The Who
Magic Bus: The Who On Tour |
Label :
Decca |
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Non, Magic Bus: The Who On Tour n'est pas un album live de The Who malgré son titre trompeur, mais bien une compilation sortie aux USA et Canada – parfois considéré comme leur 4è album là-bas. À quoi sert-elle ? Tout simplement à avoir sur le même disque 6 chansons présentes seulement sur des 45 Tours, que ce soit en Face A ou en Face B + 2 titres de l'EP Ready Steady Who inédit chez eux + 1 de A Quick One ("Run Run Run") et enfin 2 autres de The Who Sell Out ("I Can't Reach You" / "Our Love Was, Is" aucune erreur le IS est bien ajouté) pour un total de 11 pistes. Les 3 chansons présentes sur les précédents opus ne changent pas, la qualité est donc au rendez-vous, le plus intéressant est à voir avec les autres titres inédits – sur album je veux dire, évidemment.
Tiré de l'EP Ready Steady Who (1966), on a "Disguises" en guise d'ouverture et "Bucket T" en avant-dernière piste ; la première est un délice psychédélique, les Who usent d'un effet qui donne l'impression d'être totalement happé par la musique – acid-trip garanti, départ pour l'Inde ; la seconde est une reprise de Jan & Dean chantée principalement par Keith Moon (fan de Surf-Rock oblige), légèrement moins propre et embelli par l'instrument à vent joué par Entwistle (je ne sais pas exactement si c'est une trompette ou un cor, alors je ne dis rien de définitif), ça diffère juste un peu de l'originale et permet de lui donner un côté un petit peu plus excitant.
Pour les titres sortis seulement en singles, Townshend et Entwistle se partagent la vedette, enfin plutôt l'écriture. Du côté de John on a l'oppressante "Dr. Jekyll & Mr. Hyde" (vous allez me dire c'est normal venant de l'esprit de ce grand gaillard) où il se met dans le personnage, il boit et il achète plein de choses – c'est John ! Basse, guitare et voix se situant dans les tons graves pour appuyer cette ambiance assez lugubre avec des montées dans les aigus pour le refrain, ça donne des frissons. "Someone's Coming" avec sa trompette/son cor (?) est bien plus joyeuse (pour la musique), écrite par John, mais chantée par Daltrey – de la Pop-Rock qui donne le sourire, fait bouger la tête de droite à gauche, efficace tout simplement. Et "Doctor, Doctor" avec son riff de basse façon film d'espionnage, je pourrais me passer cette intro des dizaines de fois de suite sans en être lassé. John chante dans les aigus... mais vraiment dans les aigus, ça pique un peu au début, mais c'est tellement impressionnant de voir qu'un tel gars peut aller aussi haut et également tellement bas (pensez à "Boris The Spider").
Et du côté de Townshend on obtient "Call Me Lightning", du R&B classique qui vaut surtout le coup pour son piano, ses harmonies vocales et de nouveau un petit solo de basse au milieu du morceau – tout de même moins impressionnant que celui de "My Generation". Puis les singles devenus des classiques : "Pictures Of Lily" et obligatoirement "Magic Bus". Je dois vous l'avouer, quand j'étais gamin, je n'aimais pas vraiment "Pictures Of Lily"... je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que je l'assemblais directement avec ce mauvais playback dans la VHS Who's Better, Who's Best, parce qu'ils avaient des costumes de gentils garçons alors que dans d'autres vidéos il y avait de la sauvagerie... sincèrement je me pose encore la question de comment j'ai pu ne pas aimer ce titre Power-Pop qui désormais est capable de me dégommer la tête ?! Non, mais ces voix ! Ce riff ! Ce refrain ! Ces décharges électriques ! Ces roulements ! Ces cassures fantomatiques ! Ce cor qui sort de nulle part ! Et ce final abrupt ! Non vraiment, je ne vois pas ce qu'on peut ne pas aimer dans ce titre. Et enfin, arrive "Magic Bus", chanson détestée par Entwistle parce que ça l'oblige à jouer la même chose pendant des minutes... bah oui Monsieur reste stoïque dans son coin durant les concerts, mais ça ne veut pas dire qu'il doit s'ennuyer, lui ce qu'il veut c'est utiliser ses doigts à la vitesse de la lumière sinon il aura l'impression de ne rien faire et "Magic Bus" est loin d'être la meilleure pour montrer toutes ses capacités et son doigté – mais un peu de retenue a permis de servir ce morceau à part dans la discographie du groupe ; tout en suspend dans sa première partie avec seulement la guitare acoustique de Pete et les claves résonnants de Keith, les chœurs qui répondent à chaque phrase de Daltrey, une mini descente en enfer avec un "NOOOooo..." avant de repartir de plus belle jusqu'à l'explosion finale où Moon peut enfin se déchaîner sur sa batterie. Impressionnante en studio, ce ne sera rien comparé à une certaine prestation live devenue légendaire.
