Eels
Hombre Lobo |
Label :
Vagrant |
||||
Voilà quatre ans qu'on attendait le successeur du brillant Blinking Lights And Other Revelations. Et aujourd'hui, nous sommes tout excités lorsque nous pressons Play pour découvrir ce que Mister E (dont la barbe est plus longue que jamais) nous a réservé. Avec Hombre Lobo, Mark Oliver Everett a annoncé qu'il souhaitait écrire un album qui parle du désir. Pas question de chanter les fleurs bleues, il s'agira de crier le "sang frais" !
Tout semble donc réuni pour le plaisir de nos oreilles !
Cependant, nous retrouvons un album assez typique du groupe car, reprenant un moule bien huilé, il alterne les ballade plus calme type "Never Cocain For The Soul" et les chansons bien rock, pleines de disto, type Souljacker. Les deux singles, "Fresh Blood" et "The Look You Give That Guy" résument assez bien le ton de l'album.
A la première écoute, rien d'innovant donc avec cet album très court (40 minutes) qui s'inscrit dans la continuité des précédents. On retrouve les mélodies pop rock envoûtantes et mélancoliques, voir même oppressantes, du groupe qui nous plaisent tant. Mais, après quatre ans d'absence, on aurait espéré un tout petit peu mieux. Peut-être Mister E s'est-il un peu perdu à force d'écrire des petites comptines trop gentilles pour les BO de films (Shrek et Yes Man...)
Mais, lorsque l'album commence à devenir familier, on le réécoute avec plaisir car, bien qu'il ne casse pas la baraque, il est une excellente synthèse de ce que Eels a produit jusqu'ici. On redevient sauvage sur "Tremendous Dynamite" et on se laisse emporter sur "Ordinary Man" (petite ballade écrite dans un style très épuré) ou sur "All The Beautiful Thing" (du même acabit). A noter aussi l'intro très surprenante et entraînante de "Beginner's Luck".
Tout semble donc réuni pour le plaisir de nos oreilles !
Cependant, nous retrouvons un album assez typique du groupe car, reprenant un moule bien huilé, il alterne les ballade plus calme type "Never Cocain For The Soul" et les chansons bien rock, pleines de disto, type Souljacker. Les deux singles, "Fresh Blood" et "The Look You Give That Guy" résument assez bien le ton de l'album.
A la première écoute, rien d'innovant donc avec cet album très court (40 minutes) qui s'inscrit dans la continuité des précédents. On retrouve les mélodies pop rock envoûtantes et mélancoliques, voir même oppressantes, du groupe qui nous plaisent tant. Mais, après quatre ans d'absence, on aurait espéré un tout petit peu mieux. Peut-être Mister E s'est-il un peu perdu à force d'écrire des petites comptines trop gentilles pour les BO de films (Shrek et Yes Man...)
Mais, lorsque l'album commence à devenir familier, on le réécoute avec plaisir car, bien qu'il ne casse pas la baraque, il est une excellente synthèse de ce que Eels a produit jusqu'ici. On redevient sauvage sur "Tremendous Dynamite" et on se laisse emporter sur "Ordinary Man" (petite ballade écrite dans un style très épuré) ou sur "All The Beautiful Thing" (du même acabit). A noter aussi l'intro très surprenante et entraînante de "Beginner's Luck".
Bon 15/20 | par Picolas |
Posté le 26 juin 2009 à 21 h 33 |
Eels est un groupe très spécial à mon sens. Quand je l'ai découvert, beaucoup de mes amis n'aimaient ni le côté sensible et romantique des musiques, ni la voix de E qu'ils qualifiaient de "un peu trop lover". Ceci dit, les années passèrent, et je découvris de très bonnes musiques, très variées, et bien pensées.
