Townshend écrit tellement qu'il peut se permettre de se passer de 3 gros singles pour le disque : "Substitute", "I'm A Boy" et "Happy Jack" (celle-ci c'est normal, elle est sortie 6 jours avant l'album). Et même si "Run Run Run", "Don't Look Away" (ces voix!) et surtout "So Sad About Us" sont des bonnes voire de belles chansons, on ne peut pas dire que ce sont les plus réussies signés par Monsieur. "So Sad About Us" s'en sort mieux, mais encore une fois la production de Kit Lambert n'aide pas franchement... Le titre a assez mal vieilli malgré toutes ses qualités.
Un petit coup vite fait, histoire que les Who montrent qu'ils peuvent se débrouiller avec d'autres instruments : trombone, trompette, tuba, tin whistle. Par contre quand il est question d'engager un violoncelliste, l'argent manque et c'est là que ça devient marrant.
"A Quick One, While He's Away", premier mini-opéra-rock de Townshend, une petite bombe de 9 minutes comportant 6 mouvements. Les idées sont excellentes, la prestation également, mais par contre la production peut agacer (oui encore elle), la façon dont les différentes parties s'enchaînent est un peu laborieuse dans le sens où on entend clairement les séparations, ce n'est pas assez fluide pour une pièce censée raconter toute une histoire. Heureusement ce titre connaîtra son heure de gloire en live, les gars deviendront des maestros et apporteront une aura bien plus rock couillu à un titre un peu trop sage dans sa version studio – les Rolling Stones doivent encore en faire des cauchemars... Aaah cette prestation pour le Rock And Roll Circus, tellement mythique ! 40 ans plus tard, l'enfant des Who Eddie Vedder rejoindra sur scène My Morning Jacket pour délivrer une prestation hallucinante faisant honneur aux créateurs originaux (voir Immagine In Cornice, DVD de Pearl Jam).
Après une douce introduction a cappella, Daltrey, Entwistle et Townshend se partagent le chant à tour de rôle, campant chacun un personnage tandis que la musique se balade d'un style à un autre, passant de la Folk à un côté Country sans oublier le Blues et le Rock évidemment (cette dernière partie du tonnerre!). La partie marrante intervient lorsque tous ensemble ils chantent "Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello" (très exactement) parce que comme dit au-dessus, ils n'ont pas eu les moyens d'engager un violoncelliste, mais Townshend voulait absolument du violoncelle dans ce morceau, alors ils trichent et c'est un coup de génie.
Un petit coup vite fait, histoire de confirmer les talents. Ce n'est pas encore l'œuvre parfaite, l'artwork réalisé par Alan Aldridge est seulement là pour souligner le côté Pop Art, la production pêche encore et malgré çà, A Quick One est un beau pas avant par rapport à My Generation (c'est quand même dingue l'évolution rapide des groupes des 60's), notamment pour prouver qu'il y a d'autres compositeurs que Pete dans le groupe – avec plus ou moins d'envies et de réussites de leurs parts par la suite.
Vous en prendrez bien un petit coup vite fait ?!
Un petit coup vite fait, histoire d'essayer de se démarquer des autres qui n'ont pas du tout chômé cette même année – les Beatles sortent Revolver, les Beach Boys balancent Pet Sounds et les Kinks fournissent Face To Face ; les Anglais se font plaisir.
Un petit coup vite fait, histoire de prouver que chaque membre du groupe est capable de composer : "Boris The Spider" / "Whiskey Man" par le gentil démon John Entwistle, "I Need You" / "Cobwebs And Strange" du génialement fou Keith Moon, "See My Way" par le sérieux et appliqué Roger Daltrey et le reste évidemment toujours par l'homme au plus grand nez du Royaume-Uni Pete Townshend. Une seule reprise ce coup-ci, "Heat Wave" de Martha & The Vandellas... Qui est clairement passable.
Un petit coup vite fait, histoire qu'Entwistle se révèle être le meilleur bras droit de Pete pour la composition. "Boris The Spider" est un classique amené à devenir un indispensable lors de leurs concerts, avec évidemment son riff basse/guitare qui donne à l'histoire un aspect comptine... Comptine assez dérangeante quand même, plutôt un conte horrifique parce que quand John va dans les aiguës ça va, mais les graves donnent des frissons même si ça fait parfois du bien les frissons... Et dire qu'au départ ce n'était qu'une petite blague de bassiste entre John et Bill Wyman (Rolling Stones)... Aaaah ces bassistes, ils sont sérieux sur scène, mais en dehors qu'est-ce qu'ils doivent se poiler ! Ha ! Avec "Whiskey Man" Entwistle prouve bien que la Pop peut traiter de problèmes plus sérieux, notamment ici sa (?) tendance à aimer un peu trop l'alcool quitte à avoir des hallucinations :
"Nobody has ever seen him, I'm the only one
Seemingly I must be mad, insanity is fun
If that's the way it's done
[...]