Magic Bus: The Who On Tour est une compilation utile si vous ne possédez pas les 45 Tours, l'EP Ready Steady Who ou désormais les versions deluxe des 3 premiers disques. Pris du point de vue d'un Américain, cet opus est une bénédiction, c'est bien agencé, rempli de petites bombes qui démontres les multiples facettes des Who et avec un Artwork totalement psyché bien dans son époque. Un indispensable, comme a pu l'être le Magical Mystery Tour des Beatles 1 an plus tôt aux USA.
Tiré de l'EP Ready Steady Who (1966), on a "Disguises" en guise d'ouverture et "Bucket T" en avant-dernière piste ; la première est un délice psychédélique, les Who usent d'un effet qui donne l'impression d'être totalement happé par la musique – acid-trip garanti, départ pour l'Inde ; la seconde est une reprise de Jan & Dean chantée principalement par Keith Moon (fan de Surf-Rock oblige), légèrement moins propre et embelli par l'instrument à vent joué par Entwistle (je ne sais pas exactement si c'est une trompette ou un cor, alors je ne dis rien de définitif), ça diffère juste un peu de l'originale et permet de lui donner un côté un petit peu plus excitant.
Pour les titres sortis seulement en singles, Townshend et Entwistle se partagent la vedette, enfin plutôt l'écriture. Du côté de John on a l'oppressante "Dr. Jekyll & Mr. Hyde" (vous allez me dire c'est normal venant de l'esprit de ce grand gaillard) où il se met dans le personnage, il boit et il achète plein de choses – c'est John ! Basse, guitare et voix se situant dans les tons graves pour appuyer cette ambiance assez lugubre avec des montées dans les aigus pour le refrain, ça donne des frissons. "Someone's Coming" avec sa trompette/son cor (?) est bien plus joyeuse (pour la musique), écrite par John, mais chantée par Daltrey – de la Pop-Rock qui donne le sourire, fait bouger la tête de droite à gauche, efficace tout simplement. Et "Doctor, Doctor" avec son riff de basse façon film d'espionnage, je pourrais me passer cette intro des dizaines de fois de suite sans en être lassé. John chante dans les aigus... mais vraiment dans les aigus, ça pique un peu au début, mais c'est tellement impressionnant de voir qu'un tel gars peut aller aussi haut et également tellement bas (pensez à "Boris The Spider").
Et du côté de Townshend on obtient "Call Me Lightning", du R&B classique qui vaut surtout le coup pour son piano, ses harmonies vocales et de nouveau un petit solo de basse au milieu du morceau – tout de même moins impressionnant que celui de "My Generation". Puis les singles devenus des classiques : "Pictures Of Lily" et obligatoirement "Magic Bus". Je dois vous l'avouer, quand j'étais gamin, je n'aimais pas vraiment "Pictures Of Lily"... je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que je l'assemblais directement avec ce mauvais playback dans la VHS Who's Better, Who's Best, parce qu'ils avaient des costumes de gentils garçons alors que dans d'autres vidéos il y avait de la sauvagerie... sincèrement je me pose encore la question de comment j'ai pu ne pas aimer ce titre Power-Pop qui désormais est capable de me dégommer la tête ?! Non, mais ces voix ! Ce riff ! Ce refrain ! Ces décharges électriques ! Ces roulements ! Ces cassures fantomatiques ! Ce cor qui sort de nulle part ! Et ce final abrupt ! Non vraiment, je ne vois pas ce qu'on peut ne pas aimer dans ce titre. Et enfin, arrive "Magic Bus", chanson détestée par Entwistle parce que ça l'oblige à jouer la même chose pendant des minutes... bah oui Monsieur reste stoïque dans son coin durant les concerts, mais ça ne veut pas dire qu'il doit s'ennuyer, lui ce qu'il veut c'est utiliser ses doigts à la vitesse de la lumière sinon il aura l'impression de ne rien faire et "Magic Bus" est loin d'être la meilleure pour montrer toutes ses capacités et son doigté – mais un peu de retenue a permis de servir ce morceau à part dans la discographie du groupe ; tout en suspend dans sa première partie avec seulement la guitare acoustique de Pete et les claves résonnants de Keith, les chœurs qui répondent à chaque phrase de Daltrey, une mini descente en enfer avec un "NOOOooo..." avant de repartir de plus belle jusqu'à l'explosion finale où Moon peut enfin se déchaîner sur sa batterie. Impressionnante en studio, ce ne sera rien comparé à une certaine prestation live devenue légendaire.
Magic Bus: The Who On Tour est une compilation utile si vous ne possédez pas les 45 Tours, l'EP Ready Steady Who ou désormais les versions deluxe des 3 premiers disques. Pris du point de vue d'un Américain, cet opus est une bénédiction, c'est bien agencé, rempli de petites bombes qui démontres les multiples facettes des Who et avec un Artwork totalement psyché bien dans son époque. Un indispensable, comme a pu l'être le Magical Mystery Tour des Beatles 1 an plus tôt aux USA.
Excellent ! 18/20 | par Beckuto |
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