Car oui, tout le charme d'Eels réside dans sa manière de brasser large. En gros, on garde une ligne directrice. Du Eels, ça reste du Eels, mais on introduit toutes références possibles, puis on mélange... On passe ainsi d'un lugubre Electro-Shock Blues (1998) à un violent et noisy Souljacker (2001), sans oublier le très orchestrale - et foutrement joyeux, pétillant - Daisies Of The Galaxy. Bref, à la sortie en 2005 de Blinkings Lights And Other Revelations, nous pensions que c'était la fin. La fin, car cet album d'une pureté et d'une magnificence sans nom était ce qu'on estimait être un bien majestueux bouquet final. Double album remplie de mélodies, d'instrumentales, de piano et de cithares, on aurait imaginé que le sieur E ne pourrait jamais atteindre un tel niveau, ni dans la tristesse d'une part, mais ni dans la beauté du geste, d'une autre.
Cependant nous sommes en 2009, et j'apprends que l'homme devenu plus barbu que jamais sort bientôt un nouvel album dont le "concept" est de reprendre son personnage de Dog Faced Boy en adulte. Si l'idée est résolument amusante, attractive, l'image barbue de Mark Oliver Everett laisse penser qu'on aura affaire à un second Souljacker. La première chanson que j'ai entendu était "Tremendous Dynamite" qui me confortait dans cet avis. Néanmoins l'album sort et je me mets à l'écoute distraite de l'album. La première chanson est lancée, "Prizefighter". Mes doutes, aussi minces soit-ils disparaissent enfin. Un son Rock 'n' Roll inattendu de la part du compositeur/bidouilleur. J'avoue que les deux suivantes me touchent peu. Peut-être trop attendue, convenue. Je ne sais pas. Je les trouve peu harmoniques, ce qui me déçoit... Cependant, arrivé à "In My Dreams", tout s'éclaire. Une jolie ballade, eelsienne par excellence. Et surtout la suite. Ensuite tout coule de source. Si l'album est lent à démarrer, les musiques s'enchaînent ensuite vraiment bien jusqu'à la fin de l'opus. Si bien qu'à la fin, je me souviens m'être dit "Ah mais il est vraiment bon en fait !".
Après plusieurs, moultes, nombreuses écoutes, je considère que l'album ne doit pas être mit aux mains de gens qui trouve déjà qu'Eels tourne en rond. Plus on l'écoute, plus on découvre des perles. Pas innovantes en soi, mais ce son brut presque Moldy Peaches rend tout de même l'album unique phonétiquement parlant. Ecoutez tout de même les deux étrangetés que sont "What's A Fella Gotta Do". La meilleure de l'album selon moi, qui avec sa grosse intro guitare/batterie est assurément LE "hit" majeur de l'album. Et "Beginner's Luck" qui est assez indescriptible pour qui connaît l'homme. Ajoutez à tout ce beau monde "All The Beautiful Things" parce que les paroles sont véritablement bien écrites, et "My Timing Is Off" pour cette ligne de basse (?) qui sonne tellement débutant, mais d'une manière tellement jouissive à la fois.
Finalement donc, quand on additionne tout cela, il n'y a que deux ou trois musiques qui ne retiennent pas trop l'oreille - du moins, pas aux premières écoutes : ce qui reste une moyenne honorable. Malheureusement il manque, c'est triste et vrai, ce petit quelque chose qu'on ressent quand on écoute un album d'Eels, le sentiment d'écouter quelque chose de subtile et qui dépose à chaque fois une pierre dans la carrière de l'homme. Cet album est en dessous des autres, parce qu'il se place justement après. Si le paris presque impossible de nous surprendre - que dis-je, émerveiller - après l'opus de 2005 est échoué, celui de produire un bon album à écouter quand on est d'humeur à manger de la viande crue est réussi.
Car oui, tout le charme d'Eels réside dans sa manière de brasser large. En gros, on garde une ligne directrice. Du Eels, ça reste du Eels, mais on introduit toutes références possibles, puis on mélange... On passe ainsi d'un lugubre Electro-Shock Blues (1998) à un violent et noisy Souljacker (2001), sans oublier le très orchestrale - et foutrement joyeux, pétillant - Daisies Of The Galaxy. Bref, à la sortie en 2005 de Blinkings Lights And Other Revelations, nous pensions que c'était la fin. La fin, car cet album d'une pureté et d'une magnificence sans nom était ce qu'on estimait être un bien majestueux bouquet final. Double album remplie de mélodies, d'instrumentales, de piano et de cithares, on aurait imaginé que le sieur E ne pourrait jamais atteindre un tel niveau, ni dans la tristesse d'une part, mais ni dans la beauté du geste, d'une autre.
Cependant nous sommes en 2009, et j'apprends que l'homme devenu plus barbu que jamais sort bientôt un nouvel album dont le "concept" est de reprendre son personnage de Dog Faced Boy en adulte. Si l'idée est résolument amusante, attractive, l'image barbue de Mark Oliver Everett laisse penser qu'on aura affaire à un second Souljacker. La première chanson que j'ai entendu était "Tremendous Dynamite" qui me confortait dans cet avis. Néanmoins l'album sort et je me mets à l'écoute distraite de l'album. La première chanson est lancée, "Prizefighter". Mes doutes, aussi minces soit-ils disparaissent enfin. Un son Rock 'n' Roll inattendu de la part du compositeur/bidouilleur. J'avoue que les deux suivantes me touchent peu. Peut-être trop attendue, convenue. Je ne sais pas. Je les trouve peu harmoniques, ce qui me déçoit... Cependant, arrivé à "In My Dreams", tout s'éclaire. Une jolie ballade, eelsienne par excellence. Et surtout la suite. Ensuite tout coule de source. Si l'album est lent à démarrer, les musiques s'enchaînent ensuite vraiment bien jusqu'à la fin de l'opus. Si bien qu'à la fin, je me souviens m'être dit "Ah mais il est vraiment bon en fait !".
Après plusieurs, moultes, nombreuses écoutes, je considère que l'album ne doit pas être mit aux mains de gens qui trouve déjà qu'Eels tourne en rond. Plus on l'écoute, plus on découvre des perles. Pas innovantes en soi, mais ce son brut presque Moldy Peaches rend tout de même l'album unique phonétiquement parlant. Ecoutez tout de même les deux étrangetés que sont "What's A Fella Gotta Do". La meilleure de l'album selon moi, qui avec sa grosse intro guitare/batterie est assurément LE "hit" majeur de l'album. Et "Beginner's Luck" qui est assez indescriptible pour qui connaît l'homme. Ajoutez à tout ce beau monde "All The Beautiful Things" parce que les paroles sont véritablement bien écrites, et "My Timing Is Off" pour cette ligne de basse (?) qui sonne tellement débutant, mais d'une manière tellement jouissive à la fois.
Finalement donc, quand on additionne tout cela, il n'y a que deux ou trois musiques qui ne retiennent pas trop l'oreille - du moins, pas aux premières écoutes : ce qui reste une moyenne honorable. Malheureusement il manque, c'est triste et vrai, ce petit quelque chose qu'on ressent quand on écoute un album d'Eels, le sentiment d'écouter quelque chose de subtile et qui dépose à chaque fois une pierre dans la carrière de l'homme. Cet album est en dessous des autres, parce qu'il se place justement après. Si le paris presque impossible de nous surprendre - que dis-je, émerveiller - après l'opus de 2005 est échoué, celui de produire un bon album à écouter quand on est d'humeur à manger de la viande crue est réussi.
Très bon 16/20
Posté le 25 septembre 2009 à 21 h 57 |
Eels fait partie de ces groupes qui ont connu un bref succès via un album (Beautiful Freak en 1996) avant d'être oublié par Monsieur tout-le-monde, tout en ayant cependant su garder une base de fans fidèles.
Oui Eels a continué son bonhomme de chemin et a largement étoffé sa discographie depuis Beautiful Freak. Une carrière discrète certes, mais exemplaire à bien des niveaux.
Autant le dire de suite, Eels ne fera pas plus parler de lui avec cet album. Pourtant certains titres accrochent facilement mais on est sûrement trop loin des standards radiophoniques actuels pour envisager d'entendre un équivalent de "Novocaïne For The Soul" en rotation lourde.
Les amateurs de leur côté, ne seront probablement pas très surpris par ce nouvel effort, bien qu'au final, il fasse preuve d'une réelle variété.
On retrouve le Eels classique, à la fois léger et mélancolique à l'image de "That Look You Give That Guy", "My Timing Is Off" ou encore "The Longing" et "Ordinary Man". Rien à redire, Mister E excelle toujours dans ce registre.
Mais Hombre Lobo sait aussi varier les plaisirs : "Prizefighter" aurait pu avoir sa place sur la BO de "Devil's Rejects" avec ses ambiances folk-rock 70's. "Lilac Breeze" et "What's A Fella Gotta Do" sont efficaces et bien rock'n'roll. On notera également "Fresh Blood" et son atmosphère inquiétante où E pousse des cris dignes d'un loup-garou une nuit de pleine lune.
Après une courte période d'adaptation, on prend vite plaisir à écouter ce nouvel opus. Les connaisseurs ne seront pas trop dépaysés, quant aux autres, voilà un bon moyen de (re)découvrir Eels. Hombre Lobo est plutôt efficace et possède quelques chansons franchement réussies. Alors oui, E en fait peut-être un peu trop parfois niveau lyrics ("That when I say I would die for her, It's not just words, I really would") et la joue un peu facile sur certains morceaux qu'il semble capable de reproduire à l'infini. Mais ne faisons pas la fine bouche, voici un bon disque qui vaut le détour, à défaut d'être inoubliable.
Oui Eels a continué son bonhomme de chemin et a largement étoffé sa discographie depuis Beautiful Freak. Une carrière discrète certes, mais exemplaire à bien des niveaux.
Autant le dire de suite, Eels ne fera pas plus parler de lui avec cet album. Pourtant certains titres accrochent facilement mais on est sûrement trop loin des standards radiophoniques actuels pour envisager d'entendre un équivalent de "Novocaïne For The Soul" en rotation lourde.
Les amateurs de leur côté, ne seront probablement pas très surpris par ce nouvel effort, bien qu'au final, il fasse preuve d'une réelle variété.
On retrouve le Eels classique, à la fois léger et mélancolique à l'image de "That Look You Give That Guy", "My Timing Is Off" ou encore "The Longing" et "Ordinary Man". Rien à redire, Mister E excelle toujours dans ce registre.
Mais Hombre Lobo sait aussi varier les plaisirs : "Prizefighter" aurait pu avoir sa place sur la BO de "Devil's Rejects" avec ses ambiances folk-rock 70's. "Lilac Breeze" et "What's A Fella Gotta Do" sont efficaces et bien rock'n'roll. On notera également "Fresh Blood" et son atmosphère inquiétante où E pousse des cris dignes d'un loup-garou une nuit de pleine lune.
Après une courte période d'adaptation, on prend vite plaisir à écouter ce nouvel opus. Les connaisseurs ne seront pas trop dépaysés, quant aux autres, voilà un bon moyen de (re)découvrir Eels. Hombre Lobo est plutôt efficace et possède quelques chansons franchement réussies. Alors oui, E en fait peut-être un peu trop parfois niveau lyrics ("That when I say I would die for her, It's not just words, I really would") et la joue un peu facile sur certains morceaux qu'il semble capable de reproduire à l'infini. Mais ne faisons pas la fine bouche, voici un bon disque qui vaut le détour, à défaut d'être inoubliable.
Bon 15/20
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