Two men dressed in white collected me two days ago
They said there's only room for one & Whiskey Man can't go"
Un petit coup vite fait, histoire que Keith Moon démontre une certaine sensibilité baroque dans "I Need You" mêlée à son amour des Beach Boys (les harmonies vocales) avant de totalement partir en couilles et s'éclater avec tout le monde dans la grandiloquente et superbement déglinguée "Cobwebs And Strange" – j'espère que d'autres enfants se sont autant excités que moi sur cette instrumentale, les psychologues devrait y penser –, ça démarre comme une fanfare avec les instruments qu'il faut pour donner l'illusion puis ça se change en questions/réponses entre la batterie de Keith et les autres, de plus en plus vite, de plus en plus fou, de plus en plus bandant tout simplement ; c'est con, c'est bizarre, c'est loufoque et c'est tellement bien mené que c'est fascinant ! 3 ans plus tard sortira une certaine "Moby Dick", suivi 1 an après par une autre au doux nom de "Rat Salad"... Ces deux-là sont restées dans l'Histoire, "Cobwebs And Strange" a été oublié, la vie est parfois injuste...
Un petit coup vite fait, histoire de démontrer que Townshend écrit tellement qu'il peut se permettre de se passer de 3 gros singles pour le disque : "Substitute", "I'm A Boy" et "Happy Jack" (celle-ci c'est normal, elle est sortie 6 jours avant l'album). Et même si "Run Run Run", "Don't Look Away" (ces voix!) et surtout "So Sad About Us" sont des bonnes voire de belles chansons, on ne peut pas dire que ce sont les plus réussies signés par Monsieur. "So Sad About Us" s'en sort mieux, mais encore une fois la production de Kit Lambert n'aide pas franchement... Le titre a assez mal vieilli malgré toutes ses qualités.
Un petit coup vite fait, histoire que les Who montrent qu'ils peuvent se débrouiller avec d'autres instruments : trombone, trompette, tuba, tin whistle. Par contre quand il est question d'engager un violoncelliste, l'argent manque et c'est là que ça devient marrant.
"A Quick One, While He's Away", premier mini-opéra-rock de Townshend, une petite bombe de 9 minutes comportant 6 mouvements. Les idées sont excellentes, la prestation également, mais par contre la production peut agacer (oui encore elle), la façon dont les différentes parties s'enchaînent est un peu laborieuse dans le sens où on entend clairement les séparations, ce n'est pas assez fluide pour une pièce censée raconter toute une histoire. Heureusement ce titre connaîtra son heure de gloire en live, les gars deviendront des maestros et apporteront une aura bien plus rock couillu à un titre un peu trop sage dans sa version studio – les Rolling Stones doivent encore en faire des cauchemars... Aaah cette prestation pour le Rock And Roll Circus, tellement mythique ! 40 ans plus tard, l'enfant des Who Eddie Vedder rejoindra sur scène My Morning Jacket pour délivrer une prestation hallucinante faisant honneur aux créateurs originaux (voir Immagine In Cornice, DVD de Pearl Jam).
Après une douce introduction a cappella, Daltrey, Entwistle et Townshend se partagent le chant à tour de rôle, campant chacun un personnage tandis que la musique se balade d'un style à un autre, passant de la Folk à un côté Country sans oublier le Blues et le Rock évidemment (cette dernière partie du tonnerre!). La partie marrante intervient lorsque tous ensemble ils chantent "Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello Cello" (très exactement) parce que comme dit au-dessus, ils n'ont pas eu les moyens d'engager un violoncelliste, mais Townshend voulait absolument du violoncelle dans ce morceau, alors ils trichent et c'est un coup de génie.
Un petit coup vite fait, histoire de confirmer les talents. Ce n'est pas encore l'œuvre parfaite, l'artwork réalisé par Alan Aldridge est seulement là pour souligner le côté Pop Art, la production pêche encore et malgré çà, A Quick One est un beau pas avant par rapport à My Generation (c'est quand même dingue l'évolution rapide des groupes des 60's), notamment pour prouver qu'il y a d'autres compositeurs que Pete dans le groupe – avec plus ou moins d'envies et de réussites de leurs parts par la suite.
Vous en prendrez bien un petit coup vite fait ?!
Parfait 17/20 | par Beckuto |
En ligne
325 